Tue-moi, sauve-nous... [Libreuh]

(Jsais pas moi... É pour Étheinne ?? Chu dull en devinettes !)

Layla fronça les sourcils et les yeux parcoururent le papier.
Pendant ce temps, Sarah gambada jusqu'à son Papa et lui tendit le collier pour qu'il lui mette.

(Bingo xD)

Ludo prit le collier. Il ne sentit rien en sortir, alors il l'accrocha avec délicatesse autour du cou de sa fille.

Layla s'accrocha au comptoir. Elle semblait avoir mal à quelque part tout d'un coup. Elle avait laissé tombé le papier au sol et semblait sur le point de craquer.
-Maman ?? fit la petite en la voyant.
Un animal traqué, torturé. C'était à cela que ressemblait Maman.

(dsl, ma soeur me vole l'ordi... Bayye "!! )

Ludo se précipita vers Layla et la saisit doucement.
-Qu'y a-t-il?

(Byeee!)

Ludo l'interrogea du regard, mais ne trouva rien. Dommage qu'il ne puisse pas lire dans les pensées.
-D'accord, je m'occuperai de Sarah alors.

-Merci...
Elle embrassa sa petite sur les cheveux, Ludovic sur les lèvres et partit se coucher. Elle s'étendit et se mordit la lèvre.
Impossible.
Elle regarda par la fenêtre, à la gauche du lit, la rue déserte. Mais bientôt, elle n'y vit plus grand chose. Ses yeux se remplissaient d'eau salée.

Sarah regarda son père, l'air surprise du comportement de Maman.

Ludo sourit doucement à sa Sarah.
-Maman ira bien. J'en suis sûr. Tu veux aller au parc?

Si Ludo, dans sa grande sagesse, oui, il avait quoi, quelques centaines d'années derrière lui, pouvait comprendre beaucoup de choses, il y en avait d'autres qui lui échappait encore. Comme la soudaine mélancolie qui avait envahie layla. Il soupira intérieurement; il l'avait peut-être trop fait souffrir.
-On y va...
Il prit la main de la petite fille et l'emmena au parc.

-Dis, Papa... Qui c'est, l'Amié ?...

»«

Layla se frotta les yeux, puis se visage. Elle soupira. Ça n'allait pas. Pas vraiment. Pendant deux longues années, plus même, elle avait vécu seule avec sa magnifique fille. Seule, vraiment seule. Et en une journée, une seule, son lit avait retrouvé la douce odeur de Ludovic et sa porte avait porté les amours d'Éthienne.
Qu'est-ce qui allait de travers, alors ? Elle aurait du se réjouir de leur retour, le célébrer. Pourquoi, alors, fouillait-elle dans le placard, en sortait-elle une cuiller et un pot de crémage hyper-calorique au chocolat ?... Pourquoi se sentait-elle comme le lendemain du départ de Ludovic... ou encore celui d'Éthienne. Vide ?... Pourquoi ?...
Elle s'assit sur le divan et mangea du crémage. Elle pensait, avant chaque bouchée, à celle qui la rendrait malade. Mais le sucre lui faisait du bien.

Si seulement il savait...
-Je ne sais pas ma puce. Je ne sais pas du tout. Peut-être que maman le sait...

»« (Jte le pique, c'est trop chouette)

-Ça va?
Il était entré silencieusement. Et elle était là, seule. Il avait attendu le départ de son frère pour entrer.

(XD, ça fait longtemps que je fais ça )

Elle hocha la tête.
-Oui. Je crois que Maman le sait.
Elle soupira et leva les yeux vers Papa.

»«

Layla ne sembla même pas faire le sourd. Un tremblement secoua quand même ses épaules. Puis un autre. Et finalement, un soupir se fit entendre. Il devint lentement sanglot.
-Je... je sais pas...
Elle lui tournait dos. Mais elle aurait reconnu cette voix entre mille..

-Tu veux que je te pousse sur la balançoir proposa Ludo.

»«

-Ça fait longtemps... Désolé de débarquer à l'improviste comme ça...

La petite se tourna vers lui avec un sourire, heureuse de cette distraction.
-Ouiii !
Elle courut vers la balançoire.

»«

Elle secoua la main en l'air, comme signe voulant dire «Oh, tu sais, ça fait rien, t'es pas le premier...». Elle passa son poignet sur ses yeux, essuyant vaguement ses yeux pleureurs comme le ferait un enfant.

Ludo attendit que sa petite fille soit assise et bien installée avant de la pousser avec vigueur. Curieusement, ce moment où il paraissait aussi normal qu'un être humain lui laissa le regret de sa tradition.

»«

-Je suis navré d'être parti comme ça. C'était un peu bête. M'enfin, je vois que mon frangin est de retour.
Il soupira et contourna le fauteuil pour lui faire face.

Elle poussa un cri puis un grand rire magnifique d'enfant. Elle balançait les pieds, regardait le poteau du haut pour s'étourdir encore plus. Elle tourna la tête et observa Papa. Il était beau, Papa. Et c'était juste son Papa à elle.

»«

Layla contempla le tapis sur le sol un instant, les yeux vitreux, puis détourna encore le regard, question de ne pas croiser les yeux bourgognes de ... Éthienne...
Oh !... Éthienne...

Ludo rit lui aussi, enivré par la joie de son rejeton. Avoir su qu'être père était aussi... jouissif, il aurait pris ses responsabilités plus tôt... Enfin, avec des si, on referait le monde.
-Un jour, tu toucheras le ciel de tes doigts... dit-il doucement.
Ce calme paisible resplendissait de sérénité.

»«

Depuis son départ, trois ans plus tôt, Éthienne avait changé. Ce n'était plus la même personne. Et ça se voyait rien qu'à son allure. On y sentait quelque chose comme de la résignation. Pourtant, c'était toujours le même physique séduisant et irrésistible.
-Comment va Sarah?

Elle eut l'air surprise.
-On peut toucher le ciel ?
Elle en eut l'air bien contente.

»«

Layla renifla un peu.
-Elle... Elle va... bien... Heureuse...
Elle s'essuya les joues. Elle préfèrait presque qu'il ne soit venu que pour la petite. Ça rendait tout beaucoup moins dur et compliqué.
Le préfèrait-elle vraiment, au fond ?

Ludo sourit doucement. Cet étirement des lèvres, c'était quelque chose comme un petit rayon de soleil, celui d'un père.
-Je crois que oui. Mais, il n'y a que ceux qui savent rêver et être heureux qui peuvent.

»«

Éthienne sourit, enfin, il releva de quelques milimètres le coin droit de ses lèvres. Il devinait les tourments qui agitaient la jeune fille. Il le sentait.
-Le collier? Il lui a plu?

-Rêver...
La petite eut une moue triste.
-Je rêve pas, moi. Il faut dormir pour rêver. Je rêve pas. Parce que je dors pas.

»«

-Elle... Elle a adoré. C'était gentil.
Elle serra un peu plus le coussin du divan contre sa poitrine, se consolant avec le bout de mousse et de tissus.
Une pensée qui lui semblait à la fois atroce et douce lui parvint à l'esprit.
«Merde, pourquoi il ne me touche pas ?»

Ludo arrêta la balancelle et pris la petiote dans ses bras.
-Tu sais, il y a d'autres façons de rêver. Tu es si mignonne...
IL la serra fort contre lui.

»«

-Tant mieux.
Il la fixa sans rien dire pendant un long moment. malgré les années, elle était exactement la même.
-Je sais que je vais compliquer pas mal de chose pour toi, qu'à cause de moi, tu souffriras peut-être, mais j'en ai marre de me mentir.
Il s'arrêta et inspira profondément, même s'il n'avait plus besoin de respirer.
-Après mon départ, je n'ai pensé qu'à une seule chose. Te revoir. J'avais à peine tourné le dos que je regrettais déjà. Pourtant...

Elle soupira et serra ses petits bras autour du cou de Papa.
-Je veux pas que tu partes, Papa. Maman est heureuse avec toi. Plus qu'avant. Et moi aussi.

»«

-Pourtant t'es parti.
Elle laissa tomber le coussin et referma ses bras autour de ses jambes, repliées contre elle.

-Je ne veux plus partir. J'ai découvert quelque chose d'important ici et je tiens à le garder.
Il sourit et embrassa Sarah.

»«

-Tu sais pourquoi. Après avoir goûté cette simple goutelette de ton sang, je ne pouvais qu'en vouloir encore plus. Aujourd'hui encore, mon corps s'en souvient. Trop bien même. Après tout, peu importe mon caractère, je ne reste qu'une créature forgée pour tuer.

Sarah sourit et serra un peu plus fort Papa contre lui.
-Qu'est-ce que tu as découvè ?

»«

-Dis pas des choses comme ça.
Elle savait bien que c'était vrai, mais elle était terrifiée tout d'un coup. Il revenait après trois ans et lui disait qu'il avait rêvé de la dévorer depuis ces trois années. L'absence de Ludovic, qui lui semblait un fardeau à l'arrivée d'Éthienne lui manquait maintenant atrocement.