Sunday, Bloody Sunday

Jay sourit en coin en se tassant un peu pour qu'elle vienne s'asseoir à ses côtés.
- Disons que.... Oui, plutôt.
Son sourire s'élargit.
- On fait la paire.

- Certainement.
Il la serra tendrement contre lui avec un sourire puis plongea son regard dans le sien.
- Je t'aime, Nath. Je t'adore.

- J'en sais rien... Et pour te dire franchement, moi aussi j'aime pas les hôpitaux...
Combien de fois il y était allé quand il était jeune? Il y en avait tant que ça ne se comptait pas. Les médecins, trop idiots, ne s'étaient jamais rendus compte que c'était anormal qu'un gamin de dix ans aille à l'hôpital aussi souvent pour des blessures plus ou moins graves...

Jay secoua la tête et lui sourit.
- Non. Ça n'avait aucun rapport avec toi, tu peux en être certaine. C'est justement ça le problème. Je me suis laissé entraîner par le côté sombre, les mauvais souvenirs. Si j'avais pensé un peu plus au présent, à toi, j'aurais sans doute pu éviter de... d'agir comme un imbécile.

- C'est dans des moments comme ceux-là qu'on se rend compte à quel point on a besoin de l'autre... murmura Jay en la regardant, lui caressant doucement le dos.

Il sourit et l'embrassa doucement.
- Je ne pourrais pas vivre sans toi Nath...

- Comme tu veux. Mais sans toi ma vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue.
Il s'absorba dans la contemplation du plafond.

Elle eut un faible sourire. À l'intérieur,elle se revoyait, plusieurs mois plutôt, se répéter la même chose.
«Sans lui, à quoi bon ?»

-Madame Laforêt ? Monsieur Laforêt ?
-Oui.
La dame se leva d'un bond alors que l'homme demeura un peu en retrait. Au lieu du père, ce fut un jeune garçon qui se leva. Selon son expérience, le Dr. Bordeleau en conclut que ce devait être le frère de la jeune Nathalie.
-Elle va mieux. Nous avons suturé ses plaies et nous lui avons donné une poche de AB +. C'est bien son groupe sanguin ?
La mère hocha la tête.
-Oui, ce l'est. Alors, elle va mieux ?
-Pour l'instant, oui, elle va très bien. Je crois qu'il n'y ait plus grand chose à craindre. Vous... Vous savez... pourquoi ?
Les deux soupirèrent. C'est le garçon qui prit la parole.
-Son... Son petit ami... C'était Michaël Dubois.
-Oh.
Le docteur hocha la tête, connaissant bien le petit.
-Elle sera transporté dans mon aile dès ce soir.
-Votre aile ?
-Désolé, ce sont les procédures... Je ne me suis pas présenté...
Il leva la main, pour la faire serrer.
-Docteur Joseph Bordeleau. Je suis psychiatre.

-Jason ?
C'était le jeune médecin qui l'avait soigné la veille.
-Il semble que vous vous portez beaucoup mieux. Vos reins travaillent d'arrache-pied pour éliminer le surplus d'alcool et ils ne sont pas trop endommagés. Je vous prescrits un petit remède pour aider au cas où il aurait du mal et vous pouvez rentrer chez vous. L'important, c'est de bien vous alimenter et vous reposer, d'accord ?
Il eut un sourire, donna la prescription à la mère de Jay et partit.

Maria se leva en souriant, aussitôt imitée par Jean. Jay eut un large sourire et se leva lentement, prenant la main de Nath.
- Tu viens un peu à la maison Nathalie? demanda alors Maria.

Les parents rirent de bon coeur­.
- Évidemment !
Jay passa une main dans ses cheveux en grimaçant.
- J'aurais bien besoin d'une douche aussi...!

Un bras autour de la taille de Nathalie, Jay regardait le paysage défiler à l'extérieur.
- On pourrait avoir un chien? demanda-t-il soudain en regardant sa mère.
- Un chien...? Pourquoi donc? demanda Maria en riant un peu.
Jay haussa les épaules.
- J'aime les chiens... Et j'ai toujours voulu en avoir un.
- On verra ça mon chéri...

Nathalie rit un peu de la simplicité avec laquelle Jay avait demandé un chien.
-Moi un chat. Un chien, c'est dur. C'est presque pire qu'un bébé parce qu'on peut pas lui mettre de couche... Un chat, ça se met propre tout seul.
Elle sourit.

(Je le sais, j'en ai déjà eu un chiot, jreferai pas l'expérience de sitôt !!)

(xDD)

Jay tourna la tête vers elle.
- Ouain... Tu marques un point...
Il se mordilla un peu la lèvre puis lança à Maria:
- Un chat finalement !
La femme éclata de rire.
- On ira voir à l'animalerie tout à l'heure, si tu veux...

- Mais oui, bien entendu !
Il lui sourit et déposa un baiser sur ses lèvres.
Jean lança:
- On ira après que vous ayez prit une bonne douche. Mais je te préviens Jay: tu es mieux de ne plus jamais refaire de niaiseries sinon bye bye le chaton.
Le garçon hocha la tête.
- C'est promis. Je le ferai plus. Jamais.