Alya :)

La vibration de son cellulaire dans sa poche attira son attention. Il sortir celui-ci et sourit en lisant le message. Un homme, qui lisait par-dessus son épaule, sourit et lui pressa l'épaule en laissant échapper un sifflement.

- Ouuah... Alors le beau Quatre a un rendez-vous ? Avec qui ? Qui hein, qui ?
- Pas t'es affaires !

Il refusa d'en parler plus, mais son sourire ne l'avait toujours pas quitté et il répondit par l'affirmative au texto, annonçant qu'il y serait avec plaisir. Il alla ensuite se préparer pour jouer avec les autres, et retrouva tout le monde sur le grand terrain derrière la tour, pour la formation des équipes. Voilà une autre raison de son bonheur. Silver...

Quatre passa une excellente journée, où chacun étant au courant de la présence des Intellos tenta justement d'oublier un peu cette présence l'espace d'un instant. L'équipe du jeune chef remporta le tournoi facilement, surtout face aux novices, qui étaient peu habitués à cette façon assez spéciale de jouer.

Le soir venu, il ne prit pas vraiment la peine de s'habiller mieux que d'habitude, mais fourni peut-être un peu plus d'efforts pour ses cheveux, qui étaient drôlement en bataille ce jour-ci. Il s'esquiva tranquillement, et surtout discrètement, de la tour pour qu'aucun curieux ne décide de le suivre. Et il marcha vers le point de rendez-vous, sans véritables attentes, et sans se rendre compte de toute la supercherie. Il lui faisait vraiment confiance en fait.

Quatre se laissa entraîner dans le garage sans dire un mot, surpris par la certaine brutalité et toute l'énergie que la demoiselle avait mise dans le geste. Vu l'empressement évident de celle-ci, il se mit aussitôt à se douter de quelque chose, croire qu'un truc n'allait pas et qu'il y avait un problème. Sauf qu'il était loin de se douter de la nature de celui-ci. Lorsqu'elle lui déclara tout cela, le regard du jeune homme se durcit. Cette joie discrète qui brillait dans son regard au moment où il était arrivé était désormais disparue. Il l'écouta sans l'interrompre, mais une fois le tout fini, alors qu'elle ouvrait la porte du fond, il resta planté là. Immobile, sérieux et menaçant. On ne doutait plus du tout que les intellos le redoutaient. Ainsi posté, il faisait nettement supérieur.

- Et mes copains alors ? Mon groupe ? Ils comptent faire quoi contre eux ? On les voit rôder depuis un certain temps. Ils comptent nous attaquer ? J'crois que ce serait la moindre des choses que tu m'expliques un peu plus le plan. Tu crois quoi, que je vais m'enfuir comme un lâche parce qu'ils me veulent ? Je vais retourner à ma tour. S'ils me veulent vraiment, ils viendront m'y chercher. Je n'abandonnerai pas mon groupe comme ça, s'il doit y avoir la guerre, on la fera jusqu'au bout.

Il avança vers la demoiselle, le regard toujours aussi dur, l'air menaçant. Il ne lui reprochait pas ouvertement de l'avoir ainsi trompé, en fait, il n'en parlait tout simplement pas car d'un côté ça le fâchait, puis en plus, s'il se fiait à ce qu'elle disait, il n'avait franchement pas le temps.

- Qu'est-ce qu'ils vont faire Silver ? Hein ? Vont-ils sérieusement attaquer ?

- ... J'ai presque envie de les attendre. M'oué. C'est une bonne idée.

Il referma la porte du bout du pied et s'y appuya nonchalament, sortant son cellulaire. Il trouva le contact approprié puis lança l'appel. Au bout de quelques instants, après avoir expliqué la situation à son général en qui il avait le plus confiance, et l'avoir averti de se préparer à intervenir si la situation tournait mal, il se réinstalla bien tranquillement, sans avoir l'air stressé le moins du monde.

- J'ai deux petits mots à dire à tout c'beau monde.

Il ne regardait même pas en direction de Silver. On pouvait facilement en déduire qu'il lui en voulait.

Quatre croisa lentement les bras contre sa poitrine, le tout laissant transparaître ses biceps finement dessinés au travers de son t-shirt. Quand il bandait ainsi ses muscles, ça lui faisait une masse musculaire bien imposante en réalité. Vu son attitude et son regard, il ne semblait pas du tout impressionné par ce petit groupe qui venait d'arriver. Il se contenta de les toiser en silence pendant quelques bonnes secondes avant de lâcher :

- Laissez-moi réfléchir .... Non.

Il n'avait même pas bougé du mur où il était appuyé. Il n'avait nullement peur d'eux et s'enfuir était complètement futile. Il ne se laisserait pas faire comme ça.

- Peut-être accepterais-je si vos raisons et vos preuves étaient valables, et si tout ceci n'était pas un coup monté. Mais comme, hors de tout doute raisonnable, vous n'avez aucune raison de m'accuser... Je me vois dans le droit de refuser, en toute légalité.

-Toutes les preuves dont nous avons besoin se trouvent avec nous. Vous pourrez vous défendre au poste. Maintenant veuillez nous suivre. Tout ce que vous direz pourras être retenu contre vous.

Une partie du groupe s'avança alors vers Quatre pour l'embarquer.
Silver, comme invisible dans cette scène, était restée appuyée dans son coin, observant en silence. Et au bout de quelques instants, elle partit sans même que quelqu'un ne s'en soit rendu compte.

(Oui, je suis pas très forte pour faire ce genre de gars-là, alors c'est pas très crédible mais bon, on fait avec XD)

(loll xD C'est très bien t'inquiète ... ^^)

Quatre haussa les sourcils en voyant le groupe s'avancer vers lui ainsi. Alors ils ne comptaient pas laisser tomber aussi facilement. De quoi mettre notre jeune homme d'assez mauvaise humeur, car lui ne comptait pas en venir à la violence, mais ils ne semblaient pas partis pour lui laisser le choix. Il recula autant que l'espace derrière lui le lui permettait. Mais il dû se rendre à l'évidence qu'ils finiraient par le coincer dans le coin, l'acculer au pied du mur. Il ne se laisserait pas faire.

- Ah oui ? C'est une mauvaise blague j'espère ... Je n'irai pas au poste. Il me semble avoir été assez clair là-dessus. Je ne souhaite pas qu'on en passe à l'offensive, ce serait complètement idiot, nous sommes des adultes et pouvons très bien discuter calmement. Allez, ne faites pas les idiots. Reculez, maintenant.

C'est un beau parleur, notre cher Quatre. Mais l'affrontement devenait presque inévitable.

Quatre avait pensé réagir, mais au moment où il allait esquiver les mains du premier, il se retrouva à portée de l'autre, et on s'empara de ses deux bras. Il eut un mouvement vers l'arrière, se soutenant sur les deux hommes pour lever le bas de son corps et administrer un superbe coup de pied en plein dans le visage d'un troisième. Mais enfin, un autre vint terminer de l'immobiliser, et il se retrouva dans l'incapacité de réagir. Il se calma alors d'un coup, ne souhaitant rien faire qui puisse empirer son cas, se contentant de suivre les hommes vers la voiture. Mais il eut le temps de croiser le regard de son général, posté bien caché avec plusieurs membres du groupes. Un simple regard suffit pour qu'ils se comprennent, l'homme hocha la tête et se chargea alors de transmettre le message parmi le groupe. Tout était très clair : se pointer au poste et délivrer leur chef si nécessaire.

Quatre était loin d'avoir envie de se soumettre. Il ne répondrait certainement pas aux questions comme les deux officiers s'y attendaient, décidé à faire valoir son point de vue et ne pas lâcher sa prise de position.

- Oh wow ... Ils ont vraiment fait en grand avec ces fausses fraudes mises à mon compte ! Ils n'y sont pas allés de main morte, des milliers de dollars, c'est plutôt intense tout ça. M'enfin, si vous cherchez l'explication, demandez donc aux Intellos, avec un peu de chance ils se feront une joie de vous expliquer comment ils ont fait pour organiser ce coup monté. À moins que vous ne soyez déjà au courant et que vous êtes donc complices ...

Quatre ne pu s'empêcher de sourire en voyant l'homme croquer ainsi dans un beignet. Les policiers et les beignets, un bon gros classique, ils étaient tous comme ça. Bref, superbe stereotype. Lui, ça le faisait juste marrer. Il croisa les bras et rejets un peu la tête en arrière. Avec de tels débiles agaçants, il ne sortirait pas d'ici de sitôt, et probablement aucun moyen de leur faire entendre raison !

- Pourquoi collaborer ? Je suis accusé injustement ! Bon, maintenant si vous le permettez, cette rencontre fut charmante mais j'ai autre chose à faire. Je vais donc y aller.

Il se leva, prêt à partir.

Quatre ne s'attendait certes pas à ce qu'on le laisse partir aussi facilement. Aussi, il ne fut pas surpris que les hommes vinrent lui reprendre les bras pour le conduire gentiment à sa cellule. Mais lui ne comptait pas coopérer, loin de là. Alors tout à coup, il fit un mouvement brusque et sec pour dégager un de ses bras, qu'il utilisa pour assommer l'homme qui le tenait encore. Il se tourna alors vers celui encore conscient, le regard plein de courage, d'intelligence. Il se sortirait de ce pétrin. Ce n'est pas cet homme qui allait l'arrêter. D'ailleurs, il n'eut aucun mal à le mettre hors service, et prendre la fuite à la course vers la sortie la plus proche.

Avec tout le temps qu'ils avaient mis à le chercher à l'intérieur, il avait eu amplement le temps de sortir et de s'enfuir de là au plus vite. Son groupe l'avait suivit, totalement fier de leur chef qui avait réussit à se sortir seul du pétrin, sans leur intervention. Ils se hâtèrent de s'éloigner du bâtiment, mais ne retournèrent pas à leur tour, contrairement à ce qu'on aurait pu croire. Ils avaient un autre bâtiment, une cachette secrète creusée sous terre, un sorte de quartier général sous-terrain. Ainsi, on ne les retrouverait pas. La seule chose que Quatre espérait... c'est que le reste des Courageux restés à la tour ne se fassent massacrer.

- Je déteste ça... Je DÉTESTE ÇA !!

Il donna un vif coup de pied dans l'une des chaises que contenait la cachette, ceci constituant presque l'unique mobilier, en plus d'une table et une armoire contenant toutes sortes de nourriture dans des pots scellés, bien à l'abri de l'air, qui pourraient être bons pendant au moins de bonnes années. C'était bien sûr au cas où... Et cette fois, ils avaient ouvert un pot de pêches dans le sirop, et l'avaient partagé dans le groupe. Mais Quatre n'en pouvait plus. Si certains se plaisaient à tenir le siège ici quelques jours, lui avait l'impression d'agir en lâche et d'abandonner son groupe, et tout ceux qui s'étaient déjà fait prendre au piège par les Intellos. Il devait intervenir, il était le seul à pouvoir faire quelque chose. Si c'était la guerre qu'ils cherchaient, ils l'auraient bon sang ! Le jeune homme ne semblait plus en état de raisonner plus longtemps. Il avait cherché à retarder le moment où il utiliserait la violence, mais ils avaient atteint la limite.

Maintenant, il ne se montrerait plus aussi clément.
Il chargea le revolver qu'il glissa à sa ceinture, s'assura d'échanger ses vêtements contre l'équipement complètement noir et plus professionnel d'un de ses gars. Il s'assura que ses cheveux ne l'incommoderaient pas, coupant les mèches susceptibles de retomber devant ses yeux ... Ainsi prêt, plus sexy que jamais, et en colère ... Il était indomptable. Et il pouvait faire des ravages. Il sortit le soir même, à la tombée de la nuit. Seul. Avec une unique mission, un seul but : Venger tout ces pauvres gens à qui les Intellos s'en étaient pris. Et régler leur problème à ces imbéciles qui se croyaient meilleurs que tout le monde.

Quatre fonça à toute vitesse vers sa tour. Il n'affronterait pas les Intellos tout seul, d'après les bruits perçus ils semblaient déployer beaucoup de gens et sûrement être prêts à la bagarre. Autrement dit, avec sa fuite ... la guerre était déclarée. Il entra en trombe dans sa tour et se mit à hurler des commandes à l'intention des gens à l'intérieur. Heureusement, les Courageux avaient aussi été entraînés pour réagir au quart de tour et être immédiatement prêt quand une telle situation se produisait. Ainsi, il eut rapidement devant lui tous ses gars armés jusqu'aux dents, équipés, vêtus du gilet pare-balles. Quatre lui-même en avait enfilé un, noir, par-dessus son haut de même couleur. Chacun était prêt et en très peu de temps, tout le monde fut dehors. Alors qu'une partie restait en groupe et allait se poster plus près des Intellos question de voir ce qu'ils faisaient, s'ils s'apprêtaient à les attaquer eux aussi, un autre groupe alla porter armes et équipement aux hommes dans la cachette souterraine.