Alya :)

Le jeune homme était en route avec son groupe. En chemin, ils croisèrent un petit groupe d'intellos qui s'enfuit aussitot en les voyant. M'ouais... pas très courageux ceux-là en tout cas ! Quatre n'avait qu'un seul but : le batiment des Intellos. Il voulait aller trouver des preuves. Mettre un peu le bordel là-dedans et s'assurer de les perturber assez pour qu'Ils y repensent a deux fois avant de refaire de telles conneries. Il ne pensait plus du tout à Silver ... meme si elle avait fini par lui avouer, le fait qu'elle lui avait menti pendant si longtemps l'agacait encore et lui laissait un gout amer. Non, il n'était pas de bonne humeur du tout ...

- Où est le groupe de Caine ?
- Ben ... Ben j'en sais rien ... Ils étaient là mais ils y sont plus, chef.

Quatre serra les dents. Ce idiot n'avait rien d'autre à faire que toujours s'esquiver au pire moment ? Il choisissait très mal ses timing, sérieusement, car là c'était pas le moment de déconner. Ils étaient arrivés à destination, avaient trouvé la tour plutôt bien gardée ... mais Quatre avait eu une idée. Et si, à la place, ils s'attaquaient à la prison ? Il y avait probablement des dizaines de chefs enfermés là-bas ! Ce serait bien de les libérer ... une bonne leçon pour ces satanés intellos ! Sauf qu'il avait prévu que Caine et sa bande fassent la diversion, mais les voilà repartis. Toujours à prendre trop d'initiatives !

Il vit soudain quelques formes sombres s'approcher au pas de course, au loin. Aussitôt, tout le monde se crispa dans l'ombre, prêt à réagir ... mais enfin, les visages passèrent sous une lumière qui baignait une partie de la rue d'un éclairage un peu lugubre, et tous purent facilement reconnaître des membres de la bande de Caine. Raaah mais ils faisaient quoi là ? Ils courraient après quelqu'un ... Une fille ? Serais-ce possible ?

En plissant les yeux, Quatre reconnu enfin la demoiselle qui fuyait. Silver ? Qu'est-ce que ... ? ... Il lui semblait risqué d'intervenir maintenant comme ça, par crainte que des Intellos soient actuellement postés quelque part, et ne les entende ... Mais il devrait peut-être faire quelque chose, non ? Méritait-elle qu'il intervienne réellement ... ?

Une main tapota alors l'épaule du gars, qui sursauta et se retourna vivement. À la vue de son chef, il paru infiniment soulagé, s'étant plutôt attendu à un ennemi. Sauf qu'il ne devrait peut-être pas être aussi rassuré ...

- Qui t'as donné la permission ?
- Que... c'est-à-dire que je ...
- C'est bien ce que je pensais ... Donne-moi ça.

Il prit le sac lui-même et ne prit même pas la peine de fouiller plus le sac. Il remballa le tout et tendit le sac en direction de Silver, que le gars relâcha sous le regard de son chef.

- Pour des raisons qui ne valent pas la peine d'être expliquées, laissez cette femme tranquille. Ne discutez pas, obéissez simplement aux ordres, vous n'avez nullement besoin de savoir pourquoi vous faites ça, faites-le simplement.

Il se tourna vers Silver et la toisa un instant sans grande émotion, le visage dur. Puis, il se détourna et se remit à marcher, prenant la tête de son groupe en direction de ces superbes cellules pleines d'innocents à libérer.

Quatre enleva le bout de tissu du visage de l'homme, qui s'effondra mollement dans ses bras, inconscient. Il se pencha un peu pour le déposer au sol, puis rangea le morceau de tissu qui lui avait servi à endormir le dernier garde présent. Ça n'avait pas été bien difficile, il s'était attendu à pire ... Il y avait bien quelques gardes, mais ce n'était franchement pas Intellos ceux-là, et on ne se demande pas pourquoi ! S'ils avaient remarqué la présence des Courageux, c'était uniquement au moment où ils avaient fondu sur eux pour les endormir. Ils seraient hors d'état de nuire pour un bon moment, du moins assez longtemps pour qu'ils libèrent tout le monde.

Quatre se décida à faire vite. Il trouva l'interrupteur permettant l'ouverture de toutes portes verrouillées, puis actionna aussi ceux contrôlant les portes des cellules. Une fois le tout ouvert, il chargea ses hommes de veiller au bon déroulement des opérations, soit la sortie en toute sécurité des innocents. Il s'écarta alors pour aller prendre son cellulaire, qui avait vibré dans ses poches un peu plus tôt. Lorsqu'il eut terminé de lire le message, il hésita une fraction de seconde, puis renvoya un seul et unique mot:

« Où ? »