Home Run [Loupio]

(Hahaha xD)

- Niiuuuh... P'tain...

Je grommelais dans ma barbe, à voix basse, marmonnant pour moi-même des jurons et autres commentaires quand à la difficulté que j'avais à entrer en lui. Je n'avais pas imaginé que ce serait si dur, qu'il aurait si mal. Et pourtant, je suis loin d'être inculte en ce qui concerne ce domaine. Même en étant auparavant hétéro, j'avais entendu dire que la première fois était tout aussi douloureuse pour un garçon, avec un partenaire masculin évidemment, puisqu'il n'y a pas grand douleur à avoir sa première fois avec une fille, c'est plutôt elle qui... Enfin, j'avais quoi moi à penser à cela pendant que j'étais avec Hiroshi ?

Sa voix prononça mon nom, mais je fis comme si je n'avais pas entendu, bien que ce soit totalement stupide. Non, sa descente de lit était loin d'être intéressante, alors je fixais quelque chose d'autre, comme sa cuisse par exemple. Ou sa hanche, à la limite. Soudain, ses mains se posèrent sur mon visage, m'obligeant à tourner la tête pour affronter son regard. Il... Il me souriait un peu maladroitement, et bien que ce soit forcé, cela m'emplit de soulagement. S'il avait encore la force de me grimacer un sourire, c'est qu'il n'allait pas si mal. Bien que toujours un brin inquiet, je le contemplai dans les yeux, entrouvrant les lèvres au moment où les siennes s'en emparaient, mêlant nos souffles et nos salives. Au moment où nos bouches se détachèrent, je sentis que j'amorçais la fin du voyage, je n'eus d'ailleurs même pas la chance de lui répondre. Je butai contre le fond, tout doucement vu la faible vitesse avec laquelle j'étais entré. Un soupir très peu discret m'échappa, j'étais heureux, oui, heureux et déjà comblé. Qu'il ait partagé ce moment avec moi me rendait complètement gaga. Je n'y pouvais rien, j'étais touché, presque ému même, qu'il m'ait offert sa virginité, moi, le pire des idiots vantards qu'il connaisse.

Je me penchai doucement, jusqu'à être presque étendu sur lui, ma tête arrivant dans son cou de sorte que je pu murmurer à son oreille, juste après l'avoir légèrement mordillée:

- Ça va bien aller maintenant... Le plus dur est passé.

Je reculai suite à ces mots, pour lui servir un sourire où toute trace d'inquiétude avait disparue. La suite serait sans doute bien meilleure pour lui, puisqu'il devait s'habituer tranquillement à m'avoir en lui. N'arrivant plus trop à m'en passer, je retournai m'occuper de sa bouche, amorçant un premier mouvement doux.

(J'adore parce que à peine je trouve le temps de me débarrasser de mes fics c'est ma mère qui m'enquiquine après. --')

Dan ne prit pas même le temps de me répondre ; je sentais qu'enfin c'était fini. Bon, c'était pas super agréable, merde ça fait même hyper mal son truc, mais c'était un peu tard pour se défiler maintenant que... Enfin qu'il était en moi quoi. Je clignais un peu des yeux de surprise incrédule quand je le vis lâcher un long soupire et s'étendre presque totalement sur moi. Il plongea sa tête dans mon cou, mordillant un peu mon oreille.

« Ça va bien aller maintenant... Le plus dur est passé. »

Je souriais légèrement, passant doucement une main dans son dos alors qu'il se redressais sur cette dernière phrase, m'adressant un magnifique sourire des plus rassurés à présent. Bah, décidément, j'en rate pas une : j'aurai beau le traiter mille fois d'idiot, penser un million de fois qu'il fait n'importe quoi et qu'il me désespère, c'est finalement sur lui que mon dévolu est tombé. Hum, ça fait bizarre quand même de dire "lui" au lieu de "elle". Chais pas, chuis pas sur que ma mère accepte ça, même si elle trouvait ça amusant la première fois... J'veux même pas penser pour mon père. T'façon j'aurai pas eu le temps d'y penser, car il vint à nouveau occuper mes lèvres et ma langue, donnant un premier mouvement qui, malgré le fait que ma bouche était quelque peu - non, sérieux - occupée, m'arracha un léger gémissement. Quoi, j'm'y attendais pas d'abord ! Bon, d'accord, il n'y avait pas que de cela : au début ça avait fait mal quand il cherchait à entrer en moi, mais là c'était... Merde, ça faisait un bien fou quoi !

Je me stoppais tout de même un instant. C'était vraiment moi ce gémissement ? Je me sentais à nouveau rougir, tentant de cacher cela en prolongeant le baiser. Le bas de mon ventre me semblait gagner en chaleur petit à petit, et cette chaleur remontait dans tout mon corps au fur et à mesure. Je me sentais bien, détendu... béat. C'était la première fois que je me sentais dans un tel état de légèreté d'esprit. Mes pensées glissaient un peu en tous sens, je n'arrivais pas vraiment à me fixer sur quelque chose, si bien que bien vite je ne pensais plus à rien ; juste à lui. Je me détachais légèrement de lui pour resserrer mes bras autour de son torse, mettant la tête dans son cou où son odeur était la plus présente, la plus délectable. J'avais le souffle un peu court, ou la respiration haletante. Je ne saurais pas vraiment définir, mais je me sentais bien. Je retenais des gémissements à chacun de ses mouvements. Comme il avait dit : ça allait parfaitement bien. Plus que bien. Bon, je redoutais un peu le lendemain, mais maintenant que la douleur était passée je ne voulais plus penser à tout cela, je voulais juste profiter de ce moment si important passé auprès de Dan, de celui qui avait finalement accepté mon amour. Quand on pense à comment tout cela avait commencé... Non, je préférais pensé à comment tout cela se terminait. Quoi que, ce n'était en outre pas tout à fait "fini". Et j'espérais bien que ça ne finirait pas de sitôt...

(Zut, être uke c'est pas si simple, j'écris pour rien dire au final. xD //VLAN// *sort*)

(Haha ouii je sais c'est quoi xD Ya toujours un truc quand on pense enfin avoir la paix Puis courage hein, j'trouve que ton écriture pour rien dire est très bien moi ^^)

Je crois qu'il est inutile de vous préciser qu'un rire amusé s'échappa de mes lèvres lorsqu'il gémit pour la première fois. Non mais c'est vrai, il avait vraiment une drôle de tête, comme surpris lui-même par la situation. Eh oui, je t'apprend officiellement que coucher avec quelqu'un, ça fait du bien, que ce soit un gars ou une fille. Sinon, tu crois quoi, personne ne le ferait si ce n'était que douleur, il fallait bien s'y attendre à ce qu'il y ait du plaisir quelque part. Lui il venait de découvrir ça visiblement. Je lui rendis le baiser qu'il se décida à prolonger pour cacher sa gêne. De mon côté je ne cherchai pas à le rendre encore plus mal à l'aise et ne renchérit donc pas avec une réplique ou un sourire moqueur. J'suis trop gentil pas vrai ?

Si j'avais su ce qu'il se tramait dans sa tête, j'aurais sûrement rajouté que de mon côté à moi, je n'étais pas mieux que mort si ma mère apprenait la situation. Il avait beau avoir ses craintes, déjà là, sa mère trouvait ça mignon quand on s'était embrassés la première fois dans le cadre d'une plaisanterie. La mienne en aurait été affolée, choquée, horrifiée, et encore là j'en passe des meilleurs. Je n'ai juste pas le temps ni l'envie de chercher un vocabulaire élaboré pour décrire une réaction explosive et meurtrière. Maintenant que c'était fait, qu'on couchait ensemble, qu'on s'aimait sérieusement... Cette réaction serait multipliée par au moins un million. Alors ouais. Laissez-moi vous dire qu'il était hors de question que je lui parle de ma vie amoureuse. Puis de toute façon, ça ne l'intéresse sûrement même pas.

Maintenant que j'étais lancé, tout était plus facile. J'avais adopté un rythme régulier, une cadence à laquelle je faisais mes mouvements de va-et-vient pour que ce soit tout à fait agréable et génial. Je n'allais ni trop rapidement, ni trop lentement. La perfection, quoi. Je savais doser vitesse et force à la perfection, pour qu'il n'ait pas mal et que je puisse avoir une certaine endurance pour faire durer la chose plus de deux minutes. C'était toute une équation compliquée que je réussissais à merveille. Écouter Hiroshi pouvait le confirmer. L'était mignon quand il gémissait lui.

Je finis par accélérer la cadence au bout de quelques instants. Le plaisir montait de plus en plus et comme je sentais l'explosion toute proche, je voulais faire une finale en beauté. Disons qu'au début j'étais un peu réticent à étaler mon plaisir, mais maintenant je ne faisais plus rien pour retenir soupirs et gémissements tous plus forts les uns que les autres. Et quand je n'étais pas en train de pousser des plaintes, même mes halètements dû au souffle plus court étaient chargés de plaisir. Bref. C'est plus beau en vrai vie, écrit ça sonne pas toujours très sexy. Mais quand j'suis tout en sueur, excité à mort et que je hurle mon plaisir, je suis sexy. Okay ? On discute pas c'est comme ça. Loulou l'exige.

(J'vais finir par croire que je le fais exprès un jour, ça tombe souvent sur moi ces conneries. >< Et cool que je t'ennuie pas avec mes écritures pour rien dire, c'est rassurant. xD)

Ça me faisait rire que je gémisse ? C'est pas ma faute à moi si je connaissais pas, je suis coincé okay mais n'en rajoutons pas ! ... Enfin, en vivant au sein d'une famille si bizarre c'est normal que je ne sois pas tout à fait comme les autres, et même très loin de là. Euh... Ouais, bon, j'aurai peut-être dû me renseigner avec les idées tordues que ma mère dardait sur moi et avait fini par me fourrer dans la tête - pas ma faute, j'vous jure, vous voyez bien ! - mais j'en restais pas moins à minima innocent ! ... A minima. En d'autres termes, j'étais plutôt du genre - noooon, on l'aura pas remarqué, du tout ! - gros fainéant qui fout rien. Faut croire qu'avec le temps ça change, aujourd'hui je ne mens plus tout à fait à la famille : je fais enfin bel et bien parti de l'équipe, et en plus j'aime et je suis aimé... Tant de découvertes en si peu de temps, faut croire que dans mon esprit je suis resté à l'état de bambin, jusqu'à aujourd'hui...

Et tout cela grâce à quoi ? A une simple visite, quelques balles, une bonne batte, et me voilà dans mon lit à sentir les vas et viens de Dan me mettre dans tous mes états. Mais j'avais honte, mais honte de ce qui pourrais arriver après. Imaginez un peu la gueule des parents. Ah, et les gueule des mecs de l'équipe aussi, j'vous dit pas un peu la tête que tirerait l'entraîneur s'il savait que le stupide chien ramasseur de balle et le grand champion incontesté qui se détestaient tant étaient à présente ensemble, couchaient ensemble et... Non, vaut mieux pas y penser finalement, pas un mot à l'équipe, j'voudrais pas que ça porte préjudice à Dan. On allait régler petit à petit nos erreurs, ensemble, mais il fallait que tout cela soit notre bouée de secours secrète... Notre petit jeu interdit, quelque chose qui serait et resterait entre nous pour nous lier au travers du temps. C'était trop tard pour reculer maintenant, il était définitivement gravé dans mon histoire que nous nous aimions, et même si cela devait se fissurer avec le temps, ce serait toujours ainsi. Enfin, seulement si, mais j'ai confiance. Il a promis, tout irait bien... Juste parce qu'on s'aime, n'est-ce pas ?

Je finis par serrer les dents pour tenter de retenir mes gémissements, en vain, alors qu'il accélérait soudainement la cadence après un instant. J'avais beau tenter de me retenir, je gémissais toujours plus fort au final. C'était un peu également le cas de Dan : il n'en avait pas paru jusqu'à maintenant, mais je sentais son souffle toujours plus fort à mon oreille, et j'entendais sa voix résonner. Il était chaud, si chaud ; moi également, et je sentais déjà que je me rapprochais sérieusement de l'orgasme. Bon, chuis innocent, mais pas totalement con, je sais quand même ce que c'est. (Et moi j'ai fais des recherches ! //VLAN// *retourne se coucher*) Et sur l'instant, je sentais cela bouillir en moi. Je stoppais ces pensées qui s'en allaient en tous sens sur l'instant, mon esprit se refermant un instant. Au delà des gémissements et des soupires de bien être, je sentais mon sang battre à mes oreilles au rythme de mon cœur, et celui de Dan qui battait contre moi alors que je me serrais contre lui. Un son répété et quelque peu oppressant mais si doux, je sais pas, rassurant un peu tout de même... C'était au rythme de ces mouvements et de ces battements que je finis par sentir une grande chaleur en moi : je poussais un ultime gémissement, sentant mes muscles se contracter...

Ma tête retomba en arrière alors que je tentais de reprendre mon souffle, ayant ramené le dos de mes mains à mon visage pour cacher mes yeux et mes rougeurs. Je ne pouvais plus faire retour arrière maintenant, hein ?

(xDD Pas chanceuse toi... )

La chaleur montait tranquillement, envahissait tout mon corps et plus particulièrement mon bas-ventre, désir brûlant et plaisir fulgurant qui me laissaient complètement submergé. (Waw la phrase xD) Le summum approchait, le coeur d'Hiroshi battait tout aussi vite que le mien, et je le devinais aussi tout près de la jouissance. C'était là mes derniers coups de reins. Ma prise se raffermit sur ses hanches, mes doigts pressant sa peau. Je m'enfonçai d'un coup le plus profondément possible en lui, lâchant un dernier cri en m'effondrant mollement, à moitié sur le corps d'Hiroshi, et à moitié sur le lit. Mon visage plongea dans un oreiller, et je me redressai d'un coup en grimaçant, portant une main tremblante à mon visage meurtris. Même un contact, certes un peu brusque, avec un oreiller me faisait mal... Bon sang. Je redéposai ma tête plus calmement et entreprit de reprendre mon souffle, chose qui n'était pas bien facile dans la situation actuelle.

Dans mon esprit tournaient quelques phrases, toujours les même : "Ça y est, on l'a fait". Ou "Alors voilà l'amour, voilà faire l'amour. Avec un garçon... Avec lui. Avec mon amour". Ça peut paraître infiniment stupide, et complètement étrange venant de quelqu'un comme moi. Mais je n'ai pas à justifier mes pensées, je suis encore totalement pris dans les brumes des plaisirs de la chair. J'ai le cerveau encore tout embrumé...
Ma tête trouva sa place contre celle du jeune homme. M'étant retiré, je m'étais allongé contre son corps nu, et glissé un bras chaud autour de sa taille. Ma bouche se rapprocha de son oreille, et j'y murmurai:

- Je t'aime.

(Aooon <3)

(*ron ron ron* Ka-wa-ii♥ *Q* //VLAN// Moi j'aime la phrase Waw. <3 *sort*)

Je lâchais un dernier frisson après que Dan se soit écroulé sur moi, sentant la chaleur s'insinuer dans mon corps à nouveau, une sensation douce s'éparpiller en moi... Je ne m'y attardais néanmoins pas assez pour plus l'apprécier, le voyant entre deux doigts de mes mains se redresser en portant la main à son visage qui était parti choir un peu plus tôt dans mon oreiller. Il avait encore mal envers et contre tout, il souffrait toujours autant de ces blessures externes... J'espérais au moins avoir pu soigner la déchirure qui s'était faite lorsqu'il avait perdu pour la première fois. Perdu... Il n'avait pas vraiment tout à fait perdu, puisque nous étions allés jusqu'ici.

Je décalais mes bras lorsqu'il reposa plus doucement sa tête, passant le sien autour de mes hanches. Je glissais l'un des mien autour de ses épaules, allant caresser du bout des doigts sa nuque si chaude. Il s'était retiré, et je sentais son souffle chaud tout près de mon oreille, ses lèvres qui effleuraient ma peau si sensibilisée. Un mince sourire se fit sur mon visage lorsqu'il glissa ces quelques mots au creux de mon oreille :

« Je t'aime. »

Je ne savais pas vraiment sur le coup pourquoi cette phrase m'arracha un rire à ce moment-là, mais je le laissais aller joyeusement, resserrant mes bras autour de lui pour l'enlacer. Peut-être que c'est simplement que je suis heureux. Heureux qu'il le dise, qu'il le pense aussi, comme moi. Qu'en aurait-il été si nos sentiments n'étaient pas partagés ? J'en aurai sans doutes souffert, beaucoup trop. Mais ces quelques jours passaient ensemble semblaient avoir tourné en notre faveur. Je souriais largement, glissant à nouveau ma tête dans son cou pour aller embrasser sa peau si chaude et respirer sa bonne odeur.

« J'espère bien, répondis-je finalement avec un sourire taquin. Parce que moi aussi... »

Mon esprit commençait petit à petit à se refaire. Je prenais petit à petit conscience de ce qu'on avait fait, et sur l'instant cela ne m'apportait que plus de bien être encore. Peu m'importait ce que pouvaient en penser les autres, nous l'avions fait et à présent on ne pouvait pas faire marche arrière. Mais d'un autre côté, pourquoi je pensais à faire marche arrière moi ? J'étais bien ainsi, juste avec lui, et je voulais le rester. Je laissais ma tête retourner choir dans l'oreiller, observant Dan du coin de l’œil avec un sourire toujours un peu rieur sur le visage, qui finit par laisser m'échapper à nouveau ce rire alors que je ramenais doucement mes mains au visage de Dan, évitant de poser les doigts sur sa peau meurtrie, relevant doucement ce visage que j'avais tant détesté avant et que j'aimais tant à présent, un sourire heureux sur le visage.

« Je crois bien que je ne vais plus pouvoir me passer de toi maintenant. »

Mes lèvres allèrent chercher les siennes en un tendre baiser. J'imaginais ma mère entrant dans une colère noire, mon père explosant de rage, la mère de Dan sortant déjà les armes, mais peu importait à présent. Peu importait avec lui à mes côtés...

(Niaaaahh ils sont TROP mignon les deux n'amour ! *o* xD)

Avec la bouche si près de son oreille, j'étais plus en position d'observer sa joue que son expression faciale complète. Aussi, l'entendre échapper un rire comme cela, sans voir l'expression joyeuse qui venait compléter le tout, me fit froncer les sourcils. Quoi ? J'avais dis que je l'aimais, et lui, il trouvait ça drôle ? Limite insultant. Pourquoi à chaque fois que je dis un truc sérieux, il doit s'en moquer ? Je me redressai un peu avec l'idée de lui lancer brutalement une réplique cinglante, mais je tombai nez à nez avec un visage tout content, de beaux yeux pétillants et surtout, surtout un large sourire heureux qui fit faire un bond à mon coeur. Tout mon agacement fondit d'un coup. Alors comme ça, il riait parce qu'il était vraiment de bonne humeur ? Eh bien. Plutôt rassurant cela dit, je commençais à m'imaginer toutes sortes de choses de mon côté, mais après tout s'il ne m'aimait pas comme moi je l'aime, il n'aurait sans doute pas accepté de coucher avec moi, de me laisser prendre sa première fois. Bien que me sentant déjà mieux, je fus totalement rassuré lorsqu'il resserra son étreinte autour de mon corps nu, m'enlaçant plus franchement et me murmurant les plus belles paroles du monde.

Je me réappuyai sur l'oreiller et frottai doucement mon nez contre son cou tout chaud en laissant à mon tour un sourire rempli de bonheur prendre place sur mes lèvres. Ma place était à côté de lui. C'était désormais une évidence à mes yeux. Je l'aimais, les moments où je me sentais le mieux c'était lorsque j'étais à ses côtés. Sa présence était rassurante lorsque tout allait mal. Un simple baiser et mon esprit s'envolait, laissant mes soucis derrière, et même les paroles acerbes de ma mère. Pendant la dernière heure, nous avions été plus proches que tout lui et moi. Je l'avais possédé, sentit son corps sous le mien, à moi, rien qu'à moi et à personne d'autre. Dieu que je l'aimais. En si peu de temps je pouvais déjà l'affirmer. Je le laissai prendre mon visage entre ses mains, ne doutant aucunement de la douceur dont il ferait preuve pour m'éviter les douleurs. Je relevai alors les yeux vers lui, le regardant avec toujours ce même sourire, tout aussi heureux que le sien. Sourire qui fâna cependant légèrement lorsqu'il prononça ensuite une phrase.

Bien malgré moi, je sentis mon visage s'empourprer et la chaleur me monter aux joues. Bah tiens c'est nouveau ça, d'habitude c'est lui qui rougit et maintenant c'est moi qui ait l'air d'un homard plongé dans l'eau bouillante. Je grimaçai, gêné de prendre des couleurs ainsi, ce qui ne fit qu'intensifier le rouge de mes joues. Et plus je rougissais, plus j'en étais mal à l'aise, et plus j'en étais mal à l'aise, plus je rougissais. C'est un cercle vicieux tout ça, je vous dis. Je crois que je peux comprendre ce qu'Hiroshi vit dans ces moments-là, c'était vraiment humiliant, surtout pour moi, le superbe Dan qui est toujours sûr de son coup et n'a jamais à être gêné de quoi que ce soit. Je laissai le jeune homme s'emparer de mes lèvres, m'abandonnant au baiser. Je dois franchement avouer qu'il a raison, c'est quand même vrai que cacher ses rougeurs en embrassant quelqu'un, ça fonctionne. Pendant qu'on est occupés à s'embrasser, on pense à autre chose et là je peux enfin reprendre tranquillement mes couleurs normales... Eh, non. Trop chaud. Trop de tendresse dans ce simple baiser. Toute cette soudaine affection, attention qu'il me donnait, c'était plus que ce que j'espérais... Et le fait que ce soit lui en particulier, ce gars que j'avais tellement traité comme le pire des crétins, qui me donne des baisers aussi tendres et doux, qui me dise qu'il m'aime... Raaah !!

Je me défis de sa bouche avec douceur et plongeai mon visage dans son cou en me serrant plus contre lui, appuyant ma joue brûlante contre sa peau. Ainsi à l'abris de son regard, je me sentis un peu mieux. Je lâchai alors un petit rire heureux, un peu nerveux malgré tout. Oh oui j'étais content. Très content. Gêné mais infiniment heureux de savoir qu'il pensait lui aussi que désormais, nous ne pourrions plus nous passer de l'autre. Ne sachant pas trop quoi faire, j'optai pour une réplique, en relevant légèrement la tête pour croiser son regard, un sourire s'étalant sur mes lèvres, toujours un peu rouge.

- Crétin ! Ça se fait pas, de dire ces choses-là par surprise comme ça ! Jm'y attendais pas moi là !

(up ? :/)

(Désolé du retard, j'ai du mal dernièrement, j'ai réussi à répondre aux trois autres RP la dernière fois mais j'ai laissé de côté tous les autres, j'm'en sors pas et pour ne rien arranger j'ai pas d'imagination, gomen. ><" Je répond dès que je peux, promis.)

(Voilà, encore désolée du retard, chuis vraiment honteuse d'avoir été absente si longtemps par cause de manque d'imagination, j'vais essayer de plus perdre le fil mais j'te promet que dernièrement j'arrivais plus à écrire quoi que ce soit, pas même mes fictions.)

Il y avait peut-être "quelque chose de bizarre" dans cette histoire, un petit détail assez surprenant qui néanmoins m'échappait totalement dans cette situation. Évidemment, c'était lui que j'avais détesté pendant tant d'années, c'était lui qui m'avait semblé insupportable dés le premier jour et avec lequel je ne pouvait enchaîner deux mots sans ajouter une insulte, mais c'était bien avant, à présent c'était tout autrement et je ne suis pas vraiment peu fier d'avoir fait le premier pas dans tout ça en lui demandant de m'apprendre à jouer. A moins que ce ne soit lui qui ait tout fait en venant me demander de les aider une fois de plus dans leur prochain entraînement ? C'est vrai, il m'avait sacrément surpris ce jour-là en débarquant chez moi, et allez savoir encore combien de temps j'aurai dû passer à les détester, lui et son sport, s'il n'avait pas fait ce geste, quoique sa venue m'ai premièrement horripilé...

Mais c'était aussi le jour de notre "premier baiser", quoi que ce soit purement et simplement une plaisanterie aux premiers abords, et j'y pensais à peine lorsqu'il détacha alors ses lèvres des miennes qui s'étiraient déjà en un sourire chaleureux. J'étais juste heureux, totalement béat, j'avais la bonne gueule de l'abruti pour pas changer mais pour une fois je m'en fichais bien, je profitait juste de la chaleur de son visage dans mon cou, une chaleur particulière qui laissait bien présager son état mais qui n'attira en rien cette fois-ci mon attention ; je ne cherchais après tout pas à l'enfoncer comme auparavant, je me contentais d'apprécier cette justification comme preuve de sa sincérité, quoique c'était sans doutes lui qui en ait eu le plus besoin de preuve de ma sincérité après la grosse surprise que j'ai eu plus tôt, lors de sa déclaration.

Avait-il été rassuré après tout ça ? J'espérais que oui, et d'un autre côté je ne m'en inquiétais pas trop : j'aurais tout le loisir de le lui prouver maintenant que j'en étais moi-même aussi sûr, je ne serai d'ailleurs pas surpris que ce soit mon assurance qui ai poussé la phrase qui semble avoir tant gêné Dan... Dan ? Gêné ? Non non, on va dire que c'est juste un instant de faiblesse. Et c'est la seule chose à laquelle je pensais librement alors que je l'entendais rire nerveusement dans mon cou. Un rire que je n'entendais pas vraiment de lui auparavant, puisqu'il ne se permettait que de rire moqueusement envers moi, mais aujourd'hui je profite du fait que c'est pour moi qu'il rit et qu'il sourit, comme si cela venait d'une autre personne tout en sachant pertinemment que Dan ne pouvait qu'être Dan ; je pensais juste différemment à son sujet, et je pense que j'avais amplement raison.

J'avais l'impression que le silence venait de s'installer, et c'est apaisé que je profitais de celui-ci un court instant pour écouter le souffle de Dan dans mon cou. Je fermais un instant les yeux : il m'avait semblé si loin avant, ce joueur de baseball qui était bien au dessus de moi, et aujourd'hui il suffisait que je penche la tête pour pouvoir effleurer ses lèvres. C'était plutôt étrange comme sensation de savoir tout ça, le genre de chose qui n'arrivent jamais dans la réalité, et un jour pourtant ça vous tombe dessus sans prévenir, et savoir qu'en ouvrant les yeux je pourrais le voir... Alors qu'il se redressais très légèrement, j'écartais doucement mes paupières pour voir, dans la lumière de ma chambre que nous n'avions pas pris le temps d'arranger le moins du monde, ce magnifique visage décoré d'un sourire que j'aimais à savoir m'être destiné, après tant de temps passé à m'en sentir si éloigné, comme poussé loin de lui afin d'éviter de l'abîmer, mais je savait que même si j'étais à présent à sa portée il resterai toujours aussi parfait.

« Crétin ! Ça se fait pas, de dire ces choses là par surprise comme ça ! J'm'y attendais pas moi là ! »

J'éclatais de rire : même ces paroles me paraissaient presque douces alors que j'aurais sans doutes essayé de l'étrangler si un jour il m'avait sorti que j'étais un crétin en étant si proche. Remarquez que je lui rends bien le compliment généralement. Pourquoi pas là ? Bah, je trouverai le moyen de le lui rendre bientôt, patience. Je dois avouer qu'une autre idée préoccupait particulièrement mon esprit à cet instant, clignant un peu des yeux pour tenter en vain de m'en détacher : après tant d'action en une journée, je n'avais en tête que l'idée de m'endormir aussi tôt que possible, mais d'un autre côté il était hors de question de laisser Dan en plan comme ça. Et ma mère, si elle rentrait pendant que... ?

Bon, plus sérieusement, je dois avouer que j'avais à l'instant totalement oublié les parents, ils me semblaient bien trop loin pendant que j'étais sur mon petit nuage pour que je puisse y songer un instant, alors l'idée de dormir avec Dan ne m'affolait pas le moins du monde même si je restais quelque peu perplexe, sentant que j'oubliais quelque chose. Mais comme toujours, à chaque fois que j'oubliais quelque chose, j'avais la réplique qui casse toute envie de chercher en tête : pas grave, je verrai bien plus tard ce que j'ai oublié, si je l'ai oublié c'est pas très important. Alors je m'installais un peu mieux dans le lit, la tête enfouie dans l'oreiller et les bras retenant toujours Dan, un léger sourire sur le visage trahissant ma petite faiblesse face à la fatigue.

« Quoi, ça ne te fais pas plaisir peut-être ? », me moquais-je en indiquant son sourire.

Puis comme si j'étais sûr et certain que sa réponse serait en ma faveur - oui, je pense que je peux l'affirmer - je repris presque aussi vite en prenant un air plus puéril d'enfant qui quémanderait un cadeau sans vraiment lui laisser le temps de répondre à ma précédente remarque, rentrant un peu la tête dans les épaules comme pour appuyer ce que je dis par la suite :

« Si je te dis que j'ai froid, tu me proposes quoi ? »

J'achevais cette phrase sur un sourire innocent sans vraiment que cela camoufle le désir brulant que j'avais d'entendre cette petite réponse qui me tournait dans la tête...

(Normalement c'est dans ces moments que je casse tout moi. xD)

(Waaah je me sentirais vraiment mal de tout casser... Ils sont trop cutes ! xD)

Je clignai quelques fois des yeux, essayant tout simplement de reprendre contenance après cette brusque montée de gêne inhabituelle. Mais contrairement à ce que je croyais, le fait qu'il éclate de rire suite à mon exclamation indignée ne me fâcha pas le moins du monde. Pas même une miette. Cela eu le don de me surprendre, car je ne suis pas le genre de gars a apprécier qu'on rit de lui. Mais cette dois, la seule chose qui se produit fut une intense chaleur agréable qui se répandit partout dans mon corps et m'emplit de... Joie ? Ouais. C'était bien ça. Je souris lorsqu'il me sorti une réplique qui, bien qu'encore plus gênante, était vraie. Je ne cru pas nécessaire de répondre, me contentant d'un hochement de tête et d'un petit bisou sur son nez.

Oui ça me rendait heureux qu'il dise ce genre de choses. Mais ce qui me rendait heureux aussi étaient toutes les petites choses simples comme les baisers que l'on échangeait, ou ce genre de petits moments. Je m'en fichais bien maintenant de la partie qui avait mal tournée. Le baseball était le dernier de mes soucis en ce moment. Je m'appuyai sur mes avants-bras au moment ou Hiroshi se laissa glisser confortablement dans une meilleure position, m'installant au-dessus de lui. Je devais avouer qu'après cette soirée plutôt éprouvante, le sommeil commençait a me rattraper. Je le regardai dans les yeux. Mon regard se fit plus tendre et je commencai à me rapprocher.

Ce que je ferais s'il disait avoir froid ? Je m'appretais a répondre que la chaleur de deux corps humains nus entrelacés était parfaite pour se tenir au chaud, mais je n'en eus malheureusement pas l'occasion. Soudainement, mon regard se fit un peu flou. Tout à coup fort pâle, je manquai un peu de force dans les bras, m'ecrasant à moitié sur Hiroshi et à moitié à coté, sur le lit.

- Je... Hiro... J'me sens vraiment pas b...

Ma phrase fut brusquement coupée par un violent haut-le-cœur qui me prit d'un coup, et je me retins a grande peine de rendre le contenu de mon estomac sur le lit. À la place, je cherchai à en descendre un peu précipitamment, pour filer vers la salle de bain... Ouais, encore faudrait-il que je me rappelle où elle se trouve...

(haha finalement j'ai tout cassé Puis c'est pas grave pour la longue absence, j'ai eu un mois plutôt chargé de toute façon... C'bien ici mais j'ai hâte de rentrer chez moi... :/)