Une étrange histoire de...chaussures [PV Pr.Kappa]

Evelyn marchait d’un pas énergique, tentant de réprimer son excitation grandissante à l’idée d’enfin commencer sa nouvelle vie. Ca y est, elle ne dormait plus chez ses parents mais bien dans un appartement à elle. Evidemment, il était sombre et pas bien plus grand qu’un placard à balais mais pour l’instant elle n’arrivait juste pas à lui trouver le moindre défaut. Normal, c’était quand même la première fois qu’elle pouvait faire absolument tout ce qu’elle voulait. Mais son état n’avait pas de rapport direct avec son nouveau domicile. Aujourd’hui, c’était tout simplement son premier jour de travail. Cela faisait déjà 6 mois qu’elle n’allait plus en cours. Rester assise toute la journée sur une chaise à prendre des notes dans le but d’obtenir un diplôme, très peu pour elle. Alors malgré les protestations de ses parents, elle avait cherché du travail. C’était dur d’en trouver d’ailleurs, quand on avait à peine 18 ans et pas la moindre formation…

Mais bon, l’important c’est que le directeur de ce fameux magasin de chaussures ait accepté son CV. Hmm, c’était d’ailleurs plutôt une sorte de lettre de motivation, car elle n’avait pas un seul diplôme à son actif. En même temps, le job qu’elle avait réussi à décrocher dans ce magasin n’avait rien de réjouissant : elle allait référencer, trier, ranger et tenter de vendre des chaussures toute la journée durant. Autant dire que même certains jeunes ayant pourtant besoin d’argent comme elle refusaient un travail pareil. Surtout que ça n’était pas un magasin de chaussures ordinaire, celui où elle se rendait présentement. C’était le plus minuscule, le mieux caché et le moins cher de tous les magasins de chaussures au monde. Son nouveau lieu de travail se résumait à quelques mètres carrés plongés dans l’ombre et encombrés d’innombrables boites en carton jauni empilées les unes sur les autres jusqu’au plafond, le tout sans aucune logique apparente. Au milieu de ce capharnaüm se trouvait un comptoir bancal et à moitié effondré sur lequel s’alignait une collection affreuse d’animaux empaillés. Evelyn en avait eu la nausée, la première fois qu’elle avait pénétré dans cette boutique exiguë. Les murs au papier peint moisi et gondolé auraient fait fuir n’importe quel claustrophobe, et elle s’était alors demandé quel genre de client pouvait bien acheter quelque chose dans cet endroit.

De toute manière, elle ne pouvait plus faire machine arrière. Elle avait besoin d’argent et ce job était étrangement bien payé. Cependant, avant d’entrer dans l’étrange petite boutique, elle prit tout de même le temps de respirer un grand coup. C’est vrai, cette collection d’animaux empaillés, c’était…Brrrr ! Rien qu'en poussant la lourde porte qui marquait l'entrée, la jeune femme fut à moitié asphyxiée par l'odeur de renfermé très persistante qui allait de pair avec l'endroit. Malgré tout très déterminée à faire bonne impression, Evelyn se planta en plein milieu de la boutique et lança un très joyeux "BONJOUR!" qui tomba dans le vide. Haussant les sourcils aussi haut qu'elle le pouvait, elle se racla bruyamment la gorge, laissant errer son regard dans tous les recoins de la pièce afin de trouver celui qui travaillerait avec elle. Pas facile, vu le nombre de boites...et l'obscurité!

-Y'a quelqu'uuuuuun?

- « Y a moi ! »

Dit une voix venant du fin fond de cette triste boutique, une voix inexpressive, sans animosité, sans joie démesurée comme semblait en faire preuve la jeune femme qui avait posé la question.

Cette petite voix venant des ténèbres du recoin le plus en coin, je sais que ça veut rien dire, de cette boutique. Enfaite en suivant la voix, on ne voyait qu'une montagne de boite de chaussure joncher le sol, fait habituel pour une telle boutique. Mais le faite que cette montagne de boite parlent rend la chose plus étrange voyez vous.

Enfin, presque étrange. N'importe qui avec un soupçon de bon sens comprendrait ce qui s'est produit.

Je vous fait la scène :

Un homme s'avança, cherchant désespérément Une paire de chaussure à son pied, quant tout à coup oui-oui le taxidermiste débarque au volant d'une DeLorean DMC-12 aidait par une pèche en tutu rose qui chantait la marseillaise en breton, et tout les deux commencèrent à se battre au sabre laser contre l'homme cherchant ses chaussures, ne faisant pas parti du côté sombre, le jeune homme ne pu rivaliser avec leur force... Mais il avait l'arme ultime ! Capable de faire fuir des centaine de samouraï : le CD de Justin Bieber ! Prenant la fuite, Oui-Oui et la pèche firent tomber les carton sur la tête du pauvre jeune homme.... Triste histoire n'est-il pas ?!

… Bon d'accord j'ai peut-être un peu inventé là, je me suis laissé dépasser par mon imagination grotesque e l'avoue. Donc voici là vrais raison :

Il cherchait des chaussures, puis en tirant sur un boite, fit tomber la pile sur lui. Et vu que le gérant ne faisait pas attention au bizarre, cela fit plus de 3 jours qu'il est là.

-G-GIAAAAH!

Je ne garantis pas que c'était ce qu'elle avait voulu dire, mais en tout cas c'est ce qui est sorti sous le coup de l'émotion. C'est vrai quoi, vous avez déjà vu ça vous, une pile de boites à chaussures qui parle? Nan mais vous êtes fous ou quoi, ça n'existe pas! Du moins...c'est ce qu'elle croyait avant que cette fameuse pile se mette à parler. C'était peut être un piège, si ça se trouve...pour tester ses réflexes de vendeuse. Ça n'avait rien à voir avec son futur métier, mais après tout...

Reprenant rapidement une expression digne de ce nom, notre chère Evelyn s'approcha à petits pas de l'étrange-flippante-puante-parlante pile de boites afin de vérifier si c'était possible. Possible que cette chose existe, possible que le gérant laisser trainer un truc aussi incongru dans son magasin. D'un autre côté...tout était étrange, ici!

-...Vous cherchez quelque chose, Monsieur...euh, boite?

Elle semblait un peu affolée la petite vendeuse. Nan mais c'est vrais, ok il était sous une pile de boite, mais l’appeler monsieur boite... C'était de l'humour où elle pensait vraiment qu'une pile de boite pouvait parler.

-"Maintenant que vous le demandait, j'aimerais bien une paire de basket"

C'était quant même la raison de sa venue ici quant même. Il ne venait pas dans un magasin de chaussure pour s'acheter un paquet de mouchoir. Il voulait des chaussures, parce que les sienne, elle tenait plus. Pour tout dire il était arrivait pieds nus tellement ses ancien chaussures étaient en mauvaise état. Il les avait jetait y a une semaine. Mais il y a trois jours, il avait décidé d'enfin s'acheter une paire de chaussures. Mais sa terrible mésaventure s'était produite entre temps. Donc il avait toujours pas ses chaussures... Mais vu qu'il était bloqué sous cette pile, il en avait pas vraiment besoin de ses chaussures, vu qu'il ne pouvait pas bouger, il n'avait pas besoin de protége-pied. Donc, avant de vouloir des chaussures, il faudrait d'abord qu'il se sorte de là.

-"Enfaite, le plus urgent serait de m'aider à me tirer de là dessous"

Vu comme ça, la pile n'est pas lourde, mais quant on a une centaine de boite sur soit, on peu plus trop bouger. Réfléchissait, si il n'avait pas besoin d'aide, il se serait sortit de là y a trois jours.

Evelyn s'approcha encore un peu plus de l'étrange pile de boites parlante, restant tout de même sur ses gardes. Elle avait l'air pacifique, cette créature, c'est sûr...mais c'était une pile de boite. Une pile de boite qui voulait des chaussures. Des baskets, plus précisément. Ce premier point déconcentra un petit peu notre vendeuse en herbe, qui tentait vraiment de faire de son mieux pour son premier jour. Elle pensait à mille chose, comme à demander la pointure du client, où trouver des baskets dans ce bazar, s'il y avait du stock...

Pour tout dire, elle ne savait même pas ce qu'il y avait dans toutes ces boites. C'était un magasin de chaussures, certes, mais des plus bizarres. Alors il se pouvait très bien que ces boites ne renferment que d'autres animaux empaillé puants, ou bien pire encore. Mais bon, à peine avait elle décidé d'ouvrir une boite au hasard pour voir ce sur quoi elle tomberait que la pile parlante avait déjà une autre exigence. Euh, pour le coup...elle voulait bien l'aider parce que "le client est roi", mais elle ne voyait pas trop ce qu'elle voulait dire par là, la créature. La sortir de là-dessous? Si ça se trouve, en dessous de ces boites, c'était une...un...euh, un jeune homme? Ben ouais, ça y ressemblait en tout cas. Surprise d'avoir découvert un humain en dessous de toutes ces boites, Evelyn paniquait un petit peu. C'était un client, non? Alors elle devait agir!

-V-v-v-v-voooootre pointure!!! C'est quoi, c'est quoi? Allez, dites le moi, s'il vous plaaaaaaait!

-"Je fais du 40."

Ben ouais il a de grosses papates le bougre. Mais c'était pas mal d'avoir de grand pieds, il couvrait plus de surface en marchant, donc avait moins de chance de glisser ou de tomber voyez-vous ? Enfin bref, encore il ne se plain pas, il n'avait pas non plus les pieds excessivement grands, ils étaient normaux en faite pour un homme de sa taille. Oui ça ne se voit pas sous la pile de boite, mais il était grand l'andouille.

-"Mais sinon, ne pourriez vous pas m'aider à me sortir avant s'il vous plait ? ?!"

La femme, ou jeune femme, qui apparemment servait de vendeuse, ne semblait pas très ... Envieuse de le faire sortir de là on dirais. Il commençait à s'y faire d'être là dessous c'est vrais. Mais pour manger c'était bien dure. Au par moment une mouche inconsciente ou un cafard déboussolé venant flirter près de lui finissait en petit déj. Mais cela ne remplit pas l'estomac il faut bien l'avouer.

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