These iron bars can't hold my soul in [Loulou =3]

L’attente de mes deux camarades avait été plutôt pénible : les hommes devant moi me fixaient d’un air groumant, tout à fait heureux de le prise. Et moi, je n’avais plus rien comme arme. Je me maudtis intérieurement de ce manque de prudence, enfin, lorsque Orus et Gab arrivèrent, j’hochai doucement la tête : je n’avais rien pour les tuer, juste des poings Orus n’était pas un super combattant. Un instant, je béni le ciel d’avoir amené Gabriel avec moi : lui il savait se débrouiller. Enfin, mon ami aux yeux bleus lâcha un juron.

- On a oublié la dague de surplus! Murmura-t-il à Gab.
- Meerde.

Derrière mon bandeau, je roulai les yeux, puis j’envoyai un coup de pied par derrière à l’homme qui me tenait, au chef. Il ne lui fallut pas longtemps pour faire une entaille dans ma tenue au niveau des côtes, m’entaillant assez profondément. Je lâchai un cri de surprise. Orus et Gab avait déjà tué un homme mais le plus expérimenté des deux hommes devait veiller à ce que l’autre attaque comme il fallait. Moi, je perdais du sang et je sentais la poigne de l’homme être plus en plus forte sur moi. Puis, plus rien. J’aperçu une flèche dans le torse de mon bourreau et Mack à l’intérieur de la caravane avec son arc. Sauf que les les deux hommes qui restaient l’avait vu.

- Orus!

Je couru vers ce dernier et lui arrachai presque son couteau des mains, pour aller beaucoup plus agilement que lui le planter dans le dos d’un homme. Mon ami ne sembla pas d’offusquer et préféra nettement rester en retrait, aidant gab –blessé au bras- à se relever. Le dernier homme se dirigeait à tout vitesse vers la caravane, vers notre sauveur. Mais il allait beaucoup plus vite que moi, qui perdait du sang, j’aurais jamais le temps de l’atteindre. Dans un cri de désespoir, j’ordonnai au jeune homme dans le véhicule.

- Mais tire! Tire avant qu’il arrive!

Il finit par lâcher sa flèche sur l’homme qui s’écroula dans une effusion de sang avant de pousser un long râle et finalement mourir. Lorsqu’il nous demanda si ça allait, Orus et Gab répondirent par l’affirmatif. Quant à moi. Et bien, malgré un sort de soin rapide, le sang coulait toujours. Il m’aurait fallut plus de soins, mais je remarquai les têtes inquiètes de femmes qui étaient dans la caravane : elle me savait chef, et un chef affaibli les effraieraient. Je posai une main sur le cuir déchiré, sur l’égratignure, en tentant de cacher le sang qui coulait. Je souris doucement.

- Ça va, j’ai que quelques égratignures. Gab, ramassez les corps et brûlez-les. Ensuite, emmenez le carrosse dans la forêt pour la nuit et cachez nous d’un sort. On rentrera à la forteresse demain.

Ils m’obéirent sans un mot et je me trainais sans grimacer, bien que j’en eus plus qu’envie, jusqu’à l’intérieur de la caravane, où je m’assis dans un coin, tentant de refermer cette plaie béante et trop tenace que j’avais aux côtes.

- Merde… murmurai-je pour moi-même

Bon d’accord, il y avait le fait que j’avais menti à ses jeunes femmes pour leur bien et celui que j’avais laissé croire à mes officiers que ma blessure était beaucoup moins grave que ce qu’elle était. Enfin, Mack vint s’asseoir à mes côtés : en voilà un autre à qui j’avais négligé de dire que j’ignorais si je me sortirais de là. Enfin, je plantai mon regard –notez ici que j’avais retiré le bandeau- dans ses yeux lorsqu’il me demanda s’il pouvait faire quelque chose. À vrai dire, j’ignorai si la blessure était profonde ou pas, ma main dessus depuis un moment.

- Il doit y avoir des bandages quelque part… Tu pourrais m’en amener. De l’eau aussi, ce serait bien.

En le voyant s’éloigné, je décidai de jeter un œil à cette plaie : horreur! En retirant ma main, je remarqué la teinte rouge vive qu’elle avait pris, couverte de mon propre sang. J’étais dans de beaux draps. Et c’était sans compter Mack qui était revenu plus tôt que prévu.

- Et puis de toute façon, tu voudrais que je bouge comment. Grommelai-je.

Je le regardai s’éloigner en roulant des yeux. Oui j’avais besoin de soins, mais j’étais beaucoup trop orgueilleuse pour l’admettre. Enfin, du côté de Gab et d’Orus, ils discutaient plus ou moins paisiblement dans un coin.

- T’as vu comment il est collé à Lena. C’est censé être un prisonnier, elle aurait pas dû le libérer. Faisait Gabriel
- Bah voyons… t’es jaloux? Répondit Orus.
- Je [–rougissement-color=#003f80] Non. Voyons. J’trouve juste qu’elle semble lui faire beaucoup trop confiance pour quelqu’un qu’elle connait si peu. [/color]
- Tu dis ça parce que t’aime Le…

Ils aperçurent Mack qui s’approchaient et se turent. Orus lui lança un de ses fameux regards si doux et gentils en lui indiquant un tas de vivres dans un coin opposé de la caravane.

- Tu n’as qu’à te servir. Conclu-t-il

Je ne tressailli point lorsque la bandelette fut placée sur ma blessure : c’était douloureux, mais j’avais vécu pire. J’avais vécu la douleur psychologique, la torture. Pendant trois ans, j’avais été, et bien contre mon gré, la putain de nombres d’hommes pour qui je travaillais. En vérité, j’avais été vendu à une communauté de supposés moines qui réhabilitaient les fous. Évidement, les gens ignoraient que la meilleure façon de réhabiliter quelqu’un, c’était de lui faire écarter les jambes. Et ici, je ne parle pas juste de femmes : hommes et enfants y passaient aussi. Tout ce qui cri un peu ou qui peu soulager d’un désir refoulé depuis trop longtemps. C’était peut-être pourquoi, après avoir vacillé si longtemps au dessus du gouffre de la folie, je n’avais pût récupérer une existence normale. J’avais voulu sauver des vies, redonnez au suivant, aider mon prochain. Parce que si je n’aidais pas les gens, personne ne le ferait.

- Peut-être as tu réalisé que fermer les yeux sur des injustices n’en fait apparaitre que de nouvelles? Que d’ignorer ne fait qu’accentuer les imperfections?