Pv Calie !! <3

Le président en vue. Il participe à la fête comme tout le monde. Remplit son sa flûte de champagne pour la troisième fois exactement, en trente minutes. S'il continue à ce rythme-là, je n'aurai aucun problème à exécuter ma petite mission.

Je suis Mike. Ou, Agent Phoenix-007.
Me demandez-pas où j'ai pêché ce nom-là. Je trouve ça classe. Pas vous ? .... M'ouais, ça va, j'ai compris.
C'est par mon nom d'Agent que je suis connu par les autres agents. Et par le boss. Mike, c'est même pas mon vrai nom. C'est celui que j'ai emprunté pour visiter cette petite fête de riches et réussir à infiltrer discrètement le bureau du président pour mettre la main sur un document confidentiel.

Je n'avais l'air de rien, pas louche du tout. Je me fondais parfaitement dans la foule, avec mon pantalon noir, ma chemise d'un blanc immaculé, un brin moulante, et mon veston noir. Avec en plus ma cravate, légèrement dénouée, j'étais vraiment sexy. Mon âge réel ? 23 ans. Mais ça pouvait varier d'une mission à l'autre. Dans ce cas-ci, c'était 25. Donc, en résumé: Mike, 25 ans, beau bonhomme plein de fric, fils d'un avocat et propriétaire de la belle voiture sport rouge garée avec les autres dans le stationnement souterrain de l'immense baraque du président. Ç'avait été plus que facile de me faire inviter à cette petite fête, où le champagne coulait à flot. La demeure était grande, très grande, mais vous oubliez que j'ai des habiletés hors du commun. On ne devient pas agent secret en claquant des doigts, vous savez.
Je n'avais l'air de rien, sinon d'un homme au charme immense, aux beaux yeux bleus et à la chevelure foncée légèrement en bataille, avec un look sexy et un peu décontracté. Zéro menaçant. Dégageant un je ne sais quoi qui met immédiatement en confiance. Pourtant, entre quelques sourires et une ou deux danses, j'observais. J'observais attentivement. Aucun détail n'échappait à mon regard perçant.

Aucun détail... sauf un seul. Le fait que je n'étais pas le seul à me faire passer pour un autre, dans cette fête. Oh, j'aurais dû m'en douter. J'aurais dû prévoir que tout ne serait pas aussi facile que je l'espérais.
Une fille. Je ne me doutais de rien, mais elle n'était pas celle que je croyais qu'elle était. Je ne l'avais qu'entraperçue, et ne lui avait pas porté attention.
J'aurais tellement dû...
Si seulement j'avais sû qu'elle était ici pour compromettre mon plan...

« Ce qu’il y a foule ici » pensais-je alors que je tentais de me frayer un chemin parmi la salle remplis de gens importants. Je devais opter pour la manière normale, c'est-à-dire bousculer quelque personne au passage, puisque mon agilité hors du commun aurait pu attirer les regards.

Aujourd’hui, j’étais Alexandra, 21 ans, fille du défunt Docteur Kingsley, et seule héritière de sa petite fortune. J’avais enfilée une perruque brune pour l’occasion, et portais une longue robe bleu saphir, malheureusement accompagnée d’escarpins à talons hauts. Niveau pratique, j’avais déjà vu mieux. Me déplacer serait donc plus difficile que prévue, mais l’accoutrement était nécessaire pour la crédibilité du personnage. Ce soir par contre, la violence n’était prévue qu’en dernier recourt. Si tout ce passait bien, mon déguisement ferait part du plan, plutôt que d’y nuire.

Je cherchais des yeux l’objet de ma mission, mais la description restait incertaine vu le changement d’apparence éminent des gens de notre profession. Enfin, notre profession, c’est vite dire, il était plutôt l’ennemi.

Je pris un verre de champagne que le serveur me tendait, puis me déplaçai de manière à avoir vu à la fois sur le président, et sur les invités. Pour l’instant, l’ambiance semblait normale, enfin, pour une soirée mondaine. Ce n’était pas la première fois que je devais m’introduire dans ce type de soirée, mon physique avait tendance à m’apporter ce genre de rôle. J’avais tendance à être utilisée pour séduire et distraire, pour paraître innocente alors que je pouvais facilement leur défoncer la tête. Ce soir n’était pas exception, je devais trouver ce mec, le distraire et l’empêcher coute que coute de s’approcher du bureau du président. Mais ce n’est pas aussi facile quand on fait affaire à un autre espion. Et c’était ici le plus grand défi. Bien entendu j’avais souvent pris part à des missions plus excitantes, mais je les prenais toutes également au sérieux.

Il ne me restait plus qu’a attendre un signe me confirmant lequel des invité était celui que je recherchais, et puis le tour était joué.

Surgissant entre quelques femmes portant de longues robes, évitant habilement de marcher sur les tissus encombrant, je faillis me heurter à la demoiselle alors que je me dirigeais vers le buffet. Je m'excusai brièvement, et passai à ses côtés. Au dernier instant, je tournai la tête pour regarder par-dessus mon épaule. Mon regard se fixa sur le président, au loin, qui avait presque terminé son troisième verre. C'était mon tour, maintenant. Tout en croquant dans un petit bâtonnet de carotte, pigé dans le buffet, je me déplaçai dans la foule en direction d'un serveur. Sans trop faire étalage de mon agilité surprenante, je n'avais pas non plus trop de mal à me frayer un chemin. J'aimais ce genre de soirées. Je me fondait dans la masse, incognito, et discutait avec des gens importants qui étaient loin de se douter de ma véritable profession. Ce soir, j'avais déjà répété à quelques personnes que je désirais suivre les traces de mon père, et que je m'étais lancé dans des études de droit. Avocat. Peuuh. Tellement moins intéressant que mon réel boulot ! Il m'arrivait parfois de faire la chasse aux espions. Je veux dire par-là, suivre un autre agent, faire chier ses plans, le capturer ou peu importe. C'est amusant, quand ça se joue dans un endroit bondé. Il faut être discret, rapide, rusé. Il faut frapper exactement au bon moment.
Mais ce soir, ce serait tranquille. Tout se déroulait comme prévu.
Je m'approchai du président, deux coupes pleines à la main. Je lui en offris une avec mon plus beau sourire, et lui tendit la main, qu'il s'empressa de serrer.

- Oui, oui... Mike, c'est cela ? Quelqu'un m'a parlé de vous, un peu plus tôt. Je connaissais votre père... J'ignorais cependant qu'il avait un fils...
- Oui, c'est une histoire qu'il n'a jamais vraiment voulu raconter. Lors du divorce de mes parents, je venais tout juste de naître. Ma mère a obtenu ma garde permanente et je n'ai pas connu mon père. Jamais.
- Ah, c'est là une bien triste histoire. Oui, j'ai été navré d'apprendre son décès... Je vous offre toute mes sympathies. Vous me semblez un bien bon garçon. Mais assoyez-vous donc, un peu !

Je pris place sur une chaise aux côtés du président, souriant comme si rien n'était, et engageant la conversation tout ce qu'il y a de plus normalement. Et je faisais signe au serveur d'ammener du champagne chaque fois que le verre de monsieur était vide. Alors que de mon côté, je ne faisais que tremper à l'occasion mes lèvres dans mon verre. Pas question de commencer à boire, j'aurais l'air malin, complètement bourré, pour exécuter ma mission !

Alors que le président changeait de partenaires de discussion, je m’approchais toujours un peu plus pour être certain qu’il ne s’agissait pas de celui que je recherchais. Assez facile habituellement, puisque j’étais assez bien renseignée sur la plupart des invités importants ici, afin de reconnaitre les innocents, de leur plaire et de ne pas attirer l’attention. Pourtant cette fois-ci, un jeune homme me restait inconnu. Et il ne vaut mieux pas prendre de chance.
Je déposai mon verre sur le bar et me déplaça en direction de l’endroit à l’écart ou se trouvait le président et ses invités. J’attendis un peu et lorsqu’il tourna son regard vers moi, je pris un air de surprise et pris la parole afin de m’introduire dans la conversation.

-Monsieur le président, quel plaisir d’enfin vous rencontrer, mon père n’avait que bon mots à votre égard, dis-je poliment en tendant ma main pour me présenter
-Enchanté ….. euhhh fit-il à son tour en me serrant la main
-Alexandra kingsley, dis-je avec un sourire poli

Je tournai la tête, surpris, vers la jeune fille qui s'était soudainement insérée dans la conversation. Le président se chargea alors des présentations. Il me désigna d'un geste de la main.

- Voici Mike Dubois, fils de l'avocat Dubois, décédé le mois dernier.

J'arborai mon sourire le plus beau, le plus charmeur, le plus innocent. Je tendis la main à Alexandra, prenant doucement la sienne.

- Enchanté, mademoiselle...

Je portai sa main à mes lèvres et y déposai un furtif baiser, avant de la lâcher, toujours souriant, une lueur espiègle brillant au fond de mon regard d'océan. Je ne me doutais de rien, actuellement. Bien sûr, je l'avais détaillée au complet en une fraction de seconde. Plutôt jolie dans son genre, l'air sympathique. Robe qui allait parfaitement avec son teint, qui moulait bien les courbes et les formes du corps. Belle silhouette, juste assez mince, poitrine à l'air bien alléchante... Rien ne m'échappe, je vous dis !

Alors que les présentations se terminaient, je notai l’attitude charmante et séductrice du jeune homme, peut-être un peu trop d’ailleurs. Je fus soulagée de voir qu’il ne semblait pas détecter le moins du monde l’imposture de ma présence et de mon identité, mais je n’étais pas vraiment étonnée, comment aurait-il pu deviner quoi que ce soit.
Je n’étais pas encore 100% certaine qu’il s’agissait de l’homme que je recherchais, mais faute de preuves contraires, je le considérai dès lors comme tel. Je pris part à la conversation en portant particulièrement attention à ce qu’il disait, et notai mentalement ses mouvements, pouvant m’aider à trahir son identité. Fils d’un avocat décédé, nos deux subterfuges se ressemblaient. Je pris part à la conversation tranquillement, et étant la plus jeune femme du lot, bien des regards étaient posé sur moi, ce qui ne m’aidait pas vraiment à passer inaperçue malheureusement.

Après un certain temps, je commençai à trouver son attitude bizarre. Chaque fois que je lui jetais un coup d'oeil, je la voyais en train de m'observer. Son regard à elle aussi était rapide et efficace. À un certain moment, je laissai mes mains sur mes genoux et ne bougeai plus, surveillant ce que je disais, essayant d'en révéler le moins possible. Je me sentais observé. Finalement, prétexant une envie pressante, je me levai, m'excusai auprès du président, et m'éloignai en direction des salles de bain à l'étage. Je m'enfermai dans l'une d'elles pendant quelques minutes, allant réellement aux toilettes, puis remarquai la grille d'aération dans le plafond. Souriant en coin, je m'en approchai, montai sur le comptoir et dévissai délicatement les vis qui la retenaient en place. Je me hissai sans grand mal dans le conduit, le plus silencieusement possible, refermai la grille derrière moi et entreprit un petit voyage dans les conduits d'aération de la maison. En espérant tomber sur le bureau dans pas trop longtemps. Le président était occupé, un peu bourré, tout allait pour le mieux. Fallait seulement éviter de se cogner quelque part et faire résonner le métal du conduit...

Dès qu’il s’était levé j’avais aussi prétexté au près du président une excuse banale pour pouvoir le suivre, et bien que notre départ soudain à tout deux semblait surement étrange, je n’avais pas le temps de couvrir mes traces.
Je le suivis jusqu'aux salles de bains à distance, et il était heureusement trop pressé pour se rendre compte de ma présence. Lorsqu’il entra dans une pièce je me cachai puis entrai à mon tour. merde. Les toilettes des hommes. Ne le voyant nulle part je parti le robinet pour couvrir le bruit de mes pas et entra dans la cabine adjacente à la sienne. Pas de doute, c’était bien lui que je cherchais. Quel idiot, les conduits d’aération? Vraiment? Il y allait fort pour un simple document. Je sorti à toute vitesse de la salle de bain, sans prendre la peine de refermer l’eau derrière moi, et ayant bien évalué que le bureau du président se trouvait au deuxième, je me précipitai vers les escaliers, et monta à l’étage sans heureusement me faire remarquer.

- Mademoiselle? Entendis-je dans mon dos
Ah non. j’ai pas le temps de jouer à ça.
- Oui? Me retournais-je avec mon plus beau sourire
- Que faite vous ici, la réception est au rez-de-chaussée, me répondit-il avec un sourire charmeur
- Je sais bien, mais j’ai oublié mon sac dans la chambre tout à l’heure et j’aimerais bien le récupérer. dis-je froidement en continuant mon chemin

Il n’ajouta heureusement rien, croyant ses chances de séduction nulles après avoir appris que j’avais déjà été dans une chambre avec un autre homme au cours de la soirée.
Une fois hors de sa vu, je tournai dans le couloir du bureau du président, espérant arriver à temps.

Lorsqu'elle arriva devant le bureau, la porte était fermée, mais déverrouillée, et aucun bruit ne venait de l'intérieur. Et soudain... Le bruit d'une grille que l'on referme. Puis, après ce court son, plus rien à nouveau. C'était le silence total.
Je n'étais pas complètement con. Je savais que j'avais été suivi. Par qui, je ne savais pas encore. Mais même avec le bruit de l'eau, j'avais perçu quelques légers bruits de pas, qui s'étaient brusquement éloignés au moment où j'avais pénétré dans le conduit. Quelqu'un qui savait où j'allais. Quelqu'un qui voulait m'en empêcher, comme les bruits près de la porte me l'indiquaient désormais. Oh, je ne suis pas si con que ça. Croyez-moi.
Je ne touchai même pas au coffre-fort. Je me collai contre le mur, juste à côté de la porte. Celle-ci ouvrait vers l'intérieur, vers moi, de façon à me cacher lorsqu'elle entrerait. Et je me tenais à l'affut. Prêt à réagir, à bondir sur cette personne. Je retenais même ma respiration

La fenêtre de la porte du bureau reflétait une pièce sombre et calme, rien de trop inhabituel, mais je pris toute fois la peine de sortir mon couteau de poche, juste au cas.
Ma main se posa sur la poignée, et en retenant ma respiration, je l’ouvris doucement en restant toutefois à l’extérieur. Une fois la porte grande ouverte, je mis un pied à l’intérieur et trouva l’interrupteur pour allumer la lumière. Bien que ce n’était pas de la plus grande subtilité face aux autres invité de la maison, ma robe moulante et légère ne m’avait pas permit d’apporter une lampe de poche ou quoi que ce soit d’autre.
Je fis quelques pas à l’intérieur, afin de bien évaluer la pièce.

C'était bien ce que je pensais. ELLE.
Je fermai silencieusement la porte une fois qu'elle fut entrée - je l'aurais bien claquée, mais je ne voulais pas attirer l'attention des autres invités en bas - et brusquement, je fus sur elle. Mon bras autour de son cou, je collai son corps contre mon torse, l'emprisonnant contre moi, ma main libre enserrant son poignet qui tenait le couteau.

- J'aurais dû m'en douter...

Je me demandais bien ce que je devais faire d'elle. Peut-être simplement l'assomer et la laisser dans un coin, prendre les papiers et m'enfuir ? Ou alors, la charmer, lui faire l'amour sur le bureau, puis l'assomer et la laisser dans un coin, prendre les papiers et m'enfuir ? (xD ?)
Faut dire que, quand même, elle avait une position de choix. C'est pas tout les jourr qu'on peut se retrouver collé contre le torse musclé du bel agent secret que je suis...

Merdeeeeeeee. J’aurais du savoir qu’il se cachait quelque part. Quel impoli quand même, et moi qui avait prévu ne pas en venir à la violence.
Je tentai de me débattre en premier, mais je devais bien l’avouer, il était fort, très fort. Plan B dans ce cas. Je continuai à me débattre pour faire diversion, remontai ma jambe gauche un peu pour vérifier si ça marcherais, et après réponse positive, j’y mis tout ma force et plantai le talon de ma chaussure en plein dans son entre jambe. Le mouvement brusque de ma jambe avait, comme je l’avais mentalement prévu, déchiré la jupe de ma robe d’un bon 45cm. Oui bon, temps pis, ils n’avaient qu’a me fournir un costume plus flexible.

Sous le coup, un gémissement rauque m'échappa. Ce qu'elle n'avait sans doute pas prévu, cependant, c'était que je lui tombe dessus en m'effondrait à genoux. Je l'écrasais un peu sous mon poids, le souffle court, les dents serrées. Ça faisait mal, très mal. Mine de rien, des talons hauts, c'est petit, assez pointu, et quand ça frappe à la mauvaise place... Je vous laisse imaginer le supplice. Hééé, mais un peu de gentillesse quand même ! Je veux des enfants, moi, plus tard ! >.<
Voyant que j'étais encore sur elle, je la gardai ainsi immobile sous moi et remontai la manche de mon veston pour dévoiler ma montre. Sans un mot, j'appuyai sur quelques boutons dans un ordre précis, projetai sur le plancher un tout petit rayon rouge lumineux qui représentait trois nombres. Je faisais de mon mieux pour ignorer la douleur. C'est comme ça que doit agir un vrai agent.

32-14-26

Je levai les yeux. Le coffre était de l'autre côté du bureau. Si j'étais assez rapide, je pourrais sauter par-dessus, composer le code et m'emparer de l'enveloppe avant elle. Je calculais un maximum de dix secondes pour faire le tout. Puis, ensuite, il suffirait de trouver une issue. Si elle représentait un réel danger, j'étais armé. Mais je ne voulais pas qu'on en vienne à faire gicler le sang. Si ça pouvait se terminer plus doucement, je préférerais.

Imbécile. Incapable de souffrir comme tout le monde, bah non, il se devait de m’écraser en même temps. Voyant les chiffres sur le sol, je devinai rapidement qu’il prévoyait déjà de débarrer le coffre et profitant de mes deux mains libres, je m’agrippai solidement contre lui, de sorte que s’il voulait bouger, il n’aurait pas d’autre choix que de m’apporter avec lui. Puis de l’autre main je tenais encore mon couteau

- Tous pareil les mecs, incapable d’agir délicatement dis-je en sentant déjà mes bras se couvrir de bleus suite à la pression qu’il exerçait sur moi.

- Toutes pareilles les femmes, ya toujours quelque chose qui fait pas leur affaire.

Je la sentis s'accrocher à moi. Oh non, je n'allais pas laisser faire. Je roulai sur le dos, et la repoussai d'un coup brutalement avec mes pieds. Sans lui laisser le temps de réagir, je me remis debout, sautai habilement - et avec beaucoup de sexiness (ça se dit, ça ? XD) - par-dessus le bureau et attrapai la roulette du coffre-fort. Vite, vite. Premier chiffre. 32. Deuxième chiffre.
Merde. Mes doigts tremblaient, j'avais du mal à faire le code. On recommence.
32.... 14.... 26. Voilà. On tire un bon coup...
Le coffre s'ouvrit alors avec un petit grincement, et je me jetai sur la tonne de papiers cachés derrière. Je commençai à tout feuilleter, cherchant l'enveloppe. C'est qu'il en avait, des trucs précieux, le président !

Non mais il se prend pour qui. Il n’était pas le seul à avoir une mission à accomplir, et je n’avais pas dis mon dernier mot. Je me relevai rapidement, agrippa une brocheuse sur le bureau et la lui lançai à la tête pour le distraire un peu, puis me glissai derrière lui et refermai le coffre sur ses doigts.

- Non mais ça va faire, monsieur je-me-crois-supérieur. Dis-je en sortant mon couteau, j’aime ne pas être violente, mais c’est pas comme si tu me laissais le choix.

ma robe était dans un état pitoyable, et glissait de plus en plus, mais je la laissait faire, à la fois trop occupée mais aussi dans l’espoir secret que ce serait un élément minime m’aidant un tant soit peu.

Je serrai les dents et lui attrapai le bras, la repoussant du coffre pour qu'elle le lâche. La porte se rouvrit un peu, libérant mes doigts meurtris, rouges et douloureux. Je sentais mon coeur battre dans ceux-ci, sensation bien désagréable. Mais je ne me laissai pas démonter. J'avais connu pire.
Je me tournai pour faire face à la demoiselle. Mon regard plongea un instant dans le sienne, ma main serrant son poignet.

- Il n'est nullement nécessaire de s'entretuer. Lâche un peu ce couteau. Ce serait du gâchis de s'en servir...

Mon regard couru un instant sur tous les bouts de peau que laissaient voir la tenue déchirée de la jeune fille. Eh oui, malgré mon talent exceptionnel, j'ai aussi une petite réputation de pervers fini qui me suit. Il m'arrive bien entendu d'aimer prendre du bon temps. Ou de profiter d'une jolie vue.

Je souri mentalement en suivant se regard, puis refermai la porte du coffre fort de manière à ce qu’elle se barre automatiquement

- Ce qu’il est prétentieux en plus, laissais-je échapper en tentant de libérer mon poignet.

Un bruit se fit entendre dans le couloir et j’hésitai un instant à bouger pour alerter qui compte était à l’extérieur, mais j’avais trop d’orgueil pour demander de l’aide. Je plaquai ma main libre contre sa bouche et cessai tout mouvement alors que le bruit se raprochait.

Soudainement, je me jetai au sol en l'attirant avec moi, et on roula sous le bureau ensemble, étroitement enlacés, juste au moment où la porte s'ouvrait. Heureusement, le coffre était refermé, et rien ne laissait présager que deux espions s'étaient infiltrés. Quelques pas avancèrent dans la pièce, et moi, complètement collé contre la jeune fille - ce qui n'était pas si désagréable, cela dit... - je ne dis pas un mot. Après de longues minutes interminables, la personne finit par s'éloigner. Elle referma la porte derrière elle et c'est seulement là que je m'autorisai à prendre une profonde respiration.

- C’est bon, tu peux me lâcher la dis-je en me débâtant hors de son emprise.

C’est pas parce qu’il avait de bon réflexes à savoir que la porte allait s’ouvrir que tout lui était permis. Je me levai debout tranquillement pour m’assurer que la personne était parti puis m’installai fermement devant le coffre.

- Tu sais, y’a pas de solution miracle, tu vas forcément perdre dis-je avec un sourire moqueur

- Peut-être pas... Et pourquoi ce serait toi qui gagnerais, d'abord ?

Je m'avançai un peu, jusqu'à elle, me rapprochant à un tel point que je la collais contre le coffre. Un sourire en coin flottant sur mes lèvres, je restai comme ça, immobile, à quelques minuscules centimètres d'elle, mon regard rivé dans le sien.

- Et qui es-tu, premièrement, pour venir t'interposer comme ça ?

Comme si j’allais réellement le laisser gagner. Et qu’est-ce qu’il foutait aussi près de moi d’abord. Je levai le regard vers lui et plantai mon talon dans son pied avant de prendre la parole de nouveau

- On t’a jamais parlé d’espace personnel?

Je le poussai un peu plus loin de moi et le regardai sérieusement

- deuxièment, t’as pas écouté tout à l’heure, moi c’est Alexandra dis-je finalement avec un clin d’œil

Je souris en coin à sa remarque et, loin de prendre le tout comme un avertissement sérieux, je me rapprochai une nouvelle fois.

- Oui... Alexandra. Alias, je ne sais trop quelle fille venue ici pour m'emmerder royalement. Parfait...

Je me détournai un peu en reculant d'un pas, et mit une main dans la poche de mon pantalon. Je n'avais guère l'air menaçant, mais tout le monde sait que ceux qui ont l'air le plus innocents sont toujours les plus dangereux.

- C'est dommage. Si tu étais laide, je n'aurais pas de soucis à te faire dégager de là, mais brutaliser un corps aussi superbe... Quel gâchis. Ça m'attriste...

J’eu un faible rire sarcastique puis m’accotai contre le mur en croisant mes bras sous ma poitrine. L’issue de cette histoire m’était assez impossible à imaginer et je me devais de trouver une idée rapidement. Certes j’étais plus forte que toute femme normale, mais je me doutais qu’il réussirait à me vaincre, d’autant plus que ma seule arme se résumait à une agrafeuse et un couteau de poche.

- Pourquoi tu veux ce document d’abord?

- Ça ne te regarde pas vraiment. Cela dit, je ne suis moi-même pas très au courant du pourquoi de la chose. Mais je fais ce que l'on me dit de faire. Et la paye au bout est alléchante.

J'avançai jusqu'au bureau, et balayai tout son contenu d'un large mouvement du bras. Je fis tomber tout par terre, même la lampe de travail, ainsi que tous les documents. Puis, une fois la place libérée, je me tournai une énième fois vers la jeune fille et désignai le bureau d'un geste du pouce.

- T'as pas envie de t'amuser un peu ?

» Pv Calie
» ne me dit pas que tu est la..(pv calie)
» Pv Calie :)
» pv calie
» Pv Calie =)