Pv Bridgess

lol

- Raah putain que ça fait mal...
Je me roulais toujours au sol en me tenant l'entrejambe. Marek, assit sur le lit, me regardait faire avec un sourire tandis que les autres s'habillaient en rigolant. En voyant Lena, le gamin lança:
- Je l'ai... un peu frappé... disons...
Il sourit d'un air angélique tandis que je lâchais tout les jurons que je connaissais en Allemand et aussi et Polonais.

J'éclatai de rire et m'avançai près
de Marek.

- Il faut que tu surveilles où tu frappe toi!

Je m'abstins de dire pour une deuxième fois:
''Tu t'es fais battre par un gamin'' mais mon regard en disait
autant.

- Oh, c'était prévu ça. Je voulais le réveiller...
- Ben ça a marché... grognai-je en restant à genous, les dents serrées sous la douleur.
Les hommes sortirent ensuite peu à peu du dortoir, et lorsque le dernier referma la porte derrière lui, Marek vint me faire un câlin.
- Je m'excuse, je voulais pas te faire si mal tu sais...

J'aidai Hans à se relever,
puis afficha un vague sourire.

- On va manger? Il arrive dans à peine une heure...

- Ah merde c'est vrai...
Je soupirai et passai une main dans mes cheveux en mettant un chandail.
- Bon, on y va. Viens gamin...
Marek nous suivit sans poser de questions, mais je sentais qu'il était inquiet. Il avait comprit de qui nous parlions sans même avoir à le demander. La façon dont Lena avait prononcé le "il", l'expression de nos visages...

Je pris la main de Marek, m'éloignant
un peu de Hans afin que nous n'avions pas
l'air proche, puis nos arrivâmes à la cafétéria,
bondée de soldats.

(les ennuis commencent >=P)

(Ouais ^^)

J'allai m'asseoir un peu plus loin pour manger, tandis que Marek s'assoyait à une autre table avec Lena. J'étais très inquiet, nerveux. Je touchai à peine à mon assiette. Tout le monde était fébrile, certains souhaitaient de tout leur coeur d'être choisis, et moi je souhaitais de tout mon coeur de ne pas l'être.

Une heure plus tard, après avoir mangé tout
ce qu'il y avait dans mon assiette, plus les restes de Marek,
Hitler arriva, dans son habituel uniforme.
Tous les soldats se levèrent.

Je me levai à mon tour, et allai me placer en rang avec les autres sous les ordres d'Hitler. Chacun retira son calot et se tient bien droit, tandis qu'il passait lentement devant nous.
Marek se pencha vers Lena pour murmurer à son oreiller:
- Il fait peur le monsieur...
Il semblait très inquiet, voir même apeuré.

- C'est normal, il est... méchant.

Le mot ''méchant'' n'était pas assez fort
pour qualifier cet homme fou.

Hitler commença la sélection ave un bref discourt
sur le fait que les soldats se relâchaient et semblaient trop
prendre les ordres comme des jeux.
Il indiqua aux même soldats de la première sélection
de se placer derrière lui et en choisi trois nouveau.

Je baissai le regard.

J'ouvris la bouche pour protester, tenter encore une fois de le décourager de me choisir, mais il s'y attendait. Le regard qu'il me lança signifiait clairement que j'étais mieux de ne rien dire et d'écouter sagement ses ordres. Je fronçai un peu les sourcils en secouant légèrement la tête et allai me ranger derrière lui, le traitant mentalement de tout les noms. Je détestais tellement cet homme...
Marek frissonna un peu et se serra contre Lena.

Puis Hitler s'en alla, suivit des dix hommes choisis.
Une fois qu'ils eurent quitté la pièce, les conversations
repartirent, comme si de rien était.

- Tu devrais retourner au dortoir, ce n'est
pas très sécuritaire ici...

Pendant la journée, les soldats n'allaient pas
dans leurs chambres.

Marek hocha un peu la tête. Il lui prit la main dans les siennes, la serra doucement.
- Si tu as de la peine viens me voir je vais te consoler d'accord ?
Il lui sourit un peu puis repartit rapidement en direction du dortoir, alors que moi je suivais Hitler, furieux et dégoûté. Je l'avais fait une fois. Pourquoi devais-je le faire encore ? En fait, la véritable question était: Pourquoi devions-nous faire ça, même une seule fois ? C'était absolument dégeulasse et stupide. Je ne cessais de penser à Lena... J'avais tellement l'impression de la trahir en faisant ça, surtout depuis que je savais qu'elle était enceinte... Et que cet enfant... était aussi le mien.

Je regardai le vide qu'avait causé Marek
en s'en allant, puis me levai à mon tour,
avant de vomir tout ce que j'avais mangé au déjeûner
sur le plancher.

Plusieurs Allemands s'écartèrent d'un bon avec des mimiques dégoutés, d'autres lâchèrent des jurons. L'un d'eux s'écria:
- Dégeulasse! Ramasse ça et tout de suite !
Ils s'étaient tous éloignés le plus possible d'elle.

Encore une fois, je me retrouvai avec une jolie blonde aux yeux bleus. Elle semblait avoir un peu peur et s'éloigna lorsque j'approchai. Je m'assis simplement sur le lit et on discuta un peu. Je tentai de la rassurer, de la mettre en confiance. Elle ne voulait pas trop non plus, mais comme moi elle n'avait pas le choix...

Rien qu'en voyant le tas par terre,
je faillis vomir une deuxième fois.
L'odeur était atroce.

- Je peux pas... dis-je dans un allemand forcé.

- Ramasse! hurla un autre en se levant, s'approchant lentement en se bouchant le nez.
Un autre lui lanca un morceau de pain.
- Ça pue nettoye ça merde !!
Quelques soldats se ruèrent vers les toilettes.

Je nettoyai le tout, les larmes aux yeux,
puis une fois finit je m'assis sur une chaise,
prenant de grandes respirations.

Le soldat qui lui avait ordonné de ramasser ne s'éloigna que lorsque tout fut bien propre. Puis, la cafétéria se vida, les soldats s'en allant patrouiller ou organiser une autre rafle.

Je devais sans doute sentir mauvais et
me diriga donc vers les douches.
Le chandail de Hans tomba par terre lorsque je
l'enlevais et j'entrai dans la douche.

Environ une heure plus tard, j'étais couchée sur le dos sur le lit, nu, la jeune femme blottie contre moi. Un bras autour de sa taille, je la regardai avec un soupire. Elle leva les yeux vers moi, croisa mon regard. Elle comprit instantanément.
- Vous aimez une femme...
Ce n'était pas une question mais une affirmation. J'approuvai d'un signe de tête et elle me caressa légèrement les cheveux.
- Je suis désolée.
- Ce n'est pas grave... De toute façon, je ne peux rien faire. Je dois suivre les ordres...

Mon ventre avait légèrement gonflé
pendant la nuit et je restai pendant plus d'une
heure sous la douche en laissant couler l'eau
chaude dessus.

Hitler vint cogner à la porte un peu plus tard et m'intima de me rhabiller. Ils avaient trouvés une autre demoiselle dont je devais "aller m'occuper". Je réprimai une grimace et le suivit vers l'endroit où la fille m'attendait. Elle me sauta presque dessus en moins de trente secondes nous étions nus tout les deux. Malgré que ça me répugnait, je n'eu pas le choix de le faire.

Je sortis finalement de la douche,
enfilant un autre chandail propre,
puis marcha un peu dans les couloirs du QG.
La plupart des hommes étaient partis en mission,
mais les autres étaient devant moi, dans le couloir
ou dans les bureaux.

L'un d'eux l'intercepta dans le couloir, la plaquant contre un mur.
- Qu'est-ce qu'il y a encore toi et Hans? demanda-t-il d'un ton rude.
C'était l'un des gars qui dormait dans le même dortoir qu'elle.

À la fin de la journée, j'allai me coucher avec les dix gars. On devait dormir là-bas, parce qu'Hitler avait des projets pour nous le lendemain.