Sweeter than Heaven and Hotter than Hell

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Eh bien voilà. J’avais dit les mots justes pour lui faire changer d’idée, pour qu’il accepte mon invitation sans chercher plus d’excuses. Ces paroles disaient tout, en ma propre traduction : Bon d’accord. Alors dès que j’aurais un peu de temps seul, j’en profiterais pour écrire une lettre à ma famille. Ainsi, ils auraient le temps de tout préparer pour accueillir un invité… Plus permanant. Qui ne resterait pas là le temps de la fête quoi. J’avais bien hâte de voir comme le tout se déroulerait, car je gardais toujours en tête que j’avais un ami bien spécial, imprévisible. Nous verrons bien, j’étais prêt à prendre le ''risque''.

Mais voilà que Holmes m’inquiétait un peu. Les rideaux étaient sauvés, mais le reste, peut-être pas. De quoi me rendre un peu plus méfiant…. Alors je devrais le surveiller au doigt et à l’œil c’est bien ça? C’était un message qu’il tentait de me faire passer peut-être? Au moins j’étais averti. Ou peut-être que ce côté n’avait rien de mauvais au contraire. J’étais dans la totale incertitude. Jusqu’à ce qu’il m’assure que son imprévisibilité n’attaquerait point autant qu’il me l’avait laissé croire. Il se tiendrait tranquille, mais… Il ne fallait pas négliger la possibilité de surprenant événement. Voilà.

Plus rassuré, je pus aisément me remettre à rire sous cette blague dernièrement prononcé. Serais-ce un petit complexe de grandeur? Bien sûr que si. Mais Holmes avait de don de rendre le tout plus amusant, en appliquant à la perfection ce vieux dicton : Il faut mieux en rire qu’en pleurer. Et pourquoi ne pas rajouter un air à la fois boudeur et si croquignolet?

-Eh bien… Tout dépendra de vous. Il me faudrait un peu plus de précision. Vous m’avez annoncé rester un ou deux jours chez votre frère. J’aurais besoin d’une date précise pour pouvoir aller vous chercher à la station de train la plus près.

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Le 26? C’était parfais, et pris en note. Holmes n’était point le seul à avoir hâte. Moi déjà à la base, j’étais heureux des futures vacances, mais désormais je l’étais un peu plus en y ajoutant cette perspective de passer le temps avec un bon ami. Assez pour que dès la journée passé, je me permettais de dépasser le couvre-feu dans ma chambre, passant une bonne heure à écrire, ma lettre. Oui, une bonne heure, un temps pour un brouillon, un autre temps pour ramasser mon dégât d’encre renversé, puis quelques dernières minutes pour écrire la lettre finale. Ce fut au courant de la semaine que j’en eu la réponse, bien positive, que je partageais avec Holmes. Alors voilà, tout était réglé.

Il ne manquait plus qu’à attendre ce jour, ce qui arriva plus rapidement que je ne l’avais prévu. Je ne faisais après tout, pas comme ces personnes qui comptait tous les jours avant la fameuses date. Cela passait tellement plus rapidement, lorsqu’on n’y pensait tout simplement pas. Non? Mais bien entendu, mes très chers collègues me le rappelèrent de temps à autres, lorsqu’il m’arrivait de parfois trainer en leur compagnie. La plupart avait enfin accepté ce fait que contrairement à tous, j’avais fait de Holmes un ami, et un vrai. Je crois bien que tous comprenait que je ne changerais pas mes nouvelles habitudes parce qu’ils ne l’aimaient pas. Et puis qu’ils m’appréciaient bien, ils avaient digérer et me faisait moins souvent la gueule lorsque je les abandonnais pour d’autre compagnie.

Enfin, tout ceci pour dire que nous étions ce fameux matin, ce Samedi le 23. Certain avaient déjà quitté le pensionnat la veille, notre école nous ayant offert une fleur, soit nous donnant que les cours du matin et nous laissant le reste de la journée libre. Nous savions tous qu’au bout du compte, c’était bien car eux aussi, avaient hâte de partir. Ainsi, les enseignants étaient disparut, de plus que je crois bien la moitié de l’école. L’autre devait partir aujourd’hui, rare allaient rester. Évidemment, le concierge, une ou deux cuisinières, et quelques hommes de sécurités pour veiller sur le bâtiment le temps des vacances. Le bâtiment ainsi que les jeunes soit qui partaient plus tard, ou soit qui revenaient plus tôt. Pour mon cas, ce n’étais pas tout de suite, mon départ se ferait que dans quelques heures seulement, rien ne pressait. Je devrais prendre le train qui n’était pas terriblement loin du pensionnat pour ensuite me rendre à la bonne gare, là où mes parents m’attendraient pour m’accueillir à l’heure que nous nous fûmes fixés. Pour le moment, je patientais dans la salle commune devant le feu, à me réchauffer un peu. C’est qu’il faisait plus froid dehors, désormais que décembre était plus que bien entamé.

J’étais bien tranquille, l’aurez-vous deviné, un peu dans la lune, perdue dans les brumes de mes pensées. Alors cette dose d’énergie subite me créa bel et bien un joli sursaut, je n’eus même pas besoin de me retourner, devinant l’être qui s’approchais ainsi de moi. Et cette personne évidemment, devait bien me chercher. Car j’étais seul dans cette salle commune, et ces pas empressé semblaient avoir une destination bien précise. J’eus un sourire en coin en voyant Holmes, sortant fraîchement de l’extérieur. Cette fois, il n’y avait nul besoin de faire une analyse approfondie pour le deviner. Il avait les joues, le bout du nez refroidit par la température, quelques flocons de neiges déposé sur les épaules de son manteau ainsi que sur sa chevelure. À le voir, je me pris une note de bien m’habiller avant de rejoindre la gare, pour ne pas prendre froid.

J’étais touché qu’il m’ait tant cherché que pour me donner ses salutations avant de quitter, ainsi que me souhaiter un joyeux Noël. Mon sourire ce fit plus grand, que j’accueillis cette légère accolade un peu froide.

-Eh bien un très joyeux Noël à vous de même mon cher Holmes.

Je le lâchais suite à mes dires, avant de continuer ceux-ci, que je relevais un sourcil, l’observant avec une certaine intensité.

-Comment cela je suppose ? Nous nous reverrons le 26. Je serais là à vous attendre, Holmes. Ne me posez pas de lapin! Dis-je riant doucement.

Je lui accordais un dernier léger rire, ayant désormais la certitude qu’il viendrait. Je n’allais pas attendre après un fantôme à la gare le 26. Je lui souhaitais mes derniers au revoir le regardant partir, voyant à l’ouverture de la porte, cet amas d’élève qui devaient eux de même prendre le même train. Pour ma part, je partis un peu plus tard, arrivant en après-midi bien avancé. J’eus droit au même traitement que Holmes, soit un bel accueillez, mes parents ainsi que mon grand frère m’attendant à la gare [Je ne savais pas qu’il en avait un o_O Mais merci au site que ja'i trouvé qui en dit beaucoup sur Watson!]. Puis vinrent les questions, bien générales avant de se faire plus précises en court de route.

Ces humains, si curieux lorsqu’il y a changement. Ils voulaient tant savoir, qui était donc ce Sherlock Holmes, ce jeune homme que j’avais décidé d’inviter pour passer le reste de ses vacances à notre compagnie. Moi qui d’habitude n’avais jamais proposé ce genre de chose, il va s’en dire que cela créait des interrogations. C’est toujours ainsi, le changement engendre des questionnements. Enfin le tout vivra bien rapidement vers le sujet des études, autant des miennes que de celles de mon frère. Ce dernier que j’enviais d’ailleurs. Il était à l’université, et aurait bientôt terminé son séjour dans celle-ci, fièrement, avec son diplôme. Bientôt… Ce serait mon tour. Il me le disait souvent, mais cette fois était plus vrai que les autres. J’étais après tout, dans ma dernière année.

Bref, parlons un peu plus des fêtes aujourd’hui étant bien ma seule journée plutôt relaxe. Car le lendemain ainsi que le 25, furent bien chargé. Deux grosses fêtes, une à la suite de l’autre, résulte d’un peu de fatigue accumulé. Oui… Deux journées bien chargées, en émotion, en retrouvaille, en nourriture aussi. Car après tout, on ne se le cachera pas. Le 24 ainsi que le 25 est égal à nourriture abondante, et on mange comme de vrai porc, près à l’abattoir. Mais heureusement, nous aurions quelques jours de libre avant de refaire se manège. À compter d’aujourd’hui, le 26, jusqu’au 29.

Cette date qui justement, présentait autre chose qu’une pause pour notre estomac, pour moi. Car me voilà à la gare, attendant dehors, malgré la neige, et ce faible vent. Il faisait beau dehors, froid mais bien endurable. Ce pourquoi je m’étais installé sur un banc pour attendre, ayant comme à mon éternelle habitude, prit de l’avance sur le rendez-vous. Sauf que cette fois, pas de livre pour m’occuper, le paysage me suffisant amplement. Les flocons tombaient doucement, rajoutant un peu plus de blanc à cette vue. Mes yeux se perdirent dans tout ceci, avant qu’un énorme truc noir me bloque la vue, une odeur de fumé l’accompagnant. Eh oui, le train était enfin arrivé, alors je me levis, me mettant sans plus attendre à la recherche de Holmes. Et je crois que j’étais bien chanceux, ou étais-ce que le jeune homme avait un aimant invisible qui avait fait diriger mes yeux vers sa personne en peu de temps. Il était plutôt facilement reconnaissable, avec sa démarche, son aura si spécial. Je me faufilais entre les passants, pour tenter de l’atteindre, usant d’un moyen pour le ralentir et attirer son attention, soit tout simplement en prononçant haut et fort le nom de Holmes.

[Oui mais il est mort D : Ben dans les alentours de 1887 et 1888 Je te dis, une vraie petite encyclopédie sur Watson xD]

Il n’était point le seul à sourire, à être bien heureux de cette petite retrouvaille. Je suivis le mouvement, et l’enlaçant amicalement, usant pour ma part de mes deux bras pour le faire. Le tout ne dura guère longtemps, car nous n’étions pas dans le meilleur des endroits. Il grouillait de gens ici, de bruits, de voix forte, et tout ceci. Alors nul besoin d’en rajouter en criant moi de même, gardant le silence et me permettant de le libérer un peu. Évidemment, gentleman que je suis, je m’occupais de prendre le plus encombrant, ma main agrippant doucement le bout de la manche du manteau de Holmes pour l’entrainer hors de ce lieu emplis de mouvement, de vie.

Un peu trop même, assez pour que le tout frôle un peu le désagréable. Surtout que nous étions dans le pire des temps, soit les fêtes. C’était encore bien pire. Mais enfin, nous nous en étions bien sortit, que je pus lâcher ce soupir typique au soulagement. Bien accompagné de mon fameux : « Dear Lord…». Avant que ma joie ne revienne, mon sourire renaissant sur mes lèvres. Maintenant, nous pouvions parler sans avoir à crier à travers nos oreilles. Assez fortement pour que nos oreilles vibres un peu. Vous voyez de quoi je parle.

-Heureux de vous revoir Holmes. Alors? Comment allez-vous? Et vos vacances se sont –elles bien passées?

Heureux qu’il ait passé de belles vacances, un bon temps de retrouvailles en compagnie de son frère. J’eus un léger rire à l’annonce de ce nouvel archet. Déjà que c’était si beau quand il jouait, il faudrait que je lui demande de m’en faire une démonstration. S’il l’affirmait, cela devait sonner encore plus beau avec un nouvel archet, peut-être de meilleur qualité aussi, je ne sais. Mais je ne vais pas demander, car je n’ai pas ce besoin de le savoir. Simple supposition qui n’avait besoin d’être vérifié en fait. Pour ma part, il semblerait que j’ai apprécié ce temps passé en famille autant que lui. Mes vacances avaient été des plus agréables et amusante. Il est toujours bon et plaisant de revoir ceux que l’on aime, après avoir été longtemps séparé. Ce pourquoi j’aimais tant cette fête qu’était Noël, car elle nous permettait de réunir la famille en entier.

-Ce fut un réel plaisir que de retrouver ma famille. Et de fêter. Certes, cela est quelque peu épuisant mais, ô combien cela en vaut la peine.

Oui, épuisant car, j’avais récolté quelques cernes sous mes yeux. Qui disparaitrait après une ou deux bonnes nuits de sommeil. Rien de catastrophique! Enfin, je vous saute le voyage de la gare à mon lieu d’habitation car, il fallait bien arriver un jour! Et cette heure était venue, qu’à peine fûmes nous arrivé que Holmes eut droit à un bel accueil. Des sourires l’attendant, des airs si curieux, des visages heureux. Ils allaient enfin voir qui étais-ce donc ce mystérieux ami que j’avais invité. Mon frère ainsi que mon père lui offrir une bonne poigné de main, tant qu’à ma mère, ce fut tout autre. Elle était du genre tactile, chaleureuse, lui offrant une accolade, disant qu’elle était enchantée de faire sa connaissance. Évidemment, elle le lâcha suite à cela, ne perdant pas de temps avant de faire signe à Holmes de la suivre pour qu’elle lui montre sa chambre, attendant avant, qu’il fut débarrassé de ses protections hivernales.

J’allais patienter dans la cuisine, le temps que ma mère s’occupe de Holmes, et que celui-ci prenne quelques minutes pour découvrir ce dans quoi il allait dormir pour les prochains jours. J’ose espérer que le tout allait lui plaire! Enfin je m’imaginais mal qu’il me dise qu’il détestait, et qu’il tienne absolument à retourner au pensionnat tout-de-suite. En attendant, je m’appuyais contre le comptoir de la cuisine d’une main, observant les autres entamer tranquillement la préparation du souper. Moi, je ne faisais que regarder. Premièrement car je n’avais aucune base en la matière, et deuxièmement, car il y avait suffisamment de gens au travail. Trop serait presque dangereux. Pour les collisions, les pilages sur les pieds, et etc…

Mais alors que je me perdais dans ma contemplation, dans mon observation qui allait de gauche à droite, un petit être vint qu’émender de mon attention. Il paraissait si timide, de quoi grandement attirer mon attention. Qui ne fit que s’animer un peu plus en y cette boîte tendu en ma direction. Je lui souris largement, touché par l’attention de Holmes. J’étais heureux que par l’intention et le serait encore plus en découvrant la surprise sous couvercle. Mais avant d’ouvrir la boîte, je le remerciai comme il se devait.

-Oh! Merci mon cher ami. C’est très gentil de votre part.

Je me gardais de lui dire que ce n’était pas nécessaire, car un cadeau reste un cadeau. Et on doit l’accepter dans son entièreté, sans chercher à le refuser ou quoi que ce soit. Et j’osais espérer que mon invité ferait de même lorsque je lui donnerais le sien. Car évidemment, j’y avais pensé. Seulement, je dois vous avertir, je n’étais pas ce qu’il y a des plus doué en ce qui attrait aux idées de cadeau. Espérons seulement que Holmes ne serait pas trop déçu au cas où j’aurais mal choisi. Mais pour le moment, concentrons-nous sur le sien! J’aimais le suspense, alors oui, j’ouvris le présent tranquillement, avant d’y découvrir de nombreuses feuilles de papier. Je crois que ma curiosité fut à son maximum, ainsi que ma concentration, mes yeux scrutant avec grand intérêt la composition. Ce ne fut qu’à la toute fin, après avoir observé page par page, un sourire aux lèvres, que mes iris stoppèrent sur le titre de la pièce. De quoi me faire quelque peu chauffer les joues. J’étais terriblement touché, vivant pour la toute première fois, cette joie, cette petite douceur spéciale dans mon être. Je crois que j’étais bien flatté, qu’il ait créé une composition, à mon nom, pour moi.

-Je suis sans mot Holmes......Vous n’auriez pu m’offrir meilleur présent. J’en suis très heureux. Merci beaucoup. Pourrais-je l’entendre?

Car j’avais beau lire, le divertissement se faisait à travers les tympans.

Je n’avais même pas besoin de répondre, évidemment que je voulais l’entendre maintenant. D’autant plus qu’il me montrait, qu’il avait pris le soin d’apporter avec lui, violon et archet. Il savait pertinemment que la simple vue de cette composition, ne me donnerais que plus envie de l’écouter l’instant suivant. Je lui donnai donc les feuille en réponse, gardant mon sourire, mes oreilles prêtes à ce qui suivait avec cette hâte difficilement contrôlable. Et je crois bien, que cette forme de curiosité était partagée par tous les membres de ma famille présents. Tous avaient cessé ce qu’ils faisaient, pour accorder leur pleine attention au garçon. Ce même qui venait tout juste de commencer, émettant la première note, créant ce silence complet.

Tous l’écoutaient, attentivement, appréciant la mélodie. Mais moi, certainement plus. Car cette chanson m’était dédiée, celle-ci me faisant sourire. Je ressentais la joie, cette puissance me bousculant, et puis cette honnêteté, qui me laissait comprendre une véritable amitié. Encore une fois, il m’avait touché par sa musique, et incontestablement plus cette fois-ci. J’en était presque aussi concentré que lui, mes yeux rivées sur sa personne, intense.

[Of course we love that! *_*]

Je n’arrivai pas à le lâcher, mon regard croissant le sien qu’à la toute fin, qu’à la toute dernière note. Le silence resta, les gens présents nous observant. C’était quelque peu intense. Nous de disons rien, nous ne faisions que nous fixer un moment, un mince sourire apparaissant sur mon visage. Ce ne fut que lorsque le contact fut rompu, que les autres retournèrent à leurs activités, les conversations reprenant de bon train, nous laissant ainsi, un peu plus tranquille. Et au bon moment je dois dire, car je remarquais rapidement Holmes être sur le point de craquer, qu’il vint enfouir son visage dans mon torse, me serrant. Et… M’intimant à garder le silence. J’eus un sourire, ne disant rien, passant plutôt mes bras autour de lui, l’un de mes mains allant poser ce geste désormais plus fréquent, auquel j’avais pris goût. Ce geste de passer ma main dans sa chevelure. Il avait toute une crinière ce qui rendait agréable le fait de passer mes doigts dedans.

Je ne voulais surtout pas le faire pleurer, ayant bien entendu la touche tremblante dans sa voix, un fort pincement m’ayant pris à cet instant. Il me démontrait encore une fois sa fragilité, tant il était ému. Je le gardais contre moi, prenant cette décision de doucement nous éloigner des autres. Juste au cas, où il éclate. Au moins ainsi, je serais le seul à le voir. Et puis bon, j’avais cette énorme boule dans la gorge, alors…. Enfin. C’était plus fort que moi. La musique m’avait touché, emporté, grandement ému, l’intention d’autant plus et puis maintenant Holmes qui se montrait si fragile. J’avais beau être fort, cette fois, je crois que j’étais sur le bord d’atteindre ma limite.

Nous restâmes ainsi le temps qu’il le fallait, soit pour mon cas, bien assez pour me ressaisir et faire descendre cette boule dans ma gorge. Et je crois bien que cet instant silencieux, fut tout aussi bénéfique pour Holmes. Il avait pu mieux replacer ses émotions, et calmer cette eau qui avait été présente dans ses yeux. Je ne l’eus réalisé que lorsqu’il se recula de moi, rompant cette étreinte que nous avions. J’eus un large sourire à ses dires, ébouriffant amicalement et brièvement sa chevelure en guise de première réponse. Comme quoi j’appréciais sans le moindre doute ses dires prononcés.

-Sachez qu’il est de même pour moi, Holmes. Vous êtes une personne remarquable, spéciale, et que j’apprécie beaucoup. Je suis heureux que nos chemins se soient croisés.

C’était bien vrai, j’étais totalement sincère. Je ne retournais pas le compliment par simple politesse et cela était évident. Nous pouvions y voir une grande honnêteté se dessiner sur mon visage accompagné de ce sourire. Il était vrai que j’étais bien heureux de connaître Holmes, et de m’en avoir fait un ami. Cet être débordait d’intelligence, il était fascinant. Et je pouvais me compter chanceux de l’avoir à mes côtés. Je n’avais souvenance d’avoir un jour entretenue des conversations aussi passionnantes avec qui que ce soit. Il m’apprenait beaucoup, développant surtout mes aptitudes d’observation, de logique.

-Vous m’en voyez heureux! Vous les apprécier, et ils vous apprécient. Tout va pour le mieux.

Et si nous allions les rejoindre? Ils semblaient bien s’amuser, et je crois que nous nous étions assez éloignés. Je fis donc comprendre à Holmes mes intentions, que par un simple signe, retrouvant ma place près du comptoir.

[Of course not >.< Control as you wish my dear. Il faut bien rajouter un peu de piment! Qui d’ailleurs, avec le moment du grand frère Watson, me fait penser au film, avec la femme de John. Holmes qui l’analyse trop et hop! Le verre de vin dans la face. La suite? Il s’en fou et bouffe son plat xD *I love it*]

Nul besoin que je fis de même, participant aux conversations, à la vie de la cuisine. Celles-ci allaient de bon train, tout comme la préparation du dernier repas de la journée. Ma mère étaient bien capable de faire deux choses à la fois, soit parler et cuisiner. Mais… Ceci n’était pas sans conséquence. C’était bien beau, mais en ne se concentrant pas sûr qu’une seule chose à la fois, on en oublie où l’on a déposé tels ou telles choses. La preuve, là, maintenant, ma mère cherchait la spatule. Et comme à son habitude, elle l’avait soit laissé à un endroit évident et logique, ou encore complètement le contraire. Son attention est contournée de la cuisine, parfois car elle doit répondre à la porte, parfois car elle se rappelle de quelque chose. Du coup, elle change d’endroit et dépose en toute inconscience son ustensile de cuisine. Comme dans ce parfais exemple. Alors aucun étonnement à ce que la cuillère en bois se retrouve à l’entrée. Par contre, ce qui était pour tous surprenant était que Holmes le sache, et ce exactement, sans compter qu’il avait dit le tout, avec tant d’aisance, comme si cela eut été une évidence qui sautait aux yeux.

Évidemment, ma mère alla vérifier pour la cuillère en bois, et ne rajouta qu’un effet de stupeur dans la pièce lorsqu’elle revint en compagnie de l’objet. Eh bien voilà, voilà ce que je leur avais décrit, parlé, sur le sujet de Holmes. Sa capacité si aisé à voir tout, les moindres détails, et ainsi faire sous une rapidité surprenante, des déductions. Il lui suffisait de regarder une personne, pour en deviner parfois sa profession, ses habitudes, ce qu’elle a fait pendant la journée, et même…. quelque uns de ses secrets. Bien entendu, je ne m’étais qu’abstenue à son côté observateur surdéveloppé, et non à tout ce que je viens fraîchement de penser. Autrement, je savais bien que tous se serait fait une joie de soit rire ou encore démontrer ô combien j’exagérais. Maintenant au moins… Ils savaient ce que j’avais voulu dire.

Mais ma mère ne fut point la seule à avoir une belle démonstration des capacités de Holmes. Mon frère, fut le prochain. Malheureusement, dois-je ajouter. Car…. Il y avait de bon côté à son côté observateur, mais aussi… des moins bons. Si je puis me le permettre. Il était bien de remarquer des petites choses anodines, tels les emplacements des objets déposées et oubliés, ou encore ce que l’on a mangé comme déjeuné, pour prendre l’exemple des fraises et de l’enseignant. Pour garder ce même exemple… Il y a le danger de la chose. Les réflexions deviennent trop poussées, et les limites n’existent plus. Ainsi, je vis le pire arriver, Holmes, entretenant une courte et bien mauvaise conversation avec mon frère…. Il avait créé ce silence, ce malaise dans la pièce. Évidemment, ceci pouvait paraitre comme une forme de provocation. Une attaque peut-être. Car nous ne pouvons nous permettre de souligner ainsi, les défauts d’uns. Telle sa négligence. Ce n’était pas polis, voir plutôt mal placé. Et encore plus souligner des habitudes cachées.

Je ne savais que faire, sentant que peut-être allais-je le regretter. Car Holmes, avait bien mis le doigt sur la véritable raison de ces égratignures sur cette montre de poche. Comment je le savais? Je crois bien être le seul à le savoir dans la famille. J’avais un jour, pris mon frère sur le coup, par mégarde. Il m’avait fait promettre, juré, de ne jamais rien dire. Et voilà que cet ami que j’amenais ici, dévoilait au grand jour ce secret si bien gardé. Henry semblait être en colère, lançant se regard si sombre en la direction de notre invité. Et long surtout, tout juste assez pour lui faire comprendre qu’effectivement, Holmes ne venait pas de s’en faire un ami. Mais tôt ou tard, cette fixation du bien changer, pour plutôt aller en ma direction. Je me sentais mal, terriblement mal en fait, de sorte que je ne pus soutenir ce regard peut-être que quelques courtes secondes, avant de subitement le baisser. Espérons qu’il passe l’éponge et ne crois pas à cette idée farfelue que ce dévoilement était en partie de ma faute, de moi et de ce fait que j’aurais dit quoi que ce soit à propos de ses mauvaises habitudes à mon ami. Vous savez, on parle de tous et de rien, de sa famille, pour finalement s’étendre sur son frère, et en dire un peu trop à son sujet. Je vous le jure que je ne l’avais point fait. Car avec moi, un secret reste un secret. Une promesse reste une promesse. Je n’ai qu’une parole. Ah misère… Changeons vite de sujet de conversation. N’importe quoi……

[Oh oui!!! J’avoue, j’avoue, priceless face. *Non mais t’inquiète Holmes, on vo t’arranger so! Yo parsonne qui vo t’prendre ton Watson* Okay…. Ça me tentait de parler à la villageois/habitant o_o]

Si par malheur j’avais cru que la situation ne pouvait être pire, eh bien j’aurais eu une belle grosse déception en cet instant. Chose qui ne fut point, car Holmes est Holmes. Il ne semble pas toujours analyser l’atmosphère, ou s’en foutait-il éperdument. Car il trouva le moyen de continuer malgré tout, n’en n’ayant pas terminé là. J’aurais franchement préférer qu’il se taise, mais il était trop tard. Le mal était fait, et ne faisait désormais que perdurer. Il débita le tout, sans connaître la moindre limite. Je crois qu’ils les avaient tous franchis. La limite de la politesse, la limite des choses à dires…. Tel qu’ouvertement lâcher à mon frère le fait qu’il buvait comme un trou. Puis cette pure provocation, cette spatule brandis en direction de son interlocuteur, lui donnant même une courte leçon. Évidemment, il fuyait suite à cela, me laissant là, à gérer la situation.

Seigneur…. Il aurait tout simplement pu en arrêter là, lorsqu’il eut tenté de rattraper son coup. Mais, il n’avait fait que déclencher un peu plus la colère d’Henry, et les regards des autres. Désormais tous déposer sur ma personne. Je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas quoi dire. Mais j’osais tout de même affronter ses yeux qui m’observait, sans le moindrement baisser ma tête. Je n’avais souvenance d’avoir un jour été aussi mal à l’aise.

-Veuillez m’excuser…

Et je me tus, ne sachant quoi dire de plus ou de mieux que ceci. Ils semblaient seulement fortement surpris, un peu sous le choc aussi. Mais quel drôle de garçon, entendais-je de quelques bouches. Mêlé à d’autres commentaires. Il n’y en avait qu’un qui ne parlais plus,Henry bien entendu. Je sentais bien qu’il m’en voudrait, d’une manière ou d’une autre. Mais cette fois, je ne tentais pas de fuir son regard, ne m’aidant peut-être pas, mais lui faisant voir les vraies choses.

-Je suis désolée… Mais… Vous devez bien vous rendre compte qu’ils l’auraient tous découvert un jour ou l’autre. Certes, ce n’est pas la meilleure des manières de leur dévoiler au grand jour vos problèmes de consommations… Je vous l’accorde…

Et voilà que ma chère mère vint en quelque sorte à ma rescousse, allant calmer mon frère en lui pressant doucement l’épaule, lui disant de ne pas s’en faire, qu’il est humain, et qu’il arrive donc à tous d’avoir leur problèmes. Et puis, Holmes ne lui avait vraiment rien appris. Si j’étais celui qui l’avait pris sur le coup, elle, avait découvert sa réserve. Elle n’avait jamais osé le lui en parler, attendant simplement qu’il se décide un jour, de son plein gré, de discuter de la relation un peu malsaine qu’il entretenait avec l’alcool. Puis voilà, nous passions l’éponge, les conversations reprenant doucement, l’attention changeant de direction. De quoi me permettre de m’éclipser. Je n’eus besoin de chercher Holmes longtemps, sachant pertinemment qu’il devait être dans sa chambre. Je cognais quelques coups contre la porte, que pour avertir d’une présence, avant de faire irruption, le voyant bien installé dans un fauteuil. Je ne paraissais aucunement dérangé, simplement qu’un tantinet préoccupé. Je m’approchais de lui, un peu hésitant.

-Holmes….? M’en voudrez-vous si… Je vous demandais… D’en rester au plus simple dans vos analyses plutôt impressionnantes ?

Pour éviter de futures situations pareilles… Et aussi, car il s’agissait tout de même de ma famille….

[Er mer gawd. Automatique : (Watson) Get that out of my face. (Holmes) It’s not in your face, it’s in my hand. (Watson) Get what is in your hand, out of my face. Juste à cause de ton Holmes et son archet hehehe.] [Exatement! I approve everything that you just said. *_* Perfection. Aaaah…. Ils sont vraiment faits l’un pour l’autre! Trop cute, trop de complicité, Just… AH!]

J’avais pris place au fauteuil adjacent, Holmes, et sa fausse mimique apparaissant. Et…. Cet archet se logeant sous mon menton. Et bien mon attention eut vite fait de s’attarder sur cet objet, quelque peu agaçant. Je ne qualifie pas le fait d’avoir quelque chose dans son visage, d’agréable, moi. On a juste envie de l’éloigner et de s’en débarrasser. Évidemment, monsieur jouait la carte de l’innocent. Comme s’il n’avait rien fait, de quoi me faire rouler des yeux seulement. En temps normal j’aurais aussi hoché de la tête mais…. Impossible, un objet sous mon menton m’en empêchait voyez-vous? Toute fois je ne répondis absolument rien, me contentant de simplement sourire en coin à sa réplique. Il n’entendait que ce qu’il voulait entendre, il comprenait ce qu’il voulait bien. Il savait très bien ce de quoi je parlais, sois ne pas toucher l’aspect personnel des gens. Comme dans deviner si l’un boit comme un trou, l’autre se drogue, l’autre trompe sa femme, etc… Vous comprenez, mais lui évidemment, non. C’était un peu désespérant, mais sa sentais le Holmes à plein nez. Alors rien d’étonnant. J’avais bien appris à le connaître au fil du temps.

Enfin…. Ça, et le fait d’analyser était si simple pour lui. Easy as breathing for him. Alors que moi… J’étais très loin d’être aussi bon. J’étais un peu plus alerte et meilleur qu’avant mais tout de mêmes, tant de travail m’attendait. Jusqu’à la toute fin de mes jours je pourrais le parier. J’étais persuadé que peu importe, il n’y aurait qu’un seul et unique homme pouvant exécuter de pareilles déductions. Aussi rapidement, avec si peu d’erreur.

Je fis soudainement de plus gros yeux en sentant l’archet peser contre la peau de mon cou. Directement dans le trou, un peu plus désagréable cet objet finalement…. Au moins Holmes avait fini par cesser de jouer l’innocent, comprenant enfin le véritable sens de mes mots. C’était déjà bien, et je lui étais reconnaissant de le faire. Espérons désormais qu’il applique ma demande. Sinon la manière forte, sois carrément lui mettre ma main devant sa bouche. Problème réglé. Maintenant passons au second…. Je reculais ma tête, assez pour que cet objet tendu en ma direction ne me touche plus, restant cependant dans mon angle de vision, un peu agaçant.

-Heureux que vous compreniez Holmes. Maintenant… Could you get that out of my face?

[Comme si j’avais pu résister….. Peeuuuuuuuh! Of course I’ll make Watson say that. It's Obvious.]