Pv Bridgess

Je battis des paupières et le suivis, encore légèrement
endormie. Comme je n'avais pas très faim, chose très rare,
je repoussai mon assiette.

À peine une heure plus tard, là, dans la cafétéria, qui n'en était
pas totalement une, un homme cria aux soldats de se mettre en
rang.

La panique s'emparra de moi et je me fis toute petite, espérant qu'on
ne me voit pas, chose improbable.

Je fis une légère et douce pression sur la main de la jeune fille puis la lâchai et allai me mettre en rang avec les autres, bien droit, le regard rivé devant moi. J'avais l'air tout à fait calme comme ça, mais à l'intérieur, c'était la panique totale. L'homme nous adressa encore quelques mots, puis on alla ouvrir les grandes portes de la salle pour laisser entrer l'homme que je redoutais. Hitler. Il s'avança, nous dit qu'il allait commencer par la sélection. Je croisai discrètement les doigts pour ne pas être choisis...

(Tu veux être choisi ou non? Et puis, on se partage son rôle? =D)

Il choisit environ cinq homme qui vinrent se placer
derrière lui. Son regard scruta les yeux de chaques soldats, à
la recherche de prunelles bleus. Hitler s'arrêta devant Hans,
l'air plus que satisfait.

Je relevai la tête, que je gardai baissée pour ne
pas me faire voir, et commença à paniquer intérieurement.
Je tendis l'oreille pour entendre les dialogues échangés.

(Hum... Bah, ouais xD (suis trop méchante ^^) et ouaip, on partage le rôle ! )

À sa demande, je retirai mon calot pour qu'il puisse mieux voir mes cheveux. Il m'observa encore un moment et mon visage restait sans expression même si j'étais terriblement inquiet. Puis, enfin, il me fit signe de le suivre. Je jetai un discret regard alarmé à Lena et dit doucement:
- Eum... M'sieur... Je peux pas faire ça à ma femme quand même...
- T'as une femme toi !? s'exclama un gars.
- Ouais... Elle est en voyage pour le moment, elle va revenir bientôt... Elle est allemande, précisai-je.

(Yeahh! XD)
Hitler le détailla, un mince sourire aux lèvres.

- Elle est Allemande? Elle comprendra la nécessité de
la chose. De plus, elle est en voyage et n'en saura sans doute
rien.

Il lui intima une deuxième fois de se placer derrière lui,
le fixant avec l'air de dire ''C'est mon dernier mot''.

Je me sentis fondre et machinalement, me levai
de ma chaise, comme pour protester, malgré qu'aucun
son de ne sortait de ma bouche.

J'aurais encore protesté, mais devant l'expression d'Hitler, je n'osai pas. Je regardai plutôt Lena avec de gros yeux, tandis qu'Hitler s'approchait un peu d'elle, avant de dire brusquement:
- Qui est cette fille !?
- Une prisonnière. Elle travaille pour nous! dit fièrement un des Allemands.
- Ouais, elle lave les uniformes et fait la vaisselle.. On a pensé que si elle le faisait pour nous, on aurait plus de temps pour se consacrer à l'entraînement, et aux plans pour exterminer le reste des Juifs... expliquai-je pour sauver la situation tout en allant me placer avec les autres soldats choisis.

Je toisai Hitler d'un air arrogant.
J'étais devant l'homme à l'origine de ma misère
et celle de mes confrères, je n'allais pas m'incliner devant lui.

Hitler la toisa de haut.

- C'est quoi ce regard?

Il avait parlé en allemand, ne prenant pas la peine
de s'exprimer en Polonais, malgré qu'il le parlait.
Voyant qu'elle ne répondait pas, évidemment, il la gifla.

Je ne bougeais pas d'un pouce, malgré la
douleur intense sur ma joue.

Je dû serrer les poings si fort que mes jointures en devinrent blanches pour me retenir de lui hurler dessus. Je m'efforçai de rester calme, de garder un visage neutre, et dit simplement:
- Ok, là tu vas répondre gentiment ou on te tire, lançai-je à l'intention de Lena, pour lui faire comprendre qu'elle obéissait ou c'était la mort.
J'avais si peur pour elle en ce moment...

Je jetai un regard presque furieux vers
Hans, puis baissa la tête légèrement,
les sourcils toujours froncés.

- Désolée... marmonnais-je.

Je foudroyais Hitler du regard pendant qu'il me tournait le dos. Heureusement qu'on ne peut tuer d'un simple regard, parce qu'il serait déjà mort depuis un bon moment. Finalement, il retourna vers l'avant de la salle et nous expliqua nos nouvelles fonctions. Puis, après tout ça, il nous fit signe de venir avec lui pour aller rencontrer les supposément jolies femmes. Je jetai un regard désolé à Lena avant de quitter le bâtiment.

Je quittai la pièce, les larmes aux yeux,
enviant et détestant en même temps les femmes
qui allaient être engrossées par Hans.

Je me retrouvai enfermé dans une chambre avec une blonde qui, déjà en sous-vêtements sur le lit, me faisait des yeux doux. Elle fut totalement surprise et un peu indignée que j'aille m'asseoir par terre à l'autre bout de la chambre sans un accorder un regard. Elle se leva et s'approcha de moi. Je fis mine de contempler le planche d'un air passionné et elle m'attrapa par le bras, baissant mon pantalon d'un coup avant de s'exclamer:
- C'est quoi, je t'excites pas !?
Elle prit mon engin dans sa main, le caressa un peu. Aucune réaction de la part de mon membre. J'haussai les épaules.
- Nan.
Comment pouvoir bander dans des moments comme ça !? Elle se releva lentement et murmura:
- Moi non plus ça me plaît pas tout ça... Mais j'obéis.
- Et moi je refuse de le faire ! grognai-je entre mes dents.

Je m'étendis sur le lit de Hans,
regardant le plafond. Il devait prendre du
bon temps et moi, je ne faisais rien.

Après un moment à ne rien faire ni rien dire, je soupirai et m'approchai d'elle.
- Bon, si je tiens à la vie, j'ai pas le choix.
Je m'assis sur le lit, m'affairai à donner un peu d'énergie à mon engin tandis qu'elle me regardait faire avec des yeux gourmands. Un peu perplexe, je la regardai écarter bien grand les jambes et me sourire. Je ne pu me résoudre à lui sourire en retour et la pénétrai, désirant en finir au plus vite.

Je m'endormis, avec quelques sanglots.
Des hommes m'avaient enlevés ma couverture, car j'avais manqué de respect à leur grand chef.
Je savais que à cause de mon impolitesse, mon séjour
ici deviendrais encore plus difficile, à partir d'aujourd'hui.

Quelques minutes plus tard, nous avions déjà terminé. Je me rhabillai et allai en avertir Hitler, qui me laissa repartir au QG. Arrivé là-bas, j'allai aussitôt prendre une longue douche, dégouté.

Soudain, une petite tête sortit du sac, puis une main qui secoua un peu le bras de la jeune fille pour la réveiller.

Je me réveillai et sourit un peu
en voyant le gamin devant moi.

- Ça va...?

Je ne savais même pas son nom,
mais j'étais déjà attaché à lui. Nous étions pareil
et nous avions vécu presque la même misère.

- Je veux encore du chocolat... J'en ai plus...
Il était en larmes. Ses parents lui manquaient. Sa liberté lui manquait aussi. Il en avait marre de tout ça, et il ne comprenait rien à toutes ces histoires de guerre. Il voulait juste que ça s'arrête, là, maintenant.

J'haussai les sourcils et le prit
dans mes bras. Il n'y avait plus de chocolat dans le sac
de Hans, mais je lui promis de lui trouver quelque chose de sucré.
Je sortis du dortoir avec le petit garçon que j'avais soulevé
dans mes bras pour faire accoter sa tête sur mon épaule.
Nous nous dirigeâmes vers les cuisines.

Le petit essuya un peu ses joues en tentant d'arrêter de pleurer, se blottissant plus contre Lena. Elle était tout ce qui lui restait, désormais. Soudain, il redressa un peu la tête, m'ayant apercu au loin. J'étais assis dans un coin, la tête entre les mains, et mangeait un petit gâteau sans grand appétit.
Le gamin, comprenant qu'il ne pouvait pas le crier, murmura seulement en me pointant du doigt:
- Chocolat !

- Oui, je vais t'en trouver...

Voyant qu'il pointait quelque chose,
je regardai derrière moi et me figeai en voyant
Hans au loin. Je ne voulais pas lui faire face, je savais
que j'allais m'effondrer.
Il l'avait fait, il avait sans doute mis enceinte une allemande.

Le garçon (Bon bon, va l'appeler Marek xD) gigota pour descendre des bras de Lena et se précipita aussitôt vers moi, me sautant dans les bras. Je sursauta d'abord un peu, puis sourit en le voyant là et l'assit sur mes genous tandis qu'il enlaçait mon torse avec ses petits bras pour me serrer contre lui.
- Je n'ai plus de chocolat...
Je ris un peu.
- T''es rendu accro bonhomme...
Il me fit un large sourire et je lui tendit ce qu'il restait de mon gâteau. Il le prit avec un sourire et commença aussitôt à le manger d'un air ravi, tandis que je lui caressai doucement les cheveux.

Je souris tendrement en les voyants
comme cela, puis me décida à les laisser seuls.
Je pivotai et partis seule vers les cuisines.

Une fois qu'il eut finit de manger, je le regardai.
- Tu es venu jusqu'ici tout seul ?
Il secoua la tête.
- Oh non. Je suis venu avec Lena.
Je me mordillai un peu la lèvre et me levai en le gardant dans mes bras.
- Viens, on va aller la trouver d'accord ?
Il approuva d'un signe de tête et je commençai à me promener un peu partout, la cherchant des yeux. Il n'y avait presque personne en ce moment au QG à cause des nouvelles fonctions d'Hitler. La majorité des soldats étaient sortis.

J'étais entré dans les cuisines
et, croyant être seule, me balada un peu, cherchant
quelque chose à manger.
Un homme - cuisinier sûrment - m'empoigna
le bras.

- Qu'est-ce que tu fous ici?!

Je ne comprenais rien de l'allemand
et visiblement, cet homme ne parlait pas le polonais.
Il répéta sa question, pendant que j'essayais de m'excuser.
Puis, il me gifla, la deuxième gifle dans une journée.
Je revolai au sol.