Un combat inachevé (Libre)

Parfaitement bien, voilà comment il se sentait. Fatigué évidement, mais le fait qu'il soit actuellement entre le sommeil et l'éveil lui faisait du bien. Il somnolait ainsi un peu devant son livre, désormais appuyé contre la fenêtre, et semblait tout prêt de s'endormir là pour de bon ! Pourtant, il n'en eut pas l'occasion. Une main vint passer doucement dans son cou, et bien que le geste le surpris sur le coup, ça ne semblait aucunement menaçant, tel qu'il ne se redressa même pas, ne Sursauta pas vivement, pour voir qui venait de faire ça. Il releva un peu, lentement, la tête pour regarder en direction de l'homme. Celui-ci avait toujours sa main chaude dans son cou, contact ui lui plaisait. Il battit des paupières, entendant sa phrase mais mettant un instant à comprendre ce qu'il disait.

Ah oui. Aller se coucher. Quelle bonne idée. Chad allait donc se relever pour prendre la direction de sa chambre, mais n'avait probablement pas prévu qu'il aurait aussi peu de force et d'equilibre. Son état ensommeillé n'arrangeait rien non plus, tel qu'il perdit aussitôt l'équilibre et retomba contre l'homme, s'accrochant par réflexe à son cou, et y restant un peu pendu. Il faisait une tête de gamin, levant les yeux vers les siens, l'air de quémander d'être porté.

Il comprit ce que je voulais et me prit d'un coup dans ses bras. La facilité avec laquelle il me souleva ne m'étonna guère... J'étais un vrai poids plume, mon état ne me permettait pas vraiment d'être gros et costaud, puisque bien souvent je n'avais pas très faim, et j'étais de faible constitution. Enfin, toujours est-il qu'il me prit, et je passai mes bras autour de son cou pendant le transport, pour avoir un certain appuis. Il vint me déposer dans mon lit, et prit même le soin de me border confortablement, ce qui me surpris peut-être un peu, mais créa une chaleur en moi, un sourire sur mes lèvres. Je fermai les yeux presque aussitôt la tête sur l'oreiller, confortable, prenant la peine d'adresser un doux "Merci" à l'homme ...

Il dormit longtemps. La journée de la veille l'avait réellement épuisé, et il ne se réveilla pas avant d'avoir complètement récupéré. Le cadran dans sa toute nouvelle chambre affichait 11h. C'était bientôt l'heure du dîner, mais il n'avait pas faim. Ses joues le démangeaient, couvertes de traces de larmes qui avaient coulé dans son sommeil. Il avait beau faire son fier dans la journée, avec son masque impassible, la perte de sa mère était difficile à admettre. Il avait du mal à réellement le concevoir. Il faisait son possible pour ne pas y penser, pour ne pas faiblir face à l'homme. Il ne voulait pas lui donner une raison de plus de le trouver agaçant, ou qu'il prenait trop de place. Il avait autre chose à faire que gérer ses petites peines. Alors il se taisait, et évacuait ses émotions la nuit.

Il soupira en s'assoyant au milieu des couvertures. Son corps entier était parcouru de frissons ce matin. Peut-être un peu de fièvre. Il avait froid même s'il faisait une température plus qu'agréable dans la pièce. Il devait avant tout aller à la toilette, et passer de l'eau sur son visage. Pourtant, il n'avait pas envie de se lever. Son corps frêle ne semblait pas vouloir lui obéir, et la simple perspective d'être debout l'épuisait. C'était souvent comme ça le matin. Jamais vraiment en forme au point d'avoir envie de se lever, mais une fois qu'il se tirait du lit, ça allait mieux. Il devait s'habituer au fait qu'il ne bondirait jamais hors du lit avec énergie comme des enfants normaux...

Il finit par poser les orteils sur le plancher froid. Il attendit un instant puis se résigna à appuyer ses pieds à plat et entreprit de se mettre debout. Une fois cela fait, il resta immobile un bon moment, à contempler le vide. À quoi ressemblerait sa vie désormais ? Sa mère s'occupait de lui, était toujours à son chevet, et sa chaleur le réchauffait, lui, petit être pâle et froid qui avait juste besoin d'attention. Désormais, avec cet homme aussi froid que lui, dans ce manoir si grand, que faire ? Avec la chimio, les symptômes augmenteraient-ils ? Il en avait assez de se sentir comme ça. Il ne savait plus quoi faire de sa peau...

Tant qu'à réfléchir à des sujets aussi morbides, aussi bien se rendre à la salle de bain. C'était ce qu'il comptait faire, et bien qu'il marcha si tranquillement, il finit par arriver à destination. Debout devant le miroir, il passa sa main sur les courts cheveux sur sa tête. Très bientôt, il n'en aurait plus un seul ...

Chad entendit la porte s'ouvrir plus qu'il ne la vit, mais ne fit aucun geste en direction de celle-ci. Il ne se retourna pas, sachant que ce ne pouvait être que deux personnes. Thomas, ou peut-être la femme de ménage qui sait. Mais autrement, il n'avait vu personne dans ce grand manoir. Il resta donc immobile à regarder son reflet, avec cet air perturbé, désespéré. Il semblait dans une passe de grande fragilité, un instant où il ne savait plus quoi faire, ne savait plus comment s'y prendre pour être heureux. Sa vie méritait-elle vraiment d'être vécue ? Sa mère disait toujours que oui, chacun n'est pas là pour rien, on ne sait jamais d'avance où la vie va nous mener, mais nous valons tous la peine à notre façon. Elle disait que son tour viendrait. Mais décidément, il tarda à se pointer ! Il aurait à endurer quoi exactement, avant que ce soit son tour ??? Il en avait déjà assez....

Une main se posa sur son épaule, geste qui le surpris juste assez pour lui faire relever les yeux en direction de Thomas. Il pressait son épaule, geste qui venant de sa part, lui semblait très réconfortant. Enfin, surtout qu'en ce moment, il était juste... seul au monde... et que la plus froide des présences était quand même une présence à ses côtés. Il avait besoin de quelqu'un. Thomas ne lui offrirait pas ce que sa mère lui offrait. Mais il était quand même là. Il devait s'y faire et s'en contenter.

- Mm... C'est juste... Non... C'est... C'est vraiment dur ...

Il cligna des yeux, sentant les larmes jusqu'à présent refoulées faire surface sans qu'il ne puisse les retenir, menaçant à tout instant de couler sur ses joues pâles. Il serra les dents, incapable de se contenir, ses mains se crispant sur le rebord du comptoir.

Si au début l'homme était encore dans cette froideur, cette attitude de marbre, lentement Chad vit se fissurer cette sorte de carapace. Ses yeux larmoyants, peut-être, avaient eu raison un peu de Thomas, car contre toute attente, celui-ci osa le virer face à lui. Le jeune homme se laissa faire, n'osant vraiment entreprendre de geste de lui-même, mais quand les bras de Thomas se refermèrent autour de lui, il ne pu faire autrement que se laisser aller. Il n'était pas du genre matcho viril qui ne veut pas pleurer devant personne par orgueil. Non, il n'eut aucune crainte à se laisser tout simplement aller.

Cette petite once de chaleur, c'était beaucoup à ses yeux. Ça représentait énormément pour lui, cette touche de réconfort qu'essayait de lui apporter l'adulte. Il referma ses bras autour de lui, l'une de ses mains s'emparant de sa chemise et la serrant un peu entre ses doigts alors que les larmes tant retenues s'échappaient, coulant sur ses joues tranquillement, presque silencieusement. Il ne faisait pas tant de bruit lorsqu'il pleurait. Sa peine était plus douce, plus calme, mais infiniment intense... elle paraissait si profonde car elle n'était pas violente, ça semblait encore pire ...

- M-M-Mer ... Merci ...

Sa voix était faible, chevrotante. Il voulait y croire. Ce geste, enfin cette chaleur qu'il faisait preuve à son égard, lui donnai plus confiance. Il y avait du bon en ce homme, c'était évident. Il arriverait à obtenir l'amour dont il avait besoin. Il devait y croire, s'y accrocher.

L'adolescent resta longuement dans cette position, laissant s'évacuer toutes les larmes que possédaient son corps. Il laissa toute sa peine sortir, voyant bien que Thomas n'avait pas l'intention de bouger avant qu'il n'ait terminé. Il le serra donc jusqu'à ce que ses yeux redeviennent secs, jusqu'à ce qu'il n'aie même plus la force de pleurer. Un moment plus tard, sa poigne se desserra lentement, et il lâcha prise sur l'homme, reculant de quelques pas. Il leva une main pour essuyer vaguement ses joues, essayant de reprendre contenance après ce moment de faiblesse. Il répéta ses remerciements à l'adresse de Thomas, lui étant reconnaissant d'avoir été là au moins pour ces quelques instants. Il réussit alors enfin à afficher un petit sourire sur ses lèvres, et même pâle et faible, c'était rassurant, il avait l'air d'aller mieux.

- C'est vrai ... Je ... Je peux y arriver. C'est difficile mais ya rien d'impossible. Ouais.

Il se frotta un peu la nuque, adressant un sourire à son reflet dans le miroir. Il resta ainsi immobile devant celui-ci un court instant, puis finalement, il rit un peu, tout simplement, légèrement, en levant les yeux vers l'homme.

- C'est un peu drôle à dire, mais je crois que je n'ai jamais eu aussi bonne mine.

Certes, il avait encore quelques traces de larmes sur les joues, les yeux rougis par les pleurs, mais il avait l'air vivant. Du rouge colorait son visage, contrastant avec cette pâleur maladive habituelle. Il y avait cet éclat dans son regard, maintenant qu'il s'était calmé... C'était évident que, malgré l'ironie de la chose, il avait l'air ... en forme. Bien.

Remuer le couteau dans la plaie oui. Chad comprenait que c'était une question essentielle qu'ils devaient régler. Il ne pouvait pas faire durer ça éternellement, il y avait un corps à enterrer ou incinérer, forcément il ne se conserverait pas des semaines durant. Il voulait régler les choses au plus vite car il avait l'impression que... Que ce serait une marque de respect pour sa mère que de faire cela, et ça le ferait sentir mieux.

- Non ça va. Il faut bien régler cela ... On peut en parler maintenant.

Son sourire s'était un peu fané, laissant place à une mine plus neutre, plus réflective. Il ne savait pas si Thomas avait pensé à quelque chose déjà...

- J'aimerais qu'elle soit enterrée auprès de son mari. Mon père. Il est mort avant ma naissance. Je sais qu'elle voudrait... Être à ses côtés. C'est tout ce à quoi je tiens VRAIMENT. Le reste, vous pouvez... Voir ce qui serait le mieux. Ça ne me dérange pas.

Thomas retenu ce seul point auquel tenait véritablement le jeune homme, le reste… Il lui donnait carte blanche. Il eut un mouvement de tête, comprenant, annonçant à Chad qu’il prendrait soin de tout, et veillerais au désir de sa mère. Il disposa, quittant la salle de bain non sans indiquer au garçon qu’il était libre de venir le voir s’il le désirait, dans son bureau. Pour quelconque raison, pour peut-être participer aux arrangements s’il le désirait, etc…

Il avait bien du travail qui l’attendait… Il ne s’ennuierait pas en tout cas. Il devait tout d’abord trouver l’endroit où le mari de cette femme avait été enterré, pour louer une salle et etc… Bien des choses, il en aurait certainement pour la journée et même plus. Il ne perdit pas de temps et ce mit au travail dans l’instant même où il fut installé sur sa chaise.

Chad le remercia puis referma la porte derrière lui une fois qu'il fut sorti. Il revint alors à son idée première, soit prendre une douche, car toutes ces émotions avaient coupé court à ses projets. Il se déshabilla alors et se glissa sous le jet d'eau chaude, profitant longuement du bien-être que cela lui procurait, du bonheur de le sentir sur sa peau, confortable... Mais il ne s'eternisa pas trop non plus, finissant par se laver et sortir ensuite pour se sécher.

Une fois habillé et en meilleur état, il pu sortir et aller en direction du bureau de l'homme. Il ne comptait pas vraiment le déranger ou critiquer son travail, sachant qu'il ferait bien le tout et que ça ferait son affaire. Il entra donc dans la pièce, se tira une chaise près du bureau, et s'assit en silence, tombant dans un silence presque complet.

Thomas avait eu le temps de trouver une date, louer une salle ainsi que le lieu de l’enterrement. Le plus important était fait, mais encore bien du travail l’attendait. À commencer par les invitations, il aurait bien besoin du jeune homme pour ce point. Mais il pouvait s’occuper lui-même d’appeler tous les journaux du coin et faire un arrangement pour avoir une petite place dans les décès, pour le numéro prochain. Étant dernière minute, il dut négocier pendant quelques minutes, trouver les bons mots pour finalement gagner la manche avec la plupart des journaux, les autres, se feraient au prochain numéro, soit celui du lendemain. Il écrivit alors quelques mots, un court texte de quelques lignes et l’envoya aux publicateurs.

Il venait tout juste d’envoyer son dernier message lorsque le garçon arriva, tellement silencieux, sans faire grand bruit. Il sentit tout de même sa présence, lui offrant une simple salutation, un mouvement de tête. Puis il fouilla dans son ordinateur, des onglets déjà choisit, les meilleurs offres qu’il avait vu pour les tombes, et les écritures qu’ils offraient pour les pierres tombales. Mais il ne montra point l’écran au jeune homme, encore une fois préférant attendre. Il fut toujours aussi hésitant, avant d’enfin se prononcer.

-Aimerais-tu m’aider…?

Il n'était que là pour le regarder travailler. Il aimait cet air concentré sur son visage, et à quel point il s'appliquait dans tout ce qu'il entreprenait. D'ailleurs, il semblait mener tous ses projets à terme. Il savait comment travailler, comment s'y prendre, et c'était beau à regarder. Il y avait toutes sortes de gens, ceux qui réussissaient bien, qui avaient du coeur au ventre et faisaient des efforts, et il y avait des lâches. Thomas était dans la première catégorie. Il était froid, il était sérieux, il avait le profil d'un homme qui s'attelle à la tâche. Ça l'impressionnait.

Il fut presque surpris que celui-ci lui propose alors, soudainement, de l'aider. Enfin, il lui demandait plutôt son opinion, et bien qu'il n'était pas venu pour ça, il haussa les épaules. Il était quand même intéressé. Il regardait en direction de l'écran, voyant là quelques trucs sympas et si son aide pouvait consister à choisir ce qu'il préférait parmi ces choix, ces options, ce ne serait pas trop fatiguant et ça lui plairait. Il s'agenouilla alors sur sa chaise et croisa ses bras sur le bureau.

- J'aimerais bien. Je dois choisir ?

Il désigna l'écran, les quelques modèles qui y étaient affichés. Il y en avait quelques-uns de plutôt jolis, mais il hésitait, cherchant la réponse dans son coeur, savoir quel serait mieux pour sa mère. Il voulait un truc le plus chaleureux possible, qui la représenterait bien, pas quelque chose de froid et terne. Non.

Le jeune homme hocha lentement la tête, comprenant. Oui, c'était lui qui pouvait faire ça. Il laisserait le soin à Thomas de tout organiser, mais pouvait bien choisir quelques trucs, pour que ce soit fait selon les goûts de sa mère, et non pas par n'importe qui. Ce devait être chaleureux. Elle reposerait là pour l'éternité, alors ce devait être le bon endroit, avec la bonne tombe.

Il observa l'écran pendant un moment, les contemplant tous avec une certaine application. Il avait l'air de juste la regarder pour la regarder, mais il réfléchissait en fait à toute allure, et au bout d'un moment, son visage prit une expression pensive.

- Je pense qu'elle aimerait bien celle-là. Mais j'hésite entre elle, et celle-ci. Je crois qu'elle aurait eu la même hésitation que moi, les deux sont très bien ... je ... Laquelle préférez-vous ?

Il se frotta un peu la nuque, incertain. Il détestait cela, arriver à faire un choix, et se rendre compte qu'il y avait deux choix qu'il aimait autant l'un que l'autre. Ça vous bloque, ça !

L'explication que lui fournit Thomas sur le fait qu'il préférait la première tomba semblait satisfaire Chad, car il hocha la tête comme si c'était tout à fait logique à ses yeux. Son expression semblait tout à coup plus satisfaite, même qu'un petit sourire alla prendre place sur ses lèvres. Il examina un instant la tombe, et releva les yeux vers l'homme.

- Oui, je trouvais aussi qu'elle faisait cet effet. Alors c'est décidé, ce sera celle-là. Puis pour le message, j'avais déjà un truc en tête.

Il s'empara de la sourie sans plus hésiter, et comme la créatrice ici n'a aucune idée du message qu'il pourrait bien vouloir faire graver, disons simplement que quelques clics et réflexions plus tard, il avait trouvé une super jolie phrase. Il était somme toute satisfait de ses choix. Sauf que là, il commençait à fatiguer. Autant d'émotion dans une journée, c'était beaucoup pour lui, et faut dire que la veille, il avait veillé plutôt tard, plus qu'à son habitude. Il se rassit donc normalement sur sa chaise, et s'appuya contre celle-ci, fermant à demi les yeux.

- Vous savez... C'est con quand même. Je suis là, moi, avec mon cancer .... Vous avez aucune idée de qui j'suis, et vous me prenez chez vous. À quoi ça sert ? Je vais mourir, non ?


(Parlant de ce rp et de cancer ... Dans mon cours de français, on vient d'avoir à lire le livre Oscar et la dame rose et j'ai aussi regardé le film ... C'est trop beauuu et trop triiiiiste T_T ...)

Spoiler:

Le jeune homme rouvrit lentement les yeux, redressant la tête pour que ses iris pâles rencontrent ceux de l'homme. Il croyait simplement que ... Enfin, les gens ont peur de la maladie en général. Cet homme l'avait pourtant accueillis en sachant qu'il avait le cancer, qu'il allait peut-être mourir, et il persistait à s'occuper de lui. Pourtant, il avait une attitude un peu froide qui imposait des doutes dans l'esprit de l'adolescent. Il trouvait ça con. Il ne comprenait pas les motivations de l'homme, même celui-ci ne savait pas exactement la raison pour laquelle il avait accepté de prendre soin de lui. Mais ce n'est pas pour autant qu'il regrettait. Sinon, il serait à l'hôpital, seul. Enfin, c'est sans doute ce qui arriverait bientôt. Il finirait par ne plus avoir le choix ... Après quelques traitements, surtout si les symptômes se développaient trop, il devrait rester là-bas. Il aurait sa chambre à lui, et .... et juste de la visite, avec un peu de chance. Mais yavait que Thomas. Et si lui, à ce moment-là, il l'abandonnait... il n'aurait plus personne.

- .... Vous croyez au destin ? Ou alors peut-être que l'on ne fait que flotter et dériver accidentellement ? Je crois que c'est peut-être un peu des deux ... Je ne sais pas ce qui va arriver. Mais je sais très certainement qu'il faut savoir prendre les opportunités qui s'offrent à nous. C'est ce que j'ai fais, et moi voilà rendu ici. Et je verrai où ça me mènera ... Peut-être à la mort, tout comme rester seul dans la rue l'aurait fait. Ou peut-être ailleurs. Je pense qu'on peut influencer notre destin par nos choix et nos actions. Mais il reste quand même une chance que celui-ci nous rattrape.

Il referma lentement les yeux, et laissa un soupir lui échapper. Suite à ses paroles, il garda le silence un bon moment. Puis enfin, il murmura :

- J'ai sommeil ...

[Si t’es comme moi, et que t’es dur à faire pleurer devant un film… Ok, je suis faite xD Je vais pareille faire mon gros possible *_* Maintenant je suis prête, et bien avertit! O_O Merci pour le feedback : P ]

Thomas ne trouva rien de plus à rajouter, pour la simple raison que le jeune homme n’avait qu’exprimer son opinion, et que cette dernière phrase avait du vrai. Oui, il croyait au destin, tout comme il était persuadé que l’on pouvait le changer selon nos décisions et gestes. Car après tout il était d’avis que la valeur d’un être humain est définie par ses actes et ses choix. Sauf qu’il ignorait sa propre valeur, ni même ou son destin le mènerait. Seulement qu’il avait changé, par cette décision prise. Un peu irréfléchi, certes, mais pour une fois, il n’avait pas fait ce choix en ne pensant qu’à lui… Il avait pensé au jeune homme, en premier lieu, à cette grave maladie qu’il avait, et au fait qu’il était le seul en mesure de lui donner une chance de s’en sortir.

Bref, l’homme profita de ce silence, le comblant en commandant tombe et inscription, tout en continuant l’organisation, le magasinage sur le net. Malgré sa concentration, les murmures de Chad l’alertèrent, qu’il se retourna pour voir celui-ci les yeux fermés, bel et bien en état de fatigue. Thomas en fut surpris, réalisant un peu plus la faiblesse du malade. À peine venait-il de se lever, que le voilà de nouveau au prise avec la fatigue. Un rien, sois réfléchir, parler longuement, comme ils venaient tout juste de faire, avait rendu le garçon déjà épuisé.

-Je n’aurais peut-être pas dû te demander de l’aide… Je n’avais pas mesuré qu’un peu pouvais te rendre si fatigué. Tu m’en vois désolé.

Il avait encore de la difficulté, à comprendre, à réaliser ce que cette maladie grave pouvait provoquer. Mais en y pensant bien, nous ne pouvons que pleinement s’en rendre compte que lorsque que nous la vivons nous-même… Car voir, n’est en aucun cas la même chose que le vivre.

-Tu devrais aller te reposer… Désire tu de l’aide pour te rendre à ta chambre?