Pv Bridgess

Un des hommes m'enleva la couverture que j'avais
sur les épaules depuis le début.
Mauvaise chose, car le renflement de mon ventre
était visible sous mon chandail.
Je m'empressai de me tourner afin de le cacher.

Hitler remarqua son mouvement brusque pour cacher son ventre à la vue. Il lui attrapa le poignet et la tira brusquement pour qu'elle lui fasse face à nouveau. Les hommes haussèrent alors tous les sourcils en poussant des exclamations. Hitler dévisagea longuement le ventre de Lena puis tourna les yeux vers moi. J'ouvris la bouche pour tenter de m'expliquer mais ne trouvai rien à dire et après avec balbutié quelques "euh.. ben... c'est à dire que..." je refermai la bouche et me tut.

- Je.. Ne nous tuez pas.. je ferais tout ce que vous voulez..

Je faisais du mieux pour ne pas éclater en
sanglots et avait la tête bien haute, malgré que
Hitler me tenait toujours le poignet, face à lui.

Hitler réfléchit un moment, son regard passant de moi à Lena puis de Lena à moi. Finalement, il déclara:
- Je vais t'épargner, petite juive insignifiante, parce que si l'on considère le physique de Hans, le bébé devrait être pas mal, s'Il hérite des cheveux blonds et des yeux bleus de son père... Et puis, au fond, t'es plutôt jolie dans ton genre....
Je m'avançai pour passer un bras autour de la taille de Lena.
- Alors, dans ce cas, je veux rester avec elle.

Je me détendis d'un seul coup,me blotissant
contre Hans.

Hitler me lâcha.

- Par contre, elle restera enfermée, jusqu'à la
naissance de l'enfant. Je veillerai moi-même sur elle
quand j'en aurais le temps.

- D'accord. Mais elle devrait être bien nourrie et bien traitée. Vous ne voudriez quand même pas qu'il arrive quelque chose à l'enfant...
Je serrai doucement Lena contre moi en regardant intensément Hitler. Voyant qu'il me regardait faire avec un air un peu... dégouté... j'osai même poser un doux baiser sur le front de la jeune fille en lui caressant un peu les cheveux, murmurant à son oreille:
- Tout va bien aller, t'en fait pas...

J'hochai la tête, puis la déposa sur son épaule.

Hitler regarda Hans d'un air mauvais,
puis fit signe à ses hommes de m'emmener
dans une autre pièce, équipée d'un lit et d'une
armoire.

Les hommes allaient l'empoigner mais je les repoussai aussitôt et prit doucement Lena dans mes bras, l'emmenant moi-même dans la pièce. Je la déposai sur le lit et m'assit près d'elle.
- On a été chaneux, très chanceux... murmurai-je.

- C'est seulement parce que Hitler t'aime bien.

J'allais être alitée pendant environ huits mois,
sous la surveillance de l'homme que je détestais
le plus, mais je fis un mince sourire à Hans, lui
indiquant que c'était mieux que rien.

Je la serrai fort dans mes bras avec un petit soupire.
- Ça m'inquiète de savoir que c'est lui qui va te surveiller... Si jamais il t'arrivait quelque chose de mal... à toi et au petit...
Je passai doucement une main sur son ventre puis me figeai en haussant les sourcils.
- Oh merde...
Je me levai d'un bond, l'air alarmé.
- Je vais revenir plus tard, là faut vraiment que j'aille voir si... enfin...
Non! Il était petit, certes, mais très intelligent. Il ne pouvait pas être mort, ni les autres d'ailleurs!

Je ne compris pas vraiment où il
s'en allait, mais le laissa partir sans rien ajouter.

Dans le bâtiment Ouest, où les Juifs s'étaient réfugiés,
il n'y avait plus beaucoup de personnes. Vivantes en tout cas.
Les Juifs avaient certes gagnés, mais les pertes étaient importantes. Quelques Allemands s'étaient rendus et
étaient attachés dans le fond de la pièce.

Je fis brusquement irruption dans la pièce et aussitôt, l'odeur des corps morts me leva le coeur. Il y en avait des dizaines et des dizaines, baignant dans leur sang. En voyant les allemands attachés au fond, je compris qu'on avait gagné. Enfin, nous, c'était les Juifs. Mais je m'incluais dans ce nous, car je ne m'identifiais bien sûr pas aux Allemands. Les survivants - s'il y en avait... - devaient se trouver dans la pièce d'à côté, car il n'y avait personne de vivant ici.
- Marek ? appelai-je en me dirigeant vers la porte.
Presque aussitôt, une petite voix répondit:
- Hans !?
L'instant d'après, la porte s'ouvrit à la volée et le gamin me sauta dans les bras en éclatant en sanglots.

Quelques hommes sortirent de la pièce,
suivit d'environ deux femmes et trois enfants:
Les survivants.

- Où est Lena? demanda l'un d'eux.

(Je m'envais voir Alice in Wonderland ce soir =D)

(Cool ! Avec Johnny Depp xDD)

Je me mordillai un peu la lèvre, Marek toujours dans les bras. En me voyant hésiter, il murmura:
- Elle est...
- Non non, le coupai-je aussitôt.
Il fronça un peu les sourcils. Je me laissai tomber sur une chaise et expliquai:
- Comme elle est enceinte, Hitler a décidé de la garder dans une pièce pour les huit prochains mois. Il va la surveiller lui-même, mais je vais aller la voir souvent. Elle devrait être bien traitée... je vais y veiller personnellement.
Je soupirai un peu en regardant le peu de gens qui restaient. Nous avions subis de si lourdes pertes...
- Bon, nous devrions sortir les corps... dis-je ensuite en me relevant.

Les hommes commencèrent à sortir les
corps un par un, en les emmenant à l'arrière de la bâtisse.
Ils commencèrent à les enterrer.

Je m'étais endormie dans ma nouvelle chambre,
une trentaine de minutes plu tôt, et venait tout juste de me réveiller.

(Ouii =D)

(Pi c'était tu bon ? )

Tandis que Marek gardait un oeil sur les Allemands attachés, j'allai aider les Juifs à enterrer les corps. Puis, je sortis un moment du bâtiment pour aller chercher discrètement à manger pour tout le monde. C'était plus facile maintenant qu'on était moins nombreux.

(Omg, vraiment! C'était comme avatar,
mais en encore plus féérique )

Je sortis de mon lit, prise d'une soudaine
faim et me glissai à l'extérieur de la chambre.

(Nice !! Faudrait ben que j'ailles le voir si c'est si bon que ça xD)

Hitler était assit sur un fauteuil non loin et gardait les yeux fixés sur la porte. En la voyant sortir, il fronça les sourcils et lança:
- Qu'est-ce que tu veux !?
Il y avait deux soldats dans la pièce, qui discutaient à voix basse dans un coin.

Je ramenai à manger aux Juifs puis retournai vers l'endroit où était Kaede.

(Ça vaut la peine =D)

Je ne reculai pas d'un pouce
et referma la porte derière elle.

- J'ai faim.

Hitler soupira un peu et fit signe à un des hommes qui se leva et alla chercher quelque chose à manger pour la jeune fille. Elle eut droit à des fruits avec du pain et de la confiture. L'homme lui donna d'ailleurs une assez grosse portion. Disons que comparé aux autres Juifs prisonniers dans le camp, elle était extrêmement bien traitée.

J'entrai alors dans le bâtiment. Hitler sembla encore plus découragé de voir que je tenais autant à Lena. Je l'ignorai totalement et m'approchai de la jeune fille. Le soldat m'offrit du pain et j'en pris un morceau, le remerciant.

En voyant Hans, je lâchai la nourriture que
j'avais dans les mains et le regarda d'un air inquiet.
Je ne pouvais certainement pas lui demander
de nouvelles des Juifs devant Hitler, mais mon regard en
disait long.

Je lui souris doucement pour la rassurer et désignai la pièce dans lequelle elle devait rester d'un signe de tête.
Le soldat leva les yeux au ciel en marmonnant en allemand:
- Peux pas faire attention, gaspiller d'la nourriture comme ça...
Il nous en redonna puis je poussai doucement Lena dans la pièce et refermai la porte.

Une fois seuls, je le regardai, encore plus inquiète.

- Comment va les autres...? Et Marek?

Je mis une main sur sa chemise.

- Marek va bien. Ils ont gagné. Par contre... ils se sont fait massacrer. Ils sont très peu à avoir survécu... dis-je en soupirant légèrement, tout en entourant sa taille de mes bras.

Je soupirai à mon tour et me blottis dans ses
bras en fermant les yeux.

- Au moins, Marek va bien...