Pv Bridgess

- Je peux nous trouver des armes. Mais nous ne sommes pas assez nombreux... Il faudrait seulement que je trouve l'entrée la moins bien gardée et on pourrait tenter de sortir. Éliminer une dizaine d'allemands peut-être, s'enfuir vite avant qu'ils ne nous rattrapent...
Je soupirai. Je savais bien que ce n'était pas aussi facile, et que nous risquions sans doute de tous mourir, sans compter que si on parvenait à s'échapper tout le monde saurait que je n'étais qu'un traître. Nous ne serions plus en sécurité nulle part, et mon statut d'Allemand ne nous aiderait en rien.

Je ne voulais tuer personne, mais
si c'était la seule chose à faire...
Un soupire sortit de ma bouche.

- Nous ne pouvons pas quitter le pays, les
frontières sont surveillées.

- Je sais... On est vraiment dans la merde...
Je me pris la tête entre les mains, essayant de trouver une solution. Il n'y en avait pas des dizaines. Se battre pour notre survie, ou mourir. Je me levai finalement et m'adressai à tous les Juifs:
- Ok tout le monde. Je vais aller chercher de la nourriture. Si jamais il y a quelque chose de suspect, défendez-vous avec ce que vous aurez sous la main. Et surtout, ne laissez entrer personne sans être bien sûr de son identité.
Je mis mon sac sur mon dos, prit mon arme et m'approchai de Marek. Je m'agenouillai près de lui et lui tendit le fusil.
- Si jamais les Allemands débarquaient, n'hésite pas.
Je lui fis un clin d'oeil et un sourire, et il eut l'air réjouit. Me relevant, je sortis lentement de notre cachette et me dirigeai vers l'endroit le plus bondé du camp.

Nous restâmes regroupés dans
un coin de la pièce. Les quelques enfants qu'il y avait
s'étaient mis à pleurer et je m'empressai d'aller consoler
ceux qui n'avaient leur parents avec eux.

Marek faisait de son mieux pour aider Lena. Il s'approcha d'un groupe de petits orphelins qui pleuraient pour les rassurer, leur montrant qu'il était armé et pouvait se défendre et les protéger.

Je me dirigeai vers le bâtiment nazi, le seul endroit où je pourrais trouver quelque chose de mangeable. Alors que personne ne regardait, je remplis mon sac à dos le plus possible. Puis, je me dirigeai vers l'une des usines et lançai à un des Juifs:
- J'ai besoin d'une caisse d'armes.
Il s'empressa de m'en apporter une et je sortis, souhaitant juste que personne ne me demande ce que je comptais faire avec ça.

... Ce que fit un homme en voyant Hans sortir.

- Tu as besoins de tant d'armes que ça?

Il regarda la caisse d'un air intérogateur.

Je me figeai net. Dans ma tête, ça ressemblait à: "MERDE MERDE MERDE !!"
Mais j'affichai un air calme et innocent.
- Ouais, pour mon groupe de soldats...

Il sourit légèrement.

- Ah! Où êtes-vous situé?

L'homme semblat être intéressé par Hans.

Je me mordit un peu la lèvre.
- Ben, en fait on viens d'arriver. On était au ghetto de Varsovie, et vu qu'il a été complètement vidé on est venus ici. Pour le moment, on fait seulement un peu de surveillance en attendant d'avoir un truc plus sérieux...
J'étais un assez habile menteur, j'espérais que l'homme m'ait cru. Je souris en le regardant.

- Très bien, va s'y !

Il lui sourit une dernière fois, puis
retourna à l'intérieur d'un bâtiment.

Je poussai un soupir de soulagement et retournai rapidement vers notre "cachette". Je m'avançai prudemment puis cognai trois petits coups dans la porte tout en jetant de fréquents coups d'oeil autour de moi.

J'allai ouvrir, puis me détendit en voyant
que ce n'était que Hans.
Je ermi la porte derrière lui en regardant dehors
pour voir si personne ne l'avait suivi.

- Tu n'as pas eu trop de problèmes?

- Non. Y a juste un gars qui m'a questionné un peu, puis il est repartit.
Je posai la caisse d'armes au sol et prit mon sac à dos, le posant sur la table en bois.
- Servez-vous. Et s'il vous plait laissez-en pour tout le monde !
Je souris et regardai dans les armes pour m'en trouver une nouvelle, plus performante, laissant l'autre à Marek.

Tout le monde prit une arme, content
de pouvoir enfin se défendre.
Je ne pris rien, pas même un couteau.
Il n'était pas question que j'utilise une arme, à cause
de mon futur enfant.

- Ok, bon, il faudra se faire un plan. Mais avant tout, je crois que vous méritez de manger quelque chose.
Je souris en ouvrant mon sac à dos, commençant à sortir la nourriture. Pour se rendre utile, Marek commença à la distribuer aux Juifs. L'espoir renaissait lentement parmis notre groupe. Un sentiment indescriptible m'habitait. J'étais vraiment content de pouvoir faire quelque chose pour ces gens, de les aider à se battre. Et ce que nous étions en train de faire, cette sorte de résistance, me rendait joyeux.

Voir Hans et les Juifs habités par une
sorte de bien-être me fit chaud au coeur.
Jamais je n'avais vu tant de mes confrères
sourires en même temps.
Une fois la nourriture distrubuée, tout
le monde s'assit par terre et dégustèrent leur
petit repas engageant des conversations.

Je m'approchai de Lena avec un sourire et m'assit à ses côtés en lui donnant un morceau de fromage. Je pris doucement sa main dans la mienne.
- J'ai tellement eut peur pour vous quand on m'a appris que vous étiez ici...

- Ils m'avaient séparés de Marek..

Des larmes perlaient dans mes yeux
et je pris une petite bouchée du fromage.

- Je ne veux plus que nous soyions séparés.

J'enlaçai Hans.

(Il a quel âge Marek? XD)

(Environ... 8 ans ? ^^)

- Je te le promet Lena... Je ne laisserai plus rien nous séparer.
Je la serrai avec force contre moi et essuyai les larmes sur ses joues avec mon pouce.
- Je t'aime.

(Okay =D)

- Moi aussi je t'aime...

Elle releva la tête vers lui pour l'embrasser légèrement.

Ce léger baiser me fit complètement perdre la tête. Incapable de m'en empêcher, je plaquai presque férocement mes lèvres sur les siennes en mettant une main sur sa nuque et l'autre sur sa taille, collant mon corps au sien en l'embrassant fougueusement.

Cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas
senti dans mes bras! Ma réponse à son baiser
fût tout aussi passionnée, mais je décollai mes lèvres des
siennes ensuite, haletante.

- Plein de gens nous regarde...

- Et alors...?
Aussi bien en profiter, alors que je n'étais pas certains de quand nous pourrions refaire ça. Je la rembrassai, encore et encore, en caressant ses cheveux d'une main.

Je souris, un vrai franc sourire,
puis collai une énième fois mes lèvres aux siennes.

- Tu as raison, et alors?

J'eus un large sourire et glissai ma langue dans sa bouche, caressant la sienne, ne lâchant plus ses lèvres. Autour de nous, quelques personnes applaudirent. La joie revenait parmi notre groupe. Marek s'amusait avec les enfants, quelques rires s'élevaient.