pv cricri

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Zara marchait dans la forêt. Elle regardait le sol pensive. La jeune fille âgée de 19 ans avait un arc et des flèche dans son dos. Elle portait une robe rouge. Seulement cela. Sinon elle était nue pied. Ses longs cheveux noirs virvoltaient au vent. Une tempête se préparait. La jeune fille leva ses yeux bleus vers le ciel pour apercevoir les nuages gris qui couvrait le ciel. Encore une mauvaise nuit à passer.

Zara se dirigea vers un arbre où elle s'abrita pour la nuit. La pluie tombait à flo. Elle était gelée mais même à cela dormait à point fermé sur le sol comme ça.

La nuit allait enfin tomber. Les mystères de la forêt enfin se révéler. Une aura de malaise plana bientôt au dessus de la clairière qui s'ouvrait à la pleine lune. Celle-ci était d'un bleu éclatant, comme un saphir sur un drap de velours noir, entouré de quelques éclats de diamants dorés. La nuit semblait douce jusqu'à ce que les nuages aient envahis le spectacle et que la pluie tomba. Mais à travers la brume noirâtre, la lune persistait, et l'aura de malaise se faisait plus grande. Des cris retentirent, imperceptibles pour certains, inhumains et déchirants pour d'autres.
L'ombre avait enfin pris le dessus et cette nuit sembla à ses habitants s'annoncer mouvementée. Aucun d'entre eux n'avait remarqué l'intruse endormie sous un arbre. Enfin, lorsque l'on dit personne, il y a toujours quelqu'un qui persiste dans un amas de buissons rougis par l'automne. Ce quelqu'un qui semblait si intrigué par cette personne sans pour autant céder aux caprices de sa curiosité. Seuls ses deux yeux blanchâtres résistaient à travers l'obscurité des feuilles alors que les cris de ses compatriotes retentissaient dans ce petit début de nuit de pleine lune.

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Zara était entrain de geler. Elle était tellement épuisée que malgré tout ces bruits bizarres et effrayants, elle dormait comme un loir. Sa respiration était lente et douce. Elle était en boule parmis un tas de feuilles et n'était pas prête de se réveiller malgré la nuit agitée comme celle-ci.

Les cris continuèrent, s'emplissant de sentiments : amour, haine, joie, amusement, tout genre confondus, et ont pouvait même par cela connaitre la catégorie d'âge du crieur et son sexe. Un cri un peu plus proche retentit, faisant étrangement sursauter le buisson. Les yeux blancs disparurent et les branches témoignèrent d'une action de volte-face, mais aucun son n'annonça la course. Un cri s'échappa du buisson, comme une réponse, puis plus rien. Après quelques minutes, les feuilles s'écartèrent à nouveau, laissant apparaitre les deux yeux d'un blanc éclatant et une petite bosse noir en leur milieu. Le regard perçant de la chose sembla balayer un long moment la clairière puis la créature sortit enfin de l'arbuste. Dans l'ombre, son corps noir était imperceptible, mais à la lumière de la lune, on voyait nettement les courbes félines qu'elle arborait. Cependant, l'animal restait à l'écart, suivant l'ombre des buissons, s'approchant irrésistiblement de l'intruse. Plusieurs fois, des branches craquèrent, mais la bête continuait d'avancer tant bien que mal.

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Et puis soudain, Zara poussa un cri et se réveilla. Que c'était-il passé? Ah oui! La quête...Qu'est-ce qu'elle faisait entrain de dormir au lieu d'avancer?!
-Oh qu'elle idiote je suis....
Elle soupira et sursauta en entendant le tonnerre qui grondait. Elle leva les yeux au ciel sans remarquer la bête qui s'approchait d'elle.

L'animal se stoppa. Le tonnerre retentit et un éclair éclaira son pelage. Soudain, l'intruse se réveilla d'un bond en poussant un cri. La créature recula d'un long pas silencieux et précipité. La jeune fille regarda autour d'elle et murmura quelques mots.
Un nouvel éclair déchira le voile de la nuit alors que le chant de l'orage se faisait entendre. Les yeux pâles de l'animal se plissèrent, comme pour se camoufler dans le noir, mais à chaque éclair, son pelage de jais étincelait violemment et les rayons de lune laissaient apparaitre une patte hésitante.
La créature ouvrit grand son œil droit, observant la jeune fille. Une robe d'un rouge sanglant et des cheveux couleur ténèbres. Un arc et des flèches l'accompagnaient. Elle ressemblait vraiment à une guerrière ainsi équipée.
L'inconnu au pelage noir suivit le regard de la jeune guerrière. Elle aussi semblait comme tant d'autres observer ce doux ciel de nuit de pleine lune. Quand la bête rebaissa les yeux, un craquement retentit. Sa patte avait exercé un trop fort poids sur les feuilles mortes. Elle serra les dents, regardant d'un air inquiet ses autres pattes, espérant que le bruit de se reproduise pas.

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La jeune fille avait entendue malgré tout ce bruit. Elle se retourna vers le buisson et regarda attentivement:
-Il y a quelqu'un?
Elle se recroquevilla sur elle-même et tassa ses cheveux mouillé dans son dos. Elle observa silencieusement les alentours:
-Sortez si vous êtes là...

L'animal sursauta brusquement, plantant ses griffes dans les feuilles mortes, le poils hérissé par la surprise. Relevant lentement ses yeux de diamant, on put en voir deux étoiles dans le noir. La surprise emplissait les deux petites fentes qui brisaient la douceur de ces deux demi-lunes.

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Zara avait la bouche entre-ouverte et observait les deux yeux qui brillaient dans le noir. Aussitôt elle reconnut:
-Un chat?...

Le chat pencha la tête sur le côté, observant la jeune fille. Ses yeux redevinrent ronds et ses griffes se rétractèrent. Il semblait chercher un signe d'agressivité chez l'intruse, mais n'en voyant pas, il se détendit. Le félin s'approcha à pas feutrés, essayant de ne pas faire trop de bruit même si il savait qu'il était déjà repéré. Ses yeux balayaient à nouveau la clairière, s'arrêtant bien souvent sur l'arc et sur l'intruse.

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Elle soupira et dit en s'adressant au chat:
-Tu m'as fait peur! JE croyais que c'était mes poursuivants.

Le chat s'assit en regardant Zia d'un air qu'on pourrait qualifié d'amusé : Le côté droit de ses babines était étiré en une sorte de sourire forcé, son oreille gauche était tombante et sa tête était penché sur le côté gauche. Ses yeux légèrement plissés, voir en croissant de lune, regardaient la jeune femme. Finalement, le chat entrouvrit la gueule.
"Tu as bien vu que non", fit une voix masculine sur un ton sournois, voir amusé.

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LA jeune fille se recula un peu:
-Tu...Tu parles ?!
Elle l'observa et le regarda:
-Et...C'est moi ou tu te fous de moi?

Le chat pencha la tête dans l'autre sens, dévoilant une petite dent pointue entre ses babines relevées en sourire.
"Peut-être, ou peut-être pas", fit-il d'un ton rieur.

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-Oh te moque pas de moi!
Zara se releva et passa ses mains sur sa robe pour enlever les saletés:
-Tu es un simple chat ou un humain qui se transforme dis-moi?

L'orage tonna alors qu'un éclair blanchâtre éclairait la clairière, éblouissant le chat qui ferma les yeux, passant sa patte au dessus de son œil droit et baissant la tête. Lorsque tout redevint sombre, il ouvrit l'œil gauche. La jeune fille semblait agacée. Elle avait certainement crié quelque chose du genre "Ne te moque pas de moi" que ce pauvre chat n'avait pas entendu. Elle était en train d'épousseter sa robe quand le chat s'ébroua violemment.
"Tu es un simple chat ou un humain qui se transforme dis-moi ?"
Le chat ronronna, amusé. Il s'assit, étirant légèrement ses oreilles vers l'arrière. Il planta son regard de diamant dans les yeux de la jeune femme, découvrant deux petite canines étincelantes.
"J'imagine que si je te dis aucun des deux tu ne me croiras pas ?", soupira-t-il en retenant un rire félin.

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-Non je vais simplement te demander ce que tu es petit malin.
Elle ramassa son arc et son carquois en le mettant sur son épaule. Bon sang qu'il était énervant celui-là!

Le chat plissa les yeux.
"Me demander ce que je suis ?"
Il pouffa d'un rire aiguë.
"Tu croyais sérieusement que j'allais te le dire ? Inculte !"
Il se retourna, la queue battante, le regard fier et amusé et fit quelque pas, vérifiant tout de même que la jeune femme n'aurait pas de réaction offensive.

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-Tu me traites d'inculte alors que vous les chats vous êtes naïfs, vaniteux et surtout sans scrupule.
Zara se mit à marcher à travers les arbres sous la pluie.

"Nous ?"
Le jeune chat fit les yeux ronds, observant de haut en bas celle qui avait déballé ce que lui appelait des sottises.
"Tu nous appelles les habitants de cette forêt des chats et tu oses prédéfinir notre nombre ? Qui te dis que je ne suis pas seul ? Que je ne suis pas autre chose qu'un chat ?"
Sur ce, il disparut dans un buissons, ne laissant derrière lui que des feuilles mortes brisées.

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Zara roula des yeux et continua de marcher. Pourquoi perdre son temps avec cet être? Elle n'avait pas de temps à perdre. Elle devait avancer le plus vite possible pour arriver à ses fins.

Un peu plus loin, des rires et des cris se faisaient entendre, comme si un jeu avait été organisé par un petit nombre de personnes. Effectivement, trois personnes étaient là. Deux jeunes filles se titillaient : l'une d'elle était blonde avec deux oreilles pointues et brunes qui sortaient de sous sa coupe au carré. D'après la queue qu'elle avait, ce devait être une femme renard. L'autre femme semblait plus timide et tentait d'échapper aux taquineries de son amie. Elle avait les cheveux longs, bruns, et d'étranges oreilles d'un animal mythique visiblement ornaient sa tête. Elles étaient représentées par quatre pics écaillés de couleur verts pâles reliés par des voiles à l'opacité quasi-totale de couleur magenta. Sa peau était blanche contrairement à celle de sa collègue métis et elle avait une longue queue écaillée, comme celle d'un lézard. Un peu à l'écart, comme attendant quelque chose, une jeune homme affublé d'une cape s'était assis en soupirant.
Un feu brulait au centre de la petite clairière. L'herbe autour avait été arrachée pour éviter tout incendie et il avait été placé de façon à ne pas enflammer les branches tombantes des arbres alentours.

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Zara regarda un instant le ciel et replaça son arc sur son dos. Elle arrangea sa robe rouge et entendit les cris et les rires. Elle se rapprocha de l'endroit et observa un instant les trois individus avant de passer dans leur camp. Elle n'avait pas de temps à perdre. Avancer. C'était juste cela qu'elle devait faire. La jeune fille ne les regarda même pas en passant à côté du feu.

Les deux jeunes filles s'arrêtèrent , regarda la jeune femme. L'homme capuchonné retint un soupira rieur, se relevant.
"Ce n'est pas trop tôt", soupira-t-il à mi-voix.
Il ignora la jeune femme qui passait autant qu'elle l'ignorait. Les deux jeunes filles qui se taquinaient se regardèrent perplexe.
"Où est-ce qu'elle va elle ?!", grogna la femme-renard.
La femme reptile s'écarta légèrement, regardant Zara avec une lieur d'inquiétude dans le regard. L'homme capuchonné se gratta la tête avec désespoir, manquant de faire tomber son capuchon en passant une main grise bleutée dessous.
"Qui ça elle ? Vous n'avez pas autre chose à faire que d'arrêter les humains et de vous embêter l'une l'autre ? On a bien autre chose à faire.
-Mais les humains n'ont pas leur place ici !", continua la femme renard.
L'homme haussa les épaules, soupirant à nouveau.
"En quoi ? Elle passe juste.
-Hey, grosse dindon !, laissa échapper la femme renard, provoquant Zara. Tu te défiles ?!"
L'homme soupira pour la énième fois.
*Elle a beau être renard, elle est pas très maligne. Même cet imbécile d'empoisonneur serait plus malin qu'elle*, pensa-t-il.

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Zara s'arrêta et soupira:
-Quoi petite sotte?
Elle resta immobile en attendant sa réponse.

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