Sombre et dangereux... (Pv Lily ^^)

(Haha, le titre xDD ^^")

Quelques pas dans le noir. Une porte que l'on ouvre et que l'on referme. Un bruit de verre brisé, puis qui crisse sous les pas. Merde... Il l'avait brisé. Ce n'était pas voulu. Il ne l'avait pas vu, ce pot en verre, juste là à quelques centimètres sur le bord d'une table basse. Zut, il devait être plus prudent.
Il n'y voyait rien, dans toute cette noirceur. Mais ouvrir la lumière équivaudrait à prendre de gros risques. Les voisins remarqueraient quelque chose. Il suffisait de laisser le temps à ses yeux. Ils s'habitueraient vite à la pénombre. Lentement, il fit quelques pas en prenant garde de ne rien accrocher. Sa main gantée effleura le mur. Voilà la cuisine. Il ouvrit le réfrigérateur. Ah, il aimait déjà cette maison. Sans gêne, il pigea une bouteille de bière et l'ouvrit avec ses dents, laissant traîner le bouchon sur la table. Il dû d'abord lever sa cagoule pour dégager un peu plus son visage, et du même coup sa bouche. D'une traite, il s'enfila la moitié de la bouteille. Ça s'annonçait mieux que prévu, malgré le dégât en arrivant. Bof. Juste un peu de verre brisé. Le chat aurait tout aussi bien pu le faire tomber.

Il se repérait un peu mieux maintenant. Il y avait le salon juste là, avec la magnifique et énorme télévision. C'était tentant, très tentant. Mais il devait se contenter de plus petit, plus facile à emporter et surtout moins voyant. Il monta plutôt à l'étage. Découvrit une jolie chambre, sans doute celle d'une jeune femme. Avec un court rire, il commença à fouiller un peu partout en prenant bien garde de ne pas trop déplacer les objets. D'une main, il tenait encore sa bière, de l'autre, il fourrait des bijoux dans la poche intérieure de sa veste noire. Noir... C'était d'ailleurs dans cette couleur qu'il était entièrement vêtu. Jusqu'à ses gants et ses baskets qui étaient noirs aussi. Seuls ses cheveux, quelques mèches blondes, dépassaient à l'arrière de sa cagoule, rebiquant sur le col de sa veste. Un éclat argenté à sa ceinture. Un couteau, qu'il s'agissait. En cas de besoin.

Il prit une dernière gorgée de bière, abandonna la bouteille vide en la lançant dans le fond d'une armoire, où elle éclata en morceaux. Oh, dommage. L'odeur se répandit dans la pièce, et ça lui plaisait bien. Il s'empara d'encore quelques petites babioles qui pourraient lui rapporter une certaine petite fortune: bagues, colliers et bracelets, certains valant visiblement plus cher que d'autres. Au passage, il trouva quelques beaux billets de banque dans un tiroir et les prit aussitôt.

La chambre des adultes semblaient également une bonne option, tout le monde sait que chaque mère garde des bijoux de fortune qui datent d'il y a longtemps... Des trucs en diamant, et tout ça. Il passa donc y faire un tour, sans aucun respect pour la vie privée de ces gens. Il tomba sur quelques cartes de fête, des poèmes, des lettres et dessins affreux d'enfant avec des "je t'aime" et des coeurs partout... C'était d'une stupidité affligeante. Hop. Balancés dans un coin de la pièce, ces papiers inutiles. Ah, enfin. Il mit la main sur ce qu'il cherchait: un coffre à bijoux. Il le vida entièrement, empocha tout sans trop s'attarder: Il devait repartir au plus vite. Il s'était déjà trop attardé.
Juste comme il allait se glisser dans l'entrée, et ouvrit la porte pour sortir silencieusement et disparaître à tout jamais, une silhouette s'avança devant la porte. Aussitôt, il bondit derrière un divan, et rampa un peu plus loin, caché pour le moment dans la pénombre de la pièce.

Zut. Coincé. Il lui fallait trouver un moyen de sortir, et vite. Vite avant que la demoiselle qui venait d'ouvrir la porte d'entrée se rende compte qu'elle n'était pas seule dans sa maison. Une chance qu'il avait pensé à re verrouiller la porte après être entré...
Elle ne semblait pas bien vieille, la demoiselle. À peine plus jeune que lui, soit peut-être 16 ou 17 ans. Il n'en avait que 20, à l'heure actuelle.

Sa main glissa vers sa hanche, se posa sur le manche de son couteau de poche, à sa ceinture. Il n'aurait aucun mal à se débarasser d'elle. Mais peut-être n'en aurait-il pas besoin, après tout. Si elle ne remarquait rien, et qu'il pouvait s'enfuir avant...

Mais pour l'instant il était là, tapis dans l'ombre, immobile mais ô combien dangereux. La pauvre n'avait aucune idée dans quoi elle s'était embarquée.

(Voilà. Bref, tu fais la fille et euh... c'est ça quoi XD)

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La porte s'ouvrit et une silhouette se dessina dans l'encadrement de la porte. La main de la jeune femme parcouru à tâtons dans le noir le rebord de la porte jusqu'à s'arrêter sur l'interrupteur de la lumière. Elle appuya alors légèrement sur celui-ci, laissant à présent découvrir l'identité de la nouvelle venue. Son corps mince et élancé tout en ayant de belles courbes était revêtu d'un jean simple et d'un chemisier blanc, lui-même recouvert par un manteau léger. Ses cheveux tombaient simplement le long de son cou jusqu'à la moitié de son dos en de belles et gracieuses boucles blondes dorées. Le seul accessoire qu'elle arborait était une barrette noire paré de deux perles argentées qui retenait une de ses mèches de cheveux en arrière. Son visage doux et fin et ses grands yeux turquoises lui donnaient un air angélique. Elle était tout ce qu'il y avait de plus ravissant.
On aurait pu croire que cette jeune femme à peine âgée de 16 ans revenait aussi tardivement parce qu'elle avait fait le mur pour aller en boite et s'amuser toute la nuit sans que ses parents ne le sachent, mais ce n'était pas le cas. Bien sûr, elle aurait très bien pu choisir cette option, ses parents ayant un sommeil de plomb, il était facile pour elle d'errer à sa guise le soir. De plus, ce soir là aucun des deux n'était là, revenant le lendemain d'un voyage d'affaire, elle avait la maison pour elle seule. Mais Alyssa était loin de ces soirées déjantées où l'alcool coulait à flot. Pourtant elle faisait partie de cette jeunesse dorée, qui avait des parents bourrés de fric et qui, pour se faire pardonner leurs absences quotidiennes, achetaient leurs enfants avec des cadeaux en tout genre et supportaient les moindres caprices. Mais Alyssa était plutôt de ces enfants trop bien éduqués, de ces élèves modèles qui font le bien partout autour d'eux et ne causent aucun soucis à leurs parents. Ces jeunes gens qui font toujours tout comme il faut, sont parfaitement intègres et ne transgressent jamais les règles. Oui, Alyssa était le modèle type de la jeune fille bien sous tout rapports, qui obéissait toujours sagement et prenait même de son temps pour aider les autres. C'est pourquoi elle était rentrée tard. Elle faisait partie de l'association caritative de son quartier qui aidait les personnes âgées dans le besoin, et cette nuit là, plusieurs problèmes s'étaient enchaînés, et Alyssa s'était sagement proposée pour rester la dernière et s'occuper de ce qu'il restait à faire. Elle n'avait pas vu l'heure tourner, et ne s'était pas rendue compte qu'il était aussi tard.

Une fois l'une des lumières allumée, Alyssa traversa silencieusement la pièce sans même jeter un regard vers le canapé, et ouvrit le réfrigérateur d'où elle sortit la bouteille de lait, parce que évidement, Alyssa ne boit pas d'alcool non plus. Elle se servit un verre puis alla éteindre la lumière histoire d'éviter un consommation inutile et s'assit sur la première chaise qui lui vint, tranquillement dans la pénombre. Seul le peu de lumière de l'extérieur pénétraient dans la pièce par l'une des fenêtres de la grande pièce. Elle soupira et but tranquillement une gorgée sans même se douter qu'un intrus se trouvait à cet instant même chez elle. En reposant le verre sur la table, il lui sembla entendre un léger bruit. Peut-être qu'elle avait halluciné, mais une intuition lui disait qu'il y avait quelque chose qui clochait. Elle se leva alors, faisant légèrement grincer la chaise au sol et s'approcha doucement du centre du salon où se trouvait la télévision et le canapé, sans vraiment savoir ce qu'elle allait trouver. Le bruit de ses pas ne renvoyait qu'un léger son sur le plancher, mais rien que dans celui-ci, on pouvait deviner qu'elle approchait d'une démarche lente et prudente. L'une des lattes au sol grinça sous le poids de la jeune fille qui s'arrêta alors aussitôt, tout comme son souffle. Elle se demandait pourquoi elle avait aussi peur, d'un coup, alors que cela lui arrivait de rentrer tard. Elle ne pouvait expliquer cette sensation qu'elle éprouvait. Après quelques secondes de pause totale elle repris sa traversée du salon jusqu'à arriver au canapé. Elle se pencha légèrement au dessus de celui-ci, poussa un cri étouffé en devinant la silhouette de l'homme et perdit l'équilibre, tombant sur les fesses sous le coup de la surprise.

Voilà. Elle ne se doutait de rien. Tout allait comme sur des roulettes, il suffisait d'attendre qu'elle s'éloigne et il pourrait sortir par la porte, ni vu ni connu. Mais... Oh, qu'est-ce qu'elle faisait exactement ? Elle revenait ?
Elle s'installa sur une chaise. Elle était bien trop près pour qu'il puisse songer à s'esquiver, elle avait une vue directe sur la porte et l'apercevrait bien avant qu'il ait pu s'enfuir dans la nuit. Il retint son souffle, attendit patiemment. Elle termina son verre de lait, et il en fut bien content. Il allait peut-être enfin pouvoir se tirer d'ici... Mais non ! Elle se levait. Il ne pouvait pas vraiment la regarder, mais le bruit que la chaise avait fait sur le sol laissait croire qu'elle s'était levée. Maintenant, des pas sur le plancher. C'était tout doux, léger, à peine quelques grincements. Où allait-elle ? Il lui semblait que le bruit se rapprochait, et pourtant, il ne pouvait pas être pleinement sûr de la direction qu'elle avait prise.

Cependant, il fut vite renseigné quand il vit un visage d'ange se pencher par-dessus le canapé et deux yeux turquoises se poser sur lui. Elle cria; il sursauta violemment. Elle tombe sur les fesses, il bondit sur elle. Elle l'avait vu, mais pas bien longtemps. Il la maintint immobile dos à lui et la força à se relever. Il la colla contre son corps jusqu'à sentir bien ses fesses contre son bas-ventre, et garda sa main sur ses yeux. Elle ne devait pas le voir plus que cela. Il ne fallait pas qu'elle puisse se dégager. De son autre main, il avait glissé son couteau sous sa gorge et appuyait la lame froide contre sa peau.

- Du calme, du calme, du calme... chuchota-t-il doucement à son oreille, d'une voix un peu grave, douce et envoutante. Une voix agréable. Une voix... sexy.

Il commença à reculer lentement vers la porte d'entrée, en la tirant avec lui sans grande douceur.

- Je vais vers la porte, d'accord ? Je m'en vais. Laisse-moi partir, et j'te ferai pas mal. Laisse-moi juste atteindre cette foutu porte, n'alerte personne, et j'te laisserai en vie.

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Elle n'eut le temps de rien, même pas de réaliser ce qu'il se passait qu'elle se retrouvait déjà à nouveau droite, plaquée contre cet inconnu sans même pouvoir le voir. Les battements de son coeur qui battait déjà la chamade s'accélérèrent lorsqu'elle sentit le métal froid contre sa gorge. Elle déglutit. Qu'est-ce qu'il faisait chez elle? Il voulait la tuer? Était-ce un fou furieux? Enfin l'homme prit la parole. En ce qui la concernait, aucun son ne pouvait sortir de sa bouche, et même si, apparemment, la tuer n'était pas dans les plans de l'homme, la jeune fille était loin d'être rassurée. Rien que l'idée que cet homme ait pénétré chez elle par effraction l'effrayait au plus au point, alors je vous laisse imaginer quand elle était complètement maîtrisée avec un couteau sous la gorge.
Mais alors qu'il la tirait vers la porte, elle réalisa enfin qu'elle allait laisser cet inconnu s'en tirer indemne, sans même qu'elle n'ait pu l'identifier. Non pas qu'elle veuille jouer les héroïnes dans une situation pareille -pas du tout son style- il aurait juste fallut qu'elle voit plus clairement son visage pour aller porter plainte le lendemain. C'était aussi simple que cela. Il fallait juste qu'elle parvienne à faire ça avant qu'il ne s'en aille.
Alors que tous ses membres étaient jusqu'alors tétanisés, elle fit un léger mouvement brusque, comme pour tenter de se débattre, mais se rendit aussitôt compte que cela ne servait à rien. Elle tenta alors de glisser ses doigts dans la poche de son jean. Ils effleurèrent le cellulaire qui se trouvait à l'intérieur sans pouvoir l'attraper. Qu'aurait-elle bien pu faire avec son téléphone de toute manière? Elle était complètement bloquée. Elle faisait juste ça par instinct ou réflexe. Elle parvint à le tirer, mais celui-ci lui échappa et s'écrasa au sol dans un bruit assourdissant, lui faisant aussitôt regretter d'avoir eu cette lamentable idée.

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Il avait parcouru la moitié du chemin seulement lorsqu'il la sentit gigoter un peu. Pas trop, c'était peine perdue de toute façon. Il ne prit cependant pas de chance et la serra un peu plus contre lui. Elle ne pouvait pas vraiment sentir les muscles de son torse contre elle, à cause de sa veste, mais sûrement ceux de ses bras refermés autour d'elle. Parce qu'il faut dire qu'il était musclé juste à point. Il la tira encore un peu, puis un bruit sourd se fit entendre. Il baissa les yeux, vit le téléphone. Aussitôt, il fronça les sourcils et l'écarta d'un coup de pied, l'envoyant heurter brutalement le mur. Il se brisa sûrement sous le choc, il n'en était pas certain mais bon.

Appuyant un peu plus fort sur mon couteau, je fis une petite entaille dans sa peau, laissant couler un filet de sang dans son cou.

- Qu'est-ce que je t'ai dit ? Je suis pas obligé de te garder en vie. Alors ne me nuis pas et laisse-moi partir sans faire d'histoires. Calme-toi, maintenant ! déclarai-je, autoritaire, d'un ton dur et sérieux.

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Alyssa ne parlait toujours pas lorsqu'elle sentit l'entaille se creuser dans son cou. Elle poussa alors une plainte de douleur étouffée, et sentit ses yeux s'embuer de larmes. Non, elle ne devait pas pleurer. Elle se mordilla la lèvre sur son visage crispé et ne fit plus un geste, sentant le sang couler le long de sa gorge, ce qui l'affolait. Elle ne voulait même plus porter plainte, elle voulait que tout cela cesse, et au plus vite. Qu'il sorte, elle n'attendait que ça. Elle n'avait jamais eut aussi peur de sa vie, et elle devait avouer que même si elle avait eut peur avec le couteau, elle ne s'attendait pas à ce qu'il agisse concrètement. Elle pensait au fond qu'il voulait juste lui faire peur, mais l'entaille qu'il avait commencé était là pour lui rappeler que cet homme était apparemment prêt à tout pour s'en tirer sans qu'on l'identifie. Alors elle attendait patiemment que ses bras solides de la relâche pour qu'elle soit enfin hors de danger.

Il poussa un soupir en entendant son gémissement. Il n'avait pas appuyé si fort que ça, si ? En tout cas, il n'avait plus de temps à perdre ici. Il recula encore jusqu'à la porte, se disant que, s'il pouvait l'atteindre, il arriverait à sortir avant qu'elle ne voit son visage. Lorsqu'il sentit la poignée dans son dos, il glissa la main derrière lui pour la prendre et la tourner. Il l'ouvrit, et repoussa d'un coup brutalement la jeune fille, accrochant du coup sa cagoule qui glissa et tomba par terre. Il fronça les sourcils, mais pas le temps de la récupérer. Il se faufila dans l'espace entre la porte et le mur et prit le temps de jeter un bref coup d'oeil derrière lui avant de fuir en courant sans demander son reste.

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Alyssa s'appuya sur le bras du canapé, tremblante, en regardant la cagoule laissée au sol. Elle n'avait même pas pu voir à quoi il ressemblait. Il lui avait juste semblé avoir vu sa chevelure blonde. Mais où des cheveux l'aurait-elle menée. Elle soupira, tentant vainement de reprendre ses esprits. Elle passa une main dans on cou et sentit le liquide tacher ses doigts. Elle les retira immédiatement, par réflexe, et se dirigea vers la cuisine où elle fit couler l'eau pour se rincer le cou et les doigts. Elle retira son chemisier, qui avait été légèrement tâché, et le mis dans l'évier où elle laissa l'eau couler. Elle se dirigea alors vers la porte plus doucement, comme si l'homme aurait put encore s'y trouver et s'empara de la cagoule. Elle monta alors à l'étage et entra dans sa chambre, encore sous le choc et la fourra dans un tiroir. Là, elle vit que sa chambre avait été passée au crible, et sentit l'odeur de la bière. Elle grimaça, et ouvrit tous ses placards pour regarder ce qu'il manquait, enleva les débris de la bouteille de bière, nettoya, rangea, chercha. Elle alla dans la chambre de ses parents et fit de même. Tous les bijoux avaient étés dérobés. Comment allait-elle expliquer ça à ses parents maintenant? Elle soupira et retourna dans sa chambre, un peu calmée, et regarda à nouveau ce qu'il lui manquait, et là, l'expression de son visage changea du tout au tout.

-Non, non, non, c'est impossible!

Elle sortit le contenu entier de tous ses tiroirs, fouilla, encore et encore, mais rien n'y fit. Elle ne retrouvait pas le seul collier qui avait une véritable importance pour elle. Un collier d'assez grande valeur qui avait une importance symbolique pour elle, et il lui avait prit.

Il fonça directement vers chez lui, juste au cas où il lui prendrait l'idée de téléphoner à la police ou quoi que ce soit. Une fois chez moi, j'ouvris la lumière et vidai le contenu de mes poches sur la table. J'éparpillai les bijoux, et sélectionnai ceux qui avaient le plus de valeur, juste à l'oeil nu. Je les classai en trois: Ceux qui valaient gros, ceux qui rapporteraient moyen, et les indéterminés. Et parmis tous ceux là, je vis un collier. Un beau collier. Et bizarrement, je ne sais trop pourquoi, je n'osai pas vraiment le mettre avec les autres. Je le tournai et retournai entre mes doigts, que j'avais débarassés de mes gants. Puis, je le glissai dans la poche de ma chemise et rangeai les trois piles dans trois sacs différents. Sûrement demain matin, à la première heure, j'irais vendre le tout. Les faire évaluer d'abord, puis en tirer le plus gros prix possible. Peut-être que cette fois je serais plus chanceux, et que ça rapporterait pas si mal !

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Dépitée, elle regagna son lit en sachant pertinemment qu'elle ne trouverait pas le sommeil. Elle s'allongea, et ferma les yeux, puis se tourna et se retourna dans son lit, complètement frustrée par ce qu'il venait de se passer. Non seulement elle avait été complètement retournée, mais en plus SON collier avait disparu, et elle n'arrivait pas à penser à autre chose qu'à ça. Le lendemain matin, elle se tira de son lit aux aurores, n'ayant pas dormi une seule seconde et retourna dans la cuisine et s'étirant la nuque qui lui brûla légèrement sur le coup. Elle se souvint de sa blessure et l'effleura avec une grimace du bout des doigts. Ça aurait put être pire, mais c'était quand même douloureux.
Ces parents ne rentraient pas avant la fin d'après midi, elle en profita donc, après avoir pris une bonne douche de sortir dehors dans le froid matinal en espérant se changer un peu les idées, même si elle n'était pas trop optimiste. C'était le weekend, mais l'association attendrait pour une fois. Elle erra alors dans les vieilles ruelles de la ville, les mains dans les poches, ne sachant pas trop où elle allait.

Yaël marchait non loin de là, avec dans la poche de son jeans foncé le sac contenant les bijoux. Il portait une chemise blanche à manches courtes, dont le col était un peu ouvert et laissait entrevoir une partie de son torse musclé. Il était agréablement bronzé, et ses cheveux blonds impeccables, placés exactement comme hier, se redressaient par-dessus le col de sa chemise. C'était peut-être la seule chose qui pourrait le trahir, autrement, il était difficile de déterminer pour la demoiselle si c'était vraiment lui ou pas hier. Il marchait tout juste derrière elle mais ne semblait pas l'avoir remarquée. Il allait directement en direction du bijoutier au coin de la rue, mais préférais emprunter des chemins moins fréquentés, pour profiter du calme de la matinée et risquer moins de croiser des gens qu'il ne préférait pas, justement, croiser. Il avait toujours dans la poche avant de sa chemise le collier qu'il s'était résolu à traîner sur lui. Il n'avait aucune idée pourquoi. Mais il l'aimait bien, en fait. Et il ressentait une certaine déception à l'idée de s'en séparer, alors il avait conclu qu'il le garderait.

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Elle sursautait au moindre bruit, et se retournait sans cesse au cours de son chemin. Décidément, la petite virée nocturne du voleur de la nuit dernière ne l'avait pas laissé indemne. Elle soupira et entra dans une vieille boulangerie. L'odeur de pain chaud la réconforta un peu. Elle acheta un croissant et sortit s’asseoir sur le premier banc qui venait sur son chemin. Elle tourna la tête et vit un jeune homme à peine plus âgé qu'elle prendre la même route. L'idée que ce soit lui qui était chez elle hier ne lui serait même pas venu à l'esprit. C'était un passant parmi tant d'autres. Elle regrettait de ne pas avoir pu apercevoir plus que ces quelques mèches de cheveux blondes. Elle aurait tellement voulu que cet homme paie pour ce qu'il avait fait, mais il en était ainsi. Elle sortit alors la viennoiserie de son emballage et croqua dedans en regardant d'un air maussade les maison et les commerces assez anciens en face d'elle.

Il continua son chemin, passa devant elle puis s'arrêta à deux commerces de là, entrant dans une petite boutique à l'air un peu miteuse et délabrée. À l'intérieur, un homme bedonnant dans la cinquantaine, presque chauve, mal rasé, fumait derrière le comptoir. Il s'approcha de celui-ci et s'adressa directement à lui.

- Je veux faire évaluer des bijoux.

L'homme démontra un minimum d'intérêt de plus pour son client qu'à l'arrivée de celui-ci. Ça faisait un bail qu'on ne lui avait pas montré de beaux bijoux, les gens n'achetaient plus vraiment ici, maintenant qu'il n'avait plus de beau stock. Yaël vida le sac de plastique sur le comptoir, et étala bien comme il faut chaque collier, plaça le tout devant l'homme qui s'empara d'une loupe et observa le tout. À voir ses grognements appréciateurs, il avait là de la bonne marchandise. Le tout fut réglé rapidement: il pourrait en tirer entre mille et deux mille dollars. Une bague en particulier, ancienne et avec beaucoup de valeur, pouvait lui rapporter beaucoup. Levant un regard espiègle vers l'homme, il déclara:

- Vous me les achetez ?

L'homme ne sembla hésiter qu'une fraction de seconde. Il sauta aussitôt sur l'occasion, c'était rare qu'on trouvait d'aussi belles choses et il pourrait sans doute les revendre au prix fort et faire un max de profit. Il serra la main du garçon et celui-ci ressortit quelques minutes plus tard avec une liasse de beaux billets entourés d'un élastique. Il était à l'extérieur du magasin lorsqu'il les glissa dans sa poche, ainsi, sûrement que la demoiselle pu apercevoir tout cet argent avant qu'il ne disparaisse dans la poche du jeune homme. Un sourire satisfait flottait sur ses lèvres: malgré les désagréments, la soirée d'hier avait été fructueuse.

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Alyssa leva brusquement les yeux en entendant Yaël sortir du magasin, et tomba nez-à-nez avec l'argent qu'il s'apprêtait à ranger dans sa poche. Elle fronça les sourcils et leva les yeux vers le visage du jeune homme, puis secoua la tête comme pour se chasser les idées absurdes qu'elle avait dans la tête.

"Je me fais des idées, cette histoire me rend complètement paranoïaque."

Pensa-t-elle en se levant et en se dirigeant vers la poubelle la plus proche pour jeter l'emballage du croissant qu'elle venait de finir. Elle retourna alors sur ses pas et se retrouva dos à Yaël. Elle remarqua alors à nouveau ses cheveux blonds et s'arrêta. Non, tout ceci n'était qu'une pure coïncidence. Pourtant, malgré tout ses efforts pour s'en convaincre, elle regarda de quel magasin sortait l'homme, puis fit à nouveau attention à sa carrure. C'était trop énorme pour être possible. Alors, pendant quelques instants elle hésita : Devait-elle le suivre, aller regarder ce qu'il avait vendu au bijoutier, ou ne rien faire? Elle opta pour la première proposition, supposant que le vendeur n'accepterait pas de parler sur ses clients, et sachant qu'elle ne pouvait rester laxiste face à ce qu'il s'était passé la veille, même si il était certain que sa famille s'en remettrait. En revanche, si elle pouvait avoir la moindre chance de récupérer son collier, elle le ferait.

Il ne semblait s'être rendu compte de rien et partit d'un pas assuré vers un autre magasin du même genre, un peu sombre et pas très accueillant, au bout d'une ruelle. Il s'en fichait d'emprunter des chemins peu fréquentés, outre par les chats errants et les animaux venus s'attaquer aux sacs d'ordures entassés contre les murs. Il n'avait absolument pas peur. Il entra dans la fameuse boutique et s'approcha du comptoir. Un homme aux cheveux longs se détourna d'un autre client à l'air tout aussi louche pour poser les yeux sur le garçon qui venait d'entrer. En reconnaissant Yaël, il éclata de rire et le salua comme s'il le connaissait depuis toujours.

- Eh ben, garçon, quel bon vent t'amène ?

Le beau blond rit et lui glissa deux billets sur le comptoir.

- Je te prend un paquet, mec.
- Wooh, depuis quand t'as du fric toi ? T'étais pas paumé, la dernière fois qu'on s'est vus ?
- Disons que... la pêche a été bonne.

Les deux rirent à nouveau, et l'homme lui donna le paquet qu'il réclamait. Après l'avoir salué, Yaël ressortit et tira une cigarette du paquet qu'il venait d'acheter. Il la glissa entre ses lèvres, sortit son briquet et l'alluma bien vite, comme tout bon habitué le ferait. Et pourtant, il n'y était pas si habitué que ça. Il fumait à l'occasion, seulement. Pas dépendant, pas encore du moins. Il aimait bien. Mais bien souvent, il n'avait pas l'argent pour ça. Où il l'avait, mais la mettait ailleurs. Il avait encore un brin d'intelligence pour placer son fric dans les choses plus importantes que la cigarette et la boisson.

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Alyssa le suivit jusqu'à l'autre entrée, et l'attendit patiemment, cachée dans un coin de rue. Lorsqu'elle le revit sortir une cigarette à la bouche, elle ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Elle continua alors à le suivre, comme si elle marchait naturellement dans les ruelles sans se préoccupait de si elles étaient fréquentées ou non. Elle ne savait pas pourquoi, mais plus elle avançait, plus elle était persuadée de suivre la bonne personne. Elle l'espérait du moins parce qu'elle aurait tout donné pour qu'il soit puni comme il se doit.

Il ne marcha plus très longtemps. Il n'avait plus rien à faire dehors, alors il retourna vers chez lui. Toujours sans remarquer qu'il était suivit. Pour un voleur, c'était une honte. Il devrait se méfier un peu plus. Quoi qu'elle avait l'air bien innocente, cette demoiselle, à marcher dans la rue. Une fois, il se retourna, la vit et lui jeta un coup d'oeil. Mais il ne s'y intéressa pas plus, parce que n'importe qui pouvait se trouver là à marcher, de toute façon. Il y était bien, lui, alors pourquoi pas elle ? Il s'arrêta devant chez lui et soudain, au lieu d'y entrer, il reprit son chemin. Il se rendit jusqu'au parc deux coins de rue plus loin, et s'installa sur un banc à l'ombre à l'abris des regards. De toute façon, y'avait personne, juste des canards sur le petit étang au milieu du parc. Là, il continua de tirer calmement des bouffées de sa cigarette en fouillant dans la poche de sa chemise pour mettre la main sur le collier. Il voulait le voir encore. Il en avait pris l'habitude. Il le sortait de sa poche, l'observait un peu, parfois plus longtemps, puis l'y remettait. Il ignorait encore pourquoi. Il sentait bon. Il avait l'impression que la demoiselle l'avait beaucoup porté, c'était comme si son odeur y était restée accrochée. C'était peut-être pour ça qu'il y tenait tant ? À cause de la bonne odeur ? Allez savoir...

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Alyssa commença à rebrousser chemin lorsqu'elle vit que Yaël rentrait chez lui. Mais alors qu'elle repartait dans le sens inverse, elle entendit les pas du garçon résonner encore à l'extérieur. Elle tourna légèrement la tête et vit celui-ci repartir. A nouveau pleine d'espoir, elle se remit à le suivre, plus discrètement cette fois, jusqu'à ce qu'il se retrouvent dans le parc. Elle avait l'habitude d'aller ici, pourtant, elle ne l'avait jamais croisé auparavant. Ou peut-être qu'elle n'avait jamais vraiment fait attention, allez savoir. Elle s'assit sur un banc et fit mine de regarder du côté de l'aire de jeu pour enfant, tout en regardant où Yaël s'asseyait. Il se mettait toujours dans les endroit les moins remarquables possibles, si ce n'était pas un indice ça! Mais peut-être qu'elle s'emballait trop vite, sûrement. A cet instant, son cellulaire se mit à vrombir dans sa poche. Elle s'apprêtait à décrocher lorsqu'elle leva à nouveau les yeux vers Yaël. Il venait de sortir un objet de sa poche, mais de là où elle se trouvait elle ne voyait pas distinctement de quoi il s'agissait. En tout cas, ça l'intriguait. Elle refusa l'appel sans même s'en apercevoir et rangea le téléphone tout en continuant d'observer avec insistance l'objet qu'il tenait entre les mains.

Il tripota le collier un instant - m'ouais, dis comme ça, ça sonne comme s'il touchait une fille... - puis le levai à la hauteur de ses yeux pour en observer plus attentivement le motif. Un petit rayon de lumière rendait la couleur plus éclatante, et il aimait ça. Mais après quelques instants, il sembla se rendre compte de ce qu'il faisait et sursauta légèrement, jetant un coup d'oeil autour de lui avant de fourrer à nouveau le collier dans sa poche. Il se tira une nouvelle cigarette, l'air un peu plus nerveux, et prit un air de quelqu'un qui est là juste pour fumer tranquillement. Il ne voulait pas attirer l'attention inutilement. Il adressa même un beau sourire et un "bonjour" à une vieille dame qui passait devant lui, et qui lui rendit son salut l'air bien heureuse. Ah... Si seulement elle savait...

Invité

Durant tout ce temps, Alyssa l'avait observée de sa place, sourcils froncés, mine préoccupée. Ce qu'il tenait dans les mains avait l'air de le fasciner. Elle, ce qui la fascinait, c'était son attitude, qu'il changea aussitôt qu'il se rendit compte qu'elle était suspecte. Elle devina même un "bonjour" sur ses lèvres lorsqu'une vieille femme passa près de lui. Décidément, il cachait bien son jeu. Elle ne savait plus quoi faire. Elle aurait aimé aller directement le voir, évidement. Mais l'idée que c'était un voleur et que la veille à peine il lui avait mis un couteau sous la gorge la refroidissait. Elle ne pouvait tout de même pas aller voir celui qui avait volé chez elle et lui demander de tout lui rendre, ou de se rendre c'était absurde. Surtout que d'après ce qu'elle avait vu quelques minutes plus tôt, il s'était déjà débarrassé de l'intégralité. Bien sûr, elle aurait pu aller porter plainte directement, mais elle n'avait aucune preuve concrète que c'était lui. Alors, en soupirant, elle se leva et traversa le parc pour rentrer chez elle. Elle ne voyait pas ce qu'elle pouvait faire de pl

us.

Il allait lui-même se lever, mais en la voyant là, il eut une idée. Elle n'avait pas vu son visage, elle ne saurait sûrement pas qui il était. Peut-être que ça pourrait être bien drôle de se lier d'amitié avec elle... et d'en profiter un max. Si il parvenait même à gagner sa confiance à un tel point qu'il en apprendrait un peu plus sur elle, ses sorties, il pourrait savoir à quel moment tout le monde serait absent chez elle, et il pourrait y retourner. Il s'était fait assez d'argent pour que ça en valent vraiment la peine, et il recommencerait n'importe quand ! Déjà là, seulement la télé était énorme ! C'était un bon endroit, oui...
Et son plan était bon. Il devait au moins s'essayer.
C'est pourquoi il la suivit et la rattrapa alors qu'elle allait sortir du parc. Il lui tapota doucement l'épaule, et lorsqu'elle se retourna, il lui adressa un magnifique sourire éblouissant. Dents droites et blanches, parfaites.

- Bonjour... Euh, pardonnez-moi de vous aborder comme ça, mais... Hum. Laissez-moi vous inviter à déjeuner ! Je suis Yaël.

Nouveau sourire. Ce qu'il n'avait pas remarqué, cependant, c'était que le collier dépassait très légèrement de la poche de sa chemise, mais assez pour être remarquable.

Invité

Alyssa se retourna donc, surprise, et dévisagea son interlocuteur, qu'elle suivait en fait depuis tout à l'heure.

Vous êtes malade? Je ne mange pas avec n'importe qui.

Elle allait se retourner après avoir répondu froidement lorsqu'elle aperçu son collier dépasser de sa poche. Il aurait très bien pu dépasser plus ou moins, elle l'aurait reconnu immédiatement elle le savait. Et si c'était son collier, ce Yaël était bel et bien le voleur. Mais alors qu'elle s'apprêter à se jeter dessus pour lui arracher de la poche, un de ces instincts la submergea et elle se contrôla, faisant comme si elle n'avait rien vu. Après tout, il y avait peut-être une solution plus subtile et plus efficace d'aborder la chose, en lui faisant en plus payer pour ce qu'il avait fait. Après tout, il ne savait pas qu'elle savait. Enfin, c'est ce qu'elle pensait. Sinon, pourquoi l'aborderait-il comme ça?

Quoique, finalement, on se connait, maintenant que je sais votre prénom. Alyssa.

Fit-elle en abandonnant son air froid d'il y a cinq secondes pour arborer une magnifique sourire angélique.

Il laissa un court rire franchir ses lèvres. Comme ça, il avait presque l'air sympathique. Il était beau, sexy, charmant... Bref, le stéréotype parfait du jeune homme qui fait craquer les filles ! Sauf que, hum, il était plus sombre qu'il n'en avait l'air. L'air ravi que la demoiselle ait accepté, il sourit.

- Enchanté, Alyssa.

Il l'invita à l'accompagner, et prit la direction d'un joli petit restaurant agréable avec terasse, non loin de là. Il allait y manger de temps à autres, et aimait bien l'ambiance. C'était assez calme, mais chaleureux, et il appréciait malgré tout. Il avait quand même un petit côté tendre qui était touché par ce genre de choses. Mais c'était une infime partie de lui-même, il ne fallait pas s'y méprendre. L'autre partie était beaucoup plus terrifiante qu'on ne se l'imaginait. Mais il savait profiter des cadeaux que lui avaient fait la vie, notamment un physique bien appréciable, et se montrer gentil garçon quand il le fallait. Arrivés à destination, il demanda une table pour deux au serveur, toujours avec ce beau sourire.

Invité

Alyssa souriait en marchant le plus naturellement possible, alors qu'au fond d'elle, son coeur battait à dix mille à l'heure. Qu'est-ce qu'elle faisait bon sang? Elle perdait la tête ou quoi d'aller manger avec ce minable, cet escroc, ce ... Ce ... Bon bref. Elle avait que ça ne lui mènerait qu'à des ennuis de faire justice elle-même, mais maintenant qu'elle était lancée, plus question de faire retour en arrière. Et puis, il ne fallait pas qu'il se rende compte que quelque chose clochait, sinon, elle était finie.
Elle s'installa donc sur l'une des deux chaises en face de Yaël, et s'empara du menu sur la table. Elle parcouru la liste, et prit le plus cher possible. Après tout, concrètement, c'était avec son argent qu'ils allaient manger, alors autant s'en servir indirectement.

Je vais prendre le menu du jour, complet, avec la dinde, et l'accompagnement qui va avec bien sûr. Ça n'a pas l'air très bon, mais il parait qu'il faut en manger beaucoup pour s'y habituer et apprécier.

Mon sourire se fâna légèrement en voyant ce qu'elle comptait prendre. Euh, elle faisait exprêt ou quoi, de profiter du fait qu'il l'invitait pour manger super cher !? Mais il n'en laissa rien paraître plus longtemps et haussa les épaules avec une moue sexy.

- Si tu le dis.

Il consulta le menu quelques instants, et se décida à une assiette de pâtes plus simple, un peu moins chère que la sienne évidemment, mais avec tous les accompagnements qui venaient avec. Et il commanda même un peu de vin, juste pour faire encore plus cool. Et puis, il appréciait bien une petite coupe de vin de temps à autres. Puis, une fois décidé, il referma son menu et posa les yeux sur Alyssa, la détaillant avec attention. Elle était jolie, au fond...