PV Loupio ♪

Comme il semblait être entre de bonnes mains... D'accord, rien n'était moins sûr que cela, mais je faisais comme si c'était ok... je pouvais m'occuper d'Ariane, de mon côté. Je pris son visage entre mes mains et l'embrassai doucement. J'essuyai ses larmes avec mon pouce, la regardant directement dans les yeux avec un petit sourire. Je murmurai ensuite:

- Une étape de passée. Dis-toi que ça n'a pas été si dur... Ni aussi pire que ce que l'on imaginait.

Réconforte, rassure. C'était ce qu'il fallait faire. Et soudain j'eus une jolie idée. J'avoue que je m'ennuyais d'Ariane sous toutes les formes possibles. Autant physiquement que psychologiquement. Ben ouais, on ne faisait plus l'amour aussi souvent, même que c'était rendu franchement rare et... Hum.

- Hé, n'amour ... T'veux baiser ?

L'infirmière plaqua ses deux mains sur les oreilles de notre fils, nous fusillant du regard en l'entraînant vers la porte. Elle semblait clairement trouver scandaleux que nous parlions de baise devant notre fils. C'est vrai qu'après, fallait pas s'étonner qu'il embrasse des filles à 5 ans... J'attendis que les deux soient sortis pour éclater de rire et glisser mes mains sous le haut de Jason.

-Tu n'as pas besoin de me demander...tu le sais ça hein?

Tendant le bras, je chopai une capote sur la table de chevet, puis la brandit devant les yeux de Jason en souriant. Cette infirmière nous connaissait trop bien pour être prise au dépourvu hein...Et moi je voulais désormais une double sécurité. Plus de bébé, de grossesse ou de trucs affreux du genre. Moi, je dis non. Même si c'était un petit peu dégueulasse pour Jason, qui aurait peut-être souhaité un enfant à lui, vraiment. En tout cas, pour moi c'était vraiment pas dans le programme.

- Mmmoui je le sais. Mais en le demandant, j'étais certain de faire dégager l'infirmière en deux secondes à peine. Faut développer des trucs, parfois. Si on lui avait demandé gentiment, elle nous aurait envoyés chier...

Elle aussi décidément, elle développait des trucs. Prévoir des condoms juste à côté du lit, sur la table de chevet... Pas folle du tout. C'est certain qu'elle connaissait bien nos habitudes. Elle avait aussi compris que, si l'envie nous en prenait, le lieu n'importait pas vraiment. Même qu'en parlant de ça...

- Tu te rends compte qu'au moins une fois sur deux, on a fait ça dans l'infirmerie ? Avec moi blessé en plus.

En riant, je m'affairai à enlever mon chandail. Heureusement que y'avait juste nous pour nous blesser autant... et que la plupart du temps, l'endroit était vide.
La capote, c'était une bonne idée. Je ne dis pas que je serais contre un nouveau bébé mais... plus tard. Mmm. Pour le moment, on en avait déjà assez avec Ethan, et c'est un miracle s'il n'est pas déjà mort par accident en tombant de je ne sais trop où parce qu'on ne l'a pas surveillé. Disons aussi qu'il serait bien d'attendre qu'il ait totalement accepté le fait qu'il n'aura pas d'âme. Avoir un petit frère ou une petite soeur qui en aurait une, ça serait trop chiant de lui faire ça.

Ah oui, je n'avais jamais réfléchis à ça, mais c'est vrai que le lit sur lequel nous étions nous connaissait désormais très bien. C'était même devenu de notoriété publique que quand Jason et moi étions dans l'infirmerie, il valait mieux passer à un autre moment. Mais bon, les racontars n'importaient peu, surtout venant de personnes qui passaient leur temps dans la tour Nord ou dans les champs à batifoler u__u

-Il faut dire que c'est les seuls moments où l'on est plutôt tranquilles...

Je commençai moi même à me déshabiller, épargnant cette tâche à Jason. Je savais que d'habitude il aimait bien s'en occuper un peu également, mais autant ne pas trop le fatiguer...fallait pas oublier qu'il était faible aussi! Faible mais assez expérimenté pour arriver à me faire l'amour avec un pied transpercé et plein de petites égratignures. Trop fort, mon Jason!

C'était vraiment trop bien, quand même. Je développais des aptitudes, à force de coucher avec elle dans de telles conditions de faiblesse. J'avais mal, je souffrais, mais je le faisais quand même. Endurance, mon ami. C'est comme ça que ça marche. T'endure la douleur, et tu la recouvres avec une bonne couche de plaisir qui te donne la sensation d'être sur un nuage. Là, tu la sens plus, ta douleur. Sauf quand tu redescends. Mais souvent, rendu là, l'infirmière est de retour et me force à ingurgiter ses comprimés horribles, et me voilà endormi profondément. Tout est parfait, je vous dis.

J'aimais bien aussi la déshabiller, mais pour cette fois-ci, j'avais trouvé une autre occupation. Au fur et à mesure qu'elle enlevait son haut, je couvrais son ventre de baisers et y passait mes doigts avec légèreté. C'était agréable aussi. Lorsqu'elle l'enleva complètement, je me rendressai pour qu'elle soit assit sur moi et commençai à faire glisser les bretelles de son soutient-gorge.

Je passai mes jambes de chaque côté de son buste pour être assise face à lui et souris alors qu'il faisait glisser les bretelles de mon soutif. Heureusement que j'avais pu me changer après être revenue, parce que franchement, vous imaginez même pas les sous-vêtements que portaient les infirmières pendant la guerre. Trop pas sexys.

-T'es sûr que tu es assez en forme pour faire ça?,, plaisantai-je en allant lui faire un beau suçon dans le cou.

C'était un peu stupide de lui laisser une marque sur la peau alors qu'il avait déjà de quoi faire, mais bon...j'essayais d'innover moi!

Je souris en coin et embrassai ses épaules dénudées en passant mes mains dans son dos. Tout en détachant son soutif, et l'envoyant en bas du lit, je murmurai à son oreille:

- Oh si. Toujours en forme pour toi.

Ouii les suçons c'était bien. J'aimais la sensation lorsque ses lèvres pinçaient ma peau, et les frissons qui me parcouraient ensuite. Ahh...
Je relevai la tête et joignis nos lèvres avec une grande douceur. Glissant du coup ma main dans ses cheveux, et baissant l'autre à sa taille pour finir d'enlever une culotte gênante. Et dire que j'avais toujours mon pantalon, de mon côté ! Il fallait y remédier aussi... Je commençai à défaire ma ceinture.

Heureuse qu'il ait apprécié mon premier suçon, je lui en fis un deuxième juste au creux de l'épaule, sachant très bien que la peau y était fine et que c'était plus qu'agréable à cet endroit là. Et comment je savais ça? Comme ça...expériences avec...lui...Hmm, bref. Pas important.

Alors que je baissai mes mains pour aller aider Jason à se défaire de son pantalon, je me rendis soudainement compte que j'avais perdu le condom. Oops. Je le retrouvai, à moitié coincé entre les draps et mes fesses, et le posai sur mon genou avec un petit rire gamin. Après cette bonne chose de faite, j'aidai vraiment Jason à enlever son pantalon et baissai même légèrement son caleçon.

J'avoue que rendu au niveau de mes chevilles, j'eus besoin de son aide pour enlever le pantalon. J'avais le pied complètement immobilisé et elle dû passer délicatement le tissu par-dessus. Après cette étape, tout baignait. Je commençais déjà à être drôlement excité et le fait qu'elle baisse un peu mon sous-vêtement libéra une partie de mon membre, qui cherchait à se redresser, bloqué un peu par le tissu. Mwahaha. On le laissait coincé là, le pauvre. Finalement, je passai très légèrement mes doigts sur mon engin par-dessus le boxer, pendant quelques secondes, avant d'enlever celui-ci. Je posai alors les yeux sur Ariane avec un sourire.
Ariane qui avait presque perdu le condom. Ahh... Ya des choses qui ne changeront jamais.

Je lui rendis son sourire, brandissant le condom enfin retrouvé devant ses yeux émerveillés (ou pas) avant de l'ouvrir et de balancer l'emballage dans un coin. Bah, l'infirmière était bien là pour faire le ménage, non? Une fois mon acte de vandalisme achevé, je mis facilement le préservatif à Jason et me collai contre lui en essuyant mes mains dans les draps. Encore une fois, l'infirmière serait là pour nettoyer le lubrifiant...c'est que j'aimais pas en avoir plein les mains moi xD

-Je me demande si elle a changé les draps depuis la dernière fois...

- Je pense que oui. D'après mes souvenirs, j'avais vomi dessus. Alors... Ouais, j'espère vraiment qu'elle les a changés.

Je contemplai un instant les draps qui venaient d'être à nouveau souillés. Pauvre infirmière qui devait passer après nous pour ramasser les restes de nos ébats. Ça expliquait peut-être en partie pourquoi elle ne nous aimait pas trop !
Balayant ces réflexions de côté, je pris Ariane contre moi et l'embrassai en promenant mes mains sur son corps nu. C'était comme si je la redécouvrais à chaque fois. Je savais déjà qu'elle était superbe, nue, mais quand je la revoyais, je m'en étonnais toujours. Je savourais comme un débutant ses formes développées, passant mes mains chaudes sur son ventre plat - jamais compris où elle voyait des bourlets là-dessus. J'échangeai les positions pour me retrouver sur le dessus. C'était, selon moi, bien plus confortable. Bien que pas trop habitué d'avoir une capote, il était peut-être temps qu'on commence à se protéger. Après des millions de baise et un enfant au début fort indésiré, on avait compris l'importance de ces petits préservatifs. Manquerait plus que, pour nous faire bien chier, il se déchire malencontrueusement pendant l'acte...

Enfin. Ce n'était pas plus grave, on avait été chanceux - ou malchanceux ? - jusqu'ici, alors il ne fallait pas s'inquiéter. C'est pourquoi je finis par me décider à rapprocher mon bassin du sien pour finalement entrer en elle.

Je le laissai me retourner sur le dos sans résister, bien plus confortablement installée ainsi. Ses mains tiède parcourant mon corps m'arrachaient des frissons, exactement comme lors de notre première fois...et de toutes nos autres rapports. Il avait un truc spécial dans sa manière de me toucher que même Chriss n'aurait su égaler, ce qui, je l'admet, n'était pas pour me déplaire. Mais bref, Chriss n'avait rien à faire dans ce lit alors j'allais arrêter d'y penser. Tout de suite.

Peu avant qu'il ne me pénètre, je me posai moi aussi quelques questions sur le condom. C'est vrai que nous n'en avions presque jamais utilisé, j'étais plutôt rigoureuse dans les prises de ma pilule et jusque là je n'avais pas fait attention aux quelques chances d'avoir un enfant quand même. Mais finalement, cela faisait bien 2 ou 3 fois que j'avais insisté pour en utiliser un, histoire de mettre toutes les chances de notre côté. Les chances de ne PAS avoir d'enfant, hein. Enfin bref, si je m'inquiétais un peu, c'est parce que la dernière fois ça avait craqué. Même que je soupçonnais un peu l'infirmière de prendre la mauvaise taille. Mais bon...elle allait quand même pas...prendre des mesures...

(Prendre des mesures XDD)

- J'ai un mauvais pressentiment.

Juste un avertissement comme ça, par rapport à la solidité de ce qui nous protégeait d'une grossesse non-voulue. Je le sentais déjà mal. Mais bon mais bon. Maintenant que j'avais commencé, plus du tout envie d'arrêter pour ce genre de chose. J'avais juste cru bon de le dire à Ariane. Faudrait en parler à l'infirmière, elle les prenait beaucoup trop petits et fragiles. Un simple mouvement et paf, ils étaient plus en état. Et faut dire que moi, un simple petit mouvement, c'était loin d'être suffisant. Quand je faisais l'amour, c'était pour de vrai. De jolis va-et-vient bien en profondeur, à un rythme constant, sans oublier les fois où je me penchais sur Ariane pour l'embrasser et lui murmurer à quel point je l'aimais. Ça, c'était bien important.

J'acquiesçai, sûre moi aussi que le préservatif allait craquer bien avant que nous n'ayons finis. Mais bon, ça n'était pas la première fois, je prenais la pilule et...bon, on avait essayé de se protéger, au moins! Faisant soudain abstraction de ce détail insignifiant, je passai mes bras autour du cou de Jason en m'étirant légèrement sous lui, écartant un peu plus mes cuisses pour lui faire plaisir. Je savais qu'il aimait avoir toute la place possible, oui...et moi aussi j'aimais quand il l'utilisait, cette place.

Je me mordis soudain la lèvre, consciente que ce que j'étais en train de vivre n'avait pas de prix. Et que ça, je pouvais l'avoir tant que je voulais...

J'entourai ses cuisses de mes bras, refermant mes mains dessus avec douceur pour me tenir et pouvoir continuer mieux mes mouvements. En prenant bien cette place qu'elle me donnait. Un sourire heureux restait accroché sur mon visage, et réaparaissait entre chaque plainte, chaque gémissement ou soupir chargé de plaisir. La nuance tendre de nos ébats valait tout l'or du monde à mes yeux. Rien ne m'importait plus qu'Ariane, son corps contre le mien. Et de savoir qu'elle m'aimait, c'était pour moi le bonheur le plus total.

Après une plainte particulièrement forte, je pris le visage en sueur de Jason entre mes mains pour l'observer puis déposer un baiser sur son front, descendant progressivement vers ses lèvres, puis sa pomme d'Adam. Je ne savais pas si les autres faisaient l'amour de cette manière mais moi, ça me plaisait bien, ces petits gestes tendres.

"Non Ariane, les autres ne font pas l'amour avec un condom trois fois trop petit et de mauvaise qualité"
"Et vous, vous vous protégez peut-être? èé"
"Non, pas besoin! 8D"

Haletant, je la regardai dans les yeux en la laissant m'embrasser. Je ralentis même un peu la cadence pour profiter au maximum de cette tendresse, de ces petits baisers. Soudain, je soulevai un sourcil, avant de soupir. Ça y est, le condom venait de nous lâcher. Évidemment, c'était prévisible. Il faudrait songer à laisser un petit mot sur la table de chevet, à l'intention de l'infirmière. Quelque chose comme : «S'il vous plait, la prochaine fois, deux tailles plus grand»
En tout cas, ce n'était pas ça qui allait m'empêcher de finir la chose bien en beauté. C'est pourquoi, dans un joli concert de plaintes, je me vidai.. à travers le condom... en elle. Ah. La pilule est une invention miraculeuse.

Et pendant ce temps-là, à l'extérieur de la pièce...

- Pourquoi papa et maman ils crient ??

Tadadadaaaaaam !! O_O

Alors que je grimaçais en me demandant si Jason pourrait se retirer AVEC le préservatif, et sans qu'il reste en morceaux dans mon corps, l'infirmière tentait d'éluder la question du petit Ethan. C'est que...si elle lui disait qu'ils s'étaient fait très mal tous les deux, il ne la croirait pas ou pire, voudrait aller leur porter secours. Et si elle lui disait qu'on faisait un bébé (oui, fallait simplifier un max...), il voudrait savoir comment!

-Roooh, arrête avec tes questions là!

- M-Mais... T'es pas drôle ! Si c'est comme ça, je fais une crise !

Il se jeta à plein ventre sur le plancher et commença à le frapper diaboliquement de ses poings et de ses pieds. Enfin, enfin, il prenait conscience de la méchanceté de cette femme !

J'arrêtai tout mouvement, évaluant la situation. Bon. J'avais à peu près les mêmes craintes qu'Ariane au sujet du condom, mais il fallait bien tenter quelque chose pour voir. Alors je commençai à reculer lentement. Bon, pour le moment, tout suivait. Huuh... J'espère. En fait, je ne savais plus trop. Il y avait un bout de mon engin à l'air libre, et je ne savais pas si c'était juste déchiré, ou arraché tout simplement. Si c'était le cas... C'était pris à l'intérieur.

- Saleté de capote...

Ça apportait, selon moi, plus de problèmes que de protection.

Devant la réaction excessive du petit, l'infirmière décida de prendre les choses en main et de lui expliquer...enfin, de tenter de lui expliquer. Elle prit donc une grande inspiration avant de s'accroupir aux côtés d'Ethan, mettant une main sur sa tête en lui caressant les cheveux.

-Alors mon petit, tu vois, ton papa essaye...essayait de mettre une petite...graine...dans le ventre de ta maman. CHUT, laisse moi finir! Je ne sais pas comment ils font, d'accord? Moi je veux pas de petite graine, d'accord? Alors tu vas leur demander, si ça t'intéresse...D'ACCORD!?
-Heeu...oui mais...ça fait mal ça?
-Non, ça fait...ils font du bruit parce que ils...s'amusent? ^^'

Ouff l'explication. Ç'avait l'avantage d'être convenable, pas vulgaire... Mais ça créait d'énormes points d'interrogation dans le tête du petit. Avouez que c'est bizarre, une graine dans le ventre de sa mère. Il lui semblait que les graines, on les plantait dans la terre, et ça faisait des fleurs ! Mais bon. Si ça les amusait de faire... ça...

- Une graine...

Loin de moi l'idée de traumatiser Ariane, mais lorsque je ressortis complètement, le condom était incomplet. Je tirai dessus pour l'enlever, et ce n'était pas simple évident. Il était serré. Et tout déchiré en plus de ça. Lorsque je réussis à le retirer, je le levai devant mes yeux, les sourcils haussés.

- Ce fut un massacre.

-Oui...une graine. Mais cette graine là sert à faire les bébés, tu vois?
L'infirmière savait bien qu'Ethan se posait plein de questions, mais elle avait un peu peur de lui répondre trop précisément. Parce que malgré tout, elle avait fait des études pour être infirmière, et de sacrés études où elle avait appris tout ça en détails. Ouais...

_____

Je déglutis lorsqu'il ressortit le condom à moitié incomplet. Ça, ça voulait dire qu'il y avait un truc en latex dans mon corps. Et pour aller le chercher hum...quelqu'un allait devoir s'y coller. Soit je foutais ma main dans mon propre vagin, soit je...non, bon. Je n'allais quand même pas demander à Jason...quand même pas...

- Yeuurrk ! Mais j'veux pas un autre bébé moi ! Encore moins un bébé-graine !

Voilà comment Ethan fit la découverte d'une horrible nouvelle: Ses parents essayaient de faire un bébé avec une graine que son papa voulait mettre dans sa maman, le tout en s'amusant et hurlant comme des débiles. Oh...
Cette nuit s'annonçait pleine de cauchemars...

~~~~

- Huuh...

Je me penchai pour jeter un coup d'oeil intrigué en direction de l'entrejambe de ma copine. Puis, je me grattai la nuque avec un air indécis. C'est pas que ça ne me tentait pas trop d'aller mettre ma main là mais... c't'à peu près ça. Mon truc je veux bien, mais ma main dans le fond pour chercher des bouts de capote... Non. Pas vraiment.

- ... Tu veux que j'aille chercher l'infirmière ?

-Maaais...Tu sais, les graines, elles ne germent pas toujours. Des fois, quand il gèle...
-Alors, il va geler dans le ventre de ma maman?
-Non, sombre crétin!

Devant le regard mi-choqué mi-amusé de mon fils (ben oui, c'est pas tous les jours que les adultes disent des gros mots...bon, l'infirmière, si), la pauvre femme se frappa le front du plat de la main en soupirant. Mais quel calvaire...

______

J'eus un petit rire gêné puis hochai finalement la tête. De toute façon, elle m'avait déjà pas mal explorée disons...en profondeur, pendant ma grossesse. Et puis au moins, cet épisode l'engagerait peut-être à mieux nous fournir en capotes, voilà èé

-J'ai rien contre, oui...

- Je penserais jamais en arriver là. Sérieux. C'est dangereux de se protéger...

Je posai un baiser sur son ventre tout plat et me levai ensuite. J'allais prendre la direction de la porte, mais me souvint juste à temps qu'il serait intelligent de m'habiller. Ah, oui petit cerveau, quel joli effort du vient de fournir là. Je t'en remercie.
La deuxième fois fut la bonne, je sortis dans le couloir et tombai sur l'infirmière qui discutait gentiment avec mon fils. Lorsque je fis un léger signe dans sa direction, Ethan se retourna aussi. Il me dévisageait avec un drôle d'air.

- Hum, euh... B'soin de votre aide.
- Ya un problème ? Mamaaan !? La graaaaaaineeee !!

Et voilà Ethan qui se précipitait vers la porte restée entrouverte, avec un air alarmé, en gueulant "la graiiine" bien à fond. Heureusement, aucun dégâts ni découverte traumatisante pour le petit qui fut rattrapé par nul autre que moi, juste avant le moment fatidique.

- Reste ici Ethan, reste avec papa... Euh et vous, dépêchez-vous quoi ! On vous paye pour faire ça, faites le donc vite et bien ! Peuuh...

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