PV. Cricri =D

Araki s'apprêtait à dire ''Ou tu vas revenir à l'école...?'' mais, Kaoru continua tout simplement sa phrase alors il n'ajouta rien. Alors il ne tenait pas à retourner dans son repère hein...? Il trouvait étrange cette décision. Il croyait que le rouquin tenait absolument à retourner chez lui alors... Il ferait tout pour ça. Donc, il croyait que le garçon aimait être dans le genre de demeure des mutants. Mais bon... Décidément il s'était trompé. Araki entendit alors les dires que le jeune homme avait murmurés et retourna son regard vers son appartement puis sur Kaoru et fit se manège une ou deux fois. Il eut alors une petite idée qui lui traversa la tête. Il pourrait toujours l'héberger le temps qu'il trouve un endroit non? Il n'était pas méchant au point de le laisser dormir dans la rue ou sur un banc de parc. Et puis, il n'était pas si désagréable que cela ce rouquin. Ça ne pourrait pas lui faire de mal de poser un geste de gentillesse de temps à autre... N'ayant pas vraiment écouté les paroles du garçon suite à ses murmures, Araki s'approcha de lui, penchant son visage vers celui du jeune homme. Il laissa tout de même un espace raisonnable entre leur tête avant de s'adresser à lui.

-Hum... Oui tu sais où aller. Chez moi. À moins que tu préfères la dureté des bancs de parc.

Chose qui l'étonnerait fort. Alors pour rendre le garçon un peu plus en confiance, Araki laissa apparaître un mince sourire sur ses lèvres. Non, il n'avait aucune idée perverse derrière la tête... Il lui arrivait parfois d'être gentil et d'aider les gens dans le besoin. Il n'était pas comme son père sur ce point en tout cas.

Le sourire de Kaoru s'effaça légèrement quand il remarqua une assez soudaine mais en tout cas très surprenante proximité avec le visage de Araki. Il écarquilla les yeux, rentrant la tête dans les épaules d'un air gêné malgré le sourire qui se voulait rassurant du jeune homme.
"Hum... Oui tu sais où aller. Chez moi. À moins que tu préfères la dureté des bancs de parc.
-Les bancs de parc ?"
Kaoru se glissa sur le côté pour s'écarter un peu avec un sourire nerveux, s'empressant de corriger d'une voix précipitée et quelque peu encore une fois hésitante :
"Je n'aurais pas pu y dormir de toutes façon, Akemi m'aurait trouvé avant. Je voulais juste marcher un peu et..."
Il sembla soudainement faire le calcul qu'Araki venait de l'inviter à rester chez lui. Soudainement, il vira au rouge, secouant vigoureusement la tête, à demi paniqué.
"M-m-mais ce n'est pas la peine de t'embêter pour moi ! En plus m'abriter signifie également abriter Mao ! Et puis ça veut dire aussi qu'à tout instant les autres mutants peuvent débarquer chez toi pour venir me chercher ! Je veux pas te déranger, surtout pas !"
Le rouquin se calma un peu, semblant de plus en plus gêné. Il baissa la tête, réfléchissant un instant, enfin un peu plus calme. Il était vrai qu'il avait besoin de temps-en-temps d'être seul, ou du moins sans ses habituels camarades avec qui il habitait depuis un bon moment. Il voulait rentrer chez lui, oui, mais pas devenir un oiseau en cage. Il releva les tête vers Araki, l'air légèrement attristé et quelque peu désolé.
"Tu... Tu veux vraiment de moi ?, demanda-t-il d'une petite voix. Je veux dire... Je ne suis pas vraiment de ceux qui ne posent pas problème, tu m'acceptes chez toi sans contreparties ?"

Araki recula son visage, reprenant son expression de marbre et s'amusa à fixer le jeune homme. Il venait de refuser puis d'accepter alors il aimait mieux attendre un peu avant de se prononcer. Voyant que le rouquin n'ajouta rien de plus il comprit que le garçon était bien
tenté par son offre.

-Je sais bien que je vais abriter Mao aussi. Je suis pas stupide. Il doit pas être si pire que ça ton "deuxième toi". Il ne m'a pas empoisonné lorsqu'il en avait eu l'occasion. Et si ça avait été qu'une simple erreur de poison il se serait vengé pendant notre conversation. Alors logiquement, je suis peut-être l'une des rares personnes que ton Mao ne tien pas à tuer... M'enfin. Et puis... Pour ce qui est de ta bande de mutant.. Si jamais ils trouvent où est-ce que j'habite ben.. Ils peuvent toujours essayer de rentrer. Si tu veux pas retourner dans leur genre de repère, tu n'auras qu'à me le dire. Je m'arrangerais pour ne pas qu'ils passe la porte alors. Ça pourrait être drôle...

Il s'imagina un instant la scène, lui doté de son sourire sadique et donnant une onde de chocs électriques à une bande de mutant. Humain ou pas, personne ne pouvait résister à ses capacités. Personne sauf ceux qui avaient eux aussi un squelette de métal.

-Alors... Tu viens?

Et sans plus attendre, Araki se dirigea vers son appartement, vers cet endroit qui lui servait de logement. Il n'était pas énorme, mais il était assez grand pour y héberger deux personnes. Préférant avoir la paix, le mutant n'avait pas de colocataire. Mais il c'était dit qu'il pourrait bien faire un effort pour cette fois-ci. Et puis... Il faut bien s'entraider entre mutants non? Et puis pour ce qui était de la contrepartie...

-Si tu tiens vraiment à ce que je te demande quelque chose en échange... Bah... Tu pourrais toujours m'aider en cuisine. Tu sais faire de la bonne bouffe?

Araki se redressa, le fixant en silence avec un visage toujours aussi inexpressif. Le sielcne se prolongea un court instant après la décision de Kaoru qui commença à s'inquiéter de la réponse, mais son interlocuteur voyant que c'était visiblement la décision finale du rouquin se décida à finalement donner ses justications et réponses aux hypothèques de Kaoru :
"Je sais bien que je vais abriter Mao aussi. Je suis pas stupide."
Kaoru baissa la tête en murmurant des excuses. Évidemment qu'il ne considérait pas Araki comme tel, ce serait vraiment stupide et impoli de sa part, et surtout tout simplement stupide : il connaissait bien pire en somme.
"Il doit pas être si pire que ça ton "deuxième toi", répliqua Araki. Il ne m'a pas empoisonné lorsqu'il en avait eu l'occasion. Et si ça avait été qu'une simple erreur de poison, il se serait vengé pendant notre conversation."
Le rouquin acquiesça silencieusement sans relever la tête. C'était bien vrai, il fallait avouer que Mao avait eu plus d'une occasion de s'attaquer à Araki et de trouver le bon poison. Allez savoir ce qui était encore passé dans la tête de cet étrange personnage...
"Alors logiquement, poursuivit Araki, je suis peut-être l'une des rares personnes que ton Mao ne tient pas à tuer...
-C'est le cas, confirma Kaoru.
-M'enfin. Et puis... Pour ce qui est de ta bande de mutant... Si jamais ils trouvent où est-ce que j'habite ben... Ils peuvent toujours essayer de rentrer. Si tu veux pas retourner dans leur genre de repère, tu n'auras qu'à me le dire. Je m'arrangerais pour ne pas qu'ils passent la porte alors. Ça pourrait être drôle..."
Kaoru adressa enfin un regard à Araki, l'air tout simplement perplexe si ce n'est méfiant. Avouez que vous n'auriez pas vraiment confiance si quelqu'un vous disait cela avec un sourire d'un sadisme assez surprenant de sa part. Quoi que... Le rouquin se gratta la nuque avec un sourire gêné : c'est vrai qu'il ne le connaissait que trop mal, il ne faisait qu'apprécier sa présence.
"Merci, souffla-t-il.
-Alors... Tu viens ?"
Kaoru hocha la tête pour toute réponse avant de le suivre à l'intérieur de l'appartement. Ce n'était pas bien grand, surtout par rapport au studio que le rouquin habitait avec ses compagnons, mais d'un autre côté Araki habitait seul. Découvrir un autre intérieur malgré tout sembla amuser Kaoru qui observa la pièce avec attention, son visage s'illuminant un peu plus. Il fut finalement tiré de sa contemplation quand Araki daigna répondre à une de ses précédentes questions :
"Si tu tiens vraiment à ce que je te demande quelque chose en échange... Bah... Tu pourrais toujours m'aider en cuisine. Tu sais faire de la bonne bouffe ?"
Le rouquin releva la tête vers lui, l'air quelque peu interrogatif. Il se serait sans doutes imaginé un tout autre contrepartie. Oh, rien qui sorte de l'ordinaire, il s'étonnait juste que Araki ne demande pas plus. Mais finalement il sourit, répondant d'une voix amusé :
"Bien forcé, nous n'étions que deux à cuisiner pour tout le groupe, il faut dire qu'on aurait laissé la cuisine à quelqu'un d'autres ils auraient trouvé le moyen de tout faire brûler."
Il sourit un peu en y pensant puis reporta son attention sur l'appartement. Il avait rarement été dans un endroit si calme sans pour autant qu'il y ait une ambiance trop lourde à son goût.
"Je ne veux pas être encombrant... Où vais-je dormir ?"

-Tant mieux... Je veux dire tant mieux si tu sais cuisiner... Pas si ton studio brûle. Quoique je m'en fiche un peu si ça arrive...

Ben quoi. Il ne tenait pas à rentrer chez lui et il savait bien que si la faille venait à réapparaître, quelque disciple de son père tenterait de le ramener dans leur univers alors... Si l'un des repères de mutant pouvait bien brûler, il n'y voyait aucun inconvénient. À la question du rouquin Araki regarda le mur, l'air pensif. Il partit alors en direction du salon, faisant un signe de main à Kaoru de le suivre. Il laissa alors apparaître un mince sourire amusé.

-T'as deux choix. Je sais bien que tu vas pas prendre le premier alors inutile de le dire. Ton deuxième c'est ça.

Il pointa le divan quelques secondes avant de débarrasser les coussins décoratifs présent, les déposant sur le plancher. Il fixa le meuble un instant, se demandant si... Enfin, cela faisait quand même un moment qu'il l'avait alors il ne se souvenait plus si ce n'était qu'un simple sofa ou un divan-lit. Il enleva donc tous les coussins, sièges et dossiers. Il remarqua alors une poignée et tira dessus, dépliant ainsi un lit.

-Le problème est réglé maintenant.

Enfin presque. Il manquait encore quelque truc comme des oreillers et des draps. Il partit donc dans sa chambre et ouvra sa grande penderie et entreprit donc de fouiller dans ce bazar. Il finit par trouver ce qu'il cherchait et s'empara de l'un de ses oreillers au passage avant de se diriger de nouveau vers le salon. Il déposa le tout sur le matelas et se retourna vers le jeune homme. Il l'observa alors d'un regard qui veut tout dire. Vous voyez du genre "compte pas sur moi pour le faire". Il prit alors les coussins qui trainaient, les empilant dans un coin d'une façon à pouvoir s'étendre dessus. Chose qu'il fit la seconde d'après tout en lâchant un soupir. Puis, il eut une soudaine illumination et sortit la lettre qu'il avait laissée dans sa poche. Tout en regardant, il s'adressa au garçon, lançant tout bonnement:

-Tu peux visiter les lieux si ça te chante.

Même si ce n'était pas vraiment long, Kaoru devait bien savoir où se trouvait les lieux utile tels que la salle de bain et la cuisine. Pour ce qui était de sa chambre personelle, il pouvait toujours aller y jeter un coup d'oeil si l'envie lui prenait. Il n'avait rien à cacher et n'était pas gêné du bazar de celle-ci. Ce qui lui faisait penser qu'il serait peut-être dû pour y faire du ménage... Mais bon, pas tout de suite, ça allait attendre.

"Tant mieux... Je veux dire tant mieux si tu sais cuisiner... Pas si ton studio brûle. Quoique je m'en fiche un peu si ça arrive..."
Kaoru lança un regard avisé en direction de Araki. Enfin, il n'allait pas lui reprocher de ne pas y apporter la moindre attention, après tout il n'était pas vraiment du genre à s'inquiéter pour un studio brûlé à première vue, surtout si c'est ce genre de studio où se déroulent des recherches pour rouvrir la faille ; la colère dont il avait fait preuve deux jours plus tôt lorsque la discution avait malheureusement fait un crochet sur le sujet de son père était encore encrée dans la tête du rouquin, ce qui était bien loin de le tenter à contredire Araki sur des sujets ayant un minimum de rapport avec l'autre monde.
Le rouquin sortit à nouveau de ses pensées quand cette fois-ci Araki quitta ses côtés pour aller en direction d'une autre pièce. Il se pressa de le rejoindre, le toisant d'abord d'un air interrogateur quand un sourire amusé se dessina sur le visage du mutant, puis finalement reporta son attention sur la nouvelle pièce qui semblait être un salon, tout bêtement, décoré en quelques sortes de coussins en tout et pour tout.
"T'as deux choix. Je sais bien que tu vas pas prendre le premier alors inutile de le dire."
Kaoru releva un air interrogateur vers Araki. Il fallait avouer qu'il lui arrivait d'avoir des pensées particulières qui passaient rapidement en le laissant tout à fait perspicace, mais cela ne faisait pas pour autant de lui quelqu'un de moins naïf et innocent, bien au contraire. Araki ne l'éclaircit pas pour autant sur ce point, poursuivant :
"Ton deuxième c'est ça."
Le rouquin sourit du regard la direction que venait de lui indiquer son interlocuteur : un divan trônait au milieu de la pièce, dévoilant une place de choix... Enfin, pas vraiment pour dormir.
"... Ça... ?", souffla Kaoru d'un air incrédule alors que Araki entrait dans la pièce pour aller débarrasser les coussins.
Il faut dire également que le rouquin n'était pas vraiment habitué à dormir sur le canapé, il avait même eu en quelques sortes droit à la place de choix dans son studio. Et il en profitait, après tout c'était bien le seul avantage de son côté faible. Il s'apprêtait à demander quelle était la première solution quand Araki retira tout éventuel coussin du divan, découvrant une poignée sur laquelle il tira. Le divan se déplia alors, prenant la forme d'un lit sous l'air quelque peu déconcerté de Kaoru. Ce divan n'avait selon lui pas vraiment une tête de... canapé-lit...
"Le problème est réglé maintenant, acheva Araki.
-Effectivement", confirma Kaoru d'un air toujours aussi perplexe.
Il s'approcha du lit, alors que Araki s'éloignait à nouveau dans une autre pièce, et testa le confort de celui-ci du bout des doigts, l'air tout à fait méfiant. Kaoru, difficile et inculte ? Pas tout à fait, il faut dire que toute chose avait une explication, mais celle-ci ne vous sera dévoilée évidemment qu'en temps voulu... Il recula légèrement quand Araki revint en laissant choir sur le matelas des draps et un oreiller en lui adressant un regard qui voulait en tout et pour tout signifier que le rouquin devrait se débrouiller seul. Ce dernier lui adressa un regard blasé mais ne dit rien, l'observant alors se diriger vers un coin de la pièce en aménageant les coussins alors débarrassés pour s'improviser un nouveau divan sur lequel il se laissa tomber aussitôt en lâchant un soupire. Le rouquin le toisa un instant d'un air plus ou moins perplexe puis reporta son attention sur les draps, attrapant l'un d'entre eux pour commencer à arranger au mieux sa couche alors que Araki sortait de sa poche la lettre qu'il avait récupérée plus tôt.
"Tu peux visiter les lieux si ça te chante", fit-il à Kaoru.
Le rouquin releva légèrement là tête, un sourire amusé sur le visage sans pour autant répondre quoi que ce soit, achevant d'arranger son coin d'un geste peu appliqué, puis enfonçant les mains dans les poches d'un air distrait se traîna d'un pas un peu lent dans une pièce voisine, jetant brièvement un coup d’œil avec un comportement tout à fait désintéressé. Il se retourna avec un léger soupire, balayant la pièce du regard, puis son regard se posa sur la lettre de Araki. Un sourire narquois reparut sur son visage :
"Tu es du genre perspicace toi hein ?"
Il s'approcha en prenant soudainement la lettre sans se gêner, ce sourire carnassier bien connu sur le visage : Mao était déjà parmi eux. Il recula de quelques pas avec un rire.
"Mais pas prudent : j't'ai peut-être pas tué mais qui te dit que j'vais pas l'faire maintenant ? J'aime pas rester inactif alors t'as intérêt à trouver de quoi m'occuper si tu veux pas avoir à profiter de mes poisons. Voyons ce truc...", fit-il en laissant ses yeux se promener sur la lettre avec un air moqueur et hautain, comme pour évaluer l'objet en tentant de savoir si celui-ci lui permettrait de tirer du divertissement de la part d'Araki.

Araki avait eu le temps d'ouvrir la lettre et de la lire une ou deux fois avant que le rouquin s'approche de lui. Malheureusement pour Mao, le mutant n'eut pas grande réaction. Il n'avait pas peur de lui, ni du poison qui pourrait bien s'infiltrer en lui. Pourquoi aurait-il peur de mourir? Et puis si ce Mao ne l'avait pas tué c'est parce qu'il y avait une raison. Et ce n'est pas de petite menace qui vont le terroriser. Il afficha alors un air totalement désintéressé et se levait, contournant au passage le garçon avant de quitter les lieux.

-Tu peux bien la lire si tu veux.. Dit-il du ton lasse, se dirigeant vers la sortie avec l'intention de prendre l'air.

Le contenu de la lettre était tout à fait inutile. Du moins pour lui. Ce n'était pas la première fois qu'il recevait ce genre de message. La différence avec celui-ci, était que l'écriture était différente ainsi que les mots utilisés. Le contexte restait le même. Qu'en était le contenu? Et bien il existait plus d'un studio de recherche pour l'histoire de la faille. Et un groupe de mutant était franchement plus avancer que les autres. Ils avaient trouvé la solution, il savait comment ouvrir de nouveau cette porte. Ils avaient tout ce dont ils avaient de besoin. Enfin presque. Il ne leur manquait qu'un seul élément. Et cet élément c'est Araki qui l'avait. Le groupe avaient fait des recherches partout dans le monde, essayant de trouver si parmi tous les mutants sur Terre, il y en avait un qui contrôlait l'électricité. Ils avaient donc entendu parler d'Araki et avaient fini par le trouver. Depuis ce temps, ils tentaient tant bien que mal de le convaincre d'aider. Mais toujours, sa réponse restait la même, négative. Par contre, cette fois-ci il ne prendrait pas la peine de leur répondre. Il n'était pas du genre à se répéter et il se disait que même s'il le faisait, le groupe allait certainement essayer encore et encore et finirait par débarquer pour lui de vive voix. Mais d'ici là, il aurait certainement déménagé pour éviter cet événement. Il n'était pas stupide, si jamais les mutants venaient le voir, ils ne le laisseraient certainement pas partir. Il était leur seul moyen de retourner chez eux après tout.

Il ouvrit donc la porte de son logement, sortant rapidement s'en regarder derrière lui, ne laissant pas la chance à l'autre mutant de faire quoi que ce soit. Il ne tenait pas à revoir ce Mao ou Kaoru. Ni l'un, ni l'autre. Il avait besoin de réfléchir à tout ceci. Il se rendait compte de son importance, que s'il disait non, il empêchait plusieurs mutants de retourner chez eux. Il avait peur que s'il le faisait, ils les obligeraient à venir lui aussi. Ah misère... Il avait vraiment besoin d'y réfléchir. Il afficha un mince sourire un court instant s'imaginant la réaction de Mao. Maintenant qu'il aurait lu la lettre, il avait une certitude qu'il ne le tuerait pas. Puisque s'il le faisait, ils étaient tous prit dans le monde des humains jusqu'à ce qu'ils trouvent un nouveau moyen de s'en sortir ou que leur univers décide de s'y mettre et d'ouvrir de nouveau la faille.

Pour mieux réfléchir à tout ceci, Araki prit place près d'un banc de parc non loin de son appartement. Il soupira alors avant de prendre sa tête entre ses mains et ferma les yeux. Il tenta d'oublier toutes ses informations, de trouver un moyen de disparaitre de la carte de nouveau et que cette fois, les mutants ne le retrouvent pas.

(Désolée du retard, j'avais un peu de mal dernièrement. ><)

Mao parcourut la lettre du regard, l'air incrédule, semblant bien trop pris dans sa lecture pour chercher à nouveau de quoi s'amuser. Il relisait plusieurs fois les mêmes phrases, le regard dur.
"Tu peux bien la lire si tu veux...", lâcha simplement Araki en sortant de la pièce sans lui accorder un regard.
Le rouquin s'assit sur le lit en passant une main dans ses cheveux pour les ébouriffer, l'air perdu. Un moyen de rentrer dans l'autre monde ? Certains avaient trouvé ceci ? Il ferma la lettre, portant une main à son menton tout en réfléchissant à toute vitesse. Donc le pouvoir de Araki était plus sollicité qu'il ne le pensait. En effet, cette lettre qui dévoilait bien des informations qui auraient fort intéressé Kaoru et les autres mentionnait avant tout que sans Araki, ils ne pourraient rien faire. Mao chuinta, l'air agacé, rouvrant la lettre pour la lire une dernière fois. Il était très explicitement dit que la faille pourrait être rouverte. Donc...
"Mazette..."
Mao retira ses lunettes en lâchant un juron dans un soupire rageur, déchirant la lettre en resserrant rageusement le poing sur les derniers morceaux. Si Kaoru voyait cette lettre, il ne manquerait pas de supplier Araki de faire ce qui était dit. Ouvrir à nouveau la faille pour rentrer chez soi, fuir le monde des humains. Ce serait une solution pour fuir ce monde de faibles, en effet. Il dénoué ses cheveux pour les ébouriffer avec un soupire las. Décidément, choisir son camp était difficile. Enfin, il savait bien ce qu'il voulait : juste s'amuser en somme, peut-être avait-il d'autres souhaits mais ceux-ci étaient sommaires.
Certes, il savait pertinemment qu'il avait, quelques temps plus tôt, précisément deux jours auparavant, traité Araki de lâche puisque celui-ci restait ici de son propre gré. Oh que oui, il s'en souvenait, et pas qu'un peu... Il faut dire que Kaoru était ressortit soudainement suite à la colère de Araki, ou plutôt de la mention du père de celui-ci. Enfin, peu importait, le souci était surtout de savoir ce qu'il voulait maintenant, et il avait l’embarra du choix.
Il se dirigea vers une fenêtre tout en déboutonnant - totalement effectivement - sa chemise pour se mettre à l'aise, jetant un coup d’œil au dehors en retenant un bâillement derrière un grognement exaspéré. Le temps qu'il ait eu fini de se rendre compte de ce que signifiait cette lettre et qu'il ait réfléchit à ce que lui voulait, Araki avait largement eut le temps de s'éloigner. Il entrait tout juste dans le parc quand Mao l'aperçut. Le moins qu'on puisse dire à l'instant, c'était qu'il semblait particulièrement pressé de s'éloigner de son propre appartement. Croyait-il donc que Mao allait s'abaisser à lui demander de leur permettre de rentrer chez eux ? Ou avait-il un problème avec lui ou Kaoru ? Les deux solutions étaient peu probables, mais rien d'autre ne venait à l'esprit de Mao, lequel n'était pas vraiment d'humeur à réfléchir à cela. Évidemment qu'il n'allait certainement pas demander quoi que ce soit à cet idiot ! D'un autre côté, le laisser s'échapper signifiait laisser passer une occasion de voir Akemi se faire ridiculiser. Mao eut un rire à cette idée. Après tout, Araki lui-même avait dit que ce serait amusant, n'est-ce pas ? Et puis Mao n'était pas vraiment du genre à laisser passer une occasion d'éviter de se salir les mains, c'est plus agréable d'observer que de faire parfois.
Mao alla jusqu'à son lit, soulevant l'oreiller pour mettre au dessous les restes de la lettre. Même si Kaoru les trouvait, il mettrait sans doutes beaucoup de temps à reconstituer la lettre, et Mao aurait largement le temps de la cacher à nouveau, ou de la détruire, mais il ne voulait pas perdre son temps à cela pour le moment. Imaginez un peu que Araki soit déjà parti. Ah ! Il aurait eu l'air malin, le "grand" Mao. Bien que entre autre il n'était au final d'un parasite et un diablotin, de petite taille également... Enfin, il faut bien être un peu narcissique parfois dans la vie.
Le rouquin accrocha les lunettes - qui je vous le confirme ne servent qu'à Kaoru en réalité - au col de sa chemise - oui toujours ouverte, laissez-moi continuer >< - avant de se diriger au dehors avec un soupire, enfonçant les mains dans les poches d'un air perplexe. C'était dur de s'amuser quand on avait tout vu ou presque... Quoi que, les gens comme Araki étaient toujours bien amusant, quoi qu'il arrive. Mao traîna donc les pieds jusqu'au parc, prenant un regard plus agacé au fur et à mesure qu'il approchait. En arrivant, il chercha Araki des yeux un court instant, très court instant même mais trop long au goût de Mao, se décidant assez rapidement à l'appeler.
"Hey gamin, j'espère que tu comptais pas partir comme ça ! J'te rappelle que c'est toi qu'a proposé qu'on reste chez toi, si les autres imbéciles débarquent t'as intérêt à être là !"
Il attendit un court moment encore, fronçant les sourcils.
"Hoy ! Tu m'écoutes ?!"

( No Problemo ^_^ Qu'est-ce que tu avais? :/ )

Le temps que Mao se pointe, Araki avait amplement eu le temps de prendre sa décision, de se vider les esprits. Non, il ne comptait pas les aider et ne mettrait pas de temps avant de plier bagage et partir dans un nouveau pays. Du moins, il fallait qu'il trouve lequel, les billets et tout. Ça prendrait certainement quelques mois mais bon. Au moins il aurait la paix ensuite. Il l'espérait en tout cas. Sinon il trouverait encore le moyen de s'en aller. Encore et encore. Puis, son avis changea soudainement, se rendant compte qu'il devrait jouer ce manège certainement encore bien longtemps et que celui-ci ne cesserait peut-être jamais? Le groupe finirait toujours par le retrouver où qu'il aille. Il soupira alors se disant qu'il n'aurait jamais la paix. Mais bon, en autant qu'ils ne fassent que le retrouver sans jamais venir le voir dans l'immédiat.

Une voix qui lui était familière le sortit de ses songes. Relevant la tête, il dirigea son regard vers la source du bruit, remarquant le rouquin, le torse à découvert. Celui-ci semblait le chercher et avait l'air vraiment stupide ainsi, à parler dans le vide. Araki ne comptait pas pas lui répondre, préférant le laisser se ridiculiser devant les yeux des passants et gens présents dans le parc. Il se demanda alors pourquoi Mao désirait temps qu'il soit présent si la bande à Kaoru venait jusqu'à son appartement. Ah oui c'est vrai, il n'aimait pas Akemi et il avait dit qu'il prendrait plaisir à les électrocuter un peu. Ça devait certainement être la raison.

Araki ne répondit toujours pas, préférant se lever et continuer sa marche, même s'il savait bien que Mao le remarquerait dans l'immédiat. Il ne passait pas inaperçue notre Araki, avec son style bien sombre. Surtout qu'il marchait vers le jeune homme. Il rebroussa donc le chemin, avec l'intention de retourner dans son appartement. Il s'arrêta à la hauteur du garçon, lui lançant son fameux regard froid.

-Écoute bien minus. T'es pas le seul à avoir des capacités meurtrières et j'hésiterais pas à les utiliser moi non plus. Alors écrase. Tu ferais mieux de me parler comme du monde et de rester bien tranquille dans ton coin. Et puis tes petites menaces ça fonctionne pas avec moi.

Il lui accorda un dernier regard, des plus sombres avant de continuer son chemin. Il avait eu une envie folle de le frapper, détestant au plus au point se faire parler ainsi. Mais, il était au courant que c'était Mao et non Kaoru. Alors il devait se contrôler quand même. Décidément, il espérait que le mutant ne se pointe pas trop souvent, craignant pour sa patience qui en serait franchement irrité. Ah et puis zut, il était vraiment déjà bien pompé et il décida de stopper sa marche, se retournant vers le garçon.

-Et c'est quoi ton foutu problème?! Tu te crois tout permis peut-être? Que t'es invincible? Que tu peux traiter tout le monde comme tes chiens? Ça se fait pas de parler constamment comme ça. Toujours aussi chiant et hautain. Franchement va te faire soigner. Ça va pas bien dans ta tête, t'as un méchant problème.

Et il continua son chemin, les mains crispés, les yeux assombrient par la colère. Il avait cette envie de briser quelque chose, de détruire tout sur son passage pour se calmer un peu, se libérer de cette haine. Mais bon, il ne pouvait pas et il ferait mieux de se contrôler un peu. Il finirait par digérer sans rien frapper mais cela allait certainement prendre quelques heures ou plus. Il avait la mèche courte notre Araki...

(Bah, j'vais pas mentir, j'avais pas d'inspiration et j'avais la flemme. xD Enfin, c'est surtout que le personnage de Mao en plus n'est pas encore bien défini, d'un peu plus et je le laissais poireauté tranquillement dans l'appartement à rien faire. --')

Mao commençait à fulminer : un silence considérable lui répondit. A croire que Araki le cherchait vraiment. Certains passants, trop curieux, cessèrent de discuter pour regarder ce rouquin énervé qui commençait à sentir la fumée qui lui sortait des oreilles. Lorsqu'un homme passa un peu trop prêt de lui, Mao se tourna violemment vers lui en aboyant presque :
"Qu'est-ce t'as l'vieux ?! Tu veux ma photo ?!"
L'homme s'éloigna précautionneusement en lui lançant un regard perplexe et appuyé auquel le rouquin répondit d'un crachat en direction de ses chaussures avant de reporter son attention sur le parc à la recherche de Araki. Il ne tarda pas à l'apercevoir qui approchait, mais à en voir son comportement il était bien loin d'apporter de l'attention à Mao. Ce dernier grogna, lui lançant un regard assassin, mais Araki se contenta de s'arrêter à sa hauteur en répondant d'un regard glacial.
"Écoute bien minus.
-Chuis tout ouïe, siffla Mao en serrant les dents.
-T'es pas le seul à avoir des capacités meurtrières et j'hésiterais pas à les utiliser moi non plus. Alors écrase."
Mao renifla d'un air méprisant mais un sourire narquois vint se dessiner sur ses lèvres, à croire qu'à présent la situation ne l'agaçait plus tellement alors que tant d'autres auraient réagit au quart de tour en allant pour arracher la tête à Araki. Celui-ci ne semblait guère s'en soucier.
"Tu ferais mieux de me parler comme du monde et de rester bien tranquille dans ton coin. Et puis tes petites menaces, ça fonctionne pas avec moi.
-Qui parle de menaces ?", souffla Mao d'un air perplexe.
Effectivement, pour lui, les menaces ne relevaient pas d'une simple phrase qu'il répète presque tous les jours. Après tout, la vie était comme un jeu pour lui, alors une petite phrase ne changerait rien à tout cela. Araki lui accorda un regard toujours plus froid et sombre, puis reprit la direction de son appartement. Mao le regarda un instant puis soupira en baissant brièvement les yeux.
"Les mecs taciturnes sont vraiment compliqués..."
Il releva la tête en haussant les épaules, lui emboîtant le pas d'un air distrait et plus détendu, un sourire flottant sur son visage. Il s'arrêta quand Araki se stoppa à nouveau, lui faisait cette fois-ci vraiment face. Le rourquin releva les sourcils avec un sourire presque innocent, le regard brillant d'une lueur amusée.
"Et c'est quoi ton foutu problème ?! Tu te crois tout permis peut-être ? Que t'es invincible ? Que tu peux traiter tout le monde comme tes chiens ? Ça se fait pas de parler constamment comme ça. Toujours aussi chiant et hautain. Franchement, va te faire soigner. Ça va pas bien dans ta tête, t'as un méchant problème.
-Mais où tu vas chercher tout ça toi ?", soupira Mao en reprenant un air blasé et méfiant.
Il baissa les yeux, regardant avec un air presque dédaigneux les mains crispées de Araki qui avait reprit sa route d'un pas plus lourd. Ça y est, il est en colère. Il est long à la détente lui... Il faut croire qu'il est de ceux qui explosent à retardement. Mao ferma les yeux, secouant négativement la tête et se pressa de le suivre, prenant un air plus calme, répondant d'une voix désintéressée et distraite :
"Et toi, c'est quoi ton problème ? J'ai pas besoin d'aller me faire soigner, ça doit être la deuxième fois que tu me dis ça. Tu radotes mon vieux, tu commences déjà à te faire des cheveux blancs ou quoi ? Sérieux, c'est toi qui a un soucis, t'es aussi fermé qu'une huitre, c'est encore plus débile que d'être aussi naïf que l'autre idiot. L'autre idiot qui as cru d'ailleurs que tu pourrais l'aider !"
Il sourit, lâchant un rire narquois.
"Tu sais que tu abandonnes peut-être une des seules personnes qui a confiance en toi en t'éloignant à ce point ? Cette lettre, il n'en sera sans doutes jamais au courant, mais si tu pars sans lui dire quoi que ce soit en le laissant comme ça avec les autres, tu crois pas qu'il va se douter ce quelque chose ? Il est long à la détente, mais il est pas totalement stupide quand même."
Il renifla, reprenant un air plus sérieux.
"Le monde est petit, tu pourras pas fuir éternellement. Si des mutants décident de te trouver, ils le feront, toujours. Plus encore s'ils ont quelqu'un parmi eux qui te connais. S'ils ont pu trouver un moyen de repartir, ils trouveront un moyen de te persuader, et c'est pas juste en courant que tu éviteras ça. Il va te falloir plus de temps que ça pour trouver une solution, surtout si tu te renfermes encore dans ton coin."

(xD Moi aussi ze l'aimeuh mon pitit diablotin ! *se fait étrangler par son perso* N'empêche qu'il me manque son passé à définir... [Oui, même moi je connais pas mon propre perso. U_U'] C'était pas la peine d'en rajouter stupide conscience. >< N'empêche que je le fait tourner bizarrement par rapport à mon pauvre petit Kaoru uke. x3 Ils sont presque opposés même...)

Mao tiqua en voyant les mains de Araki se détendre soudainement. Un léger sourire se fit paraître au coin de ses lèvres : il réagissait à cette idée que Kaoru lui fasse confiance. Eh bien, il connaissait bien mal le rouquin, plus naïf que ce dernier ce n'était pas possible. Après tout, si Mao devait vivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec Akemi sur le dos il serait sans doutes pareil. Ou alors il aurait encore plus d'envies de meurtre. Heureusement qu'il n'avait pas toujours vécu avec un tel idiot... Mais Akemi sembla se reprendre, car il répondit d'une voix sèche, reprenant ce comportement rageur :
"Tu m'apprends rien en me disant ça. J'le sais bien qu'ils finiront toujours par me retrouver, qu'ils ne me laisseront jamais tranquille. Mais pour ce qui est de la persuasion, je ne crois pas qu'ils réussissent un jour. Ils peuvent bien m'envoyer le nombre de lettres qu'ils veulent et même venir jusqu'à moi si ça leur chante. Mais ma réponse restera toujours la même.
-Je n'ai guère dit le contraire."
Le rouquin plissa les yeux en penchant légèrement la tête sur le côté, un sourire amusé sur le visage. Il faut dire qu'il n'avait que rarement une autre expression que ce sourire, ou du moins du moment qu'il n'était pas uniquement en présence de ces "stupides humains". A croire qu'il détestait vraiment ces personnes... Il ralentit le pas une fois qu'ils furent rentrés dans l'appartement, suivant Araki du regard jusqu'à constater qu'il se dirigeait vers sa chambre. Il allait à nouveau se mettre à réfléchir ? En s'isolant, il n'irait pas bien loin, après tout aurait-il réfléchit si Mao ne lui en avait pas parlé sur le retour ?
Mao soupira, levant les yeux au ciel avant de se diriger vers le salon. Il balaya un instant la salle du regard, désintéressé et las. Aussi vite qu'il avait trouvé de quoi s'occuper il se replongeait dans l'ennui. Il s'assit sur son lit, fixant un point invisible au plafond. Oui, lui aussi avait de quoi réfléchir en un sens. Il avait bien des choses à faire, beaucoup de choses... Et impossible de trouver comment, pourquoi, ni même quand. Il n'attendit pas longtemps - on reconnait l'impatience du diablotin - se relevant bien vite pour se diriger à pas feutrés vers la chambre de Araki. Il le retrouva assi également sur son propre lit, jouant nerveusement de ce même tic presque trop familier et habituel à présent pour le rouquin.
Araki semblait tout simplement perdu dans ses pensées, et il avait bien de quoi. Mao lui-même aurait eu la migraine rien que d'entendre quelques unes de ses réflexions sans doutes. Le rouquin loncha, lâchant un soupire discret, puis entra dans la chambre en ébouriffant d'une main sa crinière rousse, arrangeant de l'autre sa chemise, adressant un regard appuyé à Araki alors qu'un nouveau sourire se dessinait une fois de plus sur son fin visage.
"Au fait, tu parlais de menace tout à l'heure..."
Adossé à l'encadrement de la porte, maintenant d'une main ses cheveux roux tirés vers l'arrière, il lâcha un rire, toisant Araki d'un air plus intéressé cette fois-ci, attardant son regard sur celui métallique du jeune homme.
"Je n'ai jamais cherché à menacer qui que ce soit dans cette affaire, je n'ai dit que ce qu'il y avait à dire : mon pire ennemi est l'ennui alors tache de m'amuser si tu ne veux pas te retrouver avec des problèmes sur les bras. Ce n'est que la vérité, non pas une menace. Après, évidemment, tu fais ce que tu veux..."
Il se redressa avec un léger soupire rieur, s'approchant d'Araki avec un sourire narquois. Il posa un genou sur le lit à côté du jeune homme, l'inclinant légèrement vers l'arrière en le repoussant de la main. Un véritable air de diablotin...
"... mais rien n'empêche que je peux également faire ce que je veux pour m'occuper."
Il repoussa Araki sur le lit, s'installant à califourchon sur lui en plaquant sa main juste en dessous du cou de son nouveau "jouet", les doigts de son autre main jouant sur le bras du jeune homme. Et, comme pour le dissuader, il ajouta avec un rire dans un murmure.
"Si je te tue je ne pourrais pas m'amuser, mais si tu me tues c'est Kaoru que tu trahis. Pauvre garçon qui n'a jamais vécu bien entouré, il aura toujours servi aux autres comme un stupide objet et n'aura jamais connu une vraie amitié... Lui qui pensais avoir trouvé quelqu'un de différent, se serait-t'il fait piéger ?"
Il passa sa langue sur ses lèvres pour les humidifier, un sourire moqueur sur le visage et le regard brillant d'une lueur mauvaise.

(Bah tu vas bien finir par le bâtir au fur et à mesure que l'histoire avance ^^Il est à la fois Uke et Seme ton perso..xD )

(C'est justement ça le plus drôle. xD Mais un de ces jours je suis sure que je vais m'y perdre. U_U')

Mao plissa les yeux en sentant soudainement une main s'emparer de son bras et lâcha un sifflement semblable à une sorte de feulement menaçant lorsque Araki le retourna littéralement comme une crêpe, inversant la situation pour lui-même se retrouver par dessus le rouquin qui fit claquer sa langue en prenant un air méfiant et sévère. Un regard auquel Araki répondit sans mal de celui assassin qu'il n'était plus vraiment rare qu'il lui lance.
"À quoi tu joues crétin ?! Ne me touche pas. Je ne suis pas ton foutu jouet et je ne le serais jamais compris ?! Tu peux toujours rêver. Et non, tu peux pas faire ce que tu veux ici."
Le rouquin se détendit, clignant lentement des yeux en observant Araki. Le silence ne se prolongea pas vraiment plus car Araki reprit toujours de ce même ton colérique :
"Je l'admets, j'ai fait une grossière erreur en vous proposant de vous loger. Mais rien ne m'empêche de vous mettre dehors."
Mao tiqua sur cette dernière phrase mais ne tenta rien lorsque Araki le força à se relever. Il se contenta de le fixer d'un regard tout à fait détaché, comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes : oui oui, c'est tout à fait normal.
"Et n'essaie pas de me prendre par les sentiments avec ton «pauvre garçon qui n'a jamais vécu bien entouré, il aura toujours servi aux autres...».Je m'en fiche de Kaoru, j'le connais même pas et je sais bien que c'est réciproque. Alors arrête de me raconter n'importe quoi."
Le rouquin eut un sourire mais ne coupa pas Araki qui poursuivait dans son élan en le repoussant vers la porte :
"Maintenant dégage, tu me déranges. Et si tu tiens tant que ça à t'amuser... Tu n'as qu'à aller jouer dans le parc. Ou bien mieux encore, retourne voir ta bande de mutant. Je suis certain que tu t'amuseras plus avec eux qu'avec moi."
Mao plissa les yeux, répondant d'un sifflement, mais n'ajouta rien. Il fixa Araki un instant, tout à fait désintéressé par la situation. Lorsque le silence finit par s'imposer, il lâcha un léger rire, un pâle sourire paraissant sur son visage.
"Tu vois ce que je t'avais dit ? Kaoru ne sert que d'objet. Tu l'as invité pour t'amuser, ou parce que tu étais inquiet ? Tu l'as laissé entrer par gentillesse ou par intérêt ?"
Il détacha les lunettes du concerné de sa chemise pour les remettre sur son nez avec un sourire qui ferait presque innocent si cette lueur inquiétante ne persistait pas dans son regard.
"« Araki a réussi à s'intégrer, lui...» « J'aime bien être avec toi, j'aimerai mieux te connaître.»"
Il retira les lunette avec un soupire moqueur qui parti bientôt en fou rire hilare.
"« Oui, si tu veux » hein ? Ha ! La bonne blague !"
Il calma légèrement son rire, affichant un sourire presque respectueux tout en gardant ce regard moqueur et amusé.
"Je suis sans aucun doute cruel, mais toi très cher tu me surpasses dans tous les domaines. Faire semblant d'accepter la compagnie de quelqu'un pour le rejeter alors qu'il vous fait confiance. « T'es au courant que tu es le seul qui a réussi à me faire parler autant... ? » Bah !"
Il repartit dans son fou rire, mais cette fois-ci s'arrêta bien vite, reprenant un air plus sérieux malgré ce sourire persistant qui ne semblait pas prêt à se décrocher de ses lèvres.
"Araki, Araki... Notre très cher Araki fils d'un des plus malfaisants, de celui qui aurait pu à tous moment ruiner ces lieux en découvrant la faille... Eh bien, c'est à cause de lui que tu as fuit, hein ?"
Il releva la tête avec un sourire narquois.
"Xorn, hein ? N'oublie pas gamin que je viens du même monde que toi, et j'y suis depuis plus longtemps que toi... On dirait presque une histoire pour enfant, le gamin qui se retourne contre le père. La différence, c'est que tu n'es pas un justicier, cela va de soit. Non..."
Il lâcha un rire, reprenant d'une voix plus mielleuse :
"Un gamin taciturne et égoïste, têtu comme une mule et capricieux. Presque lunatique en somme parfois, mais surtout parfaitement renfermé et perdu dans un cercle vicieux dans lequel sa stupidité l'enfonce encore plus. Vous êtes tous un peu stupides - évidemment je ne m'y compte pas - mais il y a plusieurs sortes de stupidités. Fuir n'est pas toujours la solution Araki, et tenter de forcer les autres n'en est pas une non plus. Si tu veux que je parte, demande donc à Kaoru, c'est lui-même que tu as invité. Si tenté que je me sois amusé et que j'accepte de te laisser mon réceptacle..."

Si Mao avait ressentit la colère de Araki jusque dans son esprit qui commençait à bouillir d'impatience, il sentit soudainement la menace disparaître presque radicalement lorsqu'il prononça le nom de Xorn. Il avait touché juste visiblement, mais d'un autre côté il n'y en avait pas des milliers des mecs comme lui qui auraient un fils. Mao croisa les mains derrière son dos d'un air presque innocent, ce même sourire sur le visage, attendant une réponse alors de son interlocuteur. Celui-ci laissa un silence perdre les premières pensées du rouquin qui fronça les sourcils, impatient, mais finalement Araki reprit la parole d'un ton plus calme.
"Pour ce qui est de Kaoru je l'ai invité ici par gentillesse, pas parce que je voulais de lui comme d'un objet ni d'un amusement quelconque.
-La gentillesse ? C'est possible ça pour toi ?, se moqua Mao avec un rire.
-La personne que j'ai envie de renvoyer c'est toi, pas Kaoru. C'est pas lui qui m'énerve et qui irrite ma patience. Mais bon, je sais bien que vous ne pouvez pas vous séparer alors je suppose que j'ai pas le choix... Je dois t'endurer."
Mao plissa un oeil d'un air méfiant mais finalement lâcha un nouveau rire en reprenant cet air narquois et désagréable. Le silence avait reprit, mais Araki y mit plus rapidement court.
"J'ai accepté de vous loger, alors je dois assumer. Je retire mes paroles concernant le renvoi", souffla-t-il avec lassitude.
Le rouquin perdit un instant son sourire, soutenant le regard métallique de Araki d'un air plus froid. Les yeux de ce dernier s'assombrirent alors qu'il poursuivait toujours :
"C'est mon choix si j'ai décidé de m'enfuir et non, je n'oblige personne dans toute cette histoire. Et pour ce qui est de tes petits qualificatifs à mon égard tu peux dire ou penser ce que tu veux. Je m'en fiche, tu ne me connais pas et tu ne sais aucunement rien de ma vie, de ce que mon père a bien pu me faire subir. Non, tu ne sais absolument rien. Alors ferme là compris? Ne juge pas les gens sans les connaître pauvre con. Tu me traites de stupide? Mais c'est toi qu'il l'est en agissant comme ça."
Mao releva les sourcils d'un air presque agréablement surpris, un léger sourire dessiné sur son visage. Mais Araki n'attendit guère de réponse, se retourna pour partir aussitôt en direction d'une autre pièce - que le rouquin ne connaissait pas entre autre - dans laquelle son invité le suivit. Il découvrit, de toute évidence, la cuisine qu'il balaya d'un regard perplexe alors que Araki avait ouvert son réfrigérateur à la recherche de quelque chose pour remplir son estomac qui devait sans doutes crier famine. A force de prendre facilement la mouche, voilà ce qui arrivait. Enfin, "facilement" c'était surtout le commentaire de Mao, il faut dire que peu de gens restaient calme face à lui. Mais il sourit alors tout à fait innocemment, lâchant un rire amusé presque trop doux.
"Tu te rends compte de tout ce que j'ai du te faire comme reproches pour t'arracher ces quelques mots ? C'est là ton défaut : toute personne qui se renferme sur soi a eu des problèmes bien précis dans sa vie antérieur, ce geste fait qu'on lit en toi comme dans un livre ouvert."
Il afficha un sourire plus mauvais.
"C'est comme pour les narcissiques, les sadiques, les trop aimables... Ils ont tous un passé inscrit dans leur caractère de manière trop visible. Seuls les insupportables sont indescriptible."
Il quitta le pas de la porte pour s'approche de Araki avec un soupire, remontant ses manches d'un air plus las et fatigué.
"Laisse, j'te prépare quelque chose, de toutes façons j'ai pas envie de laisser Kaoru reprendre ma place, c'est d'un ennui."
Il s'imposa une place à côté de Araki, commençant à fouiller d'un air perplexe dans le réfrigérateur sans avoir attendu l'avis de son hôte, continuant de parler tout naturellement :
"C'est vrai quoi, entre toi et cet idiot de rouquin je vais crever d'ennui, c'est bien la seule chose que je crains. Tu passes ton temps à faire quoi ici ? Tu parles à ton frigo peut-être ?"

Mao se pencha un peu plus quand Araki daigna se retirer de devant l'électroménager pour aller s'accouder au comptoir de la cuisine. Le rouquin semblait soudainement plus concentré à trouver quelque chose à préparer plutôt qu'à embêter Araki, mais il détacha bien vite son attention des aliments lorsque celui-ci lui répondit :
"J'étais supposé rire là... ?
-Rabat-joie, plaisanta Mao.
-Je fais rien puisque je suis pas souvent ici. Alors si tu cherches encore à t'amuser, il faudrait que tu commences à chercher ailleurs."
Mao se releva, adressant un regard interrogateur à Araki. Chercher ailleurs ? Rien à faire pour s'amuser ? Il était vraiment étrange... Ses idées étaient tout à fait opposées à celles des deux rouquins, en tous points d'ailleurs. Sombre, distant, renfermé... Grand entre autre aussi. Mao haussa les épaules, attrapant finalement quelques aliments dans le réfrigérateur et, refermant la porte du pieds, alla déposer le tout sur le comptoir avec un air perplexe.
"Tu ne fais rien hein ?"
Il pencha la tête sur le côté, fixant le comptoir d'un air perplexe puis releva les yeux vers Araki. Son regard était tout à fait incrédule, lui donnant un air plus d'enfant que plus tôt lorsqu'il taquinait son interlocuteur.
"Mais... Tu arrives à vivre ici quand même ?"
Il prit un air plus inquiet, n'arrivant pas à imaginer vivre dans l'ennui, puis finalement reporta son attention sur le repas, lâchant un soupire amusé, un nouveau sourire se dessinant sur son visage.
"Enfin, tu as tord une fois de plus. Il y a toujours un moyen de s'amuser. Surtout quand on a quelqu'un avec soi."
Il tria rapidement quelques aliments puis remontant ses manches et se décidant enfin à fermer sa chemise rattacha en une longue queue de cheval tout simplement grotesque ses longs cheveux roux pour qu'il ne le gêne pas, décalant les mèches qui lui retombaient devant ses yeux aux reflets d'or derrière ses oreilles avant de rapidement fouiller dans les tiroirs et placards pour récupérer les ustensiles souhaités.
"Tu n'as jamais pensé à tout ça ? C'est morne une vie à ne rien faire, surtout quand on sait tout ce qu'on peut faire..."
Il lui adressa un sourire pas si innocent que ça, tout en se mettant à émincer quelques crudités avec un reniflement qui trahissait sa soudaine application malgré le fait qu'il continuait tout de même de parler. Eh oui, c'était un sacré bavard notre diablotin quand il cherchait à s'occuper.
"Évidemment, quand on est distant et coincé c'est plus compliqué, pire encore quand on est timide", ajouta-t-il en forçant presque un rire avant de reprendre un air sérieux, fixant avec plus d'intérêt ce qu'il faisait à présent.
Il lâcha un soupire tout en fouillant à nouveau pour récupérer quelques autres ingrédients, adressant enfin un regard plus intéressé à Araki suite à ce peu de déconcentration (ça existe ? xD).
"Déjà que tu dois vivre avec des humains et que tu les fréquentes même pas à ce que je vois, ça doit pas être gagné ta vie ici... Moi j'te plaind."
Il replongea dans son repas, cessant de parler mais l'oreille toujours aussi attentive.

(En l'occurrence le timide c'est Kaoru. xD *ouvre son dico* Ah oui ça existe. *contente de pas avoir inventé un mot pourrit* //VLAN//)

"Hum... Tu m'as mal compris. Par ici je parlais de mon appartement. J'y suis pas souvent parce que je travail ou bien je vais à l'école ou je fais d'autres trucs. Ça se paye pas tout seul un logement.
-C'est ce que je disais, c'est ennuyeux", insista Mao d'un air presque boudeur.
Le rouquin releva la tête en remarquant que Araki avait quitté le comptoir pour venir de son côté, sortant quelques affaires - couverts, récipients... - pour lui permettre de poursuivre la préparation du repas. Il afficha un sourire en coin, se penchant un peu plus sur ses affaires pour cacher cette expression amusée.
"N'empêche que t'es quand même coincé, quoi que timide ça t'irait bien..." (comment détourner un RP pour mettre ses réponses bien chiante //VLAN//)
Quelque chose s'empara soudainement de ses hanches, lui arrachant une exclamation de surprise alors que Araki le forçait à se retourner. Le diablotin lâcha un sifflement menaçant, prêt à mordre, mais se stoppa en remarquant une soudaine proximité. Un sourire se dessina doucement au coin de ses lèvres alors qu'il retenait à grand peine un rire, gardant les yeux fixés dans ceux de Araki, attendant la suite des évènements avec grand impatience, plus encore quand son interlocuteur releva son visage de ses fins doigts.
"Je vois pas de quoi tu parles. On ne doit pas avoir la même signification du mot coincé.
-Ah bon ?, fit Mao avec un rire. Tu me montres ?"
Le rouquin pencha très légèrement la tête sur le côté, un large sourire amusé sur le visage, répondant d'un rire lorsque Araki s'approcha plus encore. A croire qu'il tentait finalement le diable... mais évidemment ce ne fut pas le cas. Mao prit une mine surprise qui se transforma en une expression déçue lorsque le jeune homme recula soudainement en lâchant un soupire.
"Hum... Pardon. Je te dérange dans ta préparation."
Le rouquin fronça les sourcils en lâchant un grognement exaspéré, et faisant mine de retourner à ses préparations mais fit à nouveau volte-face en empoignant d'un air décidé l'épaule de Araki, l'entraînant dans une chute en plein milieu de la cuisine pour se retrouver pour la seconde fois de la journée à califourchon sur le jeune homme. Il se lécha la lèvre inférieur avec un rire.
"Tu vois que tu es coincé ? C'est tout de même beaucoup plus amusant ce genre d'activité, non ?"
Il se pencha, ses mains fermement refermées sur les poignets de Araki, plongeant sa tête dans son cou en glissant sa langue de la clavicule jusqu'à l'extrémité gauche de la mâchoire du jeune homme avec un rire coquin.

(Ça dépend oui. xD Par exemple ça casse tout si je sors "mon Mao-ru Uke-me" //VLAN// Remarque il est impossible à définir. U_U)

Mao se releva légèrement pour descendre un peu plus bas dans la continuité de son acte quand quelque chose le poussa soudainement à l'arrière, manquant de le faire tomber la tête la première sur le sol carrelé juste à côté de Araki. Sa tête alla malgré tout rencontrer la froideur du carrelage quand ce dernier-dit le retourna soudainement de même que la situation, lui arrachant un grognement de protestation. Pour une fois qu'il commençait à s'amuser, franchement ! Quel rabat-joie...
"Je n'ai jamais dit que ce ne l'était pas, rétorqua Araki. Mais bon, je tiens pas à faire ce genre d'activité avec un crétin dans ton genre. Tu peux toujours rêver.
-Oh oui que j'en rêve", soupira sur un ton des plus ironiques le rouquin, prenant un air blasé puis exaspéré.
Il s'apprêtait à se relever avec un soupire mais se stoppa en se retrouvant finalement vraiment coincé sous son interlocuteur qui devait l'être pourtant un peu plus tôt sous lui. Voilà ce que ça faisait d'être petit. Mao leva un regard appuyé vers Araki, relevant les sourcils en semblant lui dire qu'il était peut-être temps de se relever. Mais le jeune homme semblait continuer ses petites affaires tranquillement, arrachant une grimace agacée à notre diablotin qui serra les dents quand il sentit un souffle se rapprocher de son oreille et cette voix se faire plus intime :
"Et puis t'imagine si Kaoru reprend le dessus sur toi? Je serais franchement dans la merde dans ce cas là.
-Ha ! C'est plus ça qui t'emmerde qu'autre chose hein ?", ronchonna Mao.
Il allait le forcer à se relever - sans doutes vainement mais il aurait essayé quand même - quand après un rire très bref Araki referma soudainement ses dents sur le lobe de l'oreille du rouquin. Celui-ci écarquilla un instant les yeux, tournant violemment la tête vers le visage de son interlocuteur avec un grognement menaçant et presque bestiale en faisant mine de le mordre, chose qu'il aurait sans doutes faite si Araki ne s'était pas relevé au même instant... et ce sans même lui tendre la main pour l'aider à se relever.
Mao serra les dents, prenant un air boudeur tout en restant étalé sur le sol froid, les bras en croix et le regard froid. Franchement, Il y avait de quoi se poser des questions parfois sur le sens de certains mots. Il cherchait vraiment le bâton pour se faire battre l'autre idiot, il avait qu'à calmer ses réactions si particulières s'il ne le voulait pas ! Le rouquin se décida à se relever, retenant une exclamation de surprise en glissant sur les restes du carreau brisé. Il lança un regard perplexe aux débris.
"Compte pas sur moi pour m'occuper de ça, murmura-t-il comme pour lui même avant de se relever et de reprendre d'une voix plus forte à l'intention de Araki : Et en parlant de Kaoru mon cher, il ne peut pas prendre le dessus à sa guise."
Il renifla d'un air méprisant.
"Je ressens tout ce qu'il ressent et je contrôle mes apparition, tout ce que lui est incapable de faire, ne me sous-estime pas jeune homme."
Sur ce il récupéra un couteau avec un grognement, s'appliquant à achever ses émincés avec un râle qui se transforma bien vite en un juron lorsqu'il s'entailla légèrement le doigt, se pressant de retirer sa main de sur les aliments en lançant un regard accusateur à ce "bordel de couteau" comme il le disait avec le plus de politesse dont il était capable de faire preuve à l'instant.

Mao poussa le couteau avec un soupire, secouant légèrement la tête devant ce geste qu'il trouvait lui-même stupide de sa part. Il ne porta aucune attention à Araki lorsque celui-ci sortit de la pièce : après tout, c'était bien son droit à ce malpoli. Quoi que le rouquin était aussi impoli que lui, cela va de soi, mais il ne se comptait jamais comment pouvant être une des victimes de ses brimades et déclaration. Ce qui ne fit par ailleurs que l'étonner alors qu'il était en train d'attendre que sa coupure cesse de saigner - en effet, les soins et lui ça faisait souvent deux, il était un empoisonneur pas un médecin - ce fut lorsque Araki revint, non pas pour se remettre à cuisiner ou à faire il ne sait quoi, mais pour lui "venir en aide".
Enfin, venir en aide était un bien grand mot pour la situation, mais Mao était le genre de personne à souvent exagérer ou minimiser selon la situation. Oh, non, loin de lui l'idée de voir Araki comme un sauveur non plus, mais il devait avouer qu'après avoir fait tout cela il était quelque peu décontenancé de le voir revenir et prendre sa main ; geste qui par ailleurs arracha un sursaut de surprise au rouquin. Il s'appliqua alors à y appliquer du désinfectant sous le regard presque ahuris de Mao, puis y appliqua un pansement. Mao cligna des yeux, tentant à peine de reprendre un air à peu près impassible - ce qui était entre autre impossible pour lui - lorsque Araki leva les yeux vers lui.
"Je croyais que tu savais cuisiner.
-Je le sais, murmura Mao en détournant les yeux d'un air vexé, mais je cuisine rarement, c'est Kaoru le spécialiste pas moi..."
Il fit une moue boudeuse avant de sursauter à nouveau lorsque Araki le tira jusqu'à la salle à manger, la pièce adjacente. Le rouquin se retourna vers lui, lui adressant un regard entre l'interrogation et l'accusation conformément à son caractère ; après, n'allez pas me demander comment il fait.
"Puisque tu es dangereux avec un couteau, tu ferais peut-être mieux de t'occuper à autre chose ou bien tout simplement me regarder faire. Je vais m'en charger moi, de faire d'la bouffe."
Mao le regarda s'éloigner en fronçant les sourcils, grimaçant pour toute réponse égoïste à cette remarque, puis détourna la tête avec un grognement pour aller s'assoir sur une des chaises avec une allure désinvolte. Ce n'était pas souvent qu'il se faisait "humilier", selon ses dires, et le simple fait d'avoir été soigné d'une blessure bénigne - remarquez que les blessures bénignes en questions laissent parfois de sacré cicatrices sur son corps quelque peu fragile, mais il n'y accorde guère plus d'attention que ça - le mettais dans une humeur noire. Il posa néanmoins les yeux sur le pansement, un regard moins dur mais pas tout à fait attendrit ou chaleureux non plus. Juste quelque peu curieux et bien plus détendu qu'à l'accoutumer...
"... T'as toujours vécu seul ici, hein ?"
Son regard s'endurcit alors qu'il se retournait vers Araki, un air plus agacé sur le visage.
"T'es sur que tu vas pas encore changer d'avis ?"
Il baissa les yeux, ré-adoptant sa moue boudeuse en bafouillant quelques mots quelque peu contradictoires avec ses habitudes de toujours accuser les autres et jamais lui :
"Je veux dire... Entre lui qui est si maladroit et fragile et moi qui cherche toujours à s'amuser... On va pas finir par t'ennuyer ?"