Pv Bridgess

Ceux-ci semblaient se diriger vers la pièce principale, celle dans laquelle venait d'entrer Lena. Ils ne la virent pas, mais se dirigeaient dans sa direction en discutant. Dans quelques instants, ils allaient entrent dans la pièce et la verraient, c'était certain.

Je cherchais toujours, commençant à être gelé malgré le nouvel uniforme beaucoup plus chaud que l'ancien. Je repoussai de mon front quelques mèches blondes qui dépassaient de ma tuque et jetai un regard désespéré autour de moi.

Sans réfléchir, je me hâtai
d'ouvrir n'importe quelle porte dans le couloir.
De dos à la pièce, je regardai à travers la petite fenêtre
de la porte afin de voir si les soldats s'en allait.
J'entendis des chuchotements derrière moi.

Puis soudain, une main se plaqua sur la bouche de Lena tandis qu'une autre lui attrapait les poignets et les lui maintenait dans le dos.
- Je l'ai eue, chuchota une voix, tout juste derrière la jeune fille.
- Parfait !
- On en fait quoi là ... ?
- Tue-là donc tout de suite...

Prise de panique, je me débattis du mieux que
je pouvais et mordit la main de celui qui me maintenait.
Rapidement, je me dirigeai vers le fond de la pièce,
me glissant entre un meuble et le mur afin qu'ils ne puisse
pas me toucher.

Il y avait deux hommes dans la pièce. Ils se tournèrent vers elle, l'un deux la visant avec son fusil.
- J'ai une meilleure idée! On va l'utiliser pour attirer Hans ici. Ensuite, on l'attrape et on le livre à Hitler. Comme ça, il va être super fier de nous et peut-être qu'il va nous monter de grade...
- Excellent... fit le deuxième en faisant craquer ses jointures. Il empoigna le meuble et tira dessus, essayant de le déplacer même s'il était affreusement lourd.

- Il n'y a rien entre Hans et moi... Il ne
me prend seulement qu'en pitié.

Je m'accroupis afin d'être protégée par le meuble,
au as où ils tireraient.

- Menteuse, va! Il te colle beaucoup pour un gars qui a seulement pitié de toi. C'est bizarre mais, à chaque fois qu'on t'envoit quelque part il finit par débarquer et te ramener, ou trouver un moyen de t'avoir sous sa garde. On était là, au ghetto. Et au QG aussi... lâcha le premier gars.
Le deuxième forçait toujours pour tirer le meuble.
- Aide-moi donc...
- Ben oui, et laisser filer la Juive? Imbécile !
- QUOI !? Tu viens vraiment de me traiter d'imbécile ?
Le mec secoua aussitôt la tête.
- Non, non pas du tout! Eum... Bon, surveille-là je vais le déplacer moi le meuble...
- Tu y arrivera pas. Faut le faire à deux j'te dis! soupira le gars en croisant les bras.

Bon, en tout cas, on se demande pas pourquoi ils sont au grade le plus bas... et qu'ils y resteront sans doute... ^^

XD

Je me levai en soupirant.
Décidemment, j'étais tombée sur deux imbéciles.
Je passai par dessus le meuble et essaya de me rendre à la porte
pour m'enfuir.

- Non, déplace-le plutôt sur le côté, comme ça...
- Niaiseux, ça marche pas!
- IL A BOUGÉ D'UN CENTIMÈTRE !!
Un des mecs regarda alors autour de lui, les sourcils fronçés.
- Quoi !? s'impatienta l'autre.
- Ben... Ben elle est où la Juive?
L'autre haussa les sourcils en regardant à son tour dans la pièce, puis derrière le meuble. Personne.
- Ah merde, c'est de ta faute si on l'a perdue! Allez grouille-toi faut la rattraper!
Il empoigna son arme et se précipita vers la porte, par laquelle Lena avait dû s'enfuir.

Je courai désormais dans le couloir,
passant même à côté de quelques soldats en
les bousculants.
Je dûs arrêter ma
course, car courir était au bout de mes forces.

Les soldats mirent un petit moment à comprendre ce qui se passait. Quand ils réalisèrent enfin, les deux autres hommes firent irruption dans la pièce. Les soldats tirent dans leur direction, croyant à d'autres Juifs, ce qui fit que les deux hommes leur tirèrent à nouveau dessus. Lorsqu'ils comprirent qu'ils se tiraient entre eux, ils s'immobilisèrent tous. Ils y avait quelques blessés et un ou deux morts.
- Merde...

En entendant tout ces coups de feu, j'imaginai aussitôt le pire. Je me précipitai vers l'endroit, ouvrit la porte à la volée et... fonçai dans Lena. Je l'attrapai aussitôt par le bras et la tirai à l'extérieur, refermant brutalement la porte en espérant que les soldats soient trop occupés à l'intérieur pour nous poursuivre.
- Tout va bien !? m'empressai-je de demander.

J'avais presque eu une crise cardiaque en fonçant dans
Hans et était maintenant essoufflée par toute cette course.

- Très bien... mise à part que j'ai failli me faire tirer
dessus.

- Bordel... Viens là...
Remarquant qu'elle était à bout de souffle, je la pris sur mon épaule et fit rapidement demi-tour, me précipitant vers le bâtiment dans lequel nous nous cachions, tout en jurant à mi-voix.
- D'ici demain tout les Allemands vont être au courant que t'es encore vivante... ********(Mot que je ne peux pas écrire ici... xD).... ça fait cinq fois que je dis que je vais me débarasser de toi et après chaque fois on te revoit en vie! On est tellement dans la merde...

(Hans, méchant garçon ! >:O XD)

Nous arrivâmes dans le bâtiment et je
descendis de sur ses épaules.

- C'est de ma faute, je n'aurais pas dû sortir...
Que dois-je faire?

Je soupirai.

(xDDD)

J'haussai les épaules avec un soupire.
- Ne sort plus, c'est tout... Ah, et je veux un bisou.
Je plaquai mes lèvres sur les siennes en enlaçant sa taille, puis me décolla légèrement pour lui sourire.
- J'crois qu'on a de sérieux problèmes, qu'est-ce que t'en pense?
Marek me tapota alors le bras, les yeux ronds comme des billes et fixés sur la porte, l'air alarmé.
- Moi je pense qu'on va mourir... !!
Tout le monde se leva d'un bond, empoigna ses armes, tandis que je faisais volte-face pour voir la porte s'ouvrir brusquement...

Une vingtaine d'hommes entrèrent,
armés de fusils et de gerenades.
Ils cernèrent les issus et tirèrent sur quelques
Juifs afin de montrer a tout le monde ce qu'il arriverait
si ne se rendaient pas gentiment.

Je poussai Marek dans le fond de la pièce.
Tout ça, c'était de ma faute...

Figé sur place, je ne savais plus trop quoi faire. Je n'eus aucune véritable réaction, sauf quand Marek poussa une sorte de cri de guerre et tira sur un des Allemands qui s'effondra. Aussitôt, les autres voulurent riposter mais avant même d'avoir eut le temps de nous tirer dessus, deux autres Allemands tombèrent au sol. Ça y est, je venais vraiment de signer mon arrêt de mort. La bataille commença alors. Cependant, les Juifs eurent la brillante idée de se jeter au sol pour éviter une salve de balles et tirèrent à leur tour. Marek s'en donnait à coeur joie, rapide et agile comme un chat il ne se faisait même pas toucher mais à chaque fois qu'il tirait un nazi était tué. Je forçai Lena à rester derrière moi.

Nous avions l'avantage sur
le nombre, mais ils étaient quand même plus
expérimentés que nous.
Je m'apprêtai à me cacher quand deux hommes
m'empoignèrent, un fusil braqué sur la tempe.

- On emmène cette garce, ainsi que le traître à Hitler.
Tuez les autres.

Les coups de feu repartirent et d'autre hommes empoignèrent
Hans.

J'essayai de me débattre comme je pouvais mais on m'arracha mon arme des mains et c'est menacé de deux fusils qu'on me tira vers l'extérieur. Un seul faux mouvement et je me retrouvais avec une balle dans la tête et une autre dans le coeur. Je me laissai donc faire, sachant que c'était peine perdue. J'eus par contre le temps de crier à Marek:
- J'ai confiance en toi, gamin!
Il hocha la tête et, les larmes aux yeux, continua de se battre avec les autres. Il savait quoi faire si jamais les Juifs gagnaient ce combat.

J'avais cessé de me débattre et on nous emmena
dans le bâtiment Sud, où Hitler séjournait pour la journée.
Un des deux hommes me firent agenouiller par terre et
appuya sur ma tête afin queje la garde basse.
Le fusil était maintenant pointé sur ma nuque.
Hitler entra.

Je m'obstinai à rester debout, même quand un des hommes me donna un coup de crosse dans le dos. Finalement, il furent obligés de se mettre à deux pour me jeter par terre. Hitler s'avança, les sourcils fronçés, et jeta un regard dégoûté à Lena avant de me toiser sans comprendre.
- C'est un sale traître ! Depuis le début, tout ce qu'il fait c'est protéger cette fille...
L'homme qui avait parlé pointa Lena du doigt.
- ... et tous les Juifs qu'il peut !

- Ce n'est pas de sa faute c'est de la mienne...

L'un des hommes me donna un
coup de pied derrière la tête, pour que je puisse me taire.

Hitler s'avança vers Hans.

- Reconnais-tu tes erreurs?

Ils donnaient une dernière chance à Hans,
car celui-ci était un bon soldat, un parfait Nazi.

Je déglutis péniblement, la tête baissée. Puis, je la relevai et plantai mon regard dans celui d'Hitler en prenant un air de totale soumission.
- Oui. C'était vraiment stupide de ma part, j'avoue avoir eu tort sur toute la ligne. J'ai agis en idiot, pardonnez-moi.

Hitler esquissa un mince sourire de satisfaction
et fit un petit signe de la main.

Aussitôt, les deux soldats me soulevèrent.

(À toi pour Hitler )

Je me relevai, les deux hommes me tenant toujours les bras. Je les foudroyai du regard et ils s'empressèrent de me relâcher. Je jetai ensuite un coup d'oeil à Lena et osai demander à Hitler ce qu'ils allaient faire d'elle. Il haussa les épaules en souriant.
- Un petit tour de chambre à gaz, ni plus ni moins, rétorqua-t-il.
Il fit d'abord signe aux gars de l'emmener, mais se ravisa et se tourna vers moi.
- Et tu vas l'y conduire toi-même.
Je perdis aussitôt mon sourire et il éclata de rire.
- Allons, même si tu t'es pris d'affection (quelle chose stupide, d'ailleurs, elle est quand même Juive même si elle est jolie!) pour elle, tu dois te rendre à l'évidence. Elle doit mourir! Tu l'oublieras, t'Inquiète.