PV. Cricri =D

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Il y a une dizaine d'années un incident c'est produit dans le monde des mutants. Une faille, reliant ainsi leur monde à celui des humains étaient apparue. Comment? Ils ne le savaient toujours pas. Mais, ce qu'ils savaient c'est qu'ils devaient la fermer au plus vite. De peur que certains humains d'écouvre leur univers et que certains mutants malfaisants décide d'envahir la Terre et de créer un cahot dans ce monde. Ils décidèrent donc de garder le tout en secret, le temps de trouver une solution à ce problème. Pendant quelques années, ils cherchèrent miles et un moyen de tenter de fermer cette faille. Ils finirent par trouver après un long moment et ne mirent pas de temps avant de faire disparaître celle-ci. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que certains mutant avaient découvert cette ouverture et avaient traversé dans le monde des humains. Maintenant prit sur Terre, ils ne peuvent plus rentrez chez eux, n'ayant pas d'autres choix que de se mêler à cette nouvelle race qui leur aient incconnu. Certains mutants se sont regroupé pour trouver un moyen de sortir de là, tantdis que d'autres se sont résigné à vivre dans ce nouvel endroit.

Cette histoire est bien vraie et elle concerne notre cher Araki. Lui, il l'avait bien vue cette faille et ne c'était pas fait prier pour la traverser. Tellement écoeuré de ce monde, surtout de son père qui ne désirait qu'une seule chose; le pouvoir. Araki était le fils du plus grand dirigeant des malfaiteurs mutants. Alors vous comprendrez pourquoi son paternelle ne voulait que la domination et la puissance. Heureusement pour la Terre, la découverte de l'ouverture ne parvint jamais à son oreille. Évitant ainsi le cahot sur cette univers bien paisible. Enfin, c'est ce que le jeune homme croyait puisque rien ne semblait être perturbé dans ce monde. Comme vous l'aurez compris, ce mutant ne tenait pas à retrouver son lieu de naissance et c'était habitué assez vite à son nouveau mode de vie. Il avait trouvé une place bien tranquille et c'était même inscrit dans une école questions de mieux connaitre un peu ce monde. Il était bien connu dans celle-ci d'ailleurs. Il n'avait pas tant d'amis que cela et n'était pas le plus populaire mais, les élèves l'aimaient bien et le respectait. Surtout les filles qui étaient en adoration avec son côté sombre et mystérieux. Il n'était pas du
genre à déranger en classe ou à faire son ''show-off''. Non, il était toujours bien calme et avait souvent cette expression un peu impassible sur le visage.

Notre Araki marchait maintenant vers son école, l'esprit un peu lunatique. Le vent soufflait dans ses cheveux mi longs, retombant un peu sur son visage. Ceux-ci, d'un noir profond, s'ageançaient toujours aussi bien avec la majorité de ses vêtements qui étaient de la même couleur. Il lui arrivait parfois de mettre des chandails colorés mais, c'était rare. Bref, il finit par arriver à sa destination, toujours prit dans ses pensées avant d'accrocher quelqu'un au passage. Il ne prit même pas la peine de s'excuser et continua son chemin. Il fut arrêté par le directeur, celui-ci voulant absolument lui parler.

Mais qu'est-ce qu'il me veut lui.

-Hum...Oui?
-Monsieur Araki. J'aurais besoin de votre aide.
-...
-Nous avons un nouveau qui fera son entrée aujourd'hui et nous aimerions que vous vous occupiez de lui faire une petite visite guidée de l'école.
-...Un nouveau...En plein milieu de l'année scolaire...Bon...Je suppose que j'ai pas le choix alors.

Le directeur lui demanda gentiment de le suivre jusque dans son bureau, pour lui présenter la nouvelle venue. Araki le suivit, d'un pas démotivé. Ça ne lui tentait pas vraiment de servir de guide à un touriste lui. Mais bon...

Le monde des humains ? Bah, un grand bac à fruit rempli de pêches plus ou moins mures quoi... S'il avait pensé que c'était comme ça ici, il aurait sans doutes plus prêté attention à cette faille. Pas de chance, il avait eu le malheur dans sa maladresse naturelle de trébucher sur un cailloux - un minuscule et ridicule petit cailloux ! - et de se retrouver précipité la tête la première dans cette faille, un véritable cauchemar en somme. Pourquoi ne pouvait-il pas un peu plus regarder devant lui quand il marchait ? C'était pourtant pas compliqué ! Il était pourtant comme ça, lui, l'idiot de première selon certains. Idiot n'était pas vraiment le mot, désavantagé pourrait plus convenir. Car oui, il avait beaucoup de mal à s'intégrer à ces sociétés si compliquées ou même à ces groupes si... bizarres. Les gens n'avaient donc pas la moindre délicatesse naturelle ou la moindre sympathie sans arrière-pensée ? Sans doutes que si mais malheureusement il restait maladroit et malchanceux, et à peine il sortait d'un cycle de problèmes qu'un nouveau se présentait à lui - la tuile en quelques mots vite écrits.
Pourtant, il n'était pas non plus du genre à se laisser abattre. Non pas qu'il en redemande, loin de là, mais il savait juste comment retomber sur ses pattes et aller de l'avant. Pas toujours une bonne idée, cela va de soi, mais cela restait primordial dans sa manière d'être. Ainsi il avait enfin décidé d'abandonner les groupes de mutant - c'était encore pire dans le monde des humains que dans leur propre monde, il n'allait tout de même pas tendre le bâton pour se faire battre - pour se glisser un peu plus dans une société vraiment humaine. A voir encore si cette société lui conviendrait mieux ou continuerait d'être un véritable enfer, mais en tous cas il plaçait beaucoup d'espoirs dans cet établissement scolaire - qui sait, peut-être qu'en plus il apprendrait de quoi s'en sortir un peu avec le temps. Il regrettait envers et contre tout de ne plus pouvoir suivre les autres mutants, il espérait peut-être trop en priant pour retourner dans son monde mais c'était bien son plus cher désir : redevenir lui, même si ce n'était en tout et pour tout pas grand chose à première vue.
Pourtant, il se retrouvait bien là, dans le bureau du directeur à tourner nerveusement en rond. Il avait attaché ses longs cheveux roux en une grossière queue de cheval pour ne pas être gêné et avait mis des lunettes - le monde des humains avait considérablement abaissé sa vue avec toutes ces lumières artificielles, il faut dire qu'il y était très sensible. Il jouait machinalement avec un bout de sa chemise grisâtre, laissant ses yeux ambrés glisser dans tous les coins de la pièce - fauteuil, tapis, plantes, fenêtre, bureau, feuilles en tous genres... - et parfois même sur la feuille qui avait permis son entrée dans cet établissement, comme pour vérifier que c'était bien lui et pas quelqu'un d'autre, ou comme pour réviser son identité qui différait il faut dire à peine de son origine, mais suffisamment pour le stresser à ce point - ce qui n'était pas difficile. Il se répétait ce simple nom dans sa tête - Kaoru Hatani, Hatani Kaoru... - mille et une fois sans s'arrêter un instant, jusqu'à-ce qu'il soit dérangé dans ses pensées quand un cliquetis survint.
La porte s'ouvrit sur le visage d'un homme d'un certaine prestance - le directeur, évidemment - et de son jeune accompagnateur qui semblait bien de marbre. Kaoru se mit presque au garde-à-vous tant il était tendu, les mains croisées dans le dos et la tête rentrées dans les épaules, ses lunettes glissant pitoyablement sur le bout de son nez comme pour appuyer sur son air gêné.
"B... bonjour..."

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Lorsque la porte finit par s'ouvrir Araki entra dans la pièce, sans même porter une quelconque attention à la personne présente dans le bureau. Il prit place dans le fauteuil et commença à jouer avec le piercing présent dans son sourcil, attendant que le directeur s'installe sur sa chaise. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ce genre de truc, servir de guide à un nouveau. Mais, il trouvait toujours que c'était d'un ennui terrible. Surtout lorsque le nouveau ne cessait de lui poser des questions ou parlait sans arrêt dû à la nervosité. Mais bon, il n'avait pas le choix alors il le faisait sans rien dire. Il finit par lâcher son piercing et se retourna pour porter attention au jeune homme, le fixant de ses yeux métalliques. Il le détailla du regard, remarquant la grande gêne de celui-ci. Il ne comprenait pas pourquoi il était si nerveux. Peut-être parce qu'il arrivait un peu tard dans l'année scolaire ou tout simplement parce qu'il était nouveau. Il détourna la tête lorsque le principal s'éclaircit la gorge.

-Vous pouvez vous assoir monsieur ~regarde la feuille~ Kaoru Hatani. Je vous présente votre guide et la personne de référence à qui vous adressez si vous avez des questions par rapport à l'école et à son fonctionnement.
-...
-Bon...Puisque vous gardez le silence.Il se nomme Araki.

Le jeune homme regarda en coin le garçon durant le reste de l'entretien qui consistait à lui expliquer grosso modo les règlements et bla bla bla. Bref, vous avez compris que le mutant n'écoutait pas du tout. Il était plutôt concentré ailleurs et s'amusa à jouer avec un autre de ses piercings, se trouvant sur sa lèvre inférieure. Il se leva dès que le directeur eu terminé et se dirigea vers la sortie d'un pas lent. Il s'appuya contre le cadre de porte, attendant que Kaoru le suive. Lorsqu'il fut près de lui, il le regarda sans rien dire avec son expression habituelle avant de se prononcer.

-Bon...T'as ton horaire...? Que je regarde tes locaux.

Le jeune homme qui accompagnait le principal se dirigea immédiatement vers un siège et se laissa tomber à l'intérieur sans adresser le moindre regard à Kaoru. Celui-ci serra les dents, l'air mal à l'aise. Ah, ça commençait bien pour lui, il avait déjà quelqu'un à dos ou quoi ? Après quelques secondes pourtant, le sombre personnage daigna abandonner son piercing pour porter un peu plus d'attention au rouquin. Celui-ci retint une grimace apeurée quand il le détailla du regard, un regard couleur métal, et selon Kaoru sans doutes aussi froid que du métal, tout simplement glacial. Le rouquin finit par détourner le regard, sentant qu'il était lui-même en train de le détailler à l'instant ; ce n'est pas le moment de se mettre quelqu'un à dos ou quelque chose dans le genre, il devait se détendre un peu et ignorer ce regard... ou pas. A croire que c'était impossible.
Le principal mit fin à cet étrange regard, se raclant la gorge pour attirer leur attention. Le jeune homme détourna la tête, et Kaoru put enfin se détendre un peu plus.
"Vous pouvez vous assoir monsieur..."
Il regarda la même feuille que regardait le rouquin un peu plus tôt.
"...Kaoru Hatani."
Kaoru sursauta légèrement à l'entente de ce nom, paraissant toujours plus gêné, mais se pressa de s'assoir sur le dernier siège libre. Le principal poursuivit naturellement en indiquant l'autre individu :
"Je vous présente votre guide et la personne de référence à qui vous adressez si vous avez des questions par rapport à l'école et à son fonctionnement."
Le silence se fit. Kaoru glissa un regard plein de gêne vers le jeune homme en question qui toisait le principal sans mot dire, le visage de marbre et le regard toujours aussi froid à première vue.
"Bon, fit le principal après un moment. Puisque vous gardez le silence : Il se nomme Araki."
Kaoru hocha fébrilement la tête. Araki, Araki... Voilà, c'était bien encré dans sa mémoire, ou du moins il l'espérait. Il laissa échapper un frisson inquiet quand il sentit à nouveau un regard posé sur lui. C'était encore Araki ? Le rouquin rentra la tête dans les épaules, son visage virant presque au rouge sous le coup de la gêne et du malaise.Il n'écoutait que d'une oreille distraite ce que disait le principal, mais il parvenait à peu près à retenir les bases de leur règlement. Par chance, cela différait peu de son comportement habituel, il n'aurait pas trop à faire. Lorsque le principal eut fini, Kaoru retint un soupire de soulagement mais se tendit à nouveau presque aussitôt lorsque Araki se leva et se dirigea vers l'entrée. Il s'arrêta dans l'encadrement de la porte et s'y adossa en lançant un regard appuyé à Kaoru. Un regard qui voulait pour ainsi dire tout dire. Kaoru se releva d'un bond en cachant à nouveau sa gêne, saluant rapidement et poliment le principal, et se pressa de rejoindre son "guide". Celui-ci pris la parole quand il arriva à sa hauteur.
"Bon...T'as ton horaire...? Que je regarde tes locaux.
-Mon ho... Ah !"
Kaoru rougit à nouveau, gêné d'avoir pu oublier une seconde qu'il avait ceci sur lui. Il fit glisser son sac de son épaule en fouillant nerveusement à l'intérieur, et sortit un instant après un papier titré "Horaires", se pressant de le tendre à Araki en cachant légèrement son visage derrière son sac, toujours aussi gêné et mal à l'aise. Il n'aimait pas vraiment ce regard que le jeune homme dardait sur lui, mais il devrait sans doutes s'y faire. Il abaissa un peu son sac, les yeux rivés au sol et hésitant :
"Je... euh j... je..."
Kaoru prit une grande inspiration et afficha finalement malgré sa grande gêne un large sourire en plantant ses yeux dans ceux d'Araki.
"M-merci de me faire visiter...", murmura-t-il avant de cacher à nouveau son visage derrière son sac et de plonger à nouveau son regard sur les dalles qui faisaient le sol de l'établissement.
Il se sentait définitivement comme un boulet, mais il fallait croire à force que c'était un peu dans sa nature d'être ainsi.

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Araki ne le lâcha pas des yeux. Il voyait bien qu'il était terriblement gêné et cela lui arracha un soupir presque inaudible.Il prit le papier que lui tendit Kaoru et regarda longuement celui-ci. Il remarqua que celui-ci était dans quelques-uns de ses cours ce qui le fit soupirer de nouveau. Il espérait juste que le garçon ne s'amuserait pas à faire comme les nouveaux précédents. C'est-à-dire lui coller aux basket. Il était plutôt du genre solitaire et peu bavard. Il avait le don de rendre les gens mal à l'aise avec son silence et cela le faisait bien rire. Mais, mentalement. Il regarda une dernière fois la feuille du jeune homme avant de baisser celle-ci et retourna son regard à son point de départ: Kaoru. Il l'écouta balbutier, comprenant qu'il semblait bien l'intimider ou c'était peut-être juste la nervosité aussi. Il ne comprenait pas comment quelqu'un pouvait être aussi nerveux. Il aurait compris s'il avait été dans une école militaire ou un truc du genre mais non. Elle était bien tranquille et remplie d'humains tout gentil. Enfin presque. Il y avait toujours un groupe de grosses brutes qui s'amusait à perturber justement les nouveaux et les élèves les plus faibles.

Ah misère....Lui il est faite....

Bien entendu Araki fut un nouveau lui aussi. Sauf que lui, à la différence des autres, n'avait pas eu de difficulté à se défendre. Déjà, juste à le regarder, les brutes avaient hésité à le brutaliser ou l'intimider. Voyant, que tout ce qu'ils pouvaient bien dire ou faire lui arrachait toujours la même expression. Donc, une expression impassible. Après quelque temps, il finit par gagner le respect de ceux-ci et ils laissèrent tomber, se concentrant sur d'autres victimes. Bref, il se dit que ce jeune homme allait certainement y passer et qu'il risquait fort d'avoir bien mal.

-Hum...Derien.

Araki déposa sa main sur le sac du jeune homme, le baissant pour que Kaoru cesse de se cacher derrière celui-ci. Il se pencha vers le garçon, puisqu'il le dépassait d'au moins une tête, et mit un doigt sous le menton du nouveau. Il l'obligea ainsi à relever la tête.

-.....Je vais pas te manger. Arrête de te cacher.

Il le lâcha et commença donc à marcher vers le premier local sur l'horaire, sans même attendre le rouquin.

Il y eut un court silence suivant les paroles de Kaoru, mais finalement Araki répondit simplement et de manière tout à fait détachée par rapport au rouquin qui ne parvenait pas à enchainer deux mots sans se tendre comme un ressort et devenir rouge tomate.
"Hum... De rien."
Kaoru esquissa un sourire. Ces simples paroles l'avaient en un sens rassuré, si même Araki et son regard de glace pouvaient apprécier les remerciement il pourrait avec un peu de chance, peut-être, nouer des liens avec des humains. Quoi que cela paraisse à première vue plutôt compliqué, surtout pour quelqu'un comme lui qui aurait bien aimé tout simplement rentrer chez lui. Il sursauta quand il sentit un poids s'ajouter sur son sac et ne s'aperçut que trop tard que Araki était en train de retirer celui-ci de devant le visage du rouquin. Il se tendit en sentant un doigt sous son menton qui le força à relever un peu la tête. Son visage vira au rouge écrevisse en voyant le visage d'Araki de si près.
"... Je vais pas te manger, déclara ce dernier. Arrête de te cacher."
Kaoru retint une grimace, déglutissant avec difficulté et força un sourire polit.
"Euh... oui...?"
Araki le lâcha sans plus tarder et amorça le pas vers un local. Il n'avait pas plus tôt tourné la tête que Kaoru avait déjà ramené son sac devant ses yeux en lâchant un "iiiiih" discret et affolé. Décidément, il avait le fort pour se retrouver dans des situations embarrassantes décidément, enfin pour lui, cela ne semblait en tous cas pas tant gêner les autres. Il abaissa légèrement son sac de devant ses yeux, remarquant avec surprise que Araki ne l'avait pas attendu. Décidément, l'année s'annonçait déjà particulière !
Kaoru se pressa de rejoindre son guide, manquant à plusieurs reprises cela va de soi de s'étaler de tout son long au milieu de l'établissement. Il réussit à rattraper Araki alors que celui-ci arrivait devant un local, sans doutes le premier de toute une liste qu'il allait devoir lui faire visiter. Rien qu'à l'idée de devoir retenir tout ça Kaoru se sentait encore plus nerveux et commençait à sérieusement regretter d'avoir abandonné les autres mutants : même s'il était un boulet pour eux, eux au moins ils faisaient à peu près dans la simplicité ! Enfin, sauf quand ils élaboraient d'étranges plans pour rentrer chez eux, plans qui d'ailleurs ne fonctionnaient pour ainsi dire jamais. Il regrettait déjà aussi d'ailleurs de ne plus assister aux erreurs des autres, c'était amusant dans l'ensemble.
Mais à en voir la tête de Araki, l'école était bien moins amusante. Kaoru darda un regard perplexe sur son guide, se demandant si, en le regardant plus précisément, il finirait par comprendre comment se passait le quotidien au milieu des humains, le problème c'est que si les humains étaient tous comme lui le pauvre Kaoru aurait peu de chances de réussir à se faire sa place. Restait à savoir si les humains étaient stupides au point de tous se ressembler, mais à en voir la tête du principal puis la tête de Araki cela partait plutôt bien pour que les humains ne soient pas tous semblables, et tant mieux d'ailleurs. Mais à bien regarder comme ça, malgré la politesse de celui-ci, Araki était décidément loin d'être rassurant... très loin.

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Araki avançait d'un pas bien lent, perdu dans ses pensées. Il se demandait tout bonnement si son cher père le cherchait ou bien s'il l'avait oublié. Il n'avait pas de doute que oui, il avait remarqué sa disparition mais...Peut-être était-il trop absorbé par son but de dominer leur univers de mutant. Il soupira un court instant, se demandant comment était devenu son monde. Malgré le fait qu'il avait quitté celui-ci par son propre gré, il s'en ennuyait un peu. Il avait dû laisser derrière lui une partie de lui en franchissant cette faille après tout. Mais, il se dit qu'avec le temps, il finirait par oublier son lieu de naissance, ses origines. Ou peut-être pas. Il finit par sortir de ses songes, se rendant compte qu'il avait oublié le nouveau. Il pointa alors la porte devant laquelle il se trouvait.

-...Ça, c'est ta classe de français et ça -pointe la porte à la droite- c'est le cours de math.

Il regarda la porte un instant avant de se souvenir de quelque chose et il se retourna vers le jeune homme. Ne lui laissant pas le temps de dire quoi que ce sois ou de poser une quelconque question, il se prononça.

-Si jamais tu as des questions...C'est après la visite.

Il dit cela avant de continuer sa marche, observant les prochains locaux qu'il devait montrer au garçon. Il lui fit ainsi faire le tour de l'école, lui présentant chaque classe. Il alla vers le gymnase, présentant où était celui-ci ainsi que les vestiaires. Il fini sa visite par la cafétéria, lui expliquant grosso modo ce qu'ils avaient l'habitude de servir.

-...Je te conseille de faire tes propres dînés....Tu risques d'avoir un empoisonnement alimentaire si tu manges leurs bouffes.

Il alla prendre place sur le siège le plus près d'eux, passant une main dans ses cheveux pour dégager un peu ses yeux. Il se retourna alors vers Kaoru, déposant ses coudes contre la table.

-...Des questions?Dit-il redonnant l'horaire au garçon.

Kaoru pencha la tête sur le côté, intrigué par ce silence prolongé, si bien qu'il fini enfin par en oublier un peu son sac. Araki avait l'air plongé dans ses pensées, son regard était abandonné au gré du vague et il ne disait plus mot. Le rouquin allait l'interpeler timidement mais il n'en eu guère le besoin ; Araki indiqua la porte la plus proche, un simple geste qui surpris Kaoru, lequel remonta son sac jusqu'à son nez pour cacher sa gêne et sa surprise.
"Ça, annonça Araki, c'est ta classe de Français. Et ça - il pointa une seconde porte - c'est le cours de Maths."
Kaoru hocha vigoureusement la tête, se répétant ces deux indications dans sa tête pour être certain de ne pas les oublier. Araki le tira hors de sa petite révision, visiblement assez pressé pour ne pas lui permettre de se poser la moindre question, ce qu'il n'aurait de toutes manières pas fait étant trop occupé à s'assurer qu'il aurait le moins de lacunes possible.
"Si jamais tu as des questions... c'est après la visite."
Le rouquin écarquilla les yeux, plutôt surpris de ces paroles qu'il fallait avouer plutôt sèches de la part d'un guide.
"Euh... o... okay...?", répondit-il timidement avant de se presser de le suivre pour ne pas le perdre de vue une fois de plus.
La visite fut d'assez courte durée mais suffisamment longue pour inquiéter plus encore le jeune homme de tout ce qu'il devait retenir. A dire vrai, il était déjà bien embrouillé avec tout ce qu'il avait dut apprendre sur les humains, mais maintenant qu'il était carrément sur leur "territoire" et que, pour ne rien arranger, il devait apprendre tout ce que eux devaient sans doutes apprendre en bien plus de temps. Gymnase, salle de sciences, d'art, cafétéria... Ils passèrent dans un peu tous les coins - plus ou moins pratiques et plus ou moins étranges pour Kaoru - avant de s'arrêter dans ce dernier lieu cité. Araki acheva ses explications naturellement :
"... Je te conseille de faire tes propres dîners... Tu risques d'avoir un empoisonnement alimentaire si tu manges leurs bouffes.
-Em... empoisonnement ?", s'étrangla d'une petite voix Kaoru.
Il déglutit avec difficulté, serrant un peu plus son sac contre son torse comme pour se détendre alors que Araki prenait place sur l'une des chaise de la cafétéria, se tournant pour lui faire face vers la table en s'y accoudant.
"... Des questions ?"
Kaoru sursauta légèrement. S'il disait qu'il n'avait rien compris, il passerait sans doutes pour le dernier des idiots. Disons plutôt qu'il ne comprenait pas comment il devait prendre tout cela. Il hésita de longues secondes, triturant une des mèches qui lui retombaient devant les lunettes, puis finalement, se mordillant brièvement l'ongle de l'index, s'assit devant Araki avec un air penaud.
"J-je... je pense que je vais bien trouver mes réponses seul... enfin, je crois..."
Il sourit timidement, les yeux rivés sur un point invisible sur la table.
"Il va falloir que j'apprenne à vivre avec eux", murmura-t-il comme pour lui-même.
Il releva les yeux vers Araki, croisant son regard. Il sembla soudainement se démonter, rentrant la tête dans les épaules en jouant nerveusement avec ses doigts, le regard à demi-fuyant.
"Euh... Je... je peux... te demander un petit service ?"
Il se pressa d'ajouter, sentant ses joues chauffer sous le coup de la gêne :
"Oh, presque rien, rien d'important, c'est juste euh... pour... euh..."
Kaoru semblait chauffer comme une cocotte minute. Il empoigna son sac - posé sur ses genoux - et le remonta presque immédiatement jusqu'à son nez une fois de plus pour cacher son malaise.
"Euh... Pourrais-tu... Lever - oh, juste un court instant - les yeux vers la lumière ?"
Il esquissa un sourire timide, le visage toujours caché derrière son sac, les yeux dépassant tout juste.

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Araki fronça minimement des sourcils à voir Kaoru sursauter ainsi. Il se demandait franchement ce qui lui prenait d'agir ainsi.Il se dit qu'il qu'à le voir si nerveux et stressé, il ne vivrait certainement pas bien bien longtemps. Contrairement à lui qui ne l'était jamais, il vivrait bien vieux. S'il se fiait aux statistiques que les humains disaient de temps à autre
dans les reportages. Il regarda le garçon prendre place devant lui, clignant à peine des yeux. Cela ne paraissait pas mais, il fut heureux d'entendre cette réponse, qu'il allait se débrouiller par lui-même pour trouver ce qu'il cherchait. Au moins lui, il n'était pas comme les autres. Il ne comptait pas lui poser mille et une questions.
Les murmures du jeune homme attirèrent son attention se demandant de quoi il pouvait bien parler. Il analysa ses paroles, remarquant le détachement de celles-ci. Comme s'il vivait dans son monde ou bien dans un autre monde. Bref, comme s'il ne venait pas d'ici quoi.
Il se demanda même un instant si...Ses pensées pourraient être vraies. Après tout, lui-même venait d'un autre univers. Mais à bien regarder le garçon, il se dit que c'était impossible. Alors il secoua une peu la tête, comme pour s'enlever cette idée de son cerveau. Il porta de nouveau attention au jeune homme, l'observant jouer avec ses doigts et le regarda par court instant. Il savait bien qu'il allait lui demander quelque chose à le voir agir comme ça. Il eut d'ailleurs raison. Il n'eut même pas le temps de demander ce qu'il voulait que Kaoru s'empressa de terminer sa phrase maintenant rouge telle une tomate. Il soupira en le voyant mettre son sac devant son visage, trouvant ce geste agaçant. Il était si intimidant que cela? Il pensait quoi? Qu'il allait le frapper parce qu'il lui demandait un service? Franchement...Il était plus civilisé que cela quand même.

Lever mes yeux....Vers la lumière...Bon sang...Mais c'est quoi ça.

Araki déposa sa main sur le sac du nouveau. Sauf que cette fois-ci il le lui enleva d'un coup. Sans brusquerie.

-Premièrement quand on me parle, on ne se cache pas derrière quoi que ce sois. Et puis....

Il se rapprocha du garçon et posa de nouveau un doigt sous le menton de celui-ci.

-On me regarde...Même si le plancher est plus intéressant.

Tout ceci fut dit sur un ton franchement agacé. Il l'était après tout. Cette fois-ci, il ne lâcha pas le nouveau, et resta-là. Le doigt sous son menton. Il le fixa de ses yeux froids, d'une expression de marbre.

-Et je vois pas pourquoi je regarderais la lumière. C'est le service le plus stupide que j'ai jamais entendu. Donne moi juste une bonne raison de le faire.

Araki sembla bien perplexe. Évidemment, après tout sur le coup même Kaoru trouva sa demande bien bête... Mais c'était dans sa nature, c'était ainsi, seul lui se comprenait et il savait bien que son interlocuteur au final ne comprendrait... et bien... rien, aussi peu de choses que ce que le rouquin comprenait le monde des humains en quelques sortes. Kaoru retint un cri de surprise, sursautant quand Araki s'empara de son sac sans lui laisser le temps de réagir, mais avec pourtant une certaine douceur. Le rouquin se tendit, se demandant quelle était sa bêtise cette fois-ci.
"Premièrement, fit Araki, quand on me parle, on ne se cache pas derrière quoi que ce soit. Et puis..."
Kaoru prit un air penaud en rentrant la tête dans les épaules, mais une fois de plus un des fins doigts du jeune homme vint lui relever le visage, un peu de force en un sens, l'obligeant à nouveau à croiser le regard métallique d'Araki. Kaoru ouvrit grands des yeux incrédules mais sembla un peu sa détendre.
"On me regarde, acheva Araki. Même si le plancher est plus intéressant."
Le rouquin écarquilla les yeux ; mais non, ce n'était pas du tout ça ! Il retint une grimace gênée, prit cette fois-ci d'une honte incompréhensible alors que Araki, lui maintenant toujours le visage levé et plantant ses yeux dans ceux de Kaoru finit par conclure :
"Et je vois pas pourquoi je regarderai la lumière. C'est le service le plus stupide que j'ai jamais entendu. Donne moi juste une bonne raison de le faire."
Kaoru sentit une légère panique le prendre - oh, presque rien, un de ses états habituels, sauf si on comptait le fait qu'il était très... instable - et il s'empressa de rectifier d'un voix précipitée.
"Ce n'est pas vraiment un service, j'avoue ! C'est juste que... que..."
Il baissa un peu les yeux mais les releva aussitôt, un sourire sincère se dessinant sur ses lèvres alors que ses yeux, légèrement humides à cause de sa précédente peur soudaine, tentaient de ne pas quitter ceux d'Araki.
"Je... J'ai une certaine passion pour les yeux, et je me disais que... que les tiens étaient très beaux... Je... Je voulais voir ce que ça donnait à la lumière..."
Il lâcha un rire gêné, se grattant la tête en esquivant un éventuel nouveau regard froid, fixant ses yeux sur une fenêtre.
"Ha ! Adorateur des yeux... Je dois avoir l'air stupide..."

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Araki recula, laissant tranquille le menton du garçon. Il avait senti la panique prendre le jeune homme alors il avait préféré s'en éloigner un peu. Il l'observa un moment bien silencieux. Cherchant à comprendre la passion qu'avait Kaoru pour...Les yeux. Il eut un semblant de sourire, chose qui était rare chez lui, à entendre la dernière phrase du nouveau. Ce n'est pas qu'il avait l'air stupide. C'est juste que c'était spécial d'adorer une chose telle que ceci. En tout cas, c'était la première fois qu'il entendait ça. Il se dit qu'au moins ça faisait changement des passions habituelles des humains, sois les timbres ou les insectes. Des trucs de ce genre quoi.

-Non...Juste étrange.

Sur ce Araki se leva, ignorant la demande du garçon. Il allait les voir une autre fois ses yeux. Il mit alors l'horaire du garçon dans son sac avant de le lui redonner, le déposant à ses côtés. Il remarqua au loin le groupe de grosse brutes de l'école et voyait que ceux-ci avaient repéré le nouveau. Il soupira se rendant compte que s'il partait maintenant, Kaoru se ferait certainement mal traiter. Allait-il le laisser là? Il se dit qu'il pourrait l'avertir même s'il savait que cela serait une dépense inutile de salive. Peu importe, il allait certainement y passer, à moins d'être bien chanceux. Perdu dans son dilemme, il ne se rendit pas compte que les brutes étaient maintenant plus près d'eux. Il finit par réaliser leur approche et soupira de nouveau s'emparant de l'épaule de Kaoru.Il l'amena avec lui vers la sortie, ignorant les regards que le groupe posait sur le jeune homme. Il l'amena ainsi près des toilettes, qui se trouvait plus loin.

-Hum...J'avais oublié de te montrer où étaient les toilettes. Dit-il pointant celles-ci.

Il avait trouvé un moyen d'expliquer sa spontanéité et d'éviter une scène d'intimidation au garçon. Il avait trouvé une sorte de compromit avec lui-même. Il ne lui avait rien dit à propos du sort qui était réservé aux faibles et aux nouveaux mais ne l'avait pas aidé non plus. Il avait vraiment oublié de lui montrer cet endroit alors ça tombait juste bien.

-...Ça va sonner alors...Tu ferais mieux d'y aller.

Sur ce, Araki commença à marcher vers les casiers qui se trouvaient un peu plus loin pour aller y chercher ses choses.

Araki reste silencieux un instant, un silence qui finit par soulever des questions dans l'esprit de Kaoru dont le sourire finit par se faire plus hésitant. Mais finalement, le visage de son interlocuteur finit par se parer d'un sourire discret qui surpris le rouquin.
"Non... Juste étrange."
Kaoru répondit d'un autre sourire à cette remarque. Non, finalement le monde des humains ne semblait pas si compliqué à bien y réfléchir, ou en tous cas cet humain-là était différent et agréable. Araki se leva alors de sa chaise, son visage redevenant de marbre - ce qui pour une fois ne démonta pas Kaoru qui continuait de sourire, rassuré - tout en rendant ses biens au rouquin. Son regard restait posé sur un coin de la cafétéria. Il finit par soupirer. Qu'est-ce qu'il avait au juste ? Kaoru pencha la tête sur le côté, l'air intrigué. Il n'eut pas vraiment le temps de réagir que Araki lui prit l'épaule, le tirant hors de la cafétéria à sa grande surprise. Ils marchèrent un petit moment alors qu'il ne le fasse s'arrêter devant les toilettes.
"Hum... J'avais oublié de te montrer où étaient les toilettes", fit Araki en indiquant la porte en question.
Kaoru écarquilla les yeux d'un air perplexe devant cette découverte... euh... capitale. Eh bien, finalement, Araki aussi pouvait parfois avoir des réactions peut-être un peu maladroite à première vue, ce qui ne manqua pas d'arracher un sourire amusé au rouquin.
"... Ça va sonner, reprit Araki, alors... Tu ferais mieux d'y aller."
Kaoru cligna des yeux mais malgré tout acquiesça alors que Araki faisait demi-tour en partant en direction des casiers. Bon, la visite était maintenant achevée semblerait-il, même si... Le rouquin se retourna, l'air méfiant. Si certains humains avaient une apparence calme et discrète, cela ne semblait pas être le cas de n'importe qui ; parmi les élèves qui passaient et repassaient, un groupe n'avait pas cessé de l'observer, et ceci n'avait pas manqué de se faire confirmer lorsque Araki l'avait soudainement tiré hors de la cafétéria, geste qui ne semblait guère avoir plu au groupe en question.
Le rouquin retint une légère grimace. Décidément, l'Homme était une créature incompréhensible et stupides, s'ils pensaient sérieusement qu'ils étaient discrets eh bien c'était rappé. Après tout, Kaoru avait beau être faible et naïf - moui il l'était après tout - au regard d'un premier coup d’œil, il restait tout de même un mutant, pas juste un gamin parmi tant d'autres. Enfin, pas ici en tous cas. Malgré tout, à présent, la prudence était de mise s'il ne voulait pas que ça lui retombe dessus. Par chance, après cette "fuite surprise" de la cafétéria, l'étrange groupe d'élève semblait les avoir quelque peu perdus de vue, mais il valait peut-être mieux ne pas s'attarder dans le coin s'il ne voulait pas les voir revenir à la charge.
Il piocha son horaire dans son sac, jetant de dernier par dessus son épaule, puis se pressa de se diriger, en se remémorant au mieux la visite que Araki lui avait fait faire, vers la classe où il devait se trouver à cet instant.

(J'ai l'impression d'avoir raconté n'importe quoi. O_o)

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Araki marcha donc vers son casier, sans se retourner vers le nouveau pour voir s'il allait dans la bonne direction. Bon d'accord il avait quand même jeté un coup d'oeil juste pour être certain. Mais il vit que Kaoru ne semblait pas bouger dans l'immédiat. Il continua son chemin vers l'avant, voyant qu'il c'était décidé à bouger. À peine eut-il terminé de prendre ses choses qu'il fut interpelé au loin. Il se retourna vers l'endroit des voix pour voir le groupe de tout à l'heure le saluer et s'approcher de lui. Il ne fit qu'un léger geste de main, par simple politesse, avant de continuer sa route vers son cours. Il n'eut pas la chance de se rendre car les brutes tenaient à lui parler car, ils le rattrapa et l'empêcha d'avancer plus. Encerclé par ceux-ci, il ne fit que soupirer, se demandant vraiment ce qu'ils lui voulait.

-On peut savoir c'était quoi ça?
-.....Élabore.
-Dans la cafétéria. Depuis quand tu nous empêche de saluer les nouveaux commme il se dois.-Rire du groupe-
-....Tu me dérange....Juste pour ça...

Araki lança un regard glacial au garçon qui l'empêchait de continuer sa route. Celui-ci comprenait le message mais ne se tassa pas. Il y eut un nouveau soupir de la part du mutant et celui-ci créa un chemin par lui-même. C'est-à-dire, il obligea la brute à reculer, lui poussant le torse. Il put ainsi passer à sa guise et marcha de nouveau en direction du local. Bon d'accord, il n'aurait peut-être pas dû poser ce geste. C'était une forme de ''provocation''. Mais bon, il le savait bien que ceux-ci ne riposterait pas, qu'ils ne ferait absolument rien. Franchement, l'attitude des humains avait le don de le désespérer. Surtout ces garçons. Eux qui croyait que ce qu'ils faisaient était une forme de martyre. Oh non, ils de savaient pas la vraie définition de torture ceux-là. La cloche finit par retentir, lorsqu'il eut atteint les escaliers. Il remarqua la présence du rouquin et du groupe qui se rapprochait de lui. Il arrêta une nouvelle fois de marcher, un nouveau dilemme se forma dans sa tête. Il ne comprenait pas pourquoi il sentait le besoin de l'aider. Les autres, il s'en fichait bien mais...Pourquoi lui non? Peut-être parce qu'il semblait être bien plus faible que les autres. À le voir si nerveux, rougir et toujours se cacher derrière son sac. Il regarda les brutes se rapprocher de plus en plus près du garçon. Il fut plus rapide que le groupe et réussit à atteindre le jeune homme. Il mit une main sur son épaule et l'entraina avec lui vers une autre direction.

-Hum...C'est par-là ton cours...Mauvaise direction.

Non, il allait dans la bonne direction. Mais, il le fit passer par un court détour, semant ainsi les brutes une nouvelle fois.

(xD Mais naah. C'est très bien ce que tu as écrit. ^^ Avec plein de détails : D)

(*aime les détails et les anecdotes* //VLAN//)

Bon, visiblement Kaoru parvenait, enfin, à se rappeler correctement du chemin jusqu'à sa nouvelle classe. Pour une fois qu'il se rappelait de quelque chose. Il soupira de soulagement en reconnaissant le couloir - même s'ils se ressemblaient tous ici - qu'ils avaient traversé avec Araki pendant la visite de l'établissement. Bien ! Déjà une étape de passée. Le rouquin afficha un sourire rassuré, allongeant un peu le pas quand la sonnerie retentit : il aurait été malencontreux qu'il arrive en retard dès le premier cours et...
Kaoru sursauta, retenant un cri de surprise en sentant une prise se refermer sur son épaule et le tirer en arrière. Le groupe l'avait déjà retrouvé ?! Il ferma les yeux, terrifié à cette idée, mais une voix le rassura bien vite :
"Hum... C'est par-là ton cours... Mauvaise direction.
-Qu... quoi ?"
Kaoru ouvrit les yeux en reconnaissant Araki, le regardant d'un air ahuris. Il s'était réellement trompé ? Ah la galère, cette ressemblance entre les couloirs avait fini par avoir raison de lui. Il lâcha un soupire désespéré en cachant sa gêne, se laissant tirer dans les couloirs. Mais sur le coup, il fallait avouer, il ne reconnaissait pas du tout ceux-ci. Avait-il été assez troublé par cette entrée dans la société humaine pour s'imaginer d'autres chemins et ignorer complètement les couloirs traversés ?
Le chemin s'éloigna légèrement, puis revint dans la même direction mais sur un autre couloir, visiblement pourtant connecté au précédent. Peut-être que Kaoru avait des connaissances médiocres sur le monde des humains, et bien peu de cultures générale, mais il n'était tout de même pas stupide. Il fronça les sourcils, l'air perplexe, ralentissant un peu le pas en forçant Araki à faire de même.
"Qu'est-ce qui te prend ?"
Il se tendit, cachant sa crainte de le contre-dire derrière un air outré et agacé, lui lançant un regard méfiant tout en élevant la voix.
"C'est exactement le même chemin ! Ça t'amuse de te moquer de moi parce que je suis nouveau et bizarre peut-être ?"
Cette fois-ci, il s'arrêta tout bêtement, reculant d'un pas en lui adressant un regard noir. Il ne parvenait pas à croire que Araki puisse être le genre d'humain stupide et moqueur qui irait jusqu'à se moquer de son côté faible et de son air un peu bête juste parce qu'il était perdu au milieu de cet "autre monde", si étrange et différent de son chez lui. Il n'aurait jamais du tomber ici, il aurait du être plus méfiant, il se maudissait d'avoir été maladroit ce jour-là à chaque fois qu'il lui arrivait un soucis ici, mais jamais il ne l'avait tant regretté. Il était purement déçu par le comportement de Araki, de cette mauvaise blague, et cela se voyait dans ses yeux. Il serra les poings, les joues rouges de colère cette fois-ci - effectivement, Kaoru était très sensible quelque soit le sentiment concerné...
"Pourquoi vous faites ça ? D'abord les autres patauds pas discrets qui nous suivent, et maintenant toi qui t'amuses à me mentir... Qu'est-ce que ça sera la prochaine fois ? Pourquoi vous êtes comme ça ici ?!"

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Araki finit par ralentir le pas voyant qu'il avait réussi à semer une nouvelle fois le groupe alors il lâcha tout bonnement l'épaule du garçon. Il porta attention à celui-ci lorsqu'il lui demanda ce qui lui prenait. Il ne répondit pas et ne fit que le regarder. Puis, il fut franchement agacé lorsque le jeune homme éleva la voix. Hey oh on se calme. Mais pour qui il se prenait celui-ci. On n'a pas le droit de lever le ton sur Araki. Une nouvelle fois il garda le silence. Il n'était pas pour lui dire : Non. C'est juste que je voulais t'éviter une humiliation et de souffrir. Il aurait passé pour quoi? Le mutant avança lorsque le rouquin recula. Un regard noir? Non mais là il allait trop loin. En plus il osait le lier à tous ces humains avec son ''vous''. Attendez une petite minute. Araki fronça des sourcils, voyant la colère monter du garçon. Bon, il allait se calmer oui? Il n'avait fait que passer par un chemin différent! Ce n'était pas la fin du monde bon sang! Alors Araki s'avança et attrapa le collet du garçon. Il le plaquant contre le mur avec force et le soulevant d'une seule main pour mettre leurs visages à égalité. Toujours aussi impassible, il fixa le rouquin, lui lançant un regard glacial.

-Premièrement, on ne me parle pas sur ce ton l'jeune. Et t'es qui toi pour juger mes agissements?! La prochaine fois je te laisserais crever entre les mains de ces foutues brutes.

Araki laissa maintenant apparaître une expression fortement colérique avant de continuer ses dires.

-Et ne me mêle pas à eux.

Il le relâcha sans douceur et le laissa là. Il lui lança de nouveau son regard des plus froid avant de se retourner. Il murmura un truc du genre ''foutu humain'' tout en marchand vers sa classe. Cela prit un temps avant qu'il retrouve son calme et son expression habituelle. Les passants le regardaient, se demandant d'où lui venait cet air si colérique mais, ils ne lui posèrent pas de questions, préférant garder ses questions pour eux. Il le savait tous qu'il ne fallait pas chercher Araki, chose que Kaoru avait faite en lui parlant ainsi. Bref, le mutant alla prendre place à l'arrière, désirant avoir la paix. Comme d'habitude quoi.

Kaoru poussa un cri de surprise et de terreur quand Araki le prit soudainement au col de la chemise. Il sentit soudainement le sol se détacher de ses pieds, et la terreur remplaça bien vite son orgueil blessé, si bien qu'il hésita plus que fortement cette fois-ci sur la nature des Hommes. Certes, cette violence ne lui était pas vraiment inconnue du côté des mutants, mais jamais il n'aurait imaginé qu'il puisse en être de même avec les humains, plus encore compte tenu du fait qu'il n'avait guère plus fait que manifester le fait qu'il était vexé de cette mauvaise plaisanterie. Ou plutôt de...
"Premièrement, on ne me parle pas sur ce ton l'jeune. Et t'es qui toi pour juger mes agissements ?! La prochaine fois je te laisserais crever entre les mains de ces foutues brutes."
... cette surprenante prise en charge. Sans même qu'il lui ait demandé, Kaoru s'était retrouvé affublé de l'aide Araki, sans s'en rendre compte. Alors tout ceci, ce n'était pas pour rigoler, mais bien pour qu'il évite ce groupe ? Le rouquin sembla soudainement démolit, désespéré et honteux. Il avait été stupide, tout simplement imbécile. Il aurait dû simplement demander, juste poser la question... Il faut croire qu'il craignait bien trop cette société pour laisser tout passer, mais ce ne pouvait être l'excuse qu'il présenterait à un simple humain, cela soulèverait bien trop de soupçon. Si seulement il pouvait rentrer chez lui.
"Araki, je...
-Et ne me mêle pas à eux.
-... Heh ?"
Kaoru n'eut pas le temps de commencer à formuler une question ou des excuses qu'il sentit soudainement la main de Araki s'échapper loin de lui. Il atterrit lourdement à terre, le dos sur le mur, se frottant le bas du dos avec un grognement douloureux. Lorsqu'il releva la tête, Araki s'était déjà bien éloigné en marmonnant, un aura de colère se faisant ressentir autour de lui. Une colère qu'il avait vue dans les yeux de celui-ci et qui lui avait semblé plus douloureuse encore que toute la colère qu'il avait pu soulever par sa maladresse chez ses proches.
Décidément, cette maladresse était une vraie malédiction. Kaoru se prit la tête entre les mains en jurant, la gorge prise et les muscles tendus. Il ne pouvait pas continuer comme ça, c'était pitoyable ! Il se mordit la lèvre inférieure, les yeux humides, tentant du revers de la main de chasser ces larmes : le monde des humains était aussi cruel si ce n'est plus que celui des mutants. Un pas de travers, quelques lacunes du côté des connaissances et voilà que le visiteur se retrouvait dans une mauvaise posture, ou totalement perdu, à côté de la plaque, et rejeté entre autre.
Rejeté... Un rire mal contrôlé échappa au jeune homme. Rejeté de tous, par une société instable, par des idiots incapables de s'entraider, juste là pour se moquer et s'amuser. Tout était différent chez lui, la génération était différente, mais ici ils étaient tous bêtes. Idiots, imbéciles. Le rire de Kaoru se transforma bien vite un soupire narquois.
"Ils finiront par payer, voilà tout... La prochaine fois qu'un passage s'ouvrira, ils paieront..."
Il se releva, retirant ses lunettes pour s'essuyer les yeux d'un revers de la manche, puis enfonça les mains dans les poches après avoir ramené son sac sur son épaule, et amorça le pas dans la direction opposée. Ce n'était pas le moment... Pas le moment de croiser du monde, surtout comme ça. Il cracha, serrant les dents et fronçant les sourcils. Stupides bêtes, voilà ce qu'étaient les Hommes. Il marcha un moment avant de penser être assez à l'écart, dans un des couloirs où se trouvaient des casiers, puis s'installa au bout, dans l'impasse, assis à côté des casiers, remettant ses lunettes sur son nez en soupirant. Il ferait peut-être mieux de... retourner avec les mutants, là où était sa vraie place, après tout. Il détestait ce monde, il ne voulait pas y rester, il voulait juste rentrer chez lui.

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Araki avait perdu toute sa colère lorsque la deuxième cloche retentit. Il était du genre à se pomper drôlement vite et le fait que Kaoru l'avait confondu aux humains était la chose qui l'avait le plus agacé. Oui, il était arrivé dans ce monde de son propre gré mais, ce n'était pas pour autant qu'il y aimait ses habitants. Il avait eu ses raisons de démontrer une telle colère. Et puis...C'est normal d'avoir un fort caractère quand on a vécu depuis sa naissance avec un père qui est de même et qui corrige ses enfants en les frappants plutôt qu'en leur parlant. C'est pour cela qu'Araki a réagi si fortement. Cela ne lui aurait jamais passé par la tête de parler au rouquin à la place de le brutaliser contre le mur. Mais, ce qui est fait est fait et on ne peut pas revenir en arrière.
Après quelque temps on vint cogner à la porte et quelqu'un demanda à voir le mutant. Alors, celui-ci releva la tête regardant en direction de la voix et y vit le directeur. Il se demanda ce qu'il lui voulait...Encore. Il se leva donc d'un pas lent, se dirigeant vers la sortie. Il prit la peine de prendre ses choses, car il savait que cela risquait d'être long. Comme toujours. Il suivit le principal jusqu'à son bureau essayant de deviner ce que celui-ci comptait lui dire ou faire. Il s'installa dans l'un des fauteuils de libre et attendit.

-Je peux savoir ce qui vous a pris?
-...

Araki garda le silence un bon moment, jusqu'à ce que le directeur élabore un peu sa question, qu'il la précise. Celui-ci lui parla de l'incident qui était survenu un peu plus tôt. Il lui expliqua qu'il n'avait pas pu intervenir à temps car il était aux prises avec un problème plus important. Il lui dit que ce geste était inacceptable et qu'il aurait dû être plus pacifique avec le garçon. Surtout qu'il venait à peine d'arriver. Il ne comprenait juste pas un tel comportement de la part d'Araki. Bien entendu ce geste ne serait pas sans conséquence. Le jeune mutant devrait aller en retenue. Le sombre personnage soupira avant de sortir mais, les raclements de gorge du principal l'incita à se retourner. Bon...Il devait rester ici le reste de la période pour réfléchir à ses actes. Franchement, c'est vraiment n'importe quoi tout ça. S'il pensait vraiment qu'il allait changer en se repassant en boucle la scène. Il pouvait toujours rêver. Mais, il n'avait pas le choix et resta là. Du moins jusqu'à ce que le principal disparaisse. Il le savait bien qu'il ne comptait pas revenir dans son bureau alors...Pourquoi rester? Il se promena donc un peu sur l'étage et dans les couloirs. Il s'arrêta net en voyant le rouquin dans l'un de ceux-ci, tout près des casiers. Il remarqua que celui-ci semblait bien rejeté et il faisait pitié en quelque sorte. C'est en lâchant un fort soupir qu'il se dirigea vers le garçon. Bah oui...Ça lui arrivait de se sentir mal parfois...Il se positionna face à lui, les mains dans les poches et ne fit que le regarder. Il se pencha vers lui, pour mettre leur visage à égalité. Il lâcha donc, d'un ton lasse, après un moment:

-...Qu'est-ce que tu fais là.....?

Non, il n'était pas venu le voir pour s'excuser de sa réaction un peu exagérée. Ce mot n'était pas dans son dictionnaire de toute façon. Puisqu'il ne l'avait jamais fait de son existence.

Kaoru se gratta rageusement la tête. Il n'y comprenais décidément plus rien ! Il ne comprenait pas pourquoi tout cela était arrivé, pourquoi cette fissure s'était ouverte, pourquoi il était tombé là et pourquoi maintenant il découvrait les humains si difficilement. Ce n'était pourtant pas compliqué à première vue, ils se ressemblaient tellement entre races "humanoïdes" comme ils disent.
Il s'arrêta dans sa réflexion quand il entendit des élèves approcher. Eh bien, il n'était pas le seul à louper les cours ? Il se cacha un peu plus derrière les casiers, le regard méfiant, les écoutant rire et discuter. Les humains étaient étranges, ils se comportaient d'une manière étrange et parlaient de choses étranges, ils avaient des sujets de discution bien différent de ceux que Kaoru avait pu entendre chez lui. Et surtout, ils étaient d'une stupidité affligeante : lorsqu'un professeur passa près du couloir, ils n'eurent même pas l'idée de se dissimuler.
Kaoru les observa repartir en râlant lorsqu'ils furent interpelés. Le rouquin lâcha un soupire rieur : non, finalement les humains étaient plus que stupides. Lui qui se trouvait maladroit, il ne l'était peut-être pas tant que ça en définitive. Il se rassit derrière les casiers, soupirant en levant les yeux au ciel. Bon, eh bien il ne lui resterait plus qu'à rentrer au studio ce soir, là où ses camarades l'attendaient. Il reprendrait les recherches avec eux, ce serait bien plus simple que de supporter de vivre dans cet attroupement d'idiots impossibles à cerner.
Il ferma les yeux, écoutant sa propre respiration, attendant la fin de l'heure. Le temps allait être long s'il devait attendre comme ça jusqu'à la fin des cours, mais il serait trop risqué de tenter de sortir à cette heure-ci, il n'était pas charmé par l'idée de se faire attraper en pleine tentative de fuite, quoiqu'il ne sache pas comment les humains prenaient ça ici.
La sonnerie retentit après un bon moment au cours duquel il manqua de peu de s'assoupir. Il ne bougea pas l'oreille tendu, la tête entre ses bras croisés sur ses genoux, le dos contre le mur... Il écoutait encore ces discutions futiles, de la parlote sans intérêt. Tout le monde un jour ou l'autre parlait pour rien. Mais pas lui, il détestait parler et mettait souvent court aux conversations inutiles. Il secoua légèrement la tête avec un soupire désespéré : c'était pathétique.
"... Qu'est-ce que tu fais là... ?"
Kaoru ne prit pas la peine de relever les yeux vers l'intéressé. Qui était le seul idiot capable de venir lui parler comme ça avec ce ton et cette voix ? Le rouquin lâcha un rire sec, relevant légèrement la tête, le regard rivé sur le sol d'un air dédaigneux.
"Qu'est-ce que ça peut te faire ? Tu t'inquiètes peut-être ?"
Il prit un air évident en étalant les jambes cette fois-ci, jouant avec ses doigts de ses longs cheveux roux.
"Je fais c'que j'veux, ça te dérange ? Et c'est pas un idiot brutale et barbare qui m'empêchera de vivre ma vie, quand bien même que ce même idiot ait pu un instant se montrer gentil."
Kaoru releva enfin les yeux, mais quand il croisa le regard froid et métallique de Araki il se tendit, détournant aussitôt la tête comme si ces yeux le brulaient de l'intérieur. Il jura, agacé et rageur : il ne pouvait tout de même pas fuir lâchement juste à cause d'un regard un peu différent des yeux, si ? Le rouquin haussa les épaules, fermant les yeux cette fois-ci en retenant un soupire hautain.
"A moins que monsieur veuille faire le justicier des couloirs, hein ?"

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Araki l'écouta sans rire, lâchant un soupir désespérée. Décidément, ces humains peuvent se montrer vraiment étrange dans leur attitude. Lorsqu'il entendit les mots tels qu'idiot brutal et barbare la forme de colère qu'il avait eue revint aussitôt. Il fit alors craquer ses jointures, un poing après l'autre. Devrait-il lui laisser une chance ou bien... S'occuper un peu de lui montrer que ses mots n'étaient pas très approprié. Alors il resta-là encore un court moment pour se calmer un peu. Il remit alors ses mains dans ses poches et haussa des épaules.

-...C'était juste une question...Et....

Araki se rapprocha un peu plus du garçon et s'empara de la mâchoire de celui-ci d'une main. Il s'arrangea pour retourner sa tête en direction de la sienne. Il prit soin de ne pas la serrer fortement, ni de la retourner brutalement.

-Tu devrais faire attention à ton langage...

Le mutant eut une forme de sourire en repensant à la dernière phrase du rouquin. Pfff...Le justicier des couloirs? Elle était bien bonne celle-là. Non, c'était plutôt le travail des surveillants de faire ça. Et puis il ne la comprenait franchement pas cette forme de commentaires. Ce n'est pas parce qu'il lui demande ce qu'il fait là, qu'il veuille contrôler les lieux. Il ne lui avait pas dit qu'il n'avait pas d'affaire là ou bien de dégager. Enfin...Il trouva qu'il avait vraiment eu une forte réaction à ses dires. Peut-être réagissait-il ainsi par la faute de son geste de brutalité qu'il avait fait a tôt dans la matinée?
Sur ce, il l'observa encore une instant sans le lâcher pour autant. Il ne comprenait juste pas ce qui lui prenait à ce Kaoru. Il était trop sur la défensive ce gars là. Franchement, il n'avait que posé une petite question et il lui avait répondu ainsi le traitant de cette façon.

Un craquement retentit, puis deux. Kaoru se crispa, commençant à craindre des représailles, mais à nouveau un sourire finit par remplacer la peur sur son visage. Il plissa les yeux, continuant d'écouter en silence Araki. Stupide humain, il croyait vraiment pouvoir faire ce qu'il voulait peut-être. Quand bien même qu'il ait fait tout ça pour l'aider, Kaoru se refusait à faire confiance à un humain. Il ne voulait plus s'y attacher, il voulait rentrer chez lui, juste ça. Il tiqua quand il remarqua un mouvement prévenant d'un geste de la part de Araki, mais celui-ci ne fit qu'enfoncer les mains dans ses poches, répondant naturellement :
"... C'était juste une question... Et..."
Kaoru serra les dents quand il sentit les doigts du jeune homme se refermer sur sa mâchoire et le forcer, mais toujours avec cette douceur insoupçonnée, à relever la tête vers lui. Il planta ses yeux couleur d'ambre dans ceux métalliques de son interlocuteur, soutenant son regard glacial, si sévère et menaçant en cet instant.
"Tu devrais faire attention à ton langage..."
Le rouquin releva les sourcils d'un air dédaigneux, lâchant un soupire rieur quand il remarqua au coin des lèvres de Araki un sourire mal retenu, bien incompréhensible sur le moment, et toujours aussi futile, à croire qu'il aimait bien faire dans la futilité. Kaoru plissa les yeux, lui prenant soudainement le col pour le tirer vers lui, son front presque contre celui du brun.
"Quoi, ça te gêne peut-être ? A ce que je sache, chuis pas là pour être tout gentil tout mignon juste pour te faire plaisir, alors tu me lâches tu veux ?"
Sur ce, il repoussa son visage et donna soudain un grand coup de dent dans la main qui retenait son visage, se débattant pour finalement sans libérer et pousser Araki. Il se releva, se décalant aussitôt. Pas de chance, mauvaise côté pour tenter une fuite. Pour ne rien arranger, il perdit soudainement tous ses moyens, changeant du tout au tout, se remettant à trembler avec un air inquiet et paniqué.
"J-j... Pourquoi tu viens toujours quand il faut pas !"
Il décala tant bien que mal les mèches de cheveux qui lui étaient retombées sur le visage lorsqu'il s'était "échappé", tremblant sans parvenir à comprendre, les yeux humides.
"Je veux pas qu'on s'occupe de moi. J-... J'en ai déjà m-marre de cet endroit et de ces sales hu...lottes !"
Kaoru rougit, honteux. Il avait cru un instant avoir laissé échapper le mot humain, mais finalement se sentait encore plus bête d'avoir utilisé le mot hulotte. Il n'était pas vraiment sur qu'il y ait de grands rapports avec sa situation présente et une chouette...

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Araki fut bien surpris de se faire attraper le col ainsi. Jamais au grand jamais il n'aurait pensé que le garçon aurait eu l'audace de faire ceci. Sauf qu'il sut retenir une forte expression de surprise face à ce geste et ne fit qu'écouter le garçon, curieux de voir ce qu'il comptait faire. Finalement, il se dit qu'il aurait mieux fait de se défaire de son emprise lorsqu'il sentit des dents entrer dans sa peau. Il n'eut pas vraiment mal mais, décida quand même de le lâcher parce qu'un humain aurait certainement fait de même. Il ne devait pas démontrer une quelconque anomalie et surtout pas ici, pour ne pas créer de doute. Alors il devait agir le plus humainement possible. Bien entendu, la colère remonta une nouvelle fois en lui. Mais, il devait se calmer pour ne pas trop causer de ravage. Une petite correction peut-être? Un avertissement? Il hésitait entre les deux et finit par décider de s'approcher lentement de Kaoru, lui lançant son regard des plus sombres. Puis, il fut étonné de voir ce soudain changement de réaction. Il était à se demander si le rouquin n'était pas bipolaire. Et en plus lorsqu'il vivait une émotion, elle semblait bien être ressenti à l'extrême chez lui...
Bref, Araki se rapprocha de plus en plus du garçon, toujours avec le même regard et son expression si impassible. Il finit par pousser le jeune homme contre le mur, pas trop brutalement et le prit lui de même par le col. Par la suite, il réduisa l'espace qu'il y avait entre leurs visage, permettant à leur nez de se frôler. Il le voyait bien son air paniqué et sentait ses tremblements mais, ce n'était pas pour autant qu'il avait envie d'être clément avec le garçon. Il fit craquer une nouvelle fois ses jointures mais, celle de sa main libre et ne fit que fixer le garçon de ses yeux métalliques. On pouvait d'ailleurs voir que ceux-ci devinrent subitement plus sombre, beaucoup plus sombre. Il rapprocha alors rapidement son poing près du visage du rouquin et frappa ses jointures contre le mur. C'était voulu, il avait changé sa cible. Heureusement, parce que le mur était maintenant orné de jolies petites fissures. C'était quand même assez impressionnant si on comptait le fait que ceux-ci était en ciment. Rares étaient les humains capables de faire une telle chose. Surtout si l'on se fiat à la grosseur d'Araki. Il était presque impossible qu'un personne à la fois mince et musclé réussis un tel exploit. Bien entendu par musclé je n'entends pas par là des bras énormes. Non, cela ne paraissait pas du premier coup d'oeil que le mutant possédait une musculature développer. Il en avait mais, pas beaucoup. Juste assez pour définir le contour de ses muscles.
Enfin, Araki finit par retrouver sa couleur de yeux normaux et son calme en même temps, après avoir infligé son poing en plein dans le mur. Comme c'est défoulant et bon de détruire quelque chose quand on a une rage en soit!

-Hulottes.....Aucun rapport....Je te conseillerais d'arrêter de me provoquer....Ça risque de nuire à ta santé. Et puis....Élabore tes dires. Avec ton ''Je veux pas qu'on s'occupe de moi''.

Toujours aussi sombre, toujours aussi froid. Kaoru sentit son sang ne faire qu'un tour, l'instant d'après plaqué contre le mur il faisait face de toute sa (petite) hauteur à Araki. Le regard du jeune homme semblait à l'instant plus sombre, comme si la proximité les avait fait changer de par le point de vue pris par le rouquin. Celui-ci tremblait comme une feuille, sa voix totalement bloquée dans sa gorge, tout simplement au bord des larmes. Il aurait voulu fuir, partir... Il étouffait !
Il n'eut qu'à peine le temps de crier, tournant la tête brusquement sur le côté par réflex quand le poings de Araki s'approcha vivement vers lui, allant s'écraser... Contre le mur juste à côté de son visage. Kaoru écarquilla les yeux en voyant d'aussi près le poing du jeune homme, et surtout les fissures contre le mur. Des fissures ? Kaoru sentit ses jambes se dérober sous lui et sa tête lui tourner, mais il resta figé, comme une statue, l'expression comme figée dans la pierre.
"Hulottes... Aucun rapport..."
Non, sérieusement ? Kaoru esquissa un sourire en coin à l'entente de cette phrase, mais il ne bougea pas pour autant, les yeux toujours fixés sur le poing d'Araki, s'appuyant un peu plus contre le mur comme s'il s'attendait à tous moments à tomber.
"Je te conseillerais d'arrêter de me provoquer, poursuivit Araki. Ça risque de nuire à ta santé. Et puis... Élabore tes dires. Avec ton "Je veux pas qu'on s'occupe de moi".
-Pourquoi, tu ne comprends pas ?"
Un sourire démentiel se dessina soudainement sur le visage de Kaoru qui tourna enfin la tête vers Araki. Il avait soudainement à nouveau repris de la consistance et même si quelques traces de larmes restaient dans ses yeux, persistant tant qu'elles n'avaient pas été chassées, il semblait avoir reprit du poil de la bête en quelques sortes.
"Alors... Araki ? On comprend pas ce qu'il dit le jeune ?"
Il prit le poing du jeune homme, le retirant sans grandes difficultés, le prenant soudainement par le col en retournant la situation, le plaquant contre le mur en serrant les dents, son nouveau sourire persistant sur son visage. Il lâcha un rire hautain.
"Pas très malin le gamin. S'il te dit qu'il veut pas qu'on s'occupe de lui le jeune en question, c'est qu'il veut pas qu'on lui parle, compris ?"
Il releva la tête d'un air hautain en reniflant avec mépris.
"A moins que t'ai quelque chose à y redire vermine ? J'ai tout mon temps pour en "discuter" avec toi, peu importe les moyens."

Invité

Araki finit par desserer un peu son poing mais, le laissa toujours là, fixant que le garçon. Du moins jusqu'à ce que le rouquin décide de les changers de position. Bien entendu il fut surprit de ce changement soudain. Il l'écouta parler sans rien dire et tiqua légèrement au son du mot ''vermine''. Il regarda encore le jeune homme un moment avant d'éclater de rire, se moquant royalement de celui-ci. Franchement, ça réaction le faisait rire, il n'y avait aucun doute, ce gamin était bipolaire. Il finit par arrêter son rire, retrouvant son expression normale et usa de ses deux bras pour entourer Kaoru, le collant ainsi le plus possible contre lui. Pourquoi faisait-il cela? Et bien...
Se trouvant près d'une prise électrique, Araki décida de l'utiliser un peu, question de se venger et de s'amuser un peu. Il laissa apparaitre un sourire sadique avant d'utiliser l'énergie de la prise et envoya un choc assez fort au jeune homme pour le déstabiliser. Il le lâcha alors, toujours avec le même sourire et donna un poke dans le front du rouquin.
Il se dégagea facilement par la suite, poussant le garçon sans aucune douceur et le regarda sans bouger, croisant ses bras. Il lui lança alors un regard empli de haine.

-La prochaine fois que tu me touches, je m'arrangerais pour que tu ne le fasses plus jamais. Compris? Et va te faire soigner. C'est pas normal d'être autant bipolaire.

Sur ce il quitta les lieux, dégageant une aura sombre autour de lui. La cloche retentit quelques instants plus tard,signe qu'il devait retourner en cours. Alors il marcha en direction du local, sans se retourner. De toute façon, le rouquin ne l'attaquerait pas de nouveau s'il était assez intelligent. Il y avait beaucoup trop de gens maintenant. Ceux-ci le regardaient étrangement d'ailleurs, se demandant une nouvelle fois ce qu'il avait.

Kaoru attendit un instant, son sourire persistant, mais celui-ci s'effaça quand ce fut au tour de Araki d'éclater soudainement de rire. Un rire plutôt surprenant de sa part, mais plus exaspérant pour le rouquin qu'il ne pouvait le surprendre. Cependant, le jeune homme écarquilla les yeux quand son interlocuteur passa ses bras autour de son frêle corps. Quoi ? Mais... Sur ce coup-là, il hésitait fortement entre retombant dans un état tremblotant, surpris et sans doutes rouge écarlate ou rester sur ses gardes. Il choisit la seconde option, plissant les yeux d'un air méfiant, mais soudain quelque chose sembla passer dans son corps. Il lâcha automatiquement totalement Araki, le souffle coupé et titubant et reculant de quelques pas, sonné. Il ne bougea pas d'un poil, figé, lorsque Araki vint lui faire un poke sur le front.
"La prochaine fois que tu me touches, je m'arrangerais pour que tu ne le fasses plus jamais. Compris? Et va te faire soigner. C'est pas normal d'être autant bipolaire."
Kaoru cligna plusieurs fois des yeux, tentant de retrouver ses esprits. Les mots étaient un peu emmêlé dans sa tête et il mit un peu de temps avant d'y remettre de l'ordre, se répétant comme toujours plusieurs fois la phrase dans la tête. Lorsqu'il secoua soudainement la tête en se relevant de toute sa hauteur, l'air ahuris, Araki avait déjà disparu. Le rouquin se retourna, bouche bée : ce qui s'était passé n'était tout simplement pas normal, il y avait quelque chose caché derrière tout ça.
Lors de ses recherches avec les autres mutants, il avait clairement entendu dire que les humains étaient faibles. Pas tous, mais en grande partie, et déjà que la force de Araki l'avait surpris, ce qui venait de se passer le surpris encore plus. Il n'avait pas d'arme, pas d'objet étrange qui pourrait déclencher ce... courant ? Ses yeux se posèrent sur le secteur qui se trouvait au bas du mur contre lequel il avait plaqué le prétendu "humain". Il n'avait tout de même pas...
Il fronça les sourcils, crachant un juron avec exaspération. C'était tout de même pas possible un tel enchaînement de coïncidence et de surprises, même si l'autre hypothèse qui lui tournait en tête était tout aussi improbable : un autre mutant dans l'établissement ? Il ne fallait pas trop espérer, et pourtant ce qui se passait jusqu'à maintenant était trop... étrange pour être vraiment réel.
La sonnerie retentit. Il secoua la tête, prenant un air décidé : il n'allait pas le laisser fuir comme ça. Il enfonça les mains dans les poches, traversant le couloir d'un marche assuré en cherchant des yeux cet étrange jeune homme. En l'apercevant, il accéléra le pas, bien décidé à le rattraper, mais il ne fut à sa hauteur qu'une fois en classe. Il le prit soudainement par l'épaule avant qu'il ne puisse rejoindre sa place.
"Hé !"
Il fronça les sourcils, les yeux plissés, l'air méfiant et menaçant.
"J'ai à te parler. Le plus vite possible et en seul en seul."

Invité

Araki marcha donc jusque dans sa classe d'un pas lasse. Il repensa à la scène se demandant s'il aurait dû se retenir. Toujours aussi empli de colère, son fort intérieur lui disait que non, que c'était fort bien mérité et qu'au moins le petit bonhomme aurait compris le message et arrêterait de le provoquer sans arrêt. Enfin, c'est ce qu'il croyait jusqu'à ce qu'il sente une main se poser sur son épaule et une voix qui lui était familière s'adresser à lui. Une main sur son épaule....Est égal à le toucher. Il n'avait décidément pas compris les dires d'Araki celui-là. Le mutant enleva l'emprise de la main de Kaoru avant de se retourner vers celui-ci, lui faisant face. Il plongea alors son regard dans celui du garçon. Il n'avait toujours pas perdu la haine qui était présente en lui et cela pouvait très bien se lire dans ses yeux. Araki ne fit que lui donne une ''pichnote'' sur le front.

-Qu'est-ce que t'as pas compris dans tu me touches et je mets fin à tes jours. C'est pas compliqué l'jeune. Maintenant dégage avant que j'accomplisse mes paroles.

Sur ce, il alla prendre place dans la classe, ignorant totalement le rouquin et les regards intense des autres élèves. Mais bon, autant de regard finit par être agaçant non? Alors le mutant ne mit pas de temps avant d'exprimer l'agacement qu'il éprouvait face aux têtes tourné vers lui.

-Je suis pas un spécimen en voie d'instection alors arrêtez de me regarder comme ça.

Les élèves exécutèrent la demande d'Araki immédiatement, ma foie intimidé par celui-ci en quelque sorte. Ils ne se le cachaient pas, ils savaient tous que ce jeune homme pouvait se montrer effrayant quand il le voulait. C'est d'ailleurs pour cela qu'il a gagné le respect de tous ces gens. Le mutant tourna son regard en direction de la porte question de vérifier si le garçon était toujours présent. Celui-ci avait semblé bien vouloir lui parler de quelque chose d'assez important mais de quoi? Il n'avait pas de toute sur la nature de la discussion. C'était certainement à cause de la façon dont il s'y était pris pour déstabiliser le rouquin.

» pv cricri