(Loulou) I'd come for you

Alors là, allez savoir pourquoi, je sentis un tout petit –mais alors là tout petit- début de commencement de colère. Pas que j’étais fâché qu’il ne m’aime pas, non, non et non. Je le connaissais à peine, hors de question qu’il me fasse de l’effet huh? C’était hors de question. Et puis, dans ce cas, pourquoi étais-je déçu? Je secouai la tête, comme pour me sortir ces idées de la tête. Je répondis donc par ce qui me passa par la tête :

« Ouais, c’est ça. Et c’est pour ça que t’es sortit de tes gonds quand j’ai embrassé Ariane? Que t’as pogné les nerfs quand on dansait? »

Ajoutez à cela un sourire arrogant totalement sexy [dans le genre, j’lui saute dessus pour le violer]. Bref, j’écoutai ma nouvelle amie et son frère s’engueuler, un sourire au coin des lèvres. J’étais enfant unique, donc je n’avais jamais connu ce genre de querelles fraternelles qui me semblaient si amusantes. Bref, lorsqu’il demanda quel film nous écoutions, mes lèvres s’étirèrent en une moue perverse.

« T’as des bons films d’horreur ? »

Pensez-y : mauvais temps, deux filles, c’était le parfait genre. Et puis, tout les perso blonds aux yeux bleus on forcément un faible pour les effusions de sang.

Le fait qu’il ne réagissait pas allait un peu pimenter le jeu, ce qui me fit plaisir en même temps de me fâcher : j’allais devoir travailler plus fort. Bref, je fis exprès pour m’asseoir juste à côté de lui, pour le frôler, sans le toucher complètement. C’était le genre de petits gestes qui, à la longue, faisait des montagnes.

Et ça, ça ne sous entends pas qu’on ne touchera pas aux filles. Ça, ça veut dire qu’on fera pas comme le trois quart des couples qui vont voir un film au cinéma pour baiser en pleine salle. Je parle encore de couple huh? On en était pas un, bande d’obsédés, je l’ai déjà dit!

Quand il passa son bras près de mes épaules, cette foutu sensation de papillons dans le ventre réapparut. Vous savez, le fait de se sentir si désirer lorsque quelqu’un passe ses mains sur vous? Le fait d’avoir juste envie que quelqu’un nous serre dans ses bras, pour toujours. Et bien c’est le genre d’envie que j’essayais de faire taire. Je ne l’aimais pas. Je ne l’aimais absolument pas. Pas du tout même. Ouais va raconter tes conneries à d’autres, ça se voit que tu commence à craquer pour lui. Bref. Je commençai à me pencher pour m’accoter sur lui, puis me ravisai.

« Si c’est comme ça, je prends ta sœur en otage! èé »

Et, à ces mots, je passai un bras autour des épaules de ladite sœur, avant de la coller contre mon torse. Pff, non mais, il allait apprendre lui. Attends à, j’étais pas en train de déconner solide?

Regarde-moi dans les yeux? Il savait ce qui arrivait quand il disait quelque chose comme ça non? C’était carrément tendre le bâton pour se faire battre. Et puis il continuait. À croire qu’il avait vraiment envie de perdre le jeu, et rapidement en plus. Parce que c’est à force de petites tentations qu’on mène à la tricherie. Essayez : offrez une part de gâteau à quelqu’un au régime, il n’en voudra pas. Mais une bouchée, il se dira « au pire, ça n’est pas si grave. » Bref, j’étirai le cou en sa direction, collant mon visage près du sien, nos lèvres se frôlant, les miennes relevées en un sourire moqueur.

Je reculai à nouveau, un peu satisfait de moi. La différence –et longueur d’avance- que j’avais sur lui, c’était qu’il m’attirait, mais ne me rendait pas dingue. Il était bien beau et tout et tout, mais franchement, j’étais plus que capable de me contrôle devant lui. Ah oui, une panne d’électricité, c’est vrai que ce serait chouette, c’est toujours plaisant. On sort des chandelles et on se raconte des histoire d’horreur jusqu’à ce que le courant revienne.


Le viol huh, pas la panne. Je crois…

J’avoue, alors là seulement à vous chers lecteurs, que j’ignore pour quoi, j’avais été saisit d’une pressante envie de l’embrasser, alors que j’avais pressé mes lèvres sur les siennes, sans me les approprier. J’avais l’impression que, si je ne le faisais pas, je n’allais jamais en avoir l’occasion. C’est surement pourquoi j’étais resté près de lui un peu plus que prévu, pour profiter de cet instant avant qu’il ne se brise. Il m’avait fallut tout le contrôle que j’avais pu trouver afin de décoller ma bouche de la sienne, beaucoup plus tentante qu’elle ne l’avait été la veille. Bref, merci à la sœur qui, surement à cause des éclairs dehors, avait sursauté, j’avais pu me décoller avant de succomber. Sauvé de justesse comme on dit.

Je remerciai le ciel avant de voir Adam partir, prétextant aller se chercher du jus. Assez content de moi, car tout –ou presque- marchait comme je le voulais, je souris en entendant la remarque d’Emilie, mais décidai de la passer sous silence. J’avais dit « viol », comprenez donc la nuance. Je disais pas que je n’allais pas coucher avec son frère, je disais juste que je serais consentant. En même temps, monsieur avait une bonne tête de plus que moi, alors s’il décidait d’abuser de mon superbe corps, comment étais-je censé m’en sortir?

Bref, trêve de réflexion intellectuelle plus tard, la demoiselle qui était dans mes bras se jeta sur moi, alors que l’autre parti en courant vers la cuisine où était Adam. J’avais manqué un bout du film, peut-être? À en juger aux cris horrifiés des deux jeunes filles, probablement. Je serai gentiment l’hystérique dans mes bras, lui demandant ce qui se passait. Au même moment, Adam arrivait avec l’amie dans les bras. Et voilà se qui arrivait : les deux mecs aux hommes qui se retrouvaient à câliner des filles. N’importe quel garçon strait serait jaloux.

BOUM

Bruit de quelque chose qui casse, télévision et lumière qui plante. Voilà ce qui arrive lorsqu’on parle de panne d’électricité. Je roulai les yeux, c’était de sa faute, il en avait parlé. Tout ce qu’on entendait, c’était le sifflement assourdissant du vent dans les feuilles des arbres, les gouttes de pluie qui tombaient en trombe sur les fenêtres et, bien sur, les hurlements de terreur des jeunes filles.

èwé, il me prenait pour qui lui huh? Pas confidence en moi, on croit que je vais échapper la lampe torche? Même pas en rêve. Premièrement, parce que ça lui aurait permis de jouer à l’infirmier et dieu sait ce qu’il aurait fait de moi. Dans le genre, il s’il m’avait déshabillé pendant que j’étais inconscient. Là, il m’aurait violé sous les yeux attentifs de deux hyperactives. Non, non et re non. C’était hors de question. Je dois vraiment arrêter de me faire des films. Bref, la deuxième raison, c’était que j’avais longtemps été un joueur vedette dans de nombreuses équipes sportives et donc, que j’étais franchement un mec du genre physique –sous entendus douteux en moins-. Ainsi, je n’eus aucun mal à attraper la lampe à une seule main, l’autre occupée par la sœur de monsieur. Je lui lançai un regard de triomphe avant de tendre l’objet à la demoiselle terrorisée à côté de moi, qui en avait surement plus besoin.


Pause…

Voyant qu’il souriait bêtement, j’élis deux possibilités, la première, c’était qu’il était branché cul, et la deuxième, qu’il s’imaginait avoir rapporté le défi. Il fallait lui montrer qui était le plus fort, qui allait gagner. Ainsi, comme toute personne non sensée que j’étais, je passai près de lui, mentionnant que j’allais aider sa sœur, avant de passer mon index du haut de son genou à son nombril, en prenant soin d’effleurer l’intérieur de sa cuisse. Dans tes dents, monsieur. Ensuite, je montai à l’étage rejoindre Emilie.

« Tu trouves? »

Logan, entrer dans la chambre de quelqu’un sans sa permission? Vous vous trompez d’homme vous. J’étais du genre poli, respectueux. Impeccable. Le parfait fils, intelligent, doué en sport et excessivement sophistiqué. Mais mon vice caché, c’était d’être gay. Bien que personnellement, je ne comprenais pas comment mon orientation personnelle faisait de moi quelqu’un d’étrange, un monstre, une bête de cirque, j’avais appris à le cacher, à éviter d’en parler. J’avais appris à faire comme si j’étais normal, comme si je ne m’étais jamais retrouvé à l’hôpital. Et il avait fallut qu’il entre dans ma vie, ce garçon, qu’il me fasse changer peu à peu. Car je changeais, car je devenais meilleur. En deux jours. Je me surpris moi-même, lorsque moi et Émilie descendîmes, de lancer un regard faussement horrifié à Adam, avant de lancer sur un ton dédaigneux:


Et pourtant, j’avais embrassé la brunette à bouche que veux-tu à la soirée. Chuuut, détail.

[Désolé, réponse un peu boff mais c’était ça ou rien, j’ai pris un pause d’étude parce que l’inspiration me torturait… j’y retourne]