Sous un voile de mensonge [Pv Chibii]

Mes amis, c’est l’heure de la déclaration de la rentrée de Mélissa. Sera-t-elle acceptée? Le suspens est insoutenable n’est-ce pas? Bon d’accord, tout est prévisible… si vous connaissez Loth. Les nouvelles de l’école entouraient Loth et la charmante jeune fille en face de lui en gloussant en en grommelant qu’elles n’avaient plus aucune chance avec Loth. Quand on voyait Mélissa, on reculait. Belle, grande, mince avec une énorme poitrine et de longs cheveux blonds et de grands yeux bleus. Maquillée à la perfection, avec une peau toute aussi parfaite. Toutes les filles légèrement intéressées par Loth reculèrent. Quant à celles qui étaient à l’école depuis plus d’une année, elles savaient comment ça finirait. Pour notre chère Mélissa, Loth l’enverrait balader, restait à savoir de quelle manière. Habituellement, Loth étais assez concilient, il ne faisait rien, il partait. Mais tout dépendait de son humeur. Mélissa s’avança, les petits yeux tous brillants d’espoir. À croire qu’elle n’avait rien compris des trois dernières années. Elle était horriblement collante, voir trop. Elle passait tout son temps à suivre, espionné de manière peu subtile Loth. Le midi, elle le traquait et s’assoyait avec lui. Évidemment, ce n’était pas pour le plaisir de Loth. Lui, détestait ce faire sur par cette jeune fille. Il avait trop envie de… la détruire et pourtant, il aurait aimé le fait mais comme il vivait au grand jour… il aurait fallut se retirer…

- Loth je t’aime. Veux-tu… -pause, d’émotion juste pour bien paraître- sortir avec moi?


Il savait ce qui venait, il n’avait aucune envie. La vue des yeux de la femme qui avait passé avec fait monter en lui une rage meurtrière. Il avait envie de tuer, il avait envie de détruire. Et cette jeune fille se tenait devant lui, à lui faire une énième déclaration d’amour. Il n’en avait rien à faire! Il se fichait éperdument de cette idiote! Avez-vous saisit la nuance? J’ai décrit Mélissa de jeune fille. Mais l’autre, oh l’autre, Loth la voyait réellement comme une femme, une proie idéale, mais aussi… il avait l’impression de se retrouvé devant quelqu’un de son espèce mais avec des pouvoirs ô combien différents. Ça l’effrayait… et l’excitait terriblement en même temps. Il n’eut qu’un envie en entendant la déclaration de Mélissa… la trainer dans un coin sombre et… l’embrasser. Puis descendre doucement de ses lèvres jusqu’à son cou et planter ses crocs dans la gorge de la fille. Il voulait la tuer, la détruire. Mais il ne se doutait pas qu’il allait essayer de le faire d’une manière bien plus humaine. Car en plus d’éveiller le côté sombre du garçon, les paroles de la jeune fille avaient réveillé une exaspération profonde. Loth saisit le poignet de la jeune fille violement.

- Idiote! Tu n’as donc pas compris? Ça fait trois ans que tu répètes les mêmes palabres, trois ans que sans cesse, tu me suis. Tu n’as rien compris? Je te repousse depuis trois longues années et tu t’accroche. Alors soit tu es vraiment désespérée, soit tu es horriblement idiote. Laisse-moi tranquille!

Et, ce fut le côté vampire qui repris violement le dessus. Loth avait désormais envie de sang… il approcha la jeune fille de lui et approcha leurs lèvres, presque collées.

- Et de toutes façons, murmura-t-il à l’oreille de la jeune fille, tu ne trouveras jamais en moi ce que tu recherche.

En un mouvement agile, il envoya valser la jeune fille sur l’herbe, la mini-jupe de Mélissa se couvrant de terre. Elle ne semblait pas y prendre gare, contrairement à son habitude. Elle pleurait. Ses amies se précipitaient pour la consoler et faire partir les nouvelles qui, toutes éberluées, ouvraient de grands yeux en observant Loth qui regardait la scène avec un regard moqueur, empreint de satisfaction. Les filles le regardaient d’un air horrifié, jamais il n’avait été rude avec une fille, avec les garçons, c’était une habitude… mais jamais il n’aurait fait volontairement mal à une fille. Et pourtant, il y avait quelque chose de bestial dans son regard, dans sa manière d’agir. Comme s’il était retourné à l’état animal. Mais Loth lui, se sentait de la même manière. Son sang, ou du moins le peu qu’il avait bu et qui coulait désormais dans ses veines bouillonnait. Il entra dans l’école sous les regards accusateurs des garçons, et horrifié des filles. En moins de vingt minutes, toute l’école serait au courant. Et puis alors? Il n’aimait pas Mélissa, elle n’inspirait pour lui que la jeune proie fragile. L’autre fille, la femme qu’il avait vue… semblait… être comme lui. Elle semblait être une chasseresse. Une des fortes. Et aussi… elle avait un côté mystique attirant, comme si un défi, celui de boire le sang de la fille, s’offrait à Loth. Et évidement, un garçon s’approcha, le regard plein de reproche. Puis, en arrière, un mec lui lança « Alors tu es vraiment gay toi! » Un regard, un seul suffit à le faire taire. L’autre garçon s’approcha, c’était l’ancien copain de Mélissa, le leader de toutes les équipes sportives ou presque, elle l’avait laissée pour courrir après Loth.

- Toi! Sale imbécile. Mélissa m’a laissé pour un mec probablement gay qui n’a rien à faire d’elle. Déjà, c’est contradictoire mais tu la fait pleurer. Tu es un idiot! Elle ne le mérite pas!

- Oh, rétorqua Loth, désolé de sortir ta princesse de son compte de fée, mais ici, on est dans la réalité et, elle n’est pas parfaite. C’est une idiote qui ne comprend rien à non. Et il reparti après un joli crochet du droit à l’égard de l’autre garçon, oh et je ne suis pas gay.

A son cassier, il bouscula accidentellement la femme qu’il avait vue plus tôt. Celle qui exerçait sur lui un désire animal, une envie, une faim irrépressible. Il repoussa du mieux qu’il pouvait la douleur… ou le plaisir, que la faim apportait. Ses dents qui faisaient mal bandes d’obsédés! Il regarda la jeune fille. SI belle, si… attirante. Un éclat pourtant dans les yeux de cette dernière semblait le pousser à se reculer, ou alors c’était son instinct? Il n’en prit pas garde et tendit sa main à la jeune fille en s’excusant de manière tout à fait respectable. Mais, comme si elle n’avait ni vu ou entendu, elle se releva et lança des paroles qui auraient très bien pu énerver notre –si sexy- vampire.

- Sérieusement, j'crois bien que tu devrais faire plus attention ou, au moins, t'excuser! Car c'est un sérieux manque de politesse ceci!

Il leva un sourcil, insulté. Il était habitué de se faire crier dessus par les garçons, mais pas par les filles. C’était nouveau… et excitant. Il sourit de manière moqueuse.

- Oh, mille excuses, je ne me doutais pas que vous étiez sourde ou aveugle. Pardon. Je devrais peut-être me mettre à vos pieds? Pff… Franchement, avant de sortir des propos désappropriés Pense… si ce n’est pas trop demander à ton petit cerveau, évidemment.

<< Tu ne pers rien pour attendre... Loth n'a jamais été aussi sympathique avec quelqu'un... Tu perds rien pour attendre.... SALOPE! >>

Quelque chose dans la manière de rire de la jeune demoiselle donnait envie à Loth de lui fendre la tête sur son bureau en lui criant de se taire. De briser chacun des os de cette impertinente pour oser avoir ce sourire et rire comme cela devant lui. Il mourait d’envie de la vider de son sang pour simplement avoir eu l’audace d’être heureuse comme cela devant lui. Elle n’était pas comme Mélissa, une idiote qui passait son temps à sourire, à rire, à pleurer. Non, on voyait dans les yeux d’Evy que son sourire était sincère et un rire profond comme celui de la jeune fille éveillait des souvenirs douloureux enfoui au fond de l’âme de l’homme. Je dis âme car il y a bien longtemps que le cœur de Loth était figé, glacé. Il était perdu à une époque lointaine et personne ne pourrait le ramener. Il était avec la jeune fille qu’Evy lui rappelait, la demoiselle au même sourire, au même rire, au même air cruellement angélique… Elyza. Le nom se forma, de plus en plus distinct et douloureux dans l’esprit du vampire. Pourquoi, après tant d’années, apparaissait une jeune fille si semblable à Elyza. Pourquoi fallait-il qu’on lui rappelle la trahison terrible qu’il avait subit de sa belle, des siècles auparavant. Bon, il fallait songer à lui répondre. C’est bien d’être beau, mais il faut aussi être courtois. Enfin généralement Loth était gentil uniquement avec les filles qui lui inspirait des envies de sports... à l’horizontal.

- Appelle-moi Loth, je t’en pris. Si tu préfères m’appeler « king », et bien sache que j’aime mieux « maître ».

Il lui adressait alors un sourire plutôt moqueur. Et puis, il arqua un sourcil d’un air malicieux en la voyant relativement le mater. Peut-être n’était-elle pas si différentes des autres files finalement. Peut-être, la seule raison pour laquelle Loth la craignait c’était ce sourire, ce rire qui ressemblait tant à celui de la femme qu’il avait aimé, qu’il l’avait trahi mais qu’il aimait encore malgré tout. Loth se donnait des airs de forts, mais en fait, c’était un crétin. Car Elyza, si elle avait été vivante aurait pu le tromper, le maltraiter, l’user, encore et encore et il lui aurait tout pardonné. Il l’aurait toujours repris. Il y a des gens comme ça… et quand quelqu’un tombe amoureux de ces gens là, ils ne peuvent se contenter de les voir heureux avec leurs copains, leurs « autres » qu’ils les font souffrir encore et encore. Les gens qui aiment les gens comme Loth ont besoin de se les approprier car s’ils les aiment, ils ne veulent plus jamais les voir avoir mal à cause d’un(e) quelconque imbécile. Et croyez moi, j’en sais quelque chose. Enfin bon, le cœur de Loth appartenait toujours à Elyza même malgré ce qu’elle lui avait fait subir.
Le bruit d’une feuille chiffonnée puis lancée le fit sortir de sa douloureuse mémoire et il prit le papier d’une aire distrait. Tiens, Mélissa menaçait Evy… il ignorait pourquoi mais une partie de lui se sentit profondément touché par une partie de la note. « Loth n’a jamais été aussi sympathique avec quelqu’un ». La phrase lui rappelait Elyza, lui rappelait qu’il avait déjà aimé quelqu’un, été plus que sympathique avec, il avait envie de se retourner, de crier à Mélissa qu’il avait déjà aimé, qu’il avait expérimenté la douce violence d’un amour impossible, la joie d’une solution, et le cœur brisé par une trahison horrible. Et puis, un soupire imperceptible quitta les lèvres de Loth… Ou ne les quitta point. Il lui semblait manquer de force pour ne serais-ce que soupirer. Son corps était parcouru de frissons, son âme criait pitié. Il n’avait pas envie de revoir les doux moments passer avec sa belle, pour ensuite voir tout partir en fumé, Elyza morte et lui brisé… à jamais. Et pourtant, les souvenirs apparaissaient, petit à petit, se faisaient plus clairs dans l’esprit du vampire. Ils s’imposaient avec force, tel une sinistre menace et Loth n’eut d’autre choix que d’y replonger.

Elle s’approchait de lui à pas feutré, telle une panthère guettant sa proie. Il était là, beau comme toujours, étendu sur son lit. Il sourit en voyant la jeune vampire se glisser près de lui et lui murmurer à l’oreille qu’il était temps. « Si tu veux passer l’éternité avec moi, tu doit le faire. » lui rappelait-elle. Il savait tout cela et hocha la tête. La jeune fille sourit et lécha ses lèvres rouges avant de les poser sur celles de l’homme puis, dans son cou. Quand elle le mordit, le jeune homme tenu bon et ne bougea presque pas. La promesse d’un avenir éternel au près d’Elyza le comblait et le pauvre ignorait ce que la démone allait lui faire subir, quels supplices la vampire lui feraient endurer. Après quelques temps, Elyza retira ses lèvres du cou de l’homme, encore humain pour le moment, et elle se coupa la lèvre. Le sang coulait à flot et elle alla poser sa bouche contre celle de Loth. Il but le sang de la jeune fille et fut parcouru d’une violente vague de douleur. Presque insoutenable, elle finit tout de même par partir et plus il buvait de sang, plus sa tête tournait. Après quelques instants, il tomba dans les vapes.
Il se réveilla beaucoup plus tard. Il avait peine à respirer. Mais son cœur fit un bon dans sa poitrine en voyant la jeune femme penchée sur lui, le couvant d’un regard aimant. Oui bien sur… non. En fait, Elyza le regardait d’un air psychopathe, comme si elle avait finalement eut ce qu’elle voulait depuis si longtemps. Mais Loth aimait tellement la jeune femme, désormais de sa race, qu’il ne la voyait pas telle qu’elle était : totalement folle. Mais lorsqu’on aime, on ne voit pas les gens comme les autres les voient, je peux témoigner de cela aussi. Et donc, Loth, envouté par cette douce drogue qu’est l’amour, ne pouvait aucunement penser qu’un jour il se ferait trahir par cette douce créature qu’était Elyza. Mais voilà, la trahison avait déjà commencé, il était un monstre aux yeux de plusieurs. Pour lui bien sur, être vampire ne pouvait être mauvais… puisqu’Elyza l’était.

Ainsi, après avoir lu le papier, il soupira. Et alors? Il avait envie de prouver à cette idiote qu’il était capable d’être gentil… mais plus que cela, il allait devoir la tuer, la tuer pour avoir pensé qu’il avait un cœur de pierre, la tuer car elle était là et elle était heureuse. Comment quiconque pouvait-il être heureux alors que le monde avait perdu son plus grand trésor, Elyza? La plus belle chose au monde. Il adressa un faible « on voit que tu est aussi doué que moi pour le tir » à Evy, avant de se retourner vers Mélissa. Il lui sourit d’un air craquant, mais au fond de lui, il bouillonnait.
- Je suis désolé pour tout à l’heure… je me suis emporté. Tu veux peut-être qu’on ce voit ce soir? Demanda-t-il
- Oh oui! Répondit-elle

Il existe des moments dans la vie ou rien ne se passe comme prévu, ou tout échappe à notre contrôle. Cela faisait des centaines d’années que Loth n’avait pas expérimenté ce genre de moment. En effet, dans toutes les situations quotidiennes, il gardait cette assurance, ce calme froid et déconcertant. La plupart du temps, enfin. Il connaissait les réactions humaines par cœur, étant donné qu’il les observait depuis plusieurs siècles. Enfin, façon de parler, car il ne faisait pas qu’observer les filles… Enfin, oui il les observait, c’est toujours plaisant de regarder le corps d’une jolie meuf, mais enfin, si elle est jolie, il ne peut pas se contenter de la regarder non? Pour ça part, Loth croit que la seule manière de voir, c’est l’expérimentation. Et comment il expérimente les filles? Vous voulez que je vous répète que c’est un adepte des sports à l’horizontal? Donc enfin, Loth savait comment agir la plupart du temps, et agissait par habitude, c’était normal. Sauf que, depuis longtemps, jamais rien d’inattendu n’était venue bouleverser la vie éternelle de notre si séduisant vampire. Alors, lorsqu’Evy se leva pour engueuler Mélissa, Loth fut pris au dépourvu. Il faut vous rappeler qu’ils étaient en plein milieu du cours de sciences, avec le professeur qui, prise au dépourvu, regarda la jeune fille piquer sa crise et s’enfuir. Et puis, lorsque Loth avait demandé à Mélissa de sortir, des dizaines de têtes féminines c’étaient tournées vers eux. Nul n’est à l’abri des fangirls…

- QUAAAAAA? LOTH VIENT D’INVITER MÉLISSA À SORTIR!! S’écria une des filles

Des dizaines de regards meurtriers se plantèrent sur la jeune fille rayonnante, toute heureuse d’avoir finalement un rencard avec le garçon le plus canon du lycée. Enfin bref, la demoiselle étouffa un gloussement en voyant les regards étonnés et mauvais des envieuses. Elle n’avait visiblement pas pris gare à Evy qui venait de l’engueuler comme jamais, avant de s’enfuir dans les couloirs. Loth, quant à lui, ne savait pas trop quoi faire. Fallait-il suivre Evy? Allez savoir pourquoi il en mourait d’envie. En fait, c’était étrange. Quelque chose en lui criait prudence et le répugnait à suivre la dame. Toutefois une partie plus curieuse de lui disait de suivre Evy. Mais s’il se retrouvait seul avec elle, serait-il tenté par le liquide chaud qui coulait dans les veines de la jeune fille? En effet, depuis qu’il avait rencontré l’étrange nouvelle de l’école, il ne pouvait s’empêcher de lancer des regards furtifs à la gorge que cette dernière. Il avait faim et mourait d’envie de planter ses crocs dans la gorge d’une jeune fille, chose qu’était Evy. Il finit part prendre sa décision : il allait la suivre.
Il se leva sans hésitation et avec un regard moqueur, suivit Evy, l’énigmatique nouvelle élève. Sa réaction était étrange, mais ça crise de larmes en voyant que Loth avait invité Mélissa et la violence que Loth avait senti dans son aura la rendait similaires aux autres jeunes filles. Comme quoi personne n’était capable de résister à un vampire. Mais, combien de ces jeunes filles continuerait d’aduler Loth si elles savaient la vérité : Loth était un monstre buveur de sang et n’avait aucune honte de sa nature ténébreuse. Bien sur, il y aurait peut-être quelques jeunes filles qui seraient toujours sous son charme : les vampires dans les livres sont aimés. Or, qui à part moi se prends d’affection pour les personnages méchants qui n’ont que faire de la vie des autres et de l’amour? La plupart des jeunes filles aiment les vampires mignons, gentils. Toutefois Loth est plutôt le buveur de sang arrogant que seul moi a envie de violer. Enfin bref, il se dirigea sans peine dans les couloirs, vers Evy qu’il trouve sans difficultés.
Il ignorait pourquoi mais la voir pleurer lui faisait ressentir une douleur comparable à celle qui avait expérimenté lors de la mort de sa tendre Elyza. Elyza avait été tué devant lui, par une chasseuse de vampires qui l’avait épargné, car il était trop beau pour mourir. Enfin, c’était ce qu’elle avait dit. Alors qu’une vielle douleur s’emparait du cœur du vampire il se força à rester neutre. Il s’agenouilla devant la jeune fille en larmes et lui demanda d’un air surpris pourquoi elle avait réagi de la sorte. Il soupira, il était habitué aux états d’âmes idiots des filles mais cette fois, c’était différent, la réaction de la dame dépassait largement ces compétences à comprendre les filles. Il soupira. Elle ne savait pas bien entendu la raison pour laquelle il avait donné rencard à Mélissa : il avait faim et voulait boire le sang de cette pimbêche. Et puis, alors que cette pensée lui traversait l’esprit, son regard se figea sur la gorge d’Evy, et il ne bougea plus, comme un prédateur attendant le moment propice pour fondre sur sa proie. Il regardait la gorge d’Evy et senti ses canines se recourber, s’allonger fines comme celle d’un chat. Son visage prenant un aspect sauvage, au combien puissant et effrayant. Par cet air sauvage, il semblait encore plus beau qu’avant… si cela était possible.

Loth regardait Evy. En fait, il observait le cou de la demoiselle avec une envie certaine. Personne ne s’approcherait, il le savait. Son aura démesurément noire, souillée, mauvaise, empêcherait quiconque d’avoir la folle idée de s’approcher. Pourquoi? Parce que n’importe qui s’approchant des couloirs où ils étaient serait certainement pris d’un malaise, un mauvais pressentiment. Ils seraient seuls, jusqu’à ce que ses canines se retirent. Loth projetait donc à nouveau son regard sur le cou à la peau fine de la jeune fille. Quiconque le voyant ainsi l’aurait traité de monstre. Il avait besoin de tuer pour survivre. Mais, n’étais ce pas là l’essence même de l’être humain? Les chasseurs de vampires n’étaient simplement pas capables de concevoir qu’il y avait plus haut qu’eux sur la chaine alimentaire. Or, les vampires étaient des surhommes. Plus intelligents, plus puissants et tellement plus beau. Aucun vampire n’était laid car l’éclat sauvage de ces derniers rendait quiconque irrésistible. Bien sur, certains, comme Loth, étaient dotés d’une beauté naturelle déjà exquise, ils n’en n’étaient que plus beaux une fois les crocs sortis. Moi j’aime les crocs… Loth mari moi! Ou mors moi? Enfin, tout dépends de comment on le voit… Je dis juste que je serais prête à le violer!
Enfin bon, Loth regarda la jeune fille se mettre a trembler. Il fut saisit encore une fois d’une étrange sensation. La peur naissait en son ventre et lui commandait de fuir. De fuir le plus vite possible et de ne pas regarder derrière. Mais Loth n’était pas du genre a écouter son instinct. Il était en ce moment plus curieux qu’inquiet mais s’il avait su ce qui l’attendait, il aurait peut-être fuit… non. Loth n’était pas un faible. Il resta donc en face de la jeune fille et songea un instant à la mordre mais il était fasciné par le mal qu’il ressentait, par la puissance intense que la jeune fille dégageait. Il avait sa réponse, elle n’était pas comme les autres. Il tenta de lire les pensés de la jeune fille, sans succès. C’était comme si un mur était érigé autour d’elle. Loth, en un ultime effort perçu tout de même quelques mots. L’un d’eux « vampire », sa race, son héritage. Ce qu’il était. Loth soupira. Elle devait penser qu’elle ressemblait à un vampire. Puis, son propre nom, comme pour confirmer sa pensée. Mais il y avait aussi une certitude. Pouvait-elle vraiment avoir reconnu en lui un vampire?
Ensuite, après avoir perçu ces faibles paroles, notre beau ténébreux commença a ressentir quelque chose de très déplaisant, l’impression qu’on fouillait son esprit. Ce sentiment d’impuissance face à une puissante âme, plus forte que la sienne. Mais étais-ce si difficile d’avoir une puissance d’âme plus grande que celle de l’esprit ternis de Loth? Enfin bref, Loth sentait qu’on regardait ses souvenirs et il fut lui-même obligé de revoir des moments difficiles. À commencer par sa transformation, puis, il revoyait Elyza, belle et fière. ET puis, pour finir, la journée de la mort de sa belle peu après ces dernières paroles, qui avaient marquées Loth à jamais : « Tu étais amusant au départ, mais je commence à me lasser… J’ai trouvé mieux. C’est fini entre nous. » À cette époque, il avait tout simplement dit qu’il comprenait. C’était donc à cause de cette journée qu’il c’était mis en tête de briser le cœur de plusieurs filles en les prenant pour des objets. Elyza elle-même n’avait pas joué avec son cœur? Mais Loth restait convaincu que sa belle ne pensait pas ces paroles. Comment aurait-elle pu? Et puis, elle était morte autant le chérir? Non? Loth sorti de sa mémoire en même temps que la jeune fille, il avait mis une main à terre car il tremblait, ces souvenirs étaient trop douloureux, il ne voulait pas les revoir. Et puis, c’est alors que la jeune fille pris la parole.

- Pourquoi...? Pourquoi tu continues de souffrir autant à cause du passé... À cause de cette folle psychopathe qu'était Elyza?

Il avait envie de lui sauter à la gorge. Personne n’insultait Elyza devant lui! Elyza c’était la plus belle, la plus douce, la plus gentille de toutes. Comment osait-elle la traiter de psychopathe?! Evy était folle? Ne voyait-elle pas qu’Elyza était la bonté incarnée? Qu’elle représentait tout ce que le monde avait de beau, de bon, de parfait. Oui Elyza était la perfection, la bonté. Enfin, selon Loth. Il était encore amoureux fou de la jeune dame et aurait donné sa vie sans hésiter pour qu’elle revienne en ce monde. Mais il valait mieux qu’elle reste morte car sans sa présence le monde était épargné d’une vilaine plaie. Ils étaient seuls, je l’ai déjà dit. Loth soupira et pris sa décision, il mourrait de faim… il allait mordre cette jeune fille mais ne pas la tuer, il allait la laisser vivre pour qu’elle ai honte de s’être fait voler une partie de sa vie par notre vampire. Car oui, se faire retirer son sang était douloureux si c’était contre notre gré et cela souillait la personne, qui gardait une connexion étroite avec son agresseur. Ainsi, après s’être faite mordre, Evy partagerait à jamais la douleur de Loth quand il avait perdu Elyza, et la douleur qu’il avait toujours.

- Personne n’a le droit d’insulté Elyza devant moi. Feula-t-il

Et il plongea vers la gorge d’Evy, crocs dehors. Il planta ses canines surdimensionnées dans la fine peau d’Evy qui se déchira sans mal, et Loth commença à boire avec jubilation. Cela faisait depuis la vielle qu’il n’avait pas bu de sang et il commençait à en ressentir les effets. Il avait la tête qui tournait, et mal partout. Mais alors qu’il buvait le sang de la jeune fille, il était fier, un prédateur ayant attrapé sa proie. Rien n’était plus plaisant pour un vampire que de sentir l’exaltation de puissance que de boire le sang d’un humain, surtout contre son gré. Car en effet, le vampire étant plus puissant, le fait de vaincre sur l’humain, de pouvoir lui prendre sa vie était une expérience qui offrait une sensation de puissance extrême. Enfin bon, Loth, présentement par-dessus Evy, buvait le sang de la jeune fille. Ses longs cheveux d’ébène tombaient de part et d’autre de son visage, atterrissant au sol, près de celui de la jeune fille. Quand il jugea enfin avoir bu assez, après de longues minutes, il n’avait aucune goutte de sang autour de la bouche, c’est qu’il buvait avec élégance. Enfin bref, il se pencha toutefois sur la jeune fille et planta son regard blessé et fou dans celui de la demoiselle.

- Personne... souffla-t-il