Pv Bridgess

(Cool ! )

Une fois que j'eus terminé de manger, je me levai en l'emmenant à nouveau avec moi. Je l'emmenai dans le bâtiment à côté et m'approchai d'un des soldats, commençant à discuter avec lui en Allemand. Il demanda ensuite quelque chose à Lena, je lui traduisis en polonais:
- Tu crois pouvoir laver les uniformes des soldats ?

- Oui, certainement.

On m'emmena dans la salle de lessive,
il y avait des tonnes de vêtements et je me mis à genoux
afin de laver à la main des boxeurs, les regardants d'un air dédaigneux.

J'échangeai encore quelques mots avec le soldat puis à contrecoeur je sortis du bâtiment et mit mon calot, suivant les autres soldats pour la rafle d'aujourd'hui. On allait aller vider un autre immeuble du ghetto.
Je ne cessais de penser à Lena, j'avais peur pour elle...

(Bon, moi j'y vais ^^ donc, à demain !)

(Bye byee ! ^^)

En début d'après-midi, j'avais finis le lavage
et étais sortis de la salle de lessive.
Je défis mes heveux que j'avais attachés et ils
vinrent cascader sur mes épaules, jusqu'à ma taille.

Les Nazis la bousculaient quand ils passaient à côté d'elle, la regardaient avec un air dégoûté, la frappaient même un peu parfois quand elle était sur leur chemin. Comme on dit: quand le chat n'est pas là, les souris dansent.

Finalement, la journée commençait à tirer à sa fin et je n'étais toujours pas rentré. Les autres soldats de mon petit groupe étaient absents aussi. On servit le souper dans la salle, tout le monde alla manger tout en s'interrogeant car des soldats manquaient à l'appel.

Je ne compris rien, tout le monde
parlaient Allemand.
Je devins rapidement inquiète pour Hans,
ne le voyant tojours pas rentrer.
Je m'assis à une table qui était libre
pour l'instant et mangea un petit bout de pain en
regardant autour de moi.
La journée avait été difficile et j'avais des ecchymoses un
peu partout sur les bras. Heureusement, je portai un long chandail à manche longue d'un blanc immaculé.

On voyait bien que tout le monde semblait un peu inquiet. Ils jetaient de fréquents coups d'oeil vers la porte, espéraient les voir rentrer. Ils mangeaient à peine, même ceux qui d'habitude pouvaient dévorer trois assiettes.
Il commençait à faire plus noir maintenant. Quelques hommes se levèrent, c'était leur ronde de nuit dans le ghetto. Ils promirent d'essayer de voir s'ils pouvaient trouver les gars, et s'en allèrent.

Je n'osai pas demander à quelqu'un, on
m'ignorerais.
Au lieu de cela, je partis voir
dans le dortoir, au cas où Hans serait là, même si je
savais qu'il n'y serait pas.

Le dortoir était complètement vide. Les hommes étaient tous dans la salle à manger. C'était aussi une genre de salle de réunion. Les discutions continuaient de plus belle, tout le monde attendait.
- C'est impossible, ils sont seulement sortis dans le ghetto ! Ils ont pas pu se faire tuer quand même! s'exclama un homme.
- J'ai entendu dire que les Juifs s'étaient procuré des armes... commença un autre.
Finalement, comme on n'avait toujours pas de nouvelles, tout le monde alla se coucher. Les Allemands rentrèrent dans le dortoir, ne jetèrent même pas un coup d'oeil à Lena et se couchèrent seulement. Celui dans le lit juste à côté de celui de Hans regarda longuement la jeune fille puis lui murmura, en faisant un effort pour parler sa langue malgré qu'il ne la maîtrisait pas totalement:
- Lui revenir. Hans gars fort. Pas s'inquiéter.

J'haussai les sourcils: ma détresse se voyait tant que cela?
Cet homme semblait bon, je lui fit donc un petit sourire triste, me
levai deout, puis partie dans la salle de douche un moment,
afin d'être seule.

L'homme lui rendit son sourire et se coucha.

Soudain, un soldat, qui revenait du ghetto, entra dans les douches. Il était sale, les cheveux tout ébouriffés. Au début il ne la vit pas, mais par la suite il l'aperçu un peu plus loin et ses yeux s'agrandirent tandis qu'il la dévisageait, la bouche entrouverte.

J'étais à moitiée nue, sans haut pour cacher ma
poitrine. En aperçevant l'homme dans le reflet du miroir,
je poussai un cri et me cachai avec le rideau de douche.

- Non, mais ça va pas?!

L'homme ne comprit rien à ce qu'elle disait mais juste au ton de sa voix il vit qu'elle n'était pas très contente. Il s'excusa brièvement mais ne sortit pas de la douche pour autant, finissant de se laver. Puis, il se sécha avec une serviette, mit son boxer et partit vers sa chambre.

Une fois quil fût sortis, je me rhabillai,
ne voulant plus prendre de douche et retournai
dans le dortoir.
Je n'avais même pas vu le visage de cet homme,
mais lui avait vu plus que ma figure en tout cas.

Personne ne dormait dans le dortoir. Ils n'en étaient pas capable. C'était quand même l'un des meilleurs groupes de soldats qui ne revenait pas...
Puis il y eut des cris, qui semblaient venir d'un dortoir plus loin. Les Allemands comprirent ce que les autres hurlaient et se levèrent d'un bond, se précipitant tous dehors, se bousculant, voulant arriver premier pour savoir ce qui était arrivé.

Nous étions tous là. Tout les gars du groupe. Sales de la tête au pieds, plein de sueur et l'air fatigué, nous avions pourtant tous le sourire aux lèvres. Debout, on était entourés des autres hommes qui nous criaient de raconter ce qui s'était passé. On tenta de se frayer un chemin parmis la foule de Nazis.
- Après une bonne douche, lança un des hommes du groupe.
Les autres rirent et nous laissèrent passer. Plusieurs étaient un peu blessés, d'autres couverts de sang qui n'était pas le leur.

Je ne reconnu pas Hans, car tout le monde
se ressemblait, une fois couvert de boue.
Le sang sur leur uniforme me fit froncer les sourcils.
Je m'étais inquiétée pour rien, ils avaient massacré
le ghetto. Je me retins de ne pas tomber à genoux pour fondre
en larmes, malgré mes jambes vacillantes et la boule dans ma gorge. Ils devaient avoir tué Wilhem, Stefan, les autres enfants... Ma dernière famille quoi.

Une fois qu'ils furent tous bien propres, tout le monde se réunit dans la salle à manger. Les Allemands s'assirent aux tables, et le petit groupe se dirigea à l'avant, sur la petite estrade, pour s'adresser à tout le monde. Pendant que le premier expliquait que les Juifs avaient tenté de leur résister, moi je gardais les yeux fixés sur mes pieds. Ç'avait été un véritable massacre. Trois immeubles avaient flambé, la cinquantaine de Juifs qui y habitaient étaient sortis armés de couteaux, de fusils. Il s'était précipités vers nous, s'étaient battus jusqu'à la mort. À la fin, le sol était couvert de corps morts, de sang, de quelques derniers Juifs encore à peine vivants.

Je n'étais pas revenue à la cafétéria,
appliquant de la pommade, que j'avais trouvé dans
la salle de bain, sur mes bleus pour penser à autre chose.
Je n'allais pas pleurer, pas ici.

Je partis en plein milieu du récit du Nazi, après avoir expliqué que j'allais me coucher parce que j'étais mort de fatigue. N'ayant pas vu Lena dans la salle, je commençai à la chercher, allant d'abord voir dans le dortoir, me dirigeant ensuite vers les douches.

En l'entendant arrivé, j'hésitai entre
courir me réfugier dans ses bras ou fondre
en larmes en criant tout ce que j'avais sur
le coeur. Malgré qu'il soit tout propre, sa veste était
couverte du sang de mes confrères et je ne pu que détourner
la tête.

Je compris rapidement et retirai ma veste, la lançant dans un coin. Je m'avançai ensuite vers elle, l'air un peu troublé. Je l'enlaçai, la serrai fort contre moi en passant mes doigts dans ses cheveux, murmurant:
- Je suis vraiment désolé...

Je savais que ce n'était pas entièrement sa faute.
Il était soldat, j'étais Juive, c'était normal ce qui venait d'arriver,
je devais m'y attendre.
J'aurai voulu le repousser, mais au lieu de lui
crier dessus, j'éclatai en sanglots dans ses bras.

- Tu es immonde...

J'avais dit cela ente deux sanglots, mais le serra plus
fort en enfouissant ma tête dans son cou et enroula mes bras autour de son
torse.

Je la serrai un peu plus fort contre moi, ne pouvant retenir mes larmes qui coulaient malgré moi sur mes joues. J'étais plutôt content qu'elle ne me repousse pas, je comprenais parfaitement qu'elle m'en veuille, qu'elle soit frustrée contre moi... Mais l'amour est parfois plus fort que tout...
J'avais vraiment été troublé par ce qui s'était passé au ghetto. Je n'avais pas eut le choix de tirer, sinon c'était la mort assurée. Mais comme je regrettais tellement...

Je relevai la tête et plaqua mes lèvres sur
les siennes pour éloigner ma frustration.
Le baiser était furieux, désespéré, mais il ya avait
toujours de l'amour dedans.

(T'es toujours là? XD)