Où suis-je tombée (PV loulou)

- Ah, tu veux te battre c'est ça ?
J'étais vraiment en colère, et j'avais du mal à garder un ton calme. Je n'étais déjà plus capable de la supporter... Je m'approchai pour la détachai, la plaquant sur le lit. Je la maintins immobile un moment puis relâchai mon emprise et reculai, après lui avoir donné une petite tappe sur l'autre joue. Je croisai les bras et la toisai férocement.
- Allez, viens me faire regretter mes gestes! J'ai bien hâte de voir ça...

- Exactement. fis-je
Puis, il me plaqua sur le lit. Ce n'étais pas l'envie qui manquait de le frapper mais j'étais immobilisée alors, je pris mon mal en patience. Et puis, lorsqu'il me lâcha enfin je me releva avec violence et j'avais la ferme intention de lui faire ravaler ces paroles. Et pourtant... il arriva quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas... Je plongea mon regard d'émeraude dans ces yeux. Bordel, c'était comme se perdre dans un océan, sans chance de sortie, sans chance de survie. Mais bon sang, comme ses yeux étaient magnifique. En une seconde, je suis certaine d'avoir perdue mon air arrogant, j'étais ahurie. Seigneur, il était beau. Je secoua la tête et m'approcha avec la ferme intention de le frapper... enfin... peut-être.

J'avais été surpris de sa réaction, moi qui m'attendait à ce qu'elle me saute dessus pour me rouer de coups. La bouche légèrement entrouverte de stupeur, ma colère semblait s'être dissipée d'un coup. Elle s'approcha, je ne bougeai point. Qu'elle me frappe, ça m'était bien égal. Je remarquai que je la contemplais comme un parfait idiot, mais je n'arrivais pas à la lâcher du regard. C'était plus fort que moi... Finalement, lorsqu'elle fut rendue à ma hauteur, je souris.
- J'attends toujours... Il vient, ce coup, ou non?
Mon ton était un peu moqueur, mais pas méchant, et mon sourire était sincère.

Je seras les poings en m'approchant de lui, encore une fois, près de lui je me perdit a nouveau dans l'intensité bleu de son regard d'azur. C'était spécial... c'était différent. Différent de tout ce que j'avais déjà vécu comme si je pouvais entrer au plus profond de l'âme du garçon. De l'homme. Mon regard se fit doux et mes yeux verts n'étais plus d'acier mais de pierre précieuse. Lorsqu'il se moqua de moi, je m'approcha mais à ma grande surprise, au lieu de le frapper je colla violemment mes lèvres sur les siennes. Le contact était furieux, comme si je ne l'embrassait que pour le faire taire mais il n'en était pas moins qu'il était ce qu'il était: un baiser.

Je reculai d'un pas en mettant mes mains sur sa taille. Étonné, les yeux ronds, je lui rendis néamoins son baiser. C'était agréable, doux et chaud... C'était tout simplement délicieux. Je savais que c'était insensé, que je n'étais pas supposé faire ça, mais lorsque ses lèvres se détachèrent des miennes, j'en redemandai, replongeant vers sa bouche. Tout ma colère était disparue en l'espace de quelques secondes, et ce baiser m'avait chaviré au point de me faire regretter d'avoir frappé Helena.

J'étais furieuse, et pourtant... J'étais là comme une idiote à embrasser cette homme. ET pourtant le contact étais si violent si... brusque qu'il me faisait frissonner. Encore plus lorsqu'il mit se mains sur mes hanches. Je passa mes bras autour de son coup et lui rendais ces baisers avec furie, oubliant que j'étais en colère contre lui quelque secondes plutôt. Le contact était irréel comme si au moindre contact de nos lèvres, je recevait une décharge électrique, c'était puissant, une attirance si puissante que... je ne pouvait y résister.

Tout mon corps vibrait maintenant de désir. La bosse qui s'était formée dans mon pantalon le démontrait parfaitement. J'étais totalement incapable de détacher mes lèvres des siennes, et d'ailleurs, le voulais-je vraiment ? Je devais avouer que la réponse était non. Presque brusquement, je collai plus son corps au mien en posant une main sur sa nuque, pressant mes lèvres sur les siennes avec insistance.

Je frissonnais. Tout mon être ressentait le contact. Le plus grand, c'était mon âme, mon esprit au plus profond de moi vibrait. Je me collai à lui en lui rendant furieusement ses baisers. Je retrouva un instant un semblant de lucidité, qu'étais-je en train de faire? Mais non... rien? Mon corps reçu à nouveaux les éclairs lorsqu'il se colla à moi et mit sa main sur ma nuque. Je frissonna à nouveau... c'était bon... mais j'avais peur. J'étais inquiète. Pourtant je lui rendait ces baisers...

Finalement, je décollai mes lèvres des siennes à contrecoeur mais gardai son visage près du mien. Ma respiration était haletante, et je luttais contre l'envie de la ramener contre moi et plaquer à nouveau ma bouche sur la sienne. Je ne devais pas, ne pouvais pas ressentir un aussi grand désir... Incapable d'articuler un seul mot, je repris lentement mon souffle en fixant ses beaux yeux verts.

Non... non. Je recula d'un pas la terreur s'emparant de moi. J'étais pur, j'étais innocente et pourtant, je m'étais presque offert à cet homme ignoble, à cet inconnu? Non c'était hors de question. Je me mordis la langue en recula.
- il ne c'est rien passé... murmurais-je
Je m'assis sur le lit, tremblante. Pourquoi, pourquoi avais-je embrassé cet homme avec tant de passion. Pourtant, il avait toujours cette vision, ces deux yeux azur, bleu comme le ciel, comme la mer comme... oh, que ce passait-il?

J'avalai avec peine ma salive et répliquai, à mi-voix:
- Rien du tout...
J'avais peine à croire que tout ça était vrai... Mais j'avais encore le goût des lèvres d'Helena sur les miennes, la chaleur de son corps, la douceur de ses cheveux... Toutes ces petites choses qui me faisaient prendre conscience que lorsque la demoiselle s'était détachée de moi, elle m'avait laissé submergé par le désir. Je passai une main tremblante dans mes cheveux et murmurai:
- Tu peux dormir ici... Je... J'irai dans une autre chambre.
Je tournai les talons et sortit rapidement, presque en courant, de la chambre, mon coeur battant la chamande.

Mi-consciente de ce qui se passait je contenta de hocher la tête lorsqu'il parti et me laissa là. J'aurais bien pu partir mais quelque chose me criait de rester là. Ainsi, je m'étendit sur le lit, tentant tant bien que mal de mettre de l'ordre dans mes pensées. Pourtant, ces deux yeux bleus ne quittait pas mon esprits et je e pouvait nier avoir participer activement à ces baisers. J'étais amoureuse de lui? non... plutôt... attirée par lui. Je soupira... pourquoi moi? Une pensé traversa mon esprit... Et s'il profitait de moi? Et s'il n'avait répondu à mon baiser que parce qu'il ne voulait pas que je le tue?

Encore chaviré par les précédents évènements, j'allai me plonger dans un bon bain chaud. Les lumières tamisées, un peu de mousse, parfait pour relaxer. Lorsque l'eau mouilla la petite blessure dans mon dos, je gémis un peu de douleur. Cela finit par passer, et je fermai les yeux, ne bougeant plus. J'essayai de faire le vide dans mon esprit, dans ma tête, mais ce n'était pas facile. Je ne pensais même plus à la garde qui était peut-être en route pour venir me tuer, tant une seule chose hantait mes pensées: Helena.
Oh, Helena... Je me frappai légèrement la tête sur le bord du bain, découragé.
- Non, non... C'est IM-POS-SI-BLE !!

Évidement, c'était si simple, il avait peur et avait profité de moi... j'étais si naïve comment avais-je pu croire, un seul instant que peux être, il avait aussi ressentit ces décharges électriques? Et pourtant, je ressentait au fond de moi qu'il n'avait pas menti, c'est avec cette pensée, la tête dans les nuages que je sombrai dans un sommeil profond et dénué de rêves, enfin, il y avait toujours c'est deux yeux bleus qui me hantais... mais sinon... rien.

Lorsque je rouvris enfin les yeux pour sortir du bain, je sursautai. Au fond de l'eau, je crus voir quelque chose briller. Je tendis la main, mais il n'y avait rien. Que de l'eau. Croyant à un quelconque reflet de la lumière, je sortis et enroulai une serviette autour de ma taille quand un éclat vert attira mon attention. Cette fois, pas de doute. Mais quand je voulu m'approcher pour voir de plus près, encore une fois il n'y avais rien. Ça y est, je virais fou, j'hallucinais des yeux verts....
Je refermai les yeux et m'en allai en titubant vers ma chambre. Idée stupide, je me retrouvai étalé sur le plancher du couloir, en simple serviette.
- Bon...
Je fus contraint de garder les yeux ouverts pour voir où j'allais, essayant d'ignorer les regards que je sentais posés dans mon dos, et les reflets verts un peu partout où me regard se posait.
-

Un bruit me réveilla. Quelque chose hors de la pièce je soupira en repensant à ses deux yeux bleus, cette océan... En sous vêtements, essayez donc de dormir en robe, je me déplace près de la porte pour l'entrouvrir et voir, devinez qui? Le propriétaire des deux yeux qui me hantent avec pour seuls vêtements, une serviette à la taille. Je poussai un long soupire.
- Que fais-tu au juste?

- J'ai trébuché... marmonnai-je, embêté de m'être fait prendre dans une telle situation, et surtout, si peu habillé.
J'entrepris de me relever en prenant soin de tenir ma serviette. Et là, horreur, je vis à nouveau du vert. Mais bien réel celui-là. Les yeux de la jeune femme. De beaux yeux... Mon coeur s'affola à nouveau, et sans que je sache trop comment, je me retrouvai près d'Helena, mes lèvres soudées aux siennes.

J'ignore ce que ce passa, mais je me retrouva, contre le mur à embrasser cet abruti. Pourquoi? Je savais qu'il se jouait de moi mais... je n'arrivait pas a défaire mes lèvres des siennes. Je me disait d'attendre un instant, puis un autre et un autre. Je soupira en me décollant finalement de lui .
- Non... Tu te joues de moi et le sais.
Des larmes perlaient au coin de mes yeux, je savait qu'il se moquait de moi mais je voulait y croire... juste un peu. C'était si bon.

- Que... Quoi ?
Sa réponse m'avait réellement pris au dépourvus. Je reculai de quelques pas. Que répondre? Je l'ignorais. Je n'avais pas l'habitude d'être gentil et de bécoter mes esclaves... M'enfin, jamais de cette façon en tout cas.
- Si c'est ce que tu crois...
Tête basse, je retournai vers ma nouvelle chambre, puisqu'Helena prenait la mienne. Je me laissai tomber sur le lit et fermai les yeux. Je ne contrôlais plus du tout la situation, c'était évident.

- Attends!
Je ne sus quoi répondre... Un instant il avait eu l'Air... sincère? Il étais beau et... je... je me sentais vide alors qu'il était plus loin... je c'était horrible. Comme s'il me manquait une partie de mon âme. Comme si, tant que je n'était pas collée à lui je n'était pas complète. Je détestait ça, ce sentiment d'impuissance. Je m'étendis sur le lit sans sombrer dans le sommeil.

Je réfléchis longuement avant de m'endormir. Je songeai à ce que je ressentais réellement pour cette fille. J'eus beau retourner le problème dans tout les sens, il ne me venait qu'une seule conclusion, toujours la même, bien évidente malgré que je refusais d'y croire: Je l'aimais. Elle m'attirait. J'avais désormais besoin d'elle, ne pourrait plus jamais vivre sans elle. J'étais certain d'une chose, cependant. Je ne serais plus capable de la moindre méchantée envers elle.
C'est sur cette pensée que je m'endormis.

Je me réveilla enfin... je me leva plutôt car je n'avait su trouver le sommeil. Peu importe oui je regardais, je pensais à cet homme, à ces baisers à mes désirs... Je soupira en me levant et en remettant ma robe bleu... comme les yeux... Non, je me faisais du mal. Encore un dernier soupire avant de m'assoir à nouveau sur le lit... je crois que j'étais tombée sous son charme. Alors qu'on cogna à ma porte et que je dit entré... je redoutais la personne qui allait entrer.

L'homme sur le bord de la porte se gratta nerveusement la nuque. Il semblait être au courant du fait qu'elle était une princesse, et visiblement cela l'inquiétait. Il ne savait trop comment agir avec elle, si il devait la traiter en esclave ou s'incliner... Il resta finalement debout et dit en faisant quelques pas dans la pièce.
- Eum... Si vous voulez bien me suivre, euh... IL a pensé que vous auriez peut-être faim... En tout cas, IL vous attend dans la salle à manger. Veillez me suivre.

J'étais assit à la table, un peu nerveux, et jouais avec le bouton de la bouteille de vin. Je le tournais et retournais entre mes doigts en observant, ou plutôt faisant semblant d'observer l'homme qui cuisinait dans la pièce à côté.

Je sorti de la pièce et toisa l'homme d'un air hautain. Elle pouvait bien ne plus le montrer à Kyle, cet air faisait tout de même partie intégrante d'elle. Elle sourit en voyant l'homme stressé. Il connaissait son statut. Elle le suivit sans un mot mais lorsqu'elle arriva à la cuisine son coeur se mit à battre nerveusement et elle hésitait entre courir à toute jambes ou alors se jeter dans ses bras...

Je me mordillai la lèvre en la voyant entrer. Sans dire un mot, je me levai simplement et tirai la chaise en face de la mienne, l'invitant d'un signe de tête à venir s'asseoir. L'homme me regarda, et compris aussitôt qu'il pouvait disposer. Il sembla soulager de quitter la pièce. Je le comprenais parfaitement.