Sweeter than Heaven and Hotter than Hell

Holmes en perdait un peu la tête. Il voyait bien, que ses tentatives ne menaient à rien, et cela le rendait fou. Il persistait, pleurnichant presque devant le manque d'efficacité de sa technique, le besoin à combler était si intense. Il finit par se laisser tomber en bas du divan, sur le plancher, un peu en position foetus, une main glissée entre les jambes exerçant une pression. Ça y est. Il allait mourir comme ça. Le temps etait venu. Aux paroles de Watson, il réagit d'un ton sans aucun reproche, sans colère :

- Excuses acceptées. Mais elles ne m'aident en rien, ici en bas ! Si vous êtes pas pour filer un coup de main, au moins arrêtez de vous sentir mal... C'est pas de votre faute si... Si mon corps il... Enfin, s'il a décidé de faire chier à ce moment-là.

La simple voix de Watson l'avait fait réagir. Il aurait voulu qu'il continue, parle et parle encore sur ce ton bas et chaud, qui lui donnait des frissons. Avec ça, il l'atteindrait, à coup sûr. Mais non... Watson se tut définitivement, se relevant et rattachant sa chemise, laissant un jeune Holmes en boule sur le tapis, dans un état lamentable. Il finit par se secouer un peu et se remettre sur ses genoux. Il fallait prendre les choses en main, faire la dernière chose qui lui semblait logique. Il détacha son pantalon sans grande pudeur - après ce qu'il venait de faire et tout ce que Watson avait vu de lui avec la libido en feu, il n'y avait plus vraiment de gêne à avoir - et le baissa juste assez, à mi-cuisse. Il eut au moins la décence de s'empoigner par-dessus son boxer, et se lança dans des moivements endiablés du poignet qui avaient l'avantage d'être efficaces. Et lui tirer de délicieux gémissements. En très peu de temps il se cambra avec une plainte qu'il n'arriva pas à contenir, venant dans son sous-vêtement. Ses genoux le lâchèrent et il s'effondra contre le plancher où il resta étendu, haletant, le pantalon aux genoux. Là, il n'avait vraiment plus l'air de savoir quoi faire. A total mess.

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Dear Lord… C’était plus qu’intense. Quand j’avais dit que son état était trop avancé, je le réalisais plus que pleinement. Il était en train de perdre la tête, je le voyais bien à l’œuvre contre le plancher positionné de la sorte. Je ne rajoutais rien à ses dires, un peu troublé de celles-ci je dois avouer. Mais je n’étais pas au bout de mes peines car lorsque je me retournais –pourquoi m’étais-je retourné?- Holmes avait décidé de remédier à son état, ne faisant que raviver le mien. J’étais terriblement gêné, le regardant aller avant de détourner ma tête, ses gémissements me parvenant tout de même aux oreilles. Je ne m’aidais pas, surtout en restant, jusqu’à la toute fin, mon souffle retrouvant cette touche saccadé. Je ne me posais pas milles et une question, partant, non devrais-je dire... Fuyant, tout simplement, la chambre commune.

Je laissais Holmes seul, ne supportant plus cette situation trop mal saine. J’allais plutôt m’enfermer dans ma chambre, rapidement, me laissant glisser contre la porte pour finir assit contre le plancher. Là où je ne fis rien, fermant tout simplement les yeux, refusant de m’occuper de l’activité en bas de ma ceinture. Hors de question. J’aimais mieux souffrir le temps qu’il faudra que de me soulager. Je préférais me concentrer, ayant cette capacité à me vider la tête, prenant de grande respiration, calmant mon souffle un peu trop accéléré, ainsi que mon bas ventre, tranquillement.

Longtemps, Holmes resta étendu sur le plancher. Il avait conscience que Watson avait fuit et cela ne le faisait sentir que plus mal. Il avait vraiment pas le don avec les amis, lui. Pour une fois que quelqu'un l'aimait bien, il devait encore tout gâcher. Comment pourrait-il faire face à Watson après tout cela ? Il n'osa pas bouger avant un bon moment, endurant la sensation chaude et collante dans son sous-vêtement, se berçant dans ses propres bras, en boule sur le tapis.

Il était largement dépassé l'heure du couvre-feu lorsqu'il retrouva suffisamment ses esprits pour se remettre debout et remonter son pantalon. Il monta lentement à sa chambre sur la pointe des pieds, honteux, s'enfermant dans celle-ci et se déshabillant en vitesse pour se débaraser de son boxer souillé. Il n'accorda plus un seul regard à celui-ci, se glissant simplement dans un caleçon propre et puis sous les draps. Il mit encore un petit moment avant de s'endormir, la tête pleine de pensées.

Le matin arriva beaucoup trop vite à son goût. Il se réveilla avec un noeud dans l'estomac, et rien ne semblait vouloir le faire disparaître. Il s'habilla avec lenteur et sortit de sa chambre, passant à la salle commune. Il n'y avait pas grand monde à cette heure-ci, c'était l'heure du déjeuner. Holmes n'avait pas faim, mais il s'y rendit tout de même avec l'intention de se forcer pour au moins une ou deux bouchées. La perspective de ce qui l'attendait le terrifiait. Et Watson voudrait-il encore l'y accompagner ... ?

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Dormir… Me fut bien difficile. Du moins dans la première heure. Car je redoutais le lendemain. Qu’allais-je faire? Serais-je capable de lui faire face sans ressentir cette terrible honte? Ce malaise imposant? Allais-je être apte à agir normalement… Ignorer ce qui c’était passé serais certainement, la meilleure des choses à faire. Effacer, ne plus y repenser, passer par-dessus cette situation. Je le devais, je n’avais pas le choix. Au moins agir ainsi le temps que j’aille le reconduire jusqu’à cette si redouté chambre des sanctions. Une promesse est une promesse. Alors oui, j’allai faire tel que je lui avais dit, soit le reconduire puis venir le chercher… Omis s’il me laissait comprendre de laisser tomber.

Ce fut en me convainquant de tout simplement arrêter d’y penser que je m’endormis enfin. À quoi bon se remplir l’esprit de pareille pensée? Il arrivera ce qui arrivera. Je serais apte à gérer peu importe ce qui adviendra, je le savais. Ce ne fut donc pas dans la crainte que je me réveillais le lendemain. Mais plutôt dans l’indifférence. J’avais bien gardé mes dernières pensées, me dirigeant sans plus vers la salle commune le temps de patienter l’heure du déjeuner. Je n’avais osé me mêler à mes compagnons plus loin, dans l’ignorance de savoir s’ils m’en voulaient encore. Mais définitivement non car à peine venais-je de prendre place loin de leurs personnes, que j’en vis un puis deux venir en ma direction, les autres suivants après un instant. Finalement, il semblerait qu’ils aient digérer le morceau. Le match était passé, il ne valait plus la peine de s’attarder à cette rancune disaient-ils. Au moins, voilà un point de régler.

Le second s’amenait un peu plus tard, lorsque la grande majorité des étudiants se trouvait dans la salle des repas, nous inclus. Sauf que j’étais bien resté concentré sur mon plat, réfléchissant à l’heure décisive qui arrivait. Sois encore peut-être une heure avant que Holmes soit dans l’obligation de rejoindre le bureau du directeur pour y recevoir sa punition. Soit le suivre vers l’extérieur, dans le coin le plus éloigné de la cours. D’ailleurs, le temps fut pour moi de rejoindre le lieu de l’appointement, que je m’excusa et me retira de la table, marchant sans presse pour arriver à l’heure pile devant le bureau du directeur.

Holmes était déjà là. Il était debout le dos contre le mur, et essayait d'adopter une position décontractée, mais sa nervosité se trahissait par la façon dont il mordillait son pouce. Il semblait avoir perdu un peu espoir de voir Watson arriver, comme s'il prenait pour acquis qu'après son comportement d'hier, le préfet aurait décidé qu'il valait mieux pour lui de ne plus se tenir avec le jeune. Il avait peur, de l'avoir fait fuir à jamais. Il n'avait rien voulu de tout ça. Tout aurait peut-être été plus simple s'il l'avait laissé continuer. Ils auraient tous les deux un peu perdu la tête, ensemble, puis se seraient excusés, maladroits, et auraient passé par-dessus. Mais là, c'est Holmes qui avait eu l'air idiot, et Watson s'était juste enfuit. La situation lui paraissait pire de cette façon...

Il releva un peu la tête au son de bruits de pas, et son regard s'éclaira dès qu'il reconnut Watson. Il s'apprêtait à passer par-dessus toute gêne et manifester son appréciation de le voir là, mais il n'en eut pas le temps. La porte du bureau s'ouvrit sur ces entrefaits, et le directeur en sortit.

- Ah. Holmes. Bien, très bien. Allons-y tout de suite.

Il jeta un regard en direction de Watson, puis le reporta sur Holmes, et cet air voulait clairement signifier qu'il ne voulait pas entendre un mot. L'adolescent baissa un peu la tête après un coup d'oeil en direction du préfet, et suivit le directeur. Il n'avait presque jamais été aussi tranquille et silencieux, ses pieds le guidaient mais le reste de son corps était complètement immobile, tendu. Plus ils marchaient, plus il sentait son coeur débattre dans sa poitrine. Bientôt, ils ne furent plus que devant la fameuse cabane. Relativement petite, sans aucune fenêtre, l'air un tout petit peu délabrée. La grosse clé que l'homme prit pour déverrouiller la serrure refila un frisson dans le dos de Holmes, qui fit instinctivement quelques pas en arrière, pour se heurter directement sur Watson. Il résista à l'envie de se retourner pour s'accrocher à lui et le supplier de ne pas laisser le directeur l'emmener. Au lieu de quoi il prit une profonde inspiration, se redressa à sa pleine hauteur et bomba le torse. Le menton fièrement redressé, le regard fermé, il chercha à adopter un air sûr de lui, plus pour se convaincre lui-même qu'il en était capable, car sa comédie ne dupait évidemment personne.

Il avança dans la pièce. Car oui, il ne s'agissait que d'une seule pièce. Quatre murs, un plafond et un plancher. La lumière passant par la porte ouverte lui permit de distinguer une chaise, unique pièce de mobilier installée contre le mur du fond, et il s'y dirigea simplement. Dans un long grincement sinistre, la porte se referma, le plongeant dans le noir, et ce fut le silence. Un de ces silences agressant, lourd. Il croisa une jambe sur l'autre en cherchant à adopter une position confortable et fixa droit devant lui en attendant. Longtemps, longtemps. Il cherchait à voir si ses yeux s'habitueraient à la pénombre. Forcément que oui, mais il ne distinguait pas vraiment mieux, et de toute façon, il n'y avait pas grand chose à voir. Rien du tout à vrai dire. Mais de ne pas voir les murs de sa prison, lui faisaient un peu peur. Il s'imaginait de l'obscurité infinie, des ténèbres sans fin dont il ne sortirait jamais. Valait mieux oublier ça tout de suite.

Le temps passait. Lentement mais sûrement. Combien de temps avait-il passé ici ? Une heure ? Deux ? Cinq minutes ? Il n'en avait absolument aucune idée. Ça lui avait déjà paru des jours, mais ce n'aurait pu être qu'une demi-heure. Il commençait à se sentir un peu étouffé. Tout était trop calme, trop vide, et sans son violon pour le remplir, c'était pesant. Alors il parlait. Il parlait à voix haute, récitant des énigmes qu'il connaissait déjà par coeur et répétant la réponse, récitant des théories de science, parlant pour combler le silence, mais à la longue, se parler à lui-même devenait presque pire que le silence. Il avait tenté d'être fort. Mais il n'en pouvait plus. Il aurait voulu ne pas avoir recours à cela... vraiment...

Il détacha sa ceinture et l'attacha le plus solidement possible autour du bicep de son bras gauche. Il serra suffisamment pour qu'elle exerce une pression, puis il tendit son bras bien à découvert, la manche remontée jusqu'à l'épaule, devant lui. Son autre main, un peu tremblante, farfouillait à l'intérieur de son veston. Enfin, il mit la main dessus. Son poids dans sa main le soulagea brièvement, et il la ressortit du tissu. Il n'y voyait vraiment pas grand chose, et se servit des doigts de sa main droite pour repérer la veine au creux de son coude gauche. C'était un peu du tâtonnement, mais il ne rata pas son coup. Un sifflement s'échappa de ses dents serrées lorsque l'aiguille pénétra doucement, et il n'attendit pas avant d'appuyer. Ne laissant rien dans la seringue. L'instant après l'avoir retirée, elle lui échappait des mains, et il s'affaissait doucement en bas de sa chaise avec un soupir de bien-être, la drogue ne mettant qu'une dizaine de secondes à transporter son esprit loin de cette maudite cabane. Il passa le reste de sa sentence dans cet état absent, deux belles heures durant lesquelles la cocaïne fit son effet.

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J’arrivais presque en même temps que le directeur, celui-ci nous intimant à garder le silence tout en nous indiquant le chemin vers la petite cabane. Mais rien ne penchait de jeter un regard en sa direction, accompagné d’un mince sourire se voulant encourageant. Il était sincère, ce sourire, et non pas terriblement forcé. Ce n’était pas de ce dernier que Holmes avait de besoin pour lui donner le courage de passer à travers ces heures. Même si je savais qu’au bout du compte, rien ne pouvait vraiment l’aider. Il était si tendu… Je n’avais qu’à le regarder pour le savoir.

La maisonnette était désormais devant nous, n’attendant qu’à être ouverte. Holmes reculas sous l’ouverture de la porte, son dos me rencontrant. Je ne fis que presser doucement ma main contre son épaule, remarquant bel et bien tout le stress qu’il pouvait ressentir. Ses trapèzes étaient durs comme de la roche. Mais enfin, il n’avait pas le choix d’y aller. Je restais là jusqu’à ce que la clef referme la serrure, ne restant pas, puisque c’était inutile. Je ne reviendrais que dans ….. 3 heures?? Il lui en avait voulu à ce point? Évidemment que je ne rajoutais rien, des plans pour que le directeur se fasse une joie de me montrer qu’il pouvait le laisser là encore plus longtemps. Voir même autant qu’il le voudrait.

Je préférais garder le silence pour éviter le pire, m’éloignant de l’homme pour prendre un chemin différent. Si lui rentrais, moi je préférais rester dehors. Le temps était relativement bien, pas de gros soleil éclatant, mais il ne pleuvait pas encore. Les nuages menaçant arrivait tranquillement, prêt à nous déverser tout leur contenu peut-être plus tard dans la journée, peut-être jamais aussi. Je préférais en profiter, sois en allant rejoindre ses autres élèves qui, avait entamé la formation des équipes pour jouer à rien de plus qu’au foot. Évidemment que je ne me fis pas prier lorsqu’on m’interpella et m’invitais à aller les rejoindre.

Au plaisir de tous, et au déplaisir d’un qui définitivement, n’avait pas cet air si heureux de me voir de la partie. En voilà un qui n’avait toujours pas digérer le morceau, ce qui attira mon étonnement. Si ce n’était pas celui qui, m’était le plus proche dans toute l’équipe. Celui avec qui je m’entendais le mieux, mon bras droit, avec qui il m’arrivait parfois de discuter stratégie pour les matches qui approchait. Non, qu’un bel air à la fois rancunier mais qui cachait quelque chose d’autre que cette histoire d’abandon. Peut-être avais-je tort, autant dans mon interprétation que dans cette conviction qu’il serait le premier à ne plus m’en vouloir. Au fond, il devait peut-être s’être sentit plus abandonné que les autres. Je ne sais.

Mais je préférais ne pas trop m’en préoccuper, me concentrant plutôt sur a partie qui venait tout juste de commencer. Enfin peut-être aurais-je dû garder un œil sur sa personne. Car j’eus tôt fait de me rendre compte qu’au cours de la partie, ces accrochages et léger accident n’étaient qu’en fait, totalement provoqué. Je crois qu’après avoir mangé le gazon une ou deux fois par la faute de cette même personne, cela devenait un peu plus évident… Rien pour m’empêcher d’effacer cet air incompris et ce début de colère. On finit tous par être lasse de ce faire bousculer, autant plus si cela est provoqué sans grande subtilité. Dear Lord! Ignorait-il l'usage de sa bouche? Lorsqu'on a un problème on parle. Nous n'usons pas la source de rancune pour se défouler.

Le gars semblait vraiment avoir une raison précise, et au final, on pouvait tous la deviner assez aisément. Il était difficile pour lui de composer avec le fait que celui qu'il considérait comme son meilleur ami, les avait laissés tombés, l'avait laissé tomber lui, pour .... Holmes. Il était en colère, choqué par cette situation. Qu'est-ce qu'il avait de plus que lui ? Il était tout petit, il était tout jeune, et il était carrément bizarre. Alors qu'est-ce que Watson lui trouvait ? C'était à n'y rien comprendre. Ce pourquoi il défoulait sa colère de cette façon, en jouant dur avec Watson et ne se gênant pas pour l'envoyer au sol. Il finit par craquer. Par lui laisser savoir avec des mots ce qu'il pensait de tout cela :

- J'en reviens juste pas qu'entre moi et un gars comme lui, ce soit lui qui l'emporte. Un enfant qui a à peine sa puberté mais qui a déjà transgressé plus de règles que nous tous ici. J'parie même qu'il consomme des trucs pas net, il a toujours l'air un peu bizarre, pas complètement là ... C'est quoi le problème Watson ? De la pitié ? On vous voit presque plus dans les temps libres, encore moins le soir, et maintenant plus tout le temps aux matchs ... Merde à la fin !

Le directeur passa à côté du terrain à ce moment, se raclant la gorge assez fort pour se faire entendre du jeune homme qui recula de quelques pas en arrêtant aussitôt de parler, comprenant que c'était le désir du directeur, qu'il devait se calmer. Il n'en jeta pas moins un regard sombre vers Watson et récupéra le ballon, le faisant tenir en équilibre sur son pied. Les gars suivaient tous le directeur des yeux, alors que celui-ci se dirigeait vers un coin bien précis de la cour. La chambre de sanction. La cabane maléfique. Tout le monde retenait presque son souffle.

- Un élève est là-dedans ?
- Pas dur de deviner qui. Voilà un indice : Watson est avec nous.
- ... Holmes ? Qu'est-ce qu'il a encore fait celui-là ? Misère ça sera pas bon pour lui, il est déjà assez dingue comme ça, après un tour là-dedans il est bon pour l'asile ... N'importe qui virerait fou enfermé là...

Ils ne bougeaient tous plus, suivant le directeur des yeux, comme attendant de voir ce qu'il allait se passer. Dans quel état serait l'adolescent lorsqu'il le sortirait de là-dedans.
Pendant ce temps, Holmes était toujours étendu sur le plancher de la maisonnette. Dans le noir et le silence, toujours. Il s'était lové en boule, pressé contre son imagination, qui lui faisait halluciner des choses réconfortantes. Un feu, tout d'abord, il était persuadé qu'il y avait un feu. Il n'avait pas osé tendre les doigts vers celui-ci, de peur que s'il bougeait trop, les ténèbres le rattraperaient et détruiraient son petit havre de paix. Il y avait ce feu, et un corps chaud couché contre le sien. Derrière lui. Un bras fort autour de sa taille, il pouvait presque le sentir. Sa respiration s'était calmée, il se sentait en sécurité ici, protégé. Il s'emplissait de ces présences, refusant de céder à la panique alors que ces images vacillaient, essayant de ne pas cligner des yeux pour ralentir leur disparition. Il ne voulait pas se retrouver seul, pas encore, non ...

Les effets de la drogue retombaient doucement, commençaient à disparaître, et bien vite il n'y eut plus rien. Pas d'hallucination; qu'une pièce trop noire et lui, couché, frissonnant, ayant grandement retrouvé ses sens. Il prit conscience d'un engourdissement dans son bras gauche, et nota qu'il n'avait même pas enlevé la ceinture, qui comprimait un peu son bras et rendait plus difficile la circulation du sang. Il se débattit un instant avec, de ses mains tremblantes, et essaya de frotter son bras pour y rétablir la circulation. Est-ce que c'était bientôt fini ? Il n'avait qu'une dose avec lui, et elle était utilisée. S'il en avait encore longtemps à faire, ce serait pleinement conscient qu'il le passerait, et cette idée était terrifiante... Il n'eut même pas la force de se remettre debout, son corps entier lui semblait mou, refusait d'obéir à ses commandes.

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Je rencontrais pour la énième fois ce sol bien dur, mais dois-je ajouter, que cette fois, rien n’avait été retenue. L’envoie avait été plus fort, une véritable prise de pure défoulement. Je crois que c’était suffisant, qu’il cesse bon sang, car je crains pour lui qu’il ait ce sort de recevoir mon poing en pleine figure. Mais voilà qu’il craqua, jetant toute sa rancune et sa colère sur moi, à travers les mots. Il n’exprimait que jalousie, mal placé. Les sourcils bien arqués, je démontrais bien cette émotion qui m’était rare de sortir. J’étais loin d’être heureux, et ses dires ne m’aidèrent guère. Mais quelle attitude déplorable. Il était à mes yeux cet enfant jaloux de ne pas avoir toute l’attention de ses parents, car désormais ceux-ci avait un nouveau-né à s’occuper. Ou encore cette overly attached girlfriend qui piquait une crise de jalousie parce que j’osais passer du temps avec d’autres gens. Bon d’accord, j’exagère peut-être un peu pour de dernier point mais quand même. Ridicule. Évidemment, il ne pouvait accepter le fait que je passe du temps en d’autre compagnie, et qu’en gros, que j’ai d’autre fréquentation que sa personne. N’avais-je donc pas le droit de ne pas toujours trainer avec les mêmes personnes?

-Votre jalousie, est bien mal placée, Godwinson. Croyez-vous vraiment que je suis de cette personne s’arrêtant à des propos aussi peu distingué. Croyez-vous vraiment que j’en ai quelque chose à faire de son âge, de ses transgressions des règles, du fait qu’il ne suive pas le troupeau, qu’il soit différent? Comment pouvez-vous ainsi vous arrêtez à ces points pour vous permettre de le juger? Vous ne le connaissez pas. Laissez-moi ajouter que vous avez le don d’abuser des hyperboles mon cher. Je ne suis pas toujours absent lors des temps libres. Vous le savez très bien. Tout comme je suis là le soir, à l’exception de certain jours lorsque je dois faire du tutorat. And dear Lord! Je n’ai manqué qu’un seul et unique match! N’êtes-vous donc pas capable de le digérer!?

Je cessais mes dires le temps de me relever, paraissant déçu par cette attitude, mes yeux regardant avec cette grande intensité Godwinson. Je restais tranquille dans le ton de ma voix, ne me préoccupant guère du directeur qui passait. Ni de cette courte conversation, évidemment la source de ma pointe de frustration devait en rajouter avec son : Pas dur de deviner qui. Voilà un indice : Watson est avec nous . J’attirais d’ailleurs l’attention de celui-ci en me rapprochant de lui, mes sourcils toujours aussi magnifiquement arqués.

-Si vous n’êtes pas capable de passer par-dessus le fait que j’ai d’autre fréquentation que votre chère personne. Soit. Détestez-moi autant que vous le voudrez. Mais gardez en tête que ce n’est certainement pas cela qui me feras changer.

Sur ce je lui accordais un tout dernier regard, quittant le terrain définitivement. Je ne voulais plus rien avoir à faire à ce personnage, il m’avait enlevé tout l’idée plaisant de jouer au foot amicalement. Ce fut donc couvert d’égratignures, d’un peu de vert ayant tinté ma peau lors de mes chutes, ainsi qu’un peu de boue, que je rejoignis le directeur vers cet endroit si éloigné de la cours. Il ouvrit lentement la porte, pour ne pas créer une vive douleur aux yeux de Holmes. Qui d’ailleurs… Ne sortait pas… De quoi m’inquiéter que je mis ma tête dans le cadre de porte pour y voir ce que j’aurais préféré ignorer. Il était là, couché, dans un état lamentable, sa ceinture à la main, la manche relevé que mes yeux cherchant le sol y trouva cette seringue. Je fus en deux temps trois mouvements dans la maisonnette, au passage, je pris soin d’éloigner la seringue, pour ne pas que le directeur ne la voie, celle-ci roulant pour ce tapir dans le noir. Mais quel imbécile, il s’était drogué. Aussi jeune, et déjà entré dans ce monde si sombre des mauvaises consommations. Je ne fis que soupirer à cette constatation, faisant une rapide vérification de son état. Rien de bien en forme ici. Je mis mon visage au-dessus du sien, tentant de capter son regard, mon air se faisant des plus inquiets.

-Holmes… ? Croyez-vous être capable de vous lever?

Sinon moi, j’allais évidemment m’en occuper. Je n’allai certainement pas le laisser ainsi et seul. Il ne pesait pas une tonne, je devrais être en mesure de le soulever.

Personne ne s'attendait à voir Watson en colère comme ça. Ce n'était pas quelque chose qui lui arrivait souvent. Sa voix était calme, mais son ton froid et empli d'une frustration tout juste contenue, réellement palpable. Le jeune homme recula d'un pas sous les mots prononcés, son expression toujours aussi furieuse mais un peu moins certaine. Certes, il avait le don d'en rajouter, d'en mettre beaucoup et faire paraître cela pire que ce ne l'était réellement, mais il ne pouvait s'en empêcher. Il n'avait pas l'habitude d'être jaloux, et partageait Watson avec tous les autres membres de l'équipe après tout, mais avec Holmes... ? Hors de question à ses yeux. C'était juste le fait qu'il traînait avec lui, qui le frustrait. N'importe qui d'autre, sa réaction aurait été moindre. Évidemment ce n'était pas une raison valable, et il le savait très bien. Watson défendait encore Holmes. Encore une fois. Toujours.
Il cracha par terre dès que Watson lui tourna la dos pour s'éloigner. C'est ça. Qu'il aille chercher son gamin, s'il le désirait tant. Jamais Godwinson n'avouerait ses propres torts. Jamais.

Holmes fut pris par surprise par la porte qui grinça, le faisant tourner la tête dans cette direction. La lumière qui pénétra, bien que doucement, dans la pièce, agressa tellement ses yeux qu'il roula de l'autre côté en un instant. Des pas se firent entendre près de lui et il se tendit, se rendant compte que les évidences étaient là pour quiconque avec un minimum d'observation. Il était fichu. Complètement. Son coeur cognait dans sa poitrine, et il s'attendait à tout instant à se faire salement réprimander par le directeur, mais la seule voix qui lui parvint était celle de Watson, alors qu'il le retournait doucement pour forcer le contact visuel. Holmes gémit doucement, levant une main pour frotter ses yeux un bref instant, posant ceux-ci sur le préfet, les pupilles encore un peu dilatées par la drogue.

- W... Watson ...

Sa voix était un peu faible, il se racla la gorge pour se redonner un peu contenance tout en tirant vivement sur sa manche pour recouvrir son bras. Il était déjà trop tard, Watson n'était pas dupe, mais il se sentait affreusement coupable, jugé, et au moins de cacher l'évidence lui fit un peu de bien.
S'il pouvait se lever ? Euh ... Bonne question. Watson avait l'air inquiet, ce n'était pas bon du tout. Il ne voulait pas lui causer d'inquiétudes, alors il devait y arriver. Reprendre contenance et sortir d'ici la tête haute. S'accrochant aux bras du jeune homme, il changea un peu de position, optant pour se placer à genoux, avant de finalement forcer son corps à se déplier, se mettre debout. Il se stabilisa sur ses deux pieds, frottant de nouveau ses yeux, puis ses cheveux, replaçant ses vêtements pour se donner meilleure allure. Quelle connerie la cocaïne ... On se sent comme une merde après. La descente, ce n'est jamais la partie fun de la consommation. Était-il d'ailleurs réellement revenu à lui ? Ou alors Watson n'était ... pas Watson ? Il chercha à se rassurer. Au cas où tout cela serait bien vrai et que le directeur était vraiment juste là, il baissa sa voix à un murmure :

- ... C'est ... C'est fini, Watson ... ? Est-ce que je ... ?

Il avala difficilement sa salive, s'accrochant à au jeune homme.

- ... Dites-moi que c'est vraiment fini ... Que j'hallucine pas tout ça... J'veux pas y retourner, pas retourner tout seul dans le noir, j'en peux plus... Emmenez-moi avec vous ... Qu'vous soyez réel ou pas emmenez-moi ...

[En tout cas ... Quand t'es obligée de faire une recherche google pour écrire au sujet d'une consommation de cocaïne ... xD C'est que vraiment tu t'y connais pas là-dedans. Et c'est bon signe xD]
[Oh, et j'ai regardé "How Sherlock Holmes should have ended" ... xDD "Throat punch, Throat punch, Throat punch, Throat punch !" XD]

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Holmes était véritablement dans un sale état, la drogue restant toujours présente dans son système. Il était encore sous son effet, ses pupilles me le démontrant. Sa voix se faisait affaiblie, que mon regard se baissa vers son bras. Je ne dis rien, ma désapprobation n’arrivant à prendre le dessus sur mon inquiétude. L’important était de le remettre sur pied, je m’occuperais de chercher à comprendre plus tard. Lorsqu’il serait complètement là, lorsqu’il n’aurait plus l’air quelque peu absent.

Je me reculais en le sentant prêt à une tentative pour se lever, l’aidant à se mettre tranquillement sur ses genoux, faisant autant de preuve de douceur pour le remettre définitivement sur pied, me levant en suivant son mouvement. J’eus vite compris la suite, son air se faisant incertain, cherchant à voir si, je n’étais pas l’une de ses si nombreuses hallucination. Un vide, ou une autre personne, que le fruit de son imagination. Il me le confirmait sans plus attendre, me demandant de mettre fin à son calvaire, de le sortir de là. Je passais une main dans sa chevelure, la caressant doucement, geste qui, ne voulait que lui démontrer que c’était bien moi. Car n’étais-je pas la seule personne ici à lui donner une quelconque affection?

-Oui, votre sanction est terminée. Je suis venu vous chercher. Suivez-moi, vous avez besoin de prendre l’air…

Je le dirigeais sans presse vers la porte, le tenant, prêt à le soutenir en cas de faiblesse. Le directeur nous attendait, ne disant rien, devant certainement se dire que le résultat de l’état de Holmes n’était que les effets d’un traumatisme. Ce pourquoi il ne s’attardait guère, s’occupant seulement de refermer à clé la porte et quitter.

-Avez-vous besoin de quelque chose..? Un verre d’eau, du repos… Ou autre?

[Haha! Oui! He should have done that. Et Watson : Why Holmes!? We were just in the other room!!! xD]
[Oh my, ouin.... Non mais c'est bien que tu ne connaisses pas grand-chose là-dedans o_o Don't touch this. ._. Non mais moi tu peux être certaine que je toucherais jamais à ça.... Surtout que les aiguilles... ça m'écoeure tellement xD ]

[Omg moi non plus, jamais, never ever ever. Ark. Aiguilles ou pas, c'est juste... Non. Dégueu.
~ Parce que moi les aiguilles j'ai l'habitude... Pendant quatre ans j'ai eu des vaccins tous les mois, un sur chaque bras, pour mes allergies... Maudit pollen de cul xD Printemps = me dying ~ But not anymore xD]

Holmes paru instantanément soulagé suite au geste dans ses cheveux, et les paroles de Watson lui confirmant qu'il était bien réel. Il abandonna toute défensive, ne cherchant même pas à faire bonne figure devant le jeune homme. Watson avait dit qu'il le prendrait tel qu'il était, malgré tous ses défauts... Eh bien voilà. Il avait droit aujourd'hui à quelque chose qu'il devait bien sûr désapprouver, mais Holmes ne pouvait rien y faire. Il s'expliquerait plus tard, lorsque son esprit serait plus clair. Il n'avait tout de même pas consommé pour le plaisir... Ça lui arrivait, à l'occasion, mais cette fois, juré, il ne s'agissait que d'apaiser ses propres souffrances. De s'éviter le traumatisme dont le directeur le croyait atteint. Lorsque son petit moment down serait fini, après avoir recouvré de la perte des sentiments de bien-être que lui procuraient la drogue, il serait de nouveau sur pieds. En attendant, sortir lui semblait une bonne idée, ce pourquoi il suivit le mouvement de Watson en mettant tranquillement un pied devant l'autre.

Sentir le vent frais sur son visage lui fut bénéfique. Il ferma les yeux un instant et profita de la sensation, inspirant à plein poumons l'air pur, qui lui éclaircissait les idées. Ça faisait du bien d'être sorti de là. La lumière, le vent, la nature bien vivante autour de lui, les voix venant du terrain de football... Le monde n'était pas disparu dans les ténèbres. Tout était encore tel que c'était avant qu'il ne soit enfermé, et il retrouvait la joie de vivre au milieu de tout cela. Lorsqu'il rouvrit les yeux une bonne minute plus tard, il posa sur Watson un regard un peu plus clair. Lentement mais sûrement, il revenait pleinement à lui. Un mince sourire trouva même sa place sur ses lèvres.

- Juste de vous, Watson ... Juste de vous. Hum... Quoi qu'un verre d'eau ne serais pas de refus, quand même.

Invité

[Ah pauvre toi ._. Non moi je ne serais pas capable xD Moi aimer mes allergies O_O Non mais sérieusement je ne sais pas ça vient d’où ma mini phobie. Ça allait avant, mais je sais pas, y’a une année que ça passait pu et que ça m’écœurait au boute au boute. C’est étrange…. ]

Oui je sais, j’avais bien dit une chose pareille, que je le prendrais tel qu’il était. Mais tout de même… Vous pouvez compter sur moi pour tout de même chercher à le comprendre… Comprendre pourquoi la drogue… Pourquoi en prendre, pourquoi être plongé dedans aussi jeune? Il devait y avoir une raison… Il devait y en avoir une. Et je chercherais définitivement à la connaître. Mais pour le moment, mes questions allaient rester sans réponse. Non mais voyez dans quel état cette cochonnerie vous mettait!

Je restais auprès de Holmes lors de sa sortie, cessant mes pas lui laissant le temps qu’il fallait pour qu’il prenne une et même plusieurs bonnes bouffées d’air. Et qu’il profite des quelques rayons du soleil qui s’étaient percé un chemin à travers les nuages. Ça allait lui faire un grand bien, de prendre de l’air bien fraîche, autre que cette odeur de renfermé et de vieux bois. Et quoi de mieux que le soleil pour se remettre de cette grande noirceur? Un être pour vous remonter le moral ainsi qu’un verre d’eau. Je fus heureux de revoir un peu plus de brillances dans ses yeux, répondant d’un sourire mince.

-Vous me voyez soulagé de vous voir un peu plus remis, Holmes. Et si nous allions chercher se verre d’eau?

Car non, je n’en avais évidemment pas un sur moi. Nous allons devoir bouger pour l’avoir. Tout en évitant le plus possible de regarder en direction du terrain de foot. Ou pas, des plans pour que je reçois un ballon bien visé derrière la tête qui sais. Non, je devais faire les deux, vérifier et ne pas regarder en même temps. C’était faisable.

[Effectivement, c'est étrange... Enfin. Ya plein de trucs qui arrivent dans la vie qu'on comprend juste pas O_o]

Aller chercher le verre d'eau ? Quelle charmante idée. Marcher ne lui était pas déplaisant, à vrai dire. Il se dégourdissait un peu les jambes, et en même temps, il avait l'impression de recouvrer ses sens plus rapidement en bougeant qu'en restant immobile à se laisser rattraper par les effets. Ça faisait quand même un moment qu'il se l'était injectée, il était normal qu'elle finisse par disparaître bientôt. Bien qu'encore parfois un peu instable, il se contentait de se tenir au bras de Watson au départ pour s'aider à avancer, et bien vite il pu le lâcher un peu et marcher de lui-même à ses côtés, sans jamais bien gros s'éloigner non ... Il s'assurait toujours d'un petit contact, un frôlement au minimum. Ils passèrent près du terrain de foot et Holmes fit semblant de ne pas entendre les gars crier son nom et lui demander comment s'était passé son séjour. Il ne se détourna même pas, imperméable à leurs répliques.

C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent aux cuisines. Holmes ayant eu droit à son fameux verre d'eau, et même à une pomme pour se mettre quelque chose dans le ventre et lui redonner un peu d'énergie. Il ne rechigna pas le moins du monde à la manger, adressant son plus beau sourire aux femmes avant de quitter, accompagné de Watson, son fruit à moitié mangé en main. Il ne disait toujours pas un mot, conscient que les interrogations viendraient bientôt. Watson chercherait à savoir, il lui poserait des questions, demanderait des explications... Il redoutait un peu ce moment, et semblait espérer que tant qu'il garderait le silence, Watson en ferait de même. C'était un peu idiot, dès que le préfet verrait qu'il semblait aller mieux, il passerait à l'assaut. Il ne pouvait pas le lui cacher, il le verrait dans ses yeux, s'il était en état ou non.

Invité

Il semblait aller de mieux en mieux, finissant pas être apte à marcher sans requérir de mon aide. Ce qui était bon signe. Plus il allait mieux, plus je pourrais bientôt lui demander ce que diable lui avait-il prit de s’injecter un truc pareille. Mais pour le moment je devais encore me montrer patient, il avait besoin de retrouver un peu plus de force, un bon grand verre d’eau et quelque chose dans le ventre. Voilà ce qu’il lui fallait pour se remettre. Un peu de vitamine devrait lui faire du bien.

Si lui ne regardait pas lors de notre passage, moi ce fut tout le contraire. Mon air et regard se faisait d’une neutralité impressionnante, avec cette touche de froideur. Un peu de compassion je vous prie. Est-ce trop demander de le lâcher au moins pour aujourd’hui. Seigneur, il venait tout juste de sortir de la maisonnette tant évité, qui créer des cauchemars chez certain. Et qu’est-ce qu’ils faisaient? Ils trouvaient le moyen d’en rajouter. Le seul qui ne disait rien, qui ne participait pas à cet amas de moquerie était celui qui, avait jadis fait un tour dans cette cabane. Ils devraient suivre son exemple et ne rien dire… Il faut croire qu’ils devraient avant tout allez faire un tour dans la chambre de sanction pour comprendre…

Enfin, nul vaut la peine de s’y attarder, ce pourquoi mon regard ne dura guère longtemps. Nous arrivâmes sous peu dans les cuisines, les dames donnant avec joie et sourire ce que Holmes demandait en rajout à cette pomme. Je n’avais eu besoin de rien dire, elles avaient eu même vue que le jeune homme avait besoin d’énergie. Et ce n’était pas avec un simple verre d’eau qu’il l’aurait. Nous ne restions pas longtemps, nous voilà repartit, gardant le parfais silence. Pendant ce temps, j’observais l’état de mon voisin, qui allait de mieux en mieux. Assez pour mériter que je me poste devant lui, et vérifie ses pupilles. Elles réagissaient, donc, il était remis. Comme si j’avais besoin de plus pour briser ce silence. Mon air ce fit sérieux, avec une touche de sévérité. Disons que les preuves était là, suffisante à lui démontrer que je n’étais pas d’accord avec ce qu’il avait fait, avec ce que j’avais vu et put très bien comprendre.

-Je suppose que je n’ai pas besoin de clairement vous dire que je veux des explications? Pourquoi Holmes? Pourquoi toucher à une pareille cochonnerie? N’êtes-vous donc pas conscient que vous allez vous détruire en consommant? À moins qu’il ne soit déjà trop tard… Vous allez en devenir accros. Vous ne pourrez plus vous en passer, et ceci mèneras à votre mort Holmes. Dear Lord…. Vous n’avez que quinze ans….

Ce qui était mille fois pire à mes yeux. Comment pouvait-il être rentré dans le monde des drogues fortes aussi vite? Tout ceci m’arrachait un fort soupir, une expression de déception.

Ça y est. Le moment était venu, Holmes le comprit tout de suite lorsque Watson se posta devant lui pour scruter ses yeux. Oh misère. Il chercha à faire l'innocent, jouer celui qui ne comprend pas, croquant simplement dans sa pomme et mâchant pensivement sa bouchée avec un mince sourire adressé au jeune homme. Sourire qui ne servit strictement à rien, n'empêchant pas l'apparition de cet air sévère et mécontent. Il allait se faire passer un savon ...
Il laissa Watson parler, parce qu'il avait quand même raison. C'est une substance dangereuse, il pourrait devenir accro, c'était effroyable, déjà qu'il était tout jeune ... Il savait tout ça, il n'est pas idiot. Mais qu'est-ce qu'il voulait qu'il lui dise !?

- Je ne me suis pas détruit, Watson, je me suis préservé. Tant que j'aie toute ma tête, je peux composer avec les problèmes physiques. Ça se soigne. Mais la dépression, on sait quand on rentre, mais pas quand on en sort. Je n'ai pas passé trois heures là-dedans. Seulement une ~ consciente, je veux dire. C'est ce qui fait que je vous parle actuellement, et ne suis pas en boule dans un coin à gémir comme un animal blessé.

Il fit une petite moue en jaugeant Watson du regard, comme le défiant de trouver quelque chose à redire à cela. Adorable, simplement. Il savait qu'il avait lui aussi raison. Il s'agissait d'une petite consommation occasionnelle qui l'avait aidé à passer au travers de ce moment difficile. Il en était sorti en bien meilleur état que prévu, et c'était l'essentiel, non ?

- Voyez Watson, ça me plait quand vous jouez le docteur inquiet. Cependant, je me porte à merveille et non, m'injecter des substances dans les veines n'est pas une habitude pour moi n'ayez crainte.

Invité

Alors là voilà la raison, le pourquoi de sa consommation. Pour échapper à la dépression. Je pouvais comprendre mais…. Je n’aimais tout de même pas cette idée de prendre de la drogue forte. Il existe d’autres moyens pour s’en sortir… Certes j’étais au courant que la dépression était quelque chose de difficile, toutefois, prendre l’option la plus facile… Avec quelque chose de lâche à mes yeux. Prenez-vous en main bon sang, acceptez la difficulté et surtout que l’on vous aide. Mais je ne dis rien, car au fond, je ne connaissais pas assez son vécu, et lui en entièreté. Il devait certainement se cacher quelque chose derrière ses consommations. Quelque chose que je ne connaissais pas, et ne chercherais pas à connaître. C’était trop personnel.

Je regardais suite à ses premiers dires, relevant un sourcil sous cette défiance. Je ne dis rien simplement lui laissait comprendre à travers mon expression que je pouvais bien répondre, mais que je m’abstenais. Je ne fis que soupirer, hochant légèrement de la tête.

-Je ne joue pas au docteur inquiet. Mais bien à l’ami inquiet.

J’ose espérer qu’il ne me mentait pas. Que vraiment, ce n’étais pas une habitude. Autrement, je craignais le pire. Combien de gens était-il mort par la faute de cette cochonnerie? Ils en devenaient accros, en voulait de plus en plus, car le système s’y habitue et a besoin d’une dose toujours plus fortes pour chercher les effets. Et s’en suivit d’une overdose, soit la mort. Enfin, cessons ces mauvaises pensées.

-Car un docteur ne vous menacerait certainement pas de s’occuper personnellement de vous, en cas de dépendance.

Mon air sérieux s’effaça tranquillement pour laisser place à un sourire. Je j’allais plutôt passer amicalement ma main dans sa chevelure, les dépeignant avant de continuer la marche, tout en lui proposant de retourner dehors. Nous étions toujours enfermer entre quatre murs, alors il fallait en profiter la fin de semaine pour sortir et profiter du temps quand il était relativement beau.

À l'ami inquiet. Chaque fois que Watson prononçait ce mot, une sensation de chaleur naissait dans le ventre de Holmes, se répandait dans son corps, et c'était délicieux. Il n'avait jamais vraiment eu d'amis. Pouvoir considérer Watson comme tel, et savoir que c'était réciproque, lui était précieux. Il ne pu retenir un sourire malgré que le préfet était toujours un peu inquiet quand à ses consommations. Il accueillit sa dernière remarque avec un sourire encore plus large, haussant simplement les épaules. Si tel advenait le cas, alors Watson n'aurait qu'à s'occuper de lui, tiens. Tant qu'il ne le laissait pas tomber...

Suite à cette main qui passa dans ses cheveux - il appréciait vraiment de plus en plus le geste - il suivit Watson à l'extérieur en finissant de manger sa pomme. Ils marchèrent un moment, avant que Holmes ne pointe un petit coin où ils pourraient s'asseoir dans l'herbe, un peu à l'écart pour ne pas être dérangéa par n'importe quel idiot. Il se laissa alors lourdement tomber dans le gazon, riant simplement.

- Watson, j'admire votre patience. Je tenais à vanter cette qualité tout particulièrement car je la met probablement à rude épreuve... I'm a hell of a mess ...

Il secoua un peu la tête, passant de la position assise à couché, gardant les yeux levés vers le jeune homme. Il avait l'air sincère lorsqu'il reprit :

- I'm sorry about last night. Je ne voulais pas vous... Mettre mal à l'aise. Ou vous incomoder de quelque façon que ce soit. Je n'aurais pas dû... Enfin, me frotter comme ça sans prévenir.

Even if it felt so damn good...

Invité

Un coin tranquille à l’écart des autres? Bien sûr, pourquoi pas. Je n’avais pas cette envie ni encore moins ce besoin de voir le terrain de foot trop près. Un parmi tous m’en avait découragé. Qu’ils blâment Godwinson pour avoir si bien tenté d’animer ma colère. Il avait quelque peu réussit, seulement ne m’étais-je point permis d’exploser. J’avais plus de sang-froid et de contrôle qu’il me parait. Et de patience aussi. J’eus un petit sourire à cette forme de compliment, Holmes soulignant ce trait qui faisait partit de mon caractère. J’étais bien connu pour l’être. Mais j’avais encore du travail à faire je suis bien au courant. On ne peut jamais être trop patient n’est-ce pas. Tout de même, ce n’étais pas lui vraiment qui la mettaient à rude épreuve. Pas tant que cela du moins. Je dois vous avouer qu’il me désespérait plus qu’il n’usait de ce trait de caractère qu’il avait souligné.

Non, je ne voyais pas. Enfin si, après mûre réflexion. Parfois je paraissais tant désespérer, roulant des yeux, soupirant. Oui je vois ce pourquoi. Bref, ce n’étais pas si pire. Comme là maintenant, je ne pus m’empêcher de souffler un peu fort, trouvant des couleurs au niveau de mes joues, ma main passant dans ma nuque en signe de malaise. J’aurais franchement préférer qu’il ne ramène pas le sujet. Mais alors là vraiment. Car inévitablement, j’y repensais. Et que je dis y repenser, c’était presque intégralement. Ce qui n’était pas bon.

-Ne vous excusez pas Holmes. Ce n’est pas très compliqué. Nous ne savions pas vraiment ce que nous faisions, ce qui nous a pris et il est arrivé ce qui devait arriver.

Évidemment je me retins de dire en détails ce qui était vraiment arrivé. Nous avions tout deux nos parts de responsabilités dans l’événement. Tout d’abord Holmes qui sortant de nulle part, m’avait lécher la mâchoire pour deviner à la fois si je me rasais, tout en tentant de déceler les composantes de mon après-rasage. Puis s’en suivit de cette proposition, de deviner le contenu de mon savon. Je savais très bien ce qui m’attendait, qu’il allait utiliser de ses mêmes manières. Pourtant j’avais dit oui, alors que je n’aurais pas dû. Ayant eu raison, il ne fit qu’augmenter un peu ma chaleur, activer une drôle de sensation dans mon estomac. Tous ces signes qui, démontraient si bien que sa façon de faire ne m’avait laissé guère indifférent. Ce qui devait avoir activé les hormones de Holmes. Voilà l’explication. C’était une chaîne normale. Et si je n’avais rien fait pour briser celle-ci, le tout serait indéniablement allé plus loin je le crains.

Oh bien sûr ... Expliqué comme ça, la situation avait presque l'air innocente. Pourtant, Holmes savait qu'il y avait plus, derrière cela. Il y avait eu ce désir ressentit pendant un instant, cette envie intense qui l'avait pris par surprise lorsqu'il s'était frotté contre Watson. Ne pas savoir ce qu'il faisait ? C'était vrai, mais à moitié seulement. Il avait conscience qu'il se faisait du bien, et que c'était sur Watson qu'il se le faisait, mais n'avait pu se résoudre à arrêter, à réfléchir aux conséquences. Après, pour contrôler ses hormones, c'était une autre affaire et il n'avait pas franchement bien réussi, on avait pu le remarquer. Malgré tout, il ne chercha pas à remettre en cause les paroles du préfet, hochant simplement la tête.

- Mmm. Je m'excuse quand même. J'ai été franchement intense. Vous n'aviez pas à endurer ça. Voilà, dernier mot prononcé à ce sujet, je ne dis plus rien, c'est bon. Il fallait juste que j'aie le dernier mot. Et que j'aie raison. J'ai raison n'est-ce pas ?

Avec un tel sourire et le recours aux puppy eyes, difficile de lui dire non.
Il changea de position pour plutôt s'installer à genoux, et fouilla dans la poche de sa veste. Il en tira le fameux petit livre qu'il traînait toujours avec lui et l'ouvrit à une page bien précise, la toute première, qui représentait un petit calendrier. Il l'observa un moment, pensif, semblant compter les jours restant avant les vacances des fêtes. Les étudiants avaient deux semaines pour retourner chez eux, partant quelques jours avant Noël et revenant juste après le jour de l'an.

Invité

Bon ça va… Nous savions un peu ce que nous faisions. Seulement laissez-moi me mentir à moi-même. Je n’aimais pas cette idée, alors… Oui, je préférais faire l’aveugle et mettre cela sur le dos de nos deux être en toute inconscience et guidé par… Nos hormones dois-je dire. Ou encore cette mince bouffée de luxure. Heureusement le sujet était enfin clos, et ce pour de bon. Je pouvais bien lui laisser le dernier mot s’il y tenait tant. Évidemment, son petit air m’aidait à lui offrir ce sourire en guise de réponse, ainsi que ce léger hochement de tête.

Et revoilà l’apparition du fameux carnet…. Cette fois, je me permis d’y jeter un coup d’œil. Sans grande subtilité je l’avoue. Après tout, pourquoi là, si soudainement déposerais-je ma tête contre son épaule? Pour river mes yeux dans le petit bouquin évidemment. Et je n’y vit que grande banalité, rien de plus qu’un calendrier. Qui me rappelait toutefois, et avec joie, les vacances qui approchait à grand pas. Cette perspective de bientôt revoir ma famille ne pouvait que me rendre heureux. Passer du temps en leur compagnie ne pouvait que me faire du bien, à fêter Noël, la nouvelle année, le tout mêlé à quelques activités familiales. Je n’y voyais rien de très déprimant là-dedans croyez moi.

-Nous pourrons bientôt sortir d’ici en toute liberté. N’ayez-vous pas hâte? Que feriez-vous pendant ces deux semaines?

Holmes ne dit rien quand au poids qui s'ajouta sur son épaule, il ne chercha pas non plus à soustraire le carnet à la vue de Watson. Il n'était qu'ouvert à la page du calendrier, et puis de toute façon, cela ne changerait pas grand chose que le préfet lise le reste de ce carnet. Il ne le croirait pas fou pour autant et ne ferait pas de commentaire désobligeant. Il soupira simplement et laissa Watson s'extasier sur les vacances avant de se mordre la lèvre face à la question.

- Aller chez mon frère. Je dois prendre le train le 23 pour m'y rendre ... Probablement passer deux jours ou trois puis revenir ici.

À l'entendre en parler, ses vacances n'avaient rien d'excitantes. Il était seulement heureux de l'arrêt des cours pour deux semaines. Même s'il passerait la majeure partie de son temps à l'école, il aurait le droit de dormir autant qu'il le voulait, jouer du violon quand ça lui chantait, et surtout, le bâtiment serait presque vide, il aurait la paix... Tout de même, parfois il aurait aimé juste avoir une famille et une vie normale et quitter pour deux semaines comme tout le monde...

- Mon frère Mycroft est de 7 ans mon aîné. Il m'a pratiquement élevé... Il aime bien dire que je lui ressemble et c'est un peu vrai je crois. Il est vraiment brillant. Je... Il est mon seul lien familial que je considère important.

Invité

Si pour moi, les vacances m’inspiraient joie et hâte, il en était tout autre pour Holmes. Je décelais banalité, à ma grande surprise. Assez pour que j’en perdre mon sourire, devant cette explication, mon air affichant désolation. Ne trouvez-vous pas cela terriblement triste? Des fêtes tel que Noël et le Jour de l’an devrait inspirer bonheur, et non platitude. C’est une fête de joie, de famille, et pourtant voilà que Holmes me semblait quelque peu malheureux. Il allait tout de même que passer Noël en compagnie de son frère avant de revenir ici. Cet école serait complètement vide…. Il passerait donc le reste de son temps libre seul.

Je fus d’autant plus attristé d’apprendre que ses parents n’avait guère été autant présent pour lui dans sa vie, et que son frère était celui qui lui avait porté le plus d’attention, qui avait pris soin de lui, et presque élevé. Alors oui, je comprenais combien son frère pouvait être important à ses yeux. J’enlevais ma tête de son épaule, passant plutôt mon bras autour de ses épaules, le brassant légèrement en geste amical. Je retrouvais mon sourire, une idée derrière la tête. Comme si j’allais le laisser vivre dans l’ennuie et la grande solitude. À moins que tel était son désir, au moins, je le lui aurais proposé une alternative.

-Et que diriez-vous de passer le reste de vos vacances chez moi?

En sentant Watson bouger contre lui, pour à la place positionner son bras autour de ses épaules et le secouer de cette façon amicale, Holmes ne pu retenir un sourire. Il aimait ce genre de gestes d'affection qu'il entretenait à son égard, entre amis... Watson avait le don de le faire sentir important, de lui faire comprendre qu'il valait quelque chose à ses yeux. C'était ça, pour lui, le plus beau. Holmes leva les yeux vers lui sans se départir de son petit sourire, le regardant lorsqu'il lui fit sa proposition. L'instant d'après, son sourire se faisait un brin plus triste et il baissait les yeux sur son carnet.

- Vous en faites déjà beaucoup pour moi Watson ... Mais demander à vos parents de m'accueillir chez vous ... pour les vacances... C'est juste ...

Il secoua un peu la tête, refermant lentement son carnet et le glissant à nouveau dans la poche intérieure de son veston. Sa lèvre inférieure tremblait légèrement et il la captura avec ses dents, la mordillant pendant quelques instants en essayant de garder le contrôle de lui-même. Personne ne lui proposait jamais ce genre de choses, et que Watson le lui offre présentement, le sentiment était ... incroyable.

- ... Je ne veux pas les importuner. Ils n'ont pas que ça à faire non plus, d'accueillir un garçon étrange chez eux. Je comprend que je ne suis pas toujours facile à vivre et loin de moi l'idée de m'imposer ou déranger. Je ne suis pas certain que ... ce soit une bonne idée. Même si j'apprécie énormément l'offre, vraiment...

Invité

Il ne pouvait pas tout simplement dire oui? Et cesser d’avoir cette certitude d’être un boulet? Non, il ne le pouvait pas. Pas encore du moins. Un jour peut-être arriverait-il à comprendre. Je gardais toujours en tête que j’avais près de moi un être habité d’insécurité. Rien n’était clair, rien n’était certain, toujours un doute persistait, toujours une crainte d’être de trop. Alors que mes yeux l’avait quitté un instant, ils revinrent vite vers sa personne lorsqu’il garda ses mots en suspens. Je vis tout, cette expression sut son visage, sa lèvre tremblotant. J’eus ce réflexe même de le serre un peu plus contre moi, gardant cette touche amicale mais aussi, qui tentait de le rassurer.

-Cessez donc Holmes… Vous savez pertinemment qui si je vous le propose, cela va s’en dire que non, vous n’importunerez guère ma famille de votre présence. Au contraire, ils seront heureux de vous accueillir. Je ne vous aurais certainement pas invité si je n’en étais point persuadé.

Car n’est-il pas un peu plus méchant d’inviter, puis de se raviser? Bien entendu que si je lui avais offert une telle proposition, mes parents allaient accepter. Je n’aurais qu’à leurs écrire une lettre pour tout de même les mettre au courant de la possibilité d’avoir un invité. Je me mis doucement à rire, continuant mes dires.

-Vous n’êtes pas si difficile à vivre. Vous êtes seulement parfois désespérant. Certes, si vous commencer à gripper aux rideaux, et devenir une vraie tornade en détruisant tout sous votre passage…. Là, je pourrais dire que vous êtes plutôt difficile à vire. Mais vous êtes loin d’être turbulent Holmes. Au contraire, vous me paraissez être une personne bien tranquille. Alors je ne vois pas où est le problème. Enfin, mon invitation tiens toujours, si vous le désirez. Réfléchissez s’y, nous avons tout de même du temps devant nous avant les vacances.

[AW ! Clint ! *_* First reaction : Helllooooo sexy ... :3 xD J'avais presque le goût d'aller voir Hansel et Gretel ~ juste pour Jeremy Renner ~ pasque le film a l'air un peu so so xD]

Et le voilà pressé un peu plus contre ce cher Watson. Celui-ci allait encore réfuter ses paroles, comme d'habitude. Holmes parlait, et avait désormais cette impression que peu importe ce qu'il dirait sur lui-même, en se jugeant sévèrement, Watson allait le nier et chercher à dire le contraire. S'il le pensait vraiment et était sincère avec lui, ce qu'il était très probablement, alors Holmes n'aurait pu trouver meilleur compagnon. Comme s'il cherchait à le lui faire comprendre, qu'il était un ami extraordinaire, il se laissa blottir contre lui et ce petit sourire fut de retour sur ses lèvres alors qu'il passait l'un de ses bras autour de la taille de Watson.

- Si vous dites que je ne dérangerais pas ...

Ah. Ce rire. Il ne se lasserait jamais de l'entendre. De tels yeux bleus/gris et un rire aussi charmant, en plus d'être tout simplement parfait en tant qu'ami, qu'élève, que préfet ... Décidément, John Watson avait tout pour lui. Il ferait un brillant docteur en qui tout le monde aurait confiance. Il y avait quelque chose dans sa façon de parler, et dans son sourire amical, qui faisait instantanément sentir bien. Oui, cet homme avait un bel avenir devant lui, Holmes en était persuadé. Et un tas de femmes à ses pieds.

Pas si difficile à vivre ? Certes ici il était relativement tranquille. Il n'avait pas le choix de l'être, car avec l'étiquette qu'on lui avait collée dès son arrivée, on ne manquait pas de le remarquer alors qu'il ne faisait que marcher dans le couloir, et déjà on lui criait des noms. Alors il est clair qu'il ne se laisserait pas aller ici. Mais Watson apprendrait vite que devenir proche avec Sherlock Holmes amenait des surprises... Il était loin d'avoir tout vu de lui.

- Je suis trop lourd pour les rideaux je crains bien. Mais pour la tornade par contre, je n'exclue pas la possibilité que cela se produise, d'une façon plus modérée bien entendu, je n'irais pas tout détruire chez les gens chez qui je suis invité [T'en est sûr Holmes ? xD]. Je dis simplement qu'il ne faut jamais exclure de possibilités tant que nous n'avons pas de preuves. Enfin, n'ayez crainte, je ne dérangerai pas et me ferai tout petit. Hum. Pas que ce soit difficile, je ne suis déjà pas très grand...

La dernière phrase prononcée sur un ton boudeur à souhait. Un nouvel éclat brillait dans ses yeux lorsqu'il renchérit en blaguant, l'air désormais convaincu :

- Très bien. On part quand ?

La vacances avaient beau approcher, ce n'était pas pour tout de suite non plus, et il le savait très bien, ce pourquoi il secouait actuellement un peu la tête avec un sourire... C'était un peu dommage, d'ailleurs.

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