Alain au pays des merveilles (Pv Death_Note, oui oui j'ai pris ça comme titre xD)

Un village… Éloigné de toute population, de toute ville urbaine, vivant séparé de monde… Vivant dans un autre monde… Une autre époque… Une réalité? Une légende? Bien entendu, le seul moyen de le savoir était de venir voir… Mais rare était les visiteurs. Et j’étais bien placé pour le savoir. Tout ceci, est mon monde, mon univers dans lequel j’ai été créé. J’ignore ce qui se trouve à l’extérieur de cette forêt, l’idée de la traverser n’effleurant que mon esprit sans plus. Après tout, la curiosité n’était pas quelque chose de bien vivant chez moi, et j’étais bien trop attaché à mon univers pour le quitter.

Malgré tout le mal que nous puissions dire de mon village,à l’extérieur de ces murs, qu’il est totalement dépassé, bien en retard dans le temps, trop vieux et trop tranquille… Et qu'une légende... Tous ceux qui y pénètrent en reste prisonnier. C’est inévitable, impossible d’y échapper. Mais bon, à mon avis tout ces mots de sont qu’exagération! Ce n'est parce que nous sommes désespérément loin que nous sommes pour autant non moderne! Enfin...Je suppose que ces pauvres étrangers finissent par s’habituer à ce monde, à se soumettre à celui-ci, à accepter leur sort. Moi je n’ai pas eu cette phase d’acceptation, je n’ai pas eu à vivre ce qu’ils ont vécus. Mes racines sont ici, alors je n’ai pas le mal du pays.

Non, j’aime cet endroit, la vie que j’y mène. Tranquille, avec un métier que j’adore, mon métier de chapelier. J’adore confectionner des chapeaux de toute sorte, de forme et grandeur différente, de tout genre et couleur. J’étais un As, le meilleur qui soit pour ce travail. J’avais ce don, de créer des produits qui pouvait plaire à tout le monde. À chacun son chapeau! Tel est ma dite devise. Et je n’ai pas souvenir d’avoir un jour rencontré un client insatisfait de mon travail, je dois vous l’avouer. Mais après tout, j’avais tout de même assez d’expérience dans ce domaine! J’avais commencé tout petit, et me voilà grand, avec mes 25 ans.

Aujourd’hui était Dimanche, une journée sans travail, du moins pour moi. Je me promenais tranquillement dans le village, une marche simple, sans endroit précis où aller. J’étais vêtu de mon chapeau haut de forme fétiche, coloré, bien spécial, et de mon habit qui s’harmonisait bien avec celui-ci, mon nœud papillon tout aussi. La tête au prise avec mes idées, j’avançais, guider pas mon inconscient. Ou plutôt par ce petit quelque chose dans l’air, qui m’indiquait qu’un événement proche allait arriver, allais venir tourmenter cette belle journée.

Mes pas me menèrent tranquillement vers un lieu don les bâtiments étaient bien moins présent, le grésillement des pylônes inexistants. Seul le souffle du vent, et les chants des oiseaux, se créaient un chemin à travers mes pavillons. L'air frais faisait joliment voler au vent mon habit, mes cheveux mi-court brun foncé, à coupe un peu carré, un peu plus court vers l'arrière et plus long vers l'avant. Je marchais ainsi, un peu tête en l'air, jusqu'à arriver près d'un court d'eau, la seule rivière accessible de notre village. J’arrêtais doucement de marcher, observant ce dos, cette tête rose qui m'était totalement inconnu. J'eus un air un peu étrange, regardant cette tête rose le fixant tout en cherchant sans grand succès si je ne l'avais pas déjà vu à quelque part.

Il semblait bien que non ma fois! J'effaçais alors cet air au touche un peu folle sur mon visage, mes yeux d'un vert intense, tout sauf naturel, cessant de regarder l'être à l'apparence d'un jeune homme. Je dit bien apparence car bon, on ne sais jamais ce qui se trouve derrière ce amas de cheveux. Un visage féminin peut-être? Ou encore quelque chose qui sois au-delà de mon imagination. On ne sais jamais après tout! Parfois ma tête me joue des tours et me fais voir de drôle de chose. Puis un clignotement est le tout est arrangé! Enfin...

Je resta bien planté là, le regard désormais un peu vide, observant le garçon de la tête au pied. Qu'est-ce que je faisais? Et bien je tentait de chercher une inspiration, de voir quel genre de chapeau irait bien à celui-ci! Ben quoi... Je ne pouvais m'en empêcher! C'était plus fort que moi, comme une obsession chez moi! Bref, mon visage fin, ma peau blanche à l'apparence de porcelaine au un plis au niveau de mes lèvres, me voilant souriant bien simplement. Je m'approchait alors de la rivière, les deux mains dans mes poches, que je me penchais vers le jeune homme, riant d'une manière un peu... Étrange peut-être, un peu folle comme dirait certain.


-Pourquoi cet air si découragé?


Ah et bien c'était bel et bien un garçon. Je le voyais bien maintenant! Tout comme son air désespérer. Certainement que cet expression allait lui rester encore longtemps! Car le voilà dans mon univers, dans ma ville, dans ce lieux ou nul sortie n'existait. Et me voilà riant de nouveau étrangement. Mais dans ma tête cette fois-ci!

Je relevais mes sourcils, me rendant compte que je venais tout juste d'effrayer le jeune homme. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait.... Mais qu'avait-je donc pour faire peur à ces étrangers? Mon rire étrange peut-être... Ou encore mes yeux un peu trop intense et perçant? En fait je l'ignorais cette idée de le demander ne m'ayant jamais vraiment passé par la tête... Et cette fois-ci non plus! Car je ne demandais rien, n'écoutant que les balbutiement du garçon. Décidément, sois je lui faisait terriblement peur que le voilà incapable de parler, sois je le prenais trop au dépourvu avec ma si simple question ou encore je venais de le déranger dans sa contemplation de la rivière...

Je semblais me perdre tranquillement dans mes songes lorsqu'une véritable phrase vint me réveiller, mon attention revenant au jeune homme. J'eus un sourire, sachant bien qu'il venait tout juste d'arriver au village, je connaissais toute les têtes ici après tout! Mais mon expression vira si vite à la surprise! En apprenant que son intention avait bel et bien été de s'établir ici. C'était bien la toute première fois que je rencontrais quelqu'un qui désirais venir non pas pour combler sa curiosité à savoir si notre village était mythe ou réalité mais bien pour la simple raison de vouloir y habiter. Mais quel garçon étrange!

Ce fut à mon tour de paraître un tantinet déstabilisé, relevant restant penché d'une drôle de façon, regardant le jeune homme en le fixant, le regard ailleurs réfléchissant. Mon sourcil se froncèrent mon doigt se posant sur mon menton. Puis mon expression changea si subitement, mon corps se relevant tout aussi rapidement, un « AH!» sortant de ma bouche. Je sortis ma montre à gousset qui venait de sonner. Et oui! Nouvelle technologie mesdames et messieurs!

-Non mais c'est l'heure du thé! Tu en veux? Je t'invite!

Ce que je pouvais être spontané parfois!

Je rangeai ce qui me servait d’heure, répondant largement à ce sourire. Après tout j’adorais prendre le thé! Cela me rendait si heureux! Et encore plus quand j’avais des invités! Car plus on est de fou, plus on rit!!

-Génial!!

Je lui laissai le temps de se préparer, l’idée de lui dire où nous allions ne semblant pas me traverser l’esprit. Cependant, je remarquai bien cet air mal à l’aise, son visage dont les traits laissaient comprendre sa timidité. Tout ceci n’eut pour effet que de me faire sourire un peu plus, retenant cette terrible envie de lui étirer les joues! Bref, nous marchâmes ainsi jusqu’à ma noble demeure, soit droit devant mon magasin de chapeau! Je le laissai entrer, avant de lui pointer les escaliers, le lieu où je me reposais et me nourrissait se trouvant à l’étage. En gros, en bas mon magasin, en haut mon lieu d’habitation! C’était plutôt très pratique vous ne trouvez pas?!

Contrairement aux dires des gens vivant à l’extérieur de ses murs, non, nous ne vivions pas dans ce qu’il y a de plus vieux. Certes, mon magasin se trouvait à ressembler au commerce de chapeaux traditionnel, mais là où je vivais se trouvait à être un lieu totalement différent! Le décor était tout à fait ce qu’il y a des plus modernes, quelques objets électroniques par-ci et par-là, une cuisine munis des électroménagers derniers cris!

-Faites comme chez vous! Je m’occupe de préparer le thé! Une saveur en particulier?! Dit-il toujours bien heureux.

J’élargie mon sourire un peu plus, ajoutant un « Bien entendu! » énergétique en réponse à ses dernières paroles. Il était évident que son composant allait se mettre sur la table! Comme toujours d’ailleurs. Bref, je fis tranquillement bouillir l’eau, sortant deux sachet que je mis dans la théière, dans le petit filtre, pour être bien près lorsque la bouilloire fumerait!

Je ne fus point occupé encore bien longtemps, terminant vite fait que déposer le sucre et le lait sur la table, un set à thé. Puis ce fut le temps d’attendre, que je me dis, pourquoi ne pas papoter un peu?! Je sortis alors de nulle part derrière le garçon, le dérangeant complètement pendant sa contemplation.

-Alors! Qu’est-ce qui t’amène ici dit-moi? Pourquoi as-tu voulus t’installer dans ce village? Pour faire comme les autres? Vérifier la sois disant légende??

Oui il m’avait bien dit qu’il voulait s’établir ici, mais la raison non. Et il se trouva que ce jeune homme suscitait chez moi un intérêt. Et non, ce n’était pas de la curiosité! C’est que je le trouvais bien différent des autres étrangers! Un petit quelque chose chez lui, le rendait différent des autres, bien plus intéressant. Peut-être était-ce seulement car il m’avait dit tout bonnement qu’il était venu ici avec cette intention ferme d’y vivre. Chose que je n’avais jamais entendu auparavant! Pour une fois… Serait-ce autre chose que la curiosité humaine qui aurait mené un étranger en ces lieux?

Je ne pus voir ce que tous mes mots avaient causé chez le jeune homme, celui-ci baissant le regard, la tête. Mais son aura laissait dégager une foule d’émotion, que je devinai des mémoires refoulé sans aucun doute. Mon interprétation se résuma au fait qu’il devait fuir quelque chose, ou tenter de l’oublier peut-être? Mes idées purent se développer un peu mieux, que j’appris une petite partie de ce pourquoi ce garçon restait était venu ici. Mais comme la curiosité chez moi manquait, je ne posai pas plus de question, tout intérêt envers le jeune homme s’arrêtant de manière bien sec au son de la bouilloire demandant avec brusquerie de l’enlever du feu.

Et non, ce n’était presque pas qu’une manière de parler, le capuchon de celle-ci sautant exagérément, semblant être sur le point d’exploser. Elle ne semblait pas agir comme une bouilloire des plus normales quoi! Mais ceci n’était rien comparer aux autres choses un peu anormales qui rodaient dans la ville! Mais bon! Pour moi c’était tout ce qui y a de plus normal! Bref, je m’occupai de calmer ma chère bouilloire avant qu’elle ne fasse des ravages, connaissant assez celle-ci pour savoir qu’elle n’était pas du genre patiente. Et quand elle était prête… Elle était prête! Pas question d’attendre sinon des dégâts s’en suivait toujours…

Enfin, je versai dans la théière, le déposant sur la table avant d’inviter le jeune homme à venir s’installer. Mais le thé n’était toujours pas prêt, il fallait toujours attendre un peu avant de servir! J’eus alors une sorte d’illumination, une exclamation d’un « Ah! » résonnant dans la pièce.

-Milles pardon! Mais quel impoli je fais! J’ai oublié de me présenter! Mon vrai nom étant Hatta, on me nomme le chapelier. Alors libre à toi de m’appeler comme bon te semble! Dis-je tout sourire.

J’eus un large sourire, préférant rire de la situation plutôt que d’en faire tout un plat. Comme toujours! Je fus tout aussi ravis de connaître le nom de celui-ci, tout à fait original je dois vous l’avouer! Je n’avais jamais entendu cela après tout! Des origines asiatiques peut-être? Mais je ne m’attardais point à savoir les racines de ce nom, me contentant de verser du thé dans les deux petites tasses présentes, en glissant une vers le garçon. Puis je m’installant enfin, tout sourire, trempant mes lèvres dans le liquide chaud. J’eus d’ailleurs un petit sursaut, préférant avertir le jeune homme qui c’était chaud!

Puis celui-ci me remercia si gentiment! Que je me laissai emporter sous cet air si mignon, tapotant sa tête accompagné d’un large sourire. Chez moi c’était toujours ainsi, traitant presque tout le monde bien amicalement, sans retenue ni gêne! Je savais bien que parfois s’empiétait dans la bulle de quelque uns, mais comme toujours c’était plus fort que moi! Bref, le sujet du logis me revins si subitement en tête, que me voilà à observer les alentours de ma demeure. Je parus réfléchir, pas trop longtemps, me rapprochant du garçon.

-Justement! Parlant d’endroit où aller… Je connais une place bien précise où quelque pourrait accepter de t’héberger! Le temps qu’il faudra, le temps que tu trouves… Un endroit bien à toi! Et un travail pour le payer bien entendu!

Je souris, heureux que mes mots puissent créer autant d’espoir dans les yeux du garçon. Cependant, mon sourire se transforma tranquillement en un air bien normal, mon cerveau réalisant si soudainement quelque chose. Non pas que mes mots était finalement faux. Non, je connaissais bel et bien cette personne dont je venais de parler, celle-ci, après un court dialogue voudrait certainement l’accueillir dans sa demeure. Mais je doutais fort que cet être allait être accueillera le jeune homme de façon chaleureuse. Il n’était pas connu pour être des plus sympathiques après tout… Et avait ce côté si sombre! Mais hélas, je ne voyais pas d’autre solution pour l’hébergement du garçon. Il fallait bien qu’il trouve refuge pour les jours à venir… Hors de question qu’il vive dehors!

J’aurais bien voulu l’accueillir chez moi mais… La place venait à manquer! Surtout que je n’étais pas seul ici, je vivais avec un ami! Enfin bref, ne nous attardons pas à ces détails! L’important était de déguster ce thé! Et d’aller reconduire le garçon vers son prochain lieu d’habitation temporaire…

-Et bien… Je parle de Monsieur Cheshire!

Et j’en arrêtais là, préférant ne pas faire peur au garçon et lui dire l’être sombre qu’il allait rencontrer…

-Oh! J'espère que tu n'est pas allergique aux chats! Rajoutai-je tout en riant follement.

Je remerciai bien joyeusement mon invité, tout à fait heureux qu’il apprécie mon thé! J’étais d’autant plus joyeux…. ou était- ce soulagé? D’apprendre que le garçon ne détestait pas les chats… Au contraire il semblait bien les apprécier! Et c’était tant mieux! Car enfin… L’homme que j’avais en tête… Avait disons, un certain lien avec cet animal? Un genre d’homme à chat si l’on veut! Mais je garderais la surprise à Minoru! Puisqu’il adorait ces petits animaux, peut-être allait-il bien s’entendre avec Monsieur Cheshire alors? Enfin nous verrons bien!

Bref, mes pensées furent coupées court à la porte s’ouvrant si énergétiquement, que je devinai la présence sans même avoir à me retourner. Mais je le fis tout de même par politesse, voyant mon très cher ami faire son apparition munis d’une boîte pleine don l’odeur qui en émettait me semblais délicieuse! Des mélanges d’herbes peut-être… Du thé! Enfin, je l’observai sautiller vers la table, ne se rendant pas compte que je n’étais pas seul. Certainement car je flashais terriblement comparé à ce jeune garçon, par la faute de mes vêtement et de mon chapeau. Du coup, l’œil était presque automatiquement attiré vers moi quoi!

J’eus un sourire tout à fait ravis de la nouvelle, apprenant que je n’aurais pas à m’inquiéter du manque de thé, mon ami s’en étant occupé! Une course importante de moins à faire! Car dieu seul sait, enfin façon de parler, à quel point nous ne pouvions vivre sans ce liquide si exquis!

-Milles merci!

Puis, mon colocataire se rendit enfin compte du jeune inconnu à la table, le fixant puis continuant ses dires la seconde suivante. Je me fis un plaisir, de tendre la main vers le garçon, le présentant comme étant un nouvel arrivant dans le village, un étranger du nom de Minoru Yukimura, qui désirait trouver logis et emplois ici. Tête en l’air que j’étais, j’oublia totalement de présenté mon ami à la tête rose, ne faisant que me lever pour aller chercher une tasse de plus, la déposant devant le rouquin tout en lui servant du thé tout sourire.

-Nous devons allez chez Monsieur Cheshire après le thé! Voudrais-tu nous accompagner? Dis-je, m’adressant à mon colocataire.

Effectivement cela faisait un bon moment que je n’eus fait une visite à cet homme! À dire vrai, cela faisait tout aussi longtemps que je n’avais point eu de nouvelle de lui! Mais c’était compréhensible. Il était de ces personnes, dont nous avions de nouvelles que lorsque l’on lui parlait! Il n’était pas comme moi, pas comme nous, incluant mon cher ami March! J’avais cette manière de faire, tout à fait contradictoire à Monsieur Cheshire, de me promener parfois dans le village et de papoter par si et par là avec ses habitants! Lui, l’homme à chats, ne faisait que passer, tel un ombre, n’adressant la parole qu’à ceux qui osait l’approcher!

M’enfin! Trèves de pensées! Il est l’heure de papoter! Et avec entrain, bien entendu. Comme toujours, j’ignorais pourquoi, les conversations que j’entretenais avec Martin étaient toujours des plus intéressantes! Nous parlons de tout et de rien, avec énergie, et ce, même si le sujet restait bien banal. Bref, j’en oubliais presque l’invité! Je dis bien presque, car parfois mon être lui porta une attention, un sourire, ma main lui versant encore un peu de thé! Mais justement, celui-ci vint à manquer, l’heure se faisant plus tardive! J’allumai soudainement sur la visite que nous devions faire, que je me levis à la manière d’un ressort, lâchant mon fameux « Ah! » si spontanée.

-C’est l’heure! Nous devons nous rendre chez Cheshire! Avant qu’il ne soit trop tard… C’est un peu loin alors nous avons quelques minutes de marche!

-J’arriiveeee! Dis-je faisant le tour de la maison pour vérifier que tout était sécuritaire.

Petite manie de ma part… Enfin bref. J’allais rejoindre les deux autres, les suivant vers l’extérieur et barrant mon commerce. Nous pouvions alors entamer la marche! Et c’est ce que nous fîmes, pendant un bon 10 minutes, le soleil tombant tranquillement à l’horizon. Nous arrivâmes enfin à la fameuse demeure, celle-ci se trouvant dans les ruelles les plus sombres du village, les plus tranquilles aussi. Je cogna à plusieurs reprise contre la porte, attendant…. Attendant. Puis j’eus le saut de ma vie! Monsieur Cheshire adorant toujours autant me jouer des tours, me faire manquer de me créer une crise de cœur!

-Vous désirez? Dit l’homme, dans le dos des trois êtres présents.

Il semblait vraiment sortir de nulle part! Comme toujours… J’ignorais d’ailleurs comment il faisait pour toujours réussir ce sal coup de me faire sursauter ainsi! Je ne m’y étais jamais habitué définitivement! Cheshire me regardait, de son air si calme, son aura dégageant ce petit quelque chose de malsain, de bien sombre. Ses iris, d’un doré naturel, ce qui veux dire pas de lentille de contact! Se trouvait à avoir les mêmes pupilles que celle d’un chat. D’ailleurs, je m’étais toujours demandé comment il faisait pour autant les adorer, trois longues cicatrices traversant son côté droits du visage, infligé par nul autre qu’un bien gros matou! Moi, après avoir vécu cela, je les détesterais certainement pour le reste de mon existence! Mais bon, je n’étais pas lui alors… Enfin.

L’homme passa entre nous, attardant son regard sur l’inconnu, lui souriant en coin, puis nous fit signe d’enter. Il passa alors une main dans ses cheveux coupés court, de couleur mauve. Retournant ses yeux vers Minoru.

-Votre visite, ce jeune homme en ait la raison. N’est-ce pas?

L’homme, avait un corps bien semblable à ce que l’on appel félin. Il était plutôt grand, mince avec juste assez de muscles, le corps élancé. Et cette manière d’être si calme… Toujours à l’affut des moindres bruits… Définitivement, s’il avait été un animal, nul doute qu’il aurait été un chat! Mais enfin…. Il ne semblait pas être complètement humain non plus… Avec ses pupilles tout sauf ordinaires….

Bref, Cheshire avait ce don si particulier, de calmer tout être se trouvant devant lui. Seul son être, sa présence, suffisait, semblait-il, à intimider nos deux hommes, tout en comptant le garçon, qui voulait bien paraître devant lui. Cet attitude fit en sorte de le faire sourire, écoutant les présentations, qui était ce jeune inconnu. En réponse, l’homme plutôt sombre s’approcha de la nouveauté, semblant ne pas porter attention aux autres invités. Il passa ses doigts contre la mâchoire du garçon, souriant en coin, rapprochant son visage aux traits fins de celui de Minoru. Ce regard qui lui lança, donnait cette impression qu’il l’analysait, qu’il pouvait lire tout au fond de son âme, les moindres secrets, les plus enfouis.

Le chapelier les observait sans dire les moindres mots, lançant un regard à son ami plus du tout sûr que son idée avait été bonne. Il n’avait pas peur, certes. Mais il en vint à se questionner sur ce qui avait bien pu lui passer par la tête! Une bulle d’air certainement… Pour avoir pensé à demander à l’être, à l’apparence, la moins accueillante qui sois, de bien vouloir dépanner le jeune garçon en l’hébergeant pendant quelques jours, voire quelques semaines ou encore quelques mois!

-Minoru….. Une nouvelle âme prisonnière de ses lieux…. Dont sa venue n’est point que pure hasard…. Crois-tu vraiment trouver ce que tu cherches ici…?

Et merde comment il avait su? Et bien il était comme ça. Parfois logique, parfois médium peut-être? Qui sait? En fait personne ne le comprenait vraiment, par la faute de sa manière d’être, et de parler quelques fois. Mais il n’avait point toujours été ainsi! Il y avait un temps, où cet air était si philosophique! Cependant, au fil du temps, il avait perdu cette manière de parler, et son être se trouvait à en être affecté, un peu plus fou, un peu plus sombre…

L’homme ayant fait une constatation à travers cette question, se décida à se reculer du garçon, à cesser de l’analyser si profondément. Ses iris s’attardèrent à cette valise qu’il tenait dans sa main, ses yeux revenant sur Hatta, puis sur March. La magie avec cet homme, était que les mots étaient presque inutiles, il comprenait la demande sans avoir besoin que l’on lui parle.

-Je vois….. Et bien…. Bienvenu dans mon humble demeure… Monsieur Yukimura…. J’espère que l’endroit vous plaira. La chambre libre est à l’étage… Vous pouvez allez-vous y installer le temps… Que je discute quelque peu avec… Les autres invités…. Vous pouvez suivre mon chat… Caprice… Elle vous montrera l’endroit.

À ses mots, un chat sembla sortir de nulle part, se pointa devant Minoru, miaulant, avant d’entamer quelques pas, attendant que le garçon le suive vers les escaliers. Elle l’attendait, cette intention de continuer son chemin ne s’exécutant que lorsqu’il serait assez près.