Pourquoi moi ? ( pv loupio )

C'était officiellement aujourd'hui que le cauchemar commençait. Il y a déjà 2 ans de cela, mes parents se sont séparés. Ma mère ne voulant plus rien savoir de nous, elle est disparue à l'autre bout du monde. C'est presque une bonne chose. Je suis plus heureuse chez mon père que je ne l'aurais été avec ma mère. Elle avait toujours quelque chose à me reprocher. Or, maintenant mon père fait exactement la même chose. Il me reproche tout: Mon attitude désagréable, mon manque d'enthousiasme... Mais oui, je vais accueillir des étrangers dans ma maison en criant "hourra" peut-être? J'ai déjà vu la femme, une fois je crois. Elle a l'air pas si pire. Mon père est fou amoureux d'elle, ça se voit. Mais le pire dans tout ça, c'est ce matin. Quand mon père est entré dans ma chambre sans frapper - ce qui m'énever au plus haut point - en traînant un matelas avec lui. Je l'ai regardé sans comprendre.
- Tu vas devoir partager ta chambre.
Je le dévisageai longuement, le temps que mon cerveau analyse cette information. Puis, je lançai en fronçant les sourcils:`
- Je veux pas partager ma chambre avec qui que ce soit ! Tu as qu'à l'installer dans la chambre d'amis!
Mon père soupira.
- Tu sais bien qu'il est impossible de dormir là pour le moment! Non, tu partageras ta chambre, et je veux que tu accroches un sourire dans ton visage. Allez!
Je me levai, lui fit un joli sourire angélique un peu forcé, et allai l'aider à déposer le matelas sur le sol.
- Elle est gentille au moins, questionnai-je par la suite.
- C'est un garçon.
- Quoi !?!
Alors là, cette femme avait complètement lavé le cerveau de mon père. Il voulait me faire dormir dans la MÊME CHAMBRE qu'un GARÇON !?
Mon père m'aida à arranger le lit et mettre les couvertures. J'eus ensuite droit aux instructions: Être gentille, échanger mon air bête contre un beau sourire, être polie et bla bla bla...
Après deux mots, je ne l'écoutais déjà plus. Parce qu'à mon plus grand désespoir, on sonnait à la porte. Mon père, fou de joie, alla ouvrir. Je m'enfermai dans ma chambre après avoir collé sur ma porte une feuille sur laquelle j'avais écrit: "N'entrez pas si vous tenez à la vie".

Ma mère sauta dans les bras de.. bah de lui la. Je détournai le regard.
La maison était exactement comment je l’avais imaginé en entrant dans le quartier. Exactement comme toutes les autres.
Lorsque ma mère daigna de se souvenir de ma présence, elle m’agrippa par le bras avec un très grand sourire
- Voici mon fils, Alexandre.
Je fis un sourire poli, me rappelant que ma mère avait gentiment proposé de me retirer de son héritage si je gâchais cette journée.
- Enchanté dis-je en lui tendant la main

Mon père serra gentiment la main du jeune homme et sourit. Il se tourna ensuite vers les escaliers menant à l'étage et cria mon nom. Ma première idée fut de ne pas bouger de là, mais je ne pouvais pas. Mon père serait furieux. Pour faire au moins bonne impression, je peignai mes longs cheveux châtains, replaçai un peu mes vêtements puis je sortis à contrecoeur et descendit les escaliers, me postant près de mon père. Celui-ci, visiblement fier, se chargea de mon présenter:
- Ma fille, Ariane.
Une autre consigne me revint en mémoire, et je leur offrit mon plus beau sourire en disant doucement:
- Salut. Ravie de vous rencontrer...
Je posai mes beaux yeux bleus sur le garçon et le détaillai un moment en me retenant de pousser un profond soupire.

Ma mère salua la jeune fille, j’imagine qu’elle l’avait déjà rencontré puisqu’elle ne répéta pas son nom.
J’évitai de justesse le coup de coude de ma mère, puis fit un grand sourire, lequel je tentai de paraitre le plus vrai, a l’égard des étrangers devant moi.
-Je suis ravi aussi…
Le regard de ma mère me rappela que j’avais oublié quelque chose et je tendit la main a Ariane
-Je m’appelle Alexandre…
Mais quelle situation hypocrite. Parmi un des plus grands malaises de ma vie.

Je m'efforçai de paraître sincère alors que je tendais la main pour serrer la sienne, lui souriant en disant:
- Enchantée, Alexandre.
Mon père était visiblement très content de mon attitude, mais bien vite il ne s'occupa plus de moi. Il semblait comme hypnotisé par cette femme...

Je regardai ma mère avec cet homme et Je me sentis aussitôt un peu coupable de mon comportement, elle avait l’air. Heureuse. Et malgré que déménager ici était mon enfer personnel, une partie de moi ne voulait pas lui gâcher son bonheur.
- Eum maman... le camion est arrivé.
Je désignai le camion avec nos effets personnels, que déjà les déménageurs commençaient à décharger.
- Je m’en occupe mon chéri.
Wow, il lui avait vraiment fait un lavage de cerveau. Malgré que je fusse étonné, je ne m’en plaignis pas. Je n'avais pas très envi de les aider de toute façon.
- Peut-être qu’Ariane peut te faire visiter... proposa ma mère en souriant

Génial, manquait plus que ça. Je jetai un coup d'oeil à mon père, coup d'oeil qui signifiait clairement "À l'aidee!". Mais mon père, totalement insensible à ma détresse, approuva les propos de la mère:
- Bonne idée! Fais-lui donc visiter!
Je soupirai un peu en me tournant vers Alexandre. Je voulais lui faire bien comprendre qu'il n'était pas le bienvenu ici.
- Allez, viens... dis-je simplement.

Je soupirai en entrant, inspectant les lieux un peu. Exactement comme ce que j’aurais imaginé.
Je la suivais tranquillement, sachant très bien qu’elle ne me voulait pas ici. Pas plus que moi a vrai dire.

Je ne prenais même pas la peine de lui donner des explications. Je nommais seulement le lieu d'un air embêté lorsque nous arrivions dans une nouvelle pièce. Je finis par ma chambre, et cette fois je cru bon de préciser:
- Ce sera aussi la tienne, pour un moment du moins.
Mon ton ainsi que mon expression laissaient entendre que je détestais cette idée tout à fait stupide.

Cette fois-ci je ne pu retenir mon soupire. Super, je devais partager une chambre avec cette espèce de… bon j’en sais rien je ne la connaissais même pas, mais devoir partager la même chambre m’exaspérait.
- Ce n’est pas une très bonne idée, ton père n’a jamais entendu parler des hormones chez les jeunes ?
Bon je n’avais aucune, mais alors la aucune, envie d’elle, mais mon mécontentement s’en était exprimer

- Oui il en a entendu parler, justement. C'est ça le pire. Il n'aurait jaaaamais accepté que l'on partage la même chambre AVANT QUE TA MÈRE NE LUI LAVE COMPLÈTEMENT LE CERVEAU ! m'exclamai-je avec colère en le foudroyant du regard.
Je lui tournai délibérément le dos, sortant de la chambre sans lui dire un mot de plus. De toute façon, hormones ou pas, qui aurait envie de faire quoi que ce soit avec ce gars-là !?

comme si c'était ma mère qui lui avait laver le cerveau. c'était MOI qui devait tout laisser pour déménager dans la chambre d'une espèce de folle furieuse.
j'inspectai la chambre et le lit sur le sol, puis jetai mon sac sur son lit et y pris place. bah quoi j'était l'invité après tout.

Je descendit dans le salon et cherchai mon père des yeux. Je ne le vis pas. Sa voix semblait venir de l'extérieur. Je m'approchai de la porte arrière, l'ouvrit et découvrit mon père installé confortablement à l'extérieur avec la mère d'Alexandre. Je m'approchai, lui murmurai précipitement:
- Je peux te parler deux minutes?
Il fronça les sourcils et se leva, m'entraînant un peu plus loin. Je dis aussitôt:
- Ne m'impose pas cette torture, je t'en supplie.
- Mais de quoi tu parles Ariane ?
- Ce mec, Alexandre, il est insupportable !!
- Voyons... Je suis certaine que tu exagères, allez, retourne à l'intérieur maintenant...
Je soupirai devant la totale incompréhension de mon père et retournai dans la maison. Je montai lentement les escaliers, ouvrit la porte de ma chambre et poussai un cri. Qu'est-ce qu'il faisait sur MON lit celui-là !?
- Dégage de là tout de suite!

j'haussai un sourcil
- et pourquoi ?
il y avait deux lits, c'était pas compliquer, j'en prenait un elel prenait l'autre, pourquoi ce serait a moi de prendre le simple matelat.

- Parce que c'est mon lit, toi tu prends le matelas c'est clair !?
Je me ruai vers lui et le poussai de toutes mes forces pour le faire tomber sur le matelas, m'assoyant ensuite sur mon lit avec un air dégouté. Je n'arrivais pas à croire qu'il avait osé s'asseoir là... Décidément, la vie avec lui allait être une véritable torture.

- wow, t'es stressante !
je soupirai, me levant en touchant a plein de truc dans la chambre
- interessant. dis-je en jouant avec toutes ses affaires

Je me levai à nouveau, l'air découragée. Attrapant ses poignets, je lui jetai un regard meurtrier.
- Arrête. De. Toucher. Mes. Affaires !! lançai-je en appuyant bien sur chaque mot.
Je lui tournai le dos pour m'empresser de ramasser mes choses plus personnelles, que je ne voulais absolument pas qu'il voit.

je lui lençai un regard noir
- c'est ma chambre aussi maintenant.
je reperai un tiroir, vidant le contenu sur le sol
- j'ai besoin d'espace aussi.
j'était bien concient d'agir étrangement, mais elle m'exaspérait et j'était loin d'être le genre de personne a me laisser faire

- Noooon !!
Je sautai presque sur la photo d'un garçon, qui venait de tomber du tiroir. Sans que je ne le veuille, les larmes me montèrent aux yeux. Je déchirai soudain brusquement la photo, jetai les morceaux dans la poubelle et ramassai mes trucs pour les ranger ailleurs. Je renonçais à m'engueuler avec lui. Il m'énervait, mais je savais reconnaître quand une cause était perdue. Comme celle-ci, d'ailleurs...

j'haussai un sourcil
- calme toi, j'y ai pas fait mal a ton tirroir.
comme si c'était elle qui devait pleurer. la perosnne malheurese ici c'était moi. j'avais du tout quitter pour me retrouver a partager la chambre d'une espèce de psychopate.

- Si tu voulais de la place, t'avais qu'à le dire, je t'en aurais fait ! Pas obliger de tout faire tomber par terre!
Je soupirai et allai me laisser tomber sur mon lit, enfouissant ma tête dans mon oreiller. Ma vie était rendue un enfer.

- Mais oui, comme si tu aurais accepter gentillement.
Après tout c'était moi qui avait le petit lit alors ça ne devait pas trop être son genre les compromits.

- Si tu te montrais plus sympathique, peut-être que j'aurais une meilleure attitude envers toi ! Ooh, tu y avais pas pensé à ça, hein ?
Je me demandais vraiment pourquoi je continuais de lui parler. Il n'en valait pas la peine. Je m'assis sur mon lit et appelai mon chat. Après quelques instants il arriva dans la chambre et sauta sur mon lit. Je le pris contre moi et le caressai doucement. Désormais, ma seule source de réconfort dans cette maison: ma boule de poils adorée.

je levai les yeux au ciel en la voyant faire, puis défit mes affaires tranquillement, ne voyant pas trop d'autre occupation dans cette maison de merde