Sur papier journal (Loupio d'amour <3)

Bien sûr, qu'est-ce qu'elle croyait ? Que j'étais dénué de vocabulaire ? Je suis journaliste je le rappelle, et j'aime rajouter de jolis mots agréables dans ce que j'écris. Ça rajoute quelques touches au texte, et t'as pas l'air d'un imbécile qui emploie toujours les mêmes adjectifs simples. Enfin. Devant son sourire plus chaleureux, je souris à mon tour.

- Parfait. Et pardonne-moi si tu me trouves harcelant. J'suis simplement curieux. Ça aussi, note-le. On ne sait jamais, ça pourrait t'être utile, d'en savoir plus sur moi...

Je lui adressai un léger clin d'oeil, faisant mine de ne pas remarquer le rire que le patron tenta de camoufler et toussant. Ouais. Comme si on avait pas saisit que tu riais de la situation... Bien essayé, mais c'est raté. Bon, pour ne pas lui péter sa bulle dans laquelle il se croyait fort discret, je ne passai pas de commentaire. Ouais, peut-être que je draguais un peu, en quelque sorte. Ou du moins, je faisais des sous-entendus, parfois. Mais c'était pour rigoler, quoi ! Ouais elle est jolie dans son genre, mais j'suis pas le type de mec à sauter comme ça sur la première belle fille qui passe !

Je la contemplai quelques instants, cherchant à savoir si elle était sérieuse ou si elle plaisantait. Me doutant bien qu'elle ne ferait sûrement pas une telle chose, j'optai pour répondre sur le ton de la plaisanterie:

- Ah oui, tu irais jusque-là ?

Non mais c'est vrai, si elle le faisait, ma réputation serait peut-être détruite. Mais je cru la voir sourire, même si elle s'était détournée. Puis bon de t0ute façon, si j'étais bien correct avec elle, elle n'aurait pas à faire une chose pareille. Qui la croirait en plus ? J'veux dire... Bon. Ça suffit les réflexions, j'ai l'air de bien trop m'en faire alors que c'est faux.

- Tu le découvriras bien assez tôt.

Je m'assurai à mon tour de lui servir le plus beaux des sourires. J'aimerais juste apporter ici un petit point, il est possible de conserver des dents d'une blancheur plus qu'acceptable, avec trois bons brossages de dents par jour, et un dentifrice d'un minimum de qualité. La preuve, observez mon propre sourire, c'est superbe. Bon, j'avoue que le visage autour et ces lèvres irrésistibles aident à le rendre joli, mais... Haha. Je blague. Je ne suis pas à ce point imbu de moi-même ! C'est juste ma narratrice qui s'emporte, quoi. Ahh, j'te jure. Quand viens le temps de décrire un mec sexy, Loulou, elle s'en donne à coeur joie. Elle me fait passer pour un prétentieux !

- Et j'espère que tu l'apprécieras assez pour ne pas ruiner ma réputation !

Je me calai un peu plus confortablement dans mon siège, rieur. Moi, la trouver détestable ? J'avais une certaine patience avec les gens, il m'en faudrait quand même beaucoup pour que je la trouve insupportable, et en plus elle était plutôt jolie alors je ferais l'effort de l'endurer.

- Si je te trouve détestable, tu seras la première à le savoir. Ça te va ?

Je suis franc, moi. Je n'irai pas par quatre chemins. Cela dit, j'avais vraiment envie de piquer une petite sieste pour les cinq heures de voyage restantes, alors je veillai à m'installer comme un faut dans mon siège, commençant à regarder dans le vide, l'air un peu perdu... attendant simplement que le sommeil m'emporte.

Je finis par m'endormir la tête appuyée contre le hublot. Je ne sais pas combien de temps exactement je dormis, mais je sais que lorsque j'ouvris les yeux, l'atterissage était proche, et que je me sentais bien. Bien... reposé. J'avais vraiment dormi comme une bûche. J'avais des fourmis dans le bras, celui sur lequel j'étais en parti appuyé depuis quelques heures, et je m'affairai donc à le masser. Je m'étirai ensuite un peu, clignant quelques fois des yeux, essayant de me réveiller complètement.
À mes côtés, le patron avec les yeux bien ouverts et me regardait avec un drôle de petit sourire en coin. Quoi !? Pourquoi il avait cet air-là, celui-là ? Il ne croyait tout de même pas que... ? Non. Il ne me matcherait pas à cette fille. Qu'il n'y pense pas. Je la connais depuis quoi, six heures, et elle m'a déjà menacé, bien que ce soit pour plaisanter. Trop dangereux, je ne m'embarque pas là-dedans.

Ces quelques mots attirèrent mon attention et je me penchai légèrement en avant sur mon siège pour pouvoir observer la jeune fille. Pendant quelques instants, mon regard se fit insistant, un peu comme si j'essayais de sonder son esprit à l'aide d'un simple regard. Puis, je fis mine de noter quelque chose sur un calepin imaginaire, en marmonnant à voix basse, mais pas assez pour qu'elle ne l'entende pas:

- Mal de l'air... Prend de drôles de couleurs verdâtres en vol... Hum, mignonne dans son sommeil, quand même...

Je me raclai un peu la gorge et ajoutai le point final à ma phrase imaginaire, rangeant calepin et crayon dans ma poche avant de sourire un peu.

- T'inquiète, on arrive bientôt. Tiens bon !

- J'espère bien. Je n'ai pas prévu d'endurer ça à mes côtés... Ça aurait peut-être fait un bon sujet d'article, néanmoins. Pour aider les gens à connaître ma nouvelle collègue...

Une fois l'avion arrêté, je me détachai et me levai, monsieur Ixe faisant de même. On pu ainsi sortir peu de temps après, et suivre toute la charmante procédure pour récupérer nos bagages, se frayer un chemin dans la foule, et finalement sortir de l'aéroport en un seul morceau. Bon. Ce n'est pas tout, moi j'avais faim. Et ma montre était en retard de six heures. Ce qui expliquait pourquoi je me sentais vraiment bizarre. Ici, on était en pleine nuit actuellement.

- On a une chambre d'hôtel, patron ?
- Deux. Une pour vous et une pour moi.
- Eh !?

(Huum... En effet, effet xD Bah, il faut bien le malaise inévitable du seul lit double ! :O)

Je lui jetai un regard de biais, un sourire énigmatique aux lèvres. Ma seule réponse fut alors:

- Dommage...

Il était plutôt difficile de voir si je plaisantais ou non. Mais je ne m'attardai pas plus sur le sujet. De toute évidence, nous allions partager la même chambre. Je suppose qu'il n'y aura pas deux lits, non plus, parce qu'il faut toujours qu'il y ait un seul lit quand un gars et une fille doivent partager une chambre... Eh oui. Je pris la direction de l'hôtel sans m'assurer que les deux autres me suivaient, de toute façon, il fallait bien qu'ils suivent un jour ou l'autre s'ils voulaient entrer dans l'hôtel et monter aux chambres. Bref. J'évite la description ennuyante et inutile du comment et du pourquoi on se retrouva dans la même pièce ne contenant effectivement qu'un seul lit... Mais nous y voilà enfin. Hehe.

Je déposai ma valise contre le mur près de la porte, et m'avançai à mon tour dans la pièce, plus tranquillement, en faisant le tour de la place des yeux. Bon. C'éait assez spacieux, mais ils n'avaient pas cru qu'il serait nécessaire d'ajouter un deuxième lit ? Il y aurait eu de la place pourtant. Enfin, ce qui est fait est fait, on ne pouvait pas changer ça. Un air tout à fait indifférent sur le visage, m'attardant plutôt à aller observer la salle de bain jointe à notre chambre, je rétorquai:

- N'importe quel homme en manque de sexe aurait pu se méprendre suite à ces paroles, beautée.

- La dernière fois, ç'a été une claque sur la gueule. Parce qu'on s'est laissés.

Bon d'accord, ELLE m'a plaqué. Mais je suis passé par-dessus ça, je refuse de me laisser déconcentrer par une quelconque histoire de coeur qui se termine mal, ou quoi que ce soit. D'accord, je l'aimais et on est plus ensemble. Mais ça va. Puis, ça fait quelques mois maintenant, c'est ok.

- Et je suis pas en manque de sexe. Te fais pas d'idées, beauté.

En plus, le comble c'est que d'autres jounalistes lancent des potins sur ma vie. Ou des fausses rumeurs, parfois. Du genre, oh mon dieu on aurait vu Chad avec une fille... Y aurait-il de l'amour dans l'air ? Quoi, ils en savaient vraiment rien, qu'ils se taisent !
Je me détournai finalement de la salle de bain. Oui, elle était vraiment bien. Mais on va pas passer des heures dans le cadre de porte à l'observer avec admiration, non plus.

Je commençai à déboutonner tranquillement ma chemise, et la retirai par la suite. Mais pas de soucis, ne commencez pas à vous faire des histoires, je portais un fin t-shirt léger en-dessous. Je laissai le vêtement sur ma valise, et m'étirai ensuite un peu.

- Si. Descend à l'accueil, ils ont sûrement un petit truc à manger en bas...

Parlant de ça, moi aussi j'avais faim, un peu. Bah, si elle descendait, je lui demanderai de me remonter quelque chose à grignoter... Sinon tant pis. Ça attendra demain matin, au p'tit déjeuner. J'allai m'asseoir sur le lit, le "testant", pour voir s'il était confortable. Oh si, il l'était...

- Attend !

Je me relevai du lit où je m'étais laissé choir sur le dos, et passai une main dans mes cheveux, l'autre main dans le bas de mon dos. Arff. Bon, je pouvais bien descendre, tant qu'à lui demander de me ramener un truc et qu'elle me dise de me forcer le derrière pour y aller moi-même, j'allais faire l'effort d'y aller tout de suite.

- Je t'accompagne.

Je m'empressai de la rattraper sur le bord de la porte, pour ouvrir celle-ci et l'inviter à sortir d'un geste de la main, en bon gentleman. Je la suivis ensuite, refermant derrière nous.

J'étais plutôt occupé à m'attarder sur mon reflet dans le miroir juste à côté de l'ascenceur, replaçant une mèche rebelle qui s'entêtait à venir barrer mon oeil gauche. Il faudrait que je songe à la couper un peu, on aurait dit qu'elle était plus longue que les autres, et ça m'embêtait. Et là je vous vois venir. Superficiel ? Trooop pas. Juste que c'est agaçant, des cheveux dans l'oeil, nan ?
Je me rendis compte qu'elle avait appuyé sur le bouton lorsque les portes firent un bruit en commençant à se refermer. Je me dépêchai alors de me glisser à l'intérieur avant qu'elles ne se referment, et jetai un drôle de regard à la demoiselle. Genre, elle aurait pas pu avertir ?