Mais qui es-tu? (Pv Loulou)

Debout près de mon imbécile de frère, je regardais mes pieds en attendant l'autobus. J'étais frustrée. Pourquoi pas mère avait-elle signé ce foutu billet, pourquoi avait-elle accepté de m'envoyer dans cette... école, ou pensionnat, ou quoi que ce soit d'autre!? Je n'en revenais pas qu'elle ait fait ça... Mais maintenant je n'y pouvais rien. Mes longs cheveux châtains détachés virevoltaient un peu dans le vent, et je gardais mon beau regard vert fixé sur mes souliers. À côté de mon, Mickaël, mon charmant frère. Il lui reste encore assez de cervelle pour se montrer sympathique avec moi et porter ma valise. Non, sérieusement... Mickaël est le grand frère idéal. Il est stupide mais sait vous écouter lorsque vous avez besoin de parler. Il sait vous consoler quand vous ave de la peine. Il sait vous soutenir quand votre mère vous change d'école, tout d'un coup, comme ça... Lui aussi vient à cette école. Heureusement. Je levai un peu les yeux pour le détailler. Il est beau bonhomme, mon frère. Si il n'était pas dans ma famille, je le trouverais même... craquant. C'est un grand gaillard musclé, cheveux bruns courts et toujours en bataille, beaux yeux bleus clairs, sourire craquant... Il baissa les yeux et croisa mon regard. Aussitôt, il me sourit. Je poussai un léger soupire et détournai le regard. Lorsque l'autobus arriva enfin, nous montâmes et je m'assis dans un banc libre. Mickaël se laissa tomber près de moi et j'accotai ma tête sur son épaule.

(Assez de lignes? xD Mais là moi j'y vais, a+)

Je m'étais un peu redressée en voyant la jeune fille entrer dans l'autobus. Les chuchotements qui avaient suivits l'arrivée de Mickaël et moi avaient repris. Je cru entendre qu'elle était nouvelle aussi. Je remarquai alors dans un soupir et mon frère n'avait d'yeux que pour la jeune fille. Je passai ma main devant son visage; il n'eut aucune réaction.
- Mick!?
Il tourna vers moi un regard vague, et ma main qui lui frappa la joue le tira de sa rêverie et lui fit perdre son sourire béat.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a Amy?
- Arrête de matter cette fille. C'est un ordre.
- Ne me parle pas sur ce ton! Je te déteste... marmonna-t-il d'un air embêté.
- Oui, moi aussi je t'aime grand frère.
J'allais me raccoter sur lui lorsque l'on s'arrêta de nouveau. Quelqu'un d'autre monta, un gars cette fois. Je le regardai aller s'asseoir avec la jeune fille. Mon frère, qui l'avait suivit du regard, était de nouveau retombé dans la contemplation de la jolie nouvelle. Je renonçai à le réveiller, cette fois, et m'appuyai plutôt contre la fenêtre. J'entendis quelqu'un lançer que quatre nouveaux, c'était un record. C'était étrange... Mais bon, je me doutais déjà que cette école ne serait pas comme les autres. J'en avais le pressentiment. Au bout d'un moment, je sentis un regard posé sur moi. Je tournai la tête. Mickaël me dévisageait avec insistance, l'air... surpris.
- Qu...
Mais il me coupa aussitôt:
- Amy... Tu flambes!
Du doigt, il pointa mes mains qui étaient effectivement en feu. Je les secouai frénétiquement, ne sachant que faire. Les flammes disparurent soudainement, aussi brusquement qu'elles étaient apparues. Sur mes mains, aucune trace de brûlure.
- Ben dit donc... murmurai-je en levant vers mon frère un regard ahurit.

J'avais remarqué la réaction plutôt intense de la fille. Mon frère aussi, d'ailleurs, car il se mit à me secouer.
- Tu peux refaire ce truc!? Elle m'a regardé! Tu t'rends compte !?
Je soupirai.
- Mick... Elle t'a pas regardé, elle a croisé ton regard par hasard en me dévisageant.
Mon frère fonça les sourcils puis se leva.
- Je vais lui parler, d'abord.
Il s'en alla vers le banc de la jeune fille, tapota l'épaule de Lorenzo et lui fit signe de dégager. Il se laissa tomber sur le banc, et adressa à la fille un de ces charmants sourires en coin dont il a le secret.
- Salut.
Je soupirai à nouveau. Mickael était si stupide, parfois... Je fouillai dans le sac à dos de mon frère, dans lequel il transportait ses affaires. Je trouvai enfin ce que je cherchais: Mon Ipod. Je mis les écouteurs dans mes oreilles et regardai par la fenêtre en montant le volume au maximum.

- Que.. Quoi ? Quelle co... Aaaaah, tu parles d'Amy c'est ça ?
Il éclata de rire en me désignant du pouce.
- Ma copine, elle !? Naan, vraiment trop énervante. En fait, c'est ma p'tite soeur.
Il me jeta un regard avec un large sourire puis montra le gars à côté en me faisant des clins d'oeil.

Je me retins de lui balancer un quelconque objet par la tête. Je pris plutôt une profonde inspiration pour me calmer et me détournai sans même un regard au jeune homme qui venait de s'asseoir à mes côtés. Bon, d'accord, sans même accorder deux regards. Car oui, évidemment, j'avais remarqué à quel point il était beau. Mais hors de question de baver d'admiration devant lui. J'avais quand même un minimum de dignité.

Froncement de sourcils de la part de Mickaël. Les filles impossibles, il en avait l'habitude. Faut dire que sa soeur n'était pas la plus sage du monde. Et puis, il était peut-être un peu stupide, bon soyons sincère, disons, pas mal débile mais il avait une patience exemplaire. Avez-vous déjà attendu pendant quatre heure à l'extérieur sous la pluie battante alors qu'il faisait à peine 10 °C parce qu'un foutu autobus était en retard et que vous deviez surveiller votre soeur qui attendait justement cet autobus? Nan? Ben lui si. Même s'il s'était pogné la pire grippe de sa vie après cet... incident.
- Bon... Tu sais, si je te trouvais pas d'mon goût je serais pas assis là en ce moment. Alors pas la peine de me raconter tes histoires de "Tu pourras trouver une plus jolie fille que moi". Tu sais, ta réaction me fait juste croire que tu essayes d'éviter que je m'intéresse à toi. C'est quoi, je suis pas ton genre de mec c'est ça? T'sais, tu peux m'le dire je vais comprendre, je suis pas stupide !
Ah non? Mmm... un petit mensonge de temps en temps ne fait de mal à personne, quand même, non...?


À peine audible dans le vacarme de la musique dans mes oreilles, je cru percevoir une voix. Oui, ça venait bien du garçon assit à côté. Je tournai la tête vers lui avec un petit air intrigué et baissai le son de ma musique, puis jugeant cela plus poli j'enlevai carrément mes écouteurs.
- Eum... Salut. Excuse-moi, je t'écoutais pas. Tu disais ?
Je pris un air indifférent, ne voulant pas lui laisser croire que j'avais de l'intérêt pour lui et son physique incroyable.