PV Loupio ♪

- Mieux que je ne l'aurais cru !

Je lui adressai un joli sourire. C'était vrai, je me sentais bien. Disons que, sans mon pied dans cet état, j'étais prêt à me lever et sortir d'ici. Outre la douleur, rien du tout. Pour une fois que je ne vomissais pas partout...

- Je pense même que t'es dans un pire état que moi...

Je ris un peu pour détendre t'atmosphère et lui faire comprendre réellement que j'étais en pleine forme. Du moins, autant que je pouvais l'être. Je ne voulais pas qu'elle s'inquiète inutilement, elle en avait déjà bien assez sur le dos comme ça sans en rajouter en plus !

-Oh, alors c'est très bien...

Je regardai tout de même l'état de sa tête, a vu des circonstances...Oh, une jolie bosse! C'est vrai que je m'y attendais, vu le coup que je lui avais assené...hahaha! Non, bon, pas drôle. Pas drôle du tout. Je me laissai tomber sur le bord de son lit et tapotai doucement sa jambe. S'il se remettait déjà aussi bien, c'était sûrement grâce à nos conditions de vie et d'hygiène habituelles. Il faut dire que dans cette tente, nous étions les deux seuls à manger à notre faim depuis notre enfance, et à être soigné au moindre bobo. Les autres, eux, n'avaient souvent jamais vu un médecin, ils attendaient de perdre un membre pour que l'on s'occupe de leur corps fatigué.

Bon, stop les idées qui donnent le cafard...soyons joyeux, c'était ma pause, alors je pouvais faire ce que je veux! Du coup, je me blottis contre Jason et allai déposer mes lèvres au creux de son cou, insensible à l'odeur de poussière et de poudre qu'il dégageait.

Je passai mes bras autour d'elle et la serrai contre moi. Autour de nous, quelques soldats levaient les yeux pour nous regarder. Ce n'était très courant en fait que quelque chose du genre se produisait, car les soldats étaient souvent bien trop blessés pour de tels contacts physiques. Certains semblaient alors s'ennuyer fermement de leur femme, ou parenté, qu'ils ne voyaient plus depuis un moment. Ils avaient l'air... vulnérables. Je sentis ses lèvres se poser dans mon cou et esquissai un beau sourire. Je glissai alors mes doigts dans ses cheveux, l'embrassant un peu partout où je pouvais l'atteindre, la serrant. Elle m'avait tellement manqué, durant ces deux derniers jours !

-...T'aime..., soufflai-je contre son épaule, fermant les yeux et me laissant totalement aller dans ses bras.

Pour la première fois de la journée, mes muscles se détendirent complètement et je pus enfin profiter de ma pause comme il se devait. Autrement dit, je poussai un profond soupir puis plongeai dans les méandres de l'inconscience. Ouais, je m'étais finalement endormie contre l'épaule moelleuse mais sale de Jason, et ronflais maintenant doucement tout en bougeant légèrement mes doigts sur son bras.

- Ouff... T'en avais bien besoin toi hein... murmurai-je tout doucement en la voyant s'endormir peu à peu sur moi.

Je gardai un bras autour d'elle et la berçai légèrement, la laissant dormir à sa guise. Elle en avait besoin, et pour une fois qu'elle semblait totalement détendue... Surtout que ça m'inquiétait un peu de savoir qu'elle travaillait autant, dans de telles conditions. J'aimais mieux la savoir plus en forme. Finalement, au bout d'un certain moment, une femme vint s'adresser à moi, m'informant qu'il devrait être temps pour Ariane de retourner au boulot. J'acquiesçai et secouai tout doucement, légèrement la jeune fille pour la réveiller.

Je m'éveillai lentement puis poussai un léger gémissement, retournant me cacher de la lumière en enfouissant mon visage dans son cou. Mais bon, j'avais des obligations et beaucoup de travail à faire, alors...

-Mmmmh, je vais devoir y aller...du nouveau, pour Chriss?, soufflai-je tout doucement à son oreille tout en remettant ma tenue en ordre.

Oui, parce que c'est pas parce que j'avais l'air débordée que j'en avais oublié mon instructeur préféré d'amour. La preuve, je demandais des nouvelles des recherches de Jason.

(http://www.casimages.com/img.php?i=091007062027321888.jpg Ça te rappelle quelque chose ?? XDD)

Je hochai un peu la tête. Comment lui dire ça doucement sans qu'elle ne s'inquiète trop ? Je n'en avais aucune idée.

- Je sais approximativement qui le détient. Il parait qu'il compte le tuer, mais c'est des rumeurs et j'ignore si elles sont fondées. Il faudra que je continue les recherches.

C'était déjà un début, au moins. Pas la peine de lui dire maintenant que l'exécution aurait peut-être, semble-t-il, lieu demain ou après-demain ! Non, je pouvais attendre un peu, encore. C'était certes sans doute une mauvaise idée. Je n'étais pas en état d'en découvrir plus, et seule Ariane pourrait faire quelque chose. Mais si elle était dans l'ignorance... Arff. Que faire ?

(N...oui, oui xD C"est affreux, mon écriture à la souris d'ordi xDDDDD M'enfin, c'est affreux tout court. Tu l'avais gardé!?)

Je faillis pousser un cri lorsqu'il m'apprit la demi-vérité, choquée d'apprendre qu'il était vraiment détenu par un dangereux psychopathe. Parce que jusque là, je vous avoue avoir pensé qu'il s'était infiltré quelque part et qu'il ne pouvait pas donner signe de vie parce qu'il devait être...discret? Mais vraiment, je me rendais maintenant compte de la stupidité de mon jugement. Il y avait quelque chose d'anormal là-dessous...

-Il...ils veulent le tuer!?

(Hahaha xDDD Non mais je relisais un de nos ancien rp et y'avait le lien !! xDD Razz

)

- C'est ce qui se raconte parmis les soldats. Rien n'est certain, il ne faut peut-être pas s'énerver autant... Mais, euh... Ouais, y'a des chances. ^^"

Je pris sa main dans la mienne et la serrai tout doucement. Pour moi aussi, ç'avait été un gros choc au début. Maintenant, je me disais que ça ne pouvait pas arriver. J'allais l'empêcher. Ils ne tueraient pas Chriss, c'était hors de question. Seulement, j'avais le pied mort. Bon, allez, tant pis. J'en parle à Ariane.

- Et peut-être même que ça va se passer demain matin.

J'écarquillai les yeux, vraiment choquée, cette fois. Demain matin...mais pourquoi, pourquoi si tôt!? Nous aurions eu un peu plus de temps, peut-être que...Non, bon. Il fallait garder son calme, vraiment. Je soufflai longuement par le nez et me levai finalement, lâchant doucement la main de Jason.

-On va le sauver. On va le sauver.

Sur ce, je m'éloignai pour aller m'occuper des autres soldats, pensant tout de même beaucoup à Chriss malgré moi.

Je hochai un peu la tête en la regardant s'éloigner. Le sauver, oui, je voulais bien. Mais comment !? Elle était extrêmement occupée, et c'était dangereux, tout ça. J'avais peur pour elle ! Et si... et si je la perdais, elle, en plus de Chriss, parce que l'opération sauvetage échouais !?
D'un autre côté, j'avais le pied dans un sale état, et je ne croyais pas être capable de l'utiliser avant plusieurs jours. Il me faudrait sautiller. Mais je ne pouvais pas manquer cela, il fallait que je sois présent, pour intervenir, pour faire quoi que ce soit qui puisse changer la tournure des évènements et aider notre Instructeur.
Il y avait forcément un moyen. Il fallait réfléchir, c'était la seule chose que je pouvais faire pour l'instant. Concentre, Jason. Pour une fois que t'as pas mal au crâne, sers-toi de ta cervelle !

Tout en travaillant à toute vitesse, passant de lit en lit à la vitesse de l'éclair, j'envisageais plusieurs déroulement de mon non-plan. Bon, déjà, deux solutions globales. Attendre ou foncer. Attendre le dernier moment, celui de l'exécution pour sauver Chriss. Ou sans plus attendre, prendre un soldat en otage et lui tirer les vers du nez quant à l'endroit exact de la détention de Chriss. Et ensuite, voler à son secours et revenir vivants tous les trois. Un jeu d'enfant quoi!

Tandis qu'un soldat s'accrochait à moi, tordu par de violentes convulsions, je sursautai en l'entendant gémir en français. Je plaquai vivement une main sur sa bouche, sachant très bien que ce devait être l'un des nôtre, un soldat qui s'était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, mais qui avait néanmoins su s'en sortir pour parler allemand et se faire intégrer.

-Shhhht! Shhht, calmez-vous, ne dites-plus rien!, lui soufflai-je dans notre langue natale toujours sans le laisser parler.

Je sursautai aussi en entendant parler le soldat. Alors ainsi il n'était pas allemand. Il avait eu bien de la chance, le pauvre, de tomber sur Ariane. N'importe qui d'autre se serait rendu compte qu'ils avaient fait une erreur et le sort du jeune soldat aurait pu être plus terrible encore qu'il ne l'était déjà. Avec ma copine, il était entre de bonnes mains, je le savais.
Je me redressai et me glissai sur le bord du lit. Lentement, je posai mon pied valide par terre, et entreprit de me relever en m'appuyant sur les orteils du pied blessé. Trop douloureux. En m'appuyant sur le talon alors ? Oui, là c'était mieux. Peut-être que j'arriverais à marcher. Il fallait essayer. N'importe quelle solution, aussi folle et dangereuse soit-elle, était à considérer. La vie de Chriss était en jeu bon sang !

En même temps que de la parole, j'avais aussi privé le pauvre homme d'air et il finit par s'effondrer sur son oreiller. Je ris nerveusement, espérant quand même ne pas l'avoir tué, et m'éloignai pour aider Jason qui venait de se relever. J'avais eu vraiment peur qu'une des infirmières lui interdise de se lever mais en réalité c'était tout l'inverse; le moindre lit libre était convoité comme s'il était en or massif.

-Tu vas être prudent, hein?

J'avais un besoin viscéral de me rassurer quant à la santé de Jason, et à sa prudence aussi. S'il marchait trop longtemps ou encore tombait, son pied risquait de saigner encore plus. Mais bon, je suppose qu'il allait trouver quelque chose de très...sûr.

- Extrêmement prudent. Ne craint rien. Dès demain, on sera chez nous.

Je lui souris avec confiance et me penchai pour l'embrasser une dernière fois avant de sortir de la tente. C'est pas si difficile, de marcher sur le talon. Je boitais un peu, mais c'était moins pire que de rester cloué au lit. Seulement, à la longue, c'était douloureux pour le pauvre talon qui devait supporter tant de poids. Alors je faisais une petite pause, le temps de récupérer.
J'allais trouver quelqu'un qui puisse m'aider. Me dire où était Chriss. Oh non, il ne serait pas tué. J'allais l'empêcher et nous allions pouvoir rentrer demain comme je l'avais dis à Ariane. Je n'avais rien à craindre des soldats à l'intérieur du camp, donc pas de risques de blessures. Et lorsque j'aurai trouvé Chriss... L'homme ne s'attendrait surement pas à ce que je l'attaque. Je devrais profiter de l'effet de surprise. En espérant qu'il n'y ait pas des dizaines de gardes.

Une fois Jason parti, je soupirai et me pris un instant la tête entre les mains avant de reprendre mon travail. Il y avait dans mon esprit toutes sortes d'images déplaisantes en rapport avec la mission de Jason. Et pour couronner le tout, je me retrouvais avec un soldat français gémissant dans sa langue natale au nez et à la barbe de tout le monde. Bref, j'étais vraiment...mal barrée.

-Ariane, tu peux venir voir un instant?
-Hein? Euh, oui...bien sûr...

Je m'essuyai les mains sur ma blouse plus si blanche que ça, à peine dégoûtée par le fait qu'un des patients ait tenté de me mordre et m'ait passionnément bavé sur le bras, puis rejoignis celle qui m'avait appelé. Elle me fit signe d'approcher plus près et j'obéis en fronçant les sourcils. Penchée au dessus d'un homme moitié nu, elle me montra du bout du doigt une grande plaque rouge qui s'étendait de son cou au milieu de son dos, enflammée et légèrement en relief.

-Rougeole.

Je mis un moment à comprendre ce mot en allemand mais une fois que cela fut fait, je reculai d'un grand pas en poussant une exclamation de surprise. La rougeole...mais...mais tout le monde ici allait mourir alors!

Je croisai en chemin un soldat qui était dans le même groupe que moi. Il me donna une claque amicale sur l'épaule et m'arrêta, pour me parler.

- Hé ! Content que tu ailles mieux.
- Oui... Je ne pense pas pouvoir retourner au combat immédiatement, mais ça va mieux.
- Ouais, quand on t'a vu partir, on se disait, pauvre lui, il vient à peine d'arriver et déjà...

Je souris. Et totalement par un pur hasard - non en fait, c'est parce que la narratrice a eu pitié de son pauvre personnage et a décidé de l'aider un peu dans sa quête - le soldat était celui qui avait évoqué Chriss un peu plus tôt. Oh génial. Le truc, c'était de lui poser une question subtile. Ouain... Facile à dire !

- Tu sais où je pourrais trouver le général Fichter ?
- Euh oui j'imagine.. pourquoi ?
- J'aurais quelques questions à lui poser. Et du coup, j'aimerais voir son détenu. Ça m'intrigue, tout ça !
- Je comprends ! Le bâtiment au bout là-bas... C'est juste là. T'imagine qu'avec son rang, il mérite plus qu'une tente !

Il rit et me tapa une dernière fois sur l'épaule avant de me saluer et s'en aller. Et moi, tout content, je pris le chemin de ce fameux bâtiment. Chriss, j'arrive !

Dans la minute qui suivit la triste nouvelle, nous fûmes obligées de prendre une dure décision. Je ne savais rien de la rougeole, si ce n'est que c'était très grave et qu'à notre époque, tout le monde était vacciné, moi compris. Le problème, c'est que bien sûr, personne ici ne l'était. Et que cette maladie se propageait à une vitesse fulgurante. La décision fut difficile à prendre. Il fallait soit l'isoler, soit le tuer. L'isoler, pas questions, nous n'avions pas les moyens. Il fallait l'abattre et brûler son corps au plus vite.

Par chance, je ne fis que lui faire avaler le mélanger d'herbes assez fort pour tuer un boeuf, et me retirai ensuite pour aller laver des draps souillés par les soldats. J'imagine qu'il mourut rapidement, car moins d'un quart d'heure plus tard on emmena un corps soigneusement enveloppé dans plusieurs couches de draps vers un bûcher improvisé. Vous avez déjà senti cette magnifique odeur de cochon grillé que dégage un corps humain en train de cramer? Moi non plus, heureusement. Je me dépêchai d'étendre les draps avant de courir me réfugier dans la tente, haletante.

Je m'arrêtai devant le bâtiment, un peu hésitant. Je devrais-je faire une fois là-dedans ? Essayer de trouver le général et lui poser de charmantes questions que je devrais inventer au fur et à mesure, puis essayer de voir si je pouvais trouver Chriss. Si c'était impossible, demander au général de le voir pour le simple plaisir.
Ou alors peut-être valait-il mieux me faufiler sans parler au général, trouver Chriss et m'enfuir ? Mais s'il était dans la même pièce que l'homme...
Arff. Bon. Je me faufile, je regarde. Si j'le vois pas, je fais comme si je venais d'arriver et je vais voir le général, je lui pose mes questions et demande à voir son prisonnier. Voilà, c'tun bon plan ? Non, mais j'ai rien de mieux. Allez, on y va.
J'entrai donc enfin dans l'endroit, avec une étrange sensation. Comme si... comme si j'allais tout droit vers les problèmes.

Dans la tente, une infirmière était en train de totalement défaire le lit du soldat atteint par la rougeole, inconsciente des risques qu'elle encourait. Oui, elle avait compris que c'était la rougeole, mais elle ignorait encore plus que moi de quoi il s'agissait. Je m'approchai doucement et l'empêchait de toucher aux draps en lui désignant un lit un peu plus loin où un malade s'agitait. J'étais vaccinée après tout, alors autant me rendre utile...

Une fois les draps défaits, je les jetai dehors en attendant que quelqu'un les brûle, puis sortit carrément le lit de la tente. Une fois à l'extérieur, et loin de toutes ces personnes vulnérables, je tapai pendant un long moment le matelas avant d'y renverser un grand seau d'eau mélangé à de l'alcool. Ca allait puer, mais bon... Une fois cette tâche accomplie, je le laissai sécher au soleil et me lavai soigneusement les mains encore une fois à l'alcool pur. Un jour on finirait par en manquer, et que prendrait-on...de la vodka?

(Haha j'imagine trop la fille se laver les mains avec de la vodka !! XDD)

Bon, à première vue, il n'y avait personne là-dedans. L'homme devait être quelque part dans le bâtiment, et sinon, y'avait pas un chat. Parfait. Dans le silence le plus complet, j'avançai le long du couloir vers l'endroit que je croyais le plus propice pour garder un prisonnier: une sorte de cave. Ah ben voilà. Il y avait des marches en mauvais état. J'allais tellement me tuer à descendre ça... mais bon, peut-être que Chriss s'y trouvait, et il avait besoin de moi. En espérant que j'arrive à remonter ensuite... Si ma blessure commençait à pisser le sang, j'allais laisser des traces partout !
Je découvris une sorte de pièce dans le sous-sol. Une porte était fermée à clé... avec la clé à côté de la porte. Je la déverouillai, et dans la pénombre, je cru voir une forme sombre sur le plancher. Et dans la faible lumière que la porte laissa filtrer... une touffe de cheveux blonds. Oh bon sang !
Je trouvai un interrupteur pour ouvrir la lumière et refermai la porte derrière moi en prenant garde de conserver les clés. Je me laissai alors tomber à genoux aux côtés de mon Instructeur, et entreprit de dénouer la corde qui le retenait prisonnier.

- Pardon, pardon... S'rait venu plus vite si j'avais su... Ariane... Camp nazi... Tuer demain... Enfuir !

Voilà à peu près ce que je dis. Le tout à une vitesse inimaginable.

(Ca marche! Posé la question à la prof de SVT aujourd'hui...elle m'a juste répondu que c'était pas la peine de gaspiller ni whisky ni vodka si on a du spray antiseptique... xD)

Bon, permettez moi de vous dire que pour l'instant je vais disparaitre de la planète. On va s'occuper de Chriss pendant un moment et ensuite on reviendra à ma pauvre existence. Donc...

___________

Chriss leva ses paupières gonflées du mieux qu'il le pouvait pour apercevoir son sauveur. On l'avait battu, à tel point qu'il ne se souvenait qu'à moitié de Jason. Quant à moi...non, mon nom n'évoquait en lui rien de spécial. Juste comme une...vague familiarité.

-T'aurais pas du venir...on va jamais arriver à sortir, fit-il d'une voix rauque tout en peinant à maintenir sa tête droite.

(Hahahaa !! xD)(lollleuh pauvre Ariane dont on oublie l'existence pour une période de indéterminée...)

- Ben oui. Oublie-pas que maintenant tu t'adresses au SOLDAT Jason. Je vais m'arranger, t'en fais pas.

Je n'eus besoin que de quelques secondes pour remarquer qu'il était dans un état pitoyable. En fait, je lui racontais tout ça, mais je me demandais sérieusement comment j'allais m'y prendre. Si je voulais arriver à le faire sortir d'ici, il me fallait un plan. Un bon plan. Un exceeeeellent plan, même. Parce qu'il n'allait pas pouvoir marcher, courir et s'enfuir sans énormément d'aide de ma part. Même pas sûr qu'il arriverait à tenir debout. Il était si mal en point...
Salauds d'Allemands de merde !
Je pouvais essayer de le sortir et le cacher à un endroit où personne ne pourrait le trouver. Puis, je vais chercher Ariane, je l'emmene là-bas, on se fait tous un joli câlin et on se fait téléporter. Tiens, c'est pas beau ça ? Ouais. Maintenant, le truc c'est... comment le sortir ?? C'était une autre paire de manche !

- J'vais trouver un moyen. Il le faut...

Chriss fut pris d'une longue quinte de toux. Si j'avais été là, j'en aurais sans aucun doute fait tout un flan, et me serais dépêchée de l'examiner bien que je n'y connaisse absolument RIEN. Mais bon, je n'étais pas là, vous vous rappelez?

-Si on pars à gauche *tousse* il va falloir passer devant la salle de repos des soldats, mais il y a un escalier plus court et facile à remonter pour aller à l'extérieur que si l'on tourne à droite.

Franchement, il ne se sentait absolument pas de faire le moindre geste. Mais bon, vu que Jason était là...et il y avait aussi le fait que, quelque part dans son cerveau embrumé, se trouvait le souvenir de quelqu'un qui l'attendait avec beaucoup de nervosité. Jessica, ou du moins une autre inconnue telle que moi dans l'esprit tordu de Chriss.

- Oh génial...

Déjà que j'avais le pied mort et que ça commençait à devenir de plus en plus douloureux de marcher, j'allais en plus devoir aider Chriss. Et on allait devoir passer rapidement, devant la fameuse salle de repos, si on ne voulait pas se faire voir. Bon, c'est décidé: on essaye.
Je pris Chriss délicatement sous les aisselles et entreprit de le remettre debout. Aiieuuh mon pied. Dur, dur de ne pas appuyer dessus quand tu forces comme ça.

- Alors on va passer à gauche. Surtout, aucun bruit, si tu veux qu'on sorte vivant de cet enfer.

Et je le tirai alors avec moi. Vers la gauche. Vers peut-être notre liberté, peut-être notre mort certaine.

» pv loupio
» pv loupio ^^
» pv loupio
» pv loupio 2 XD
» pv loupio