L'ange Perdu (Terminé)

Mais…mais qu’est-ce que…je suis où?

Une pièce sombre sans fenêtre. Voilà où il était. Comment? Pourquoi? Il ne le savait pas.
Il ne se souvenait plus de rien, il ne comprenait rien. La seule chose qui savait c’est qu’il était paniqué et qu’il voulait sortir d’ici le plus rapidement possible. Il n’aimait pas cette noirceur totale. Quand on avait vécu dans un monde où la lumière y régnait il était normal de se sentir insécure face à celle-ci. Il fermis les yeux pour ce concentrer, pour ce calmer. Puis, une fenêtre s’ouvra pour laisser entrevoir un peu de lumière. Puis, la porte s’ouvrit complètement pour laisser voir un homme qui se tenait là.

-Bonjour Anju.

Anju? Donc c’est mon nom?

-Ne t’inquiète pas je ne te ferai aucun mal. Tu dois certainement te demander ce que tu fais ici n’est-ce pas?

Il regarda l’homme qui se trouvait devant lui sans rien dire. Trop de questions ce bousculèrent dans sa tête en ce moment. Il ne savait plus par où commencer alors il décida de garder de silence. L’homme commença alors à lui expliquer qu’il l’avait trouvé inconscient dans une rue abandonnée. Il l’avait enfermé ici par simple précaution, il ne savait pas ce qu’il était. C’était la première fois de son vécu qu’il avait trouvé une créature céleste. « Un ange tombé du ciel. Je n’aurais jamais cru que cela était réel.».
Anju ce tâta le dos pour n’y trouver rien. Il regarda l’homme d’un air confus.
Celui-ci lui expliqua que ses ailes avaient disparues durant son inconscience. Il ne comprenait pas le phénomène qui c’était produit.

-Dit moi, c’est tu dans quelle monde tu te trouve au moins?
-Je…non…je ne me…souviens de rien.
-C’est bien ce que je pensais. Je t’expliquerai tout ce que tu voudra mais plus tard.
Tu doit te reposer un peu. Vien suit-moi.

***

Cela faisait maintenant 5 ans qu’Anju était maintenant sur Terre. Son père adoptif qui l’avait trouvé abandonné, prit soin de lui et de bien l’intégrer dans la société. Cella avait été difficile au début. Il ne comprenait pas beaucoup le monde humain et ses fonctionnements étranges. Après ses 5 années d’enseignement, son père cru bon de l’inscrire dans une école et aujourd’hui, c’était sa première journée. Il stressait terriblement à l’idée de ce mêlé à un amas d’humain. Mais il se dit qu’il devait le faire, il était prisonnier dans un monde qui n’était pas le sien et qu’un jour ou l’autre il finirait bien par s’y soumettre complètement. Il commença par apprendre le plan de l’école par cœur. Il ne voulait pas se perdre dans cet immense édifice de 3 étages. Quand il entra dans l’école il se dirigea immédiatement vers son premier cours ; les mathématiques.
Il arriva quelque temps en retard. Quand il entra dans sa classe il sentit les regards se poser sur lui. Le professeur le présenta à toute la classe en tant que nouvel élève et lui assigna la dernière place qui se trouvait. En marchant vers celle-ci il remarqua que tout le monde l’observait encore avec de grands yeux. Il ne comprit pas immédiatement pourquoi mais après mur réflexion il comprit que les humains n’était peux être pas habitué à voir quelqu’un avec des yeux aussi bleu ciel que les siens et une peau aussi blanche. Il alla s’asseoir rapidement à sa place gêné de se faire regarder ainsi et fit mine d'écouter le cours qui commença.

Un individu poussa la porte de la classe, avec quelques minutes de retard de plus qu'Anju. Et pourtant, personne ne dit un mot. Parce que personne n'osait dire un mot contre Yaël. C'était à leurs risques et périls, ils le savaient bien. Chaque fois qu'ils devaient s'adresser à lui, ils pesaient le pour et le contre avant tout, et bien souvent, s'abstenaient au bout du compte. Chacun désespérais quand ils devaient avoir un contact avec lui, que ce soit physique ou simplement en lui parlant. Et pourtant, tous le respectaient religieusement. Et même si les filles bavaient secrètement d'admiration pour lui, jamais ô grand jamais elles n'avaient osé lui faire une déclaration. La froideur de son regard brûlant suffisait à les clouer sur place avant même qu'elles n'aient fait un pas.

Il était beau, grand, fort, Yaël. Il était de taille moyenne, il y en avait des plus grands, comme des plus petits que lui. Bien musclé sans l'être trop, il était parfaitement proportionné, un corps juste tout simplement magnifique, sculpté à la perfection. Des lignes biens nettes définissaient ses muscles, sans que ce soit exagéré et laid. Les couleurs dont il était presque tout le temps vêtu était le noir, et le rouge. Mais aujourd'hui, il avait fait exception, et portait un t-shirt blanc immaculé. Ce qui était chose rare chez lui. Ses cheveux étaient bruns, châtain, légèrement ébouriffés pour lui conférer un look sexy. Son visage, sans imperfections. Son regard de feu. Ses yeux étaient sombres, à un tel point qu'il était un peu difficile d'en déterminer la couleur. Vert, en réalité. Mais si foncé qu'il paraissait noir. Il fallait s'approcher très près pour voir la véritable couleur, et jamais personne n'avait osé se retrouver à si peu de distance de lui. Donc personne n'en avait la moindre idée.
Il avait tout un caractère, si je peux dire. À tendances parfois un peu violentes et colériques. Il faisait peur, quand il s'énervait. Mais encore plus quand il restait calme et indéchiffrable, et vous fixait en silence avec son regard pénétrant. Là, personne ne savait à quoi s'attendre, et il pouvait exploser à tout moment. En général, cela n'arrivait presque jamais, on veillait à le respecter et le traiter avec beaucoup de respect. S'il voulait s'intégrer et témoignait de l'intérêt pour une activité, on l'acceptait dans le groupe et on prenait soin de lui parler, parce qu'il le désirait. Mais s'il voulait la paix, aucun problème, on l'évitait tout simplement. C'était comme ça, les gens y étaient habitués.

Ce beau matin, il entra donc tranquillement dans la classe avec ses dix minutes de retard et alla directement vers le fond. Vers sa place réservée. Il s'y était installé pour la première fois et tout le monde avait bien compris qu'il était désormais interdit d'y poser ses fesses. C'était SA place. Mais ça, visiblement, un petit nouveau de l'avait pas encore pigé. Toute la classe retenait son souffle, au fur et à mesure qu'il avançait vers le garçon aux yeux bleus comme le ciel, d'un pas calme et mesuré. Oh, quand il était calme, c'était là qu'il faisait le plus peur, notre beau Yaël. Il se posta juste à côté du bureau, ses cahiers sous le bras, et dévisagea Anju d'un air hautain. Il ne dit pas un mot. C'était le calme avant la tempête. L'atmosphère devenait agitée dans la classe.

- Pousse-toi... souffla un gars, visiblement énervé.

Il ne fallait pas attendre qu'il se fâche et ne décide de le faire dégager de là à sa façon. Suuurtout pas...

Les mathématiques...ça sert à quoi tout ses chiffres et ses formules incompréhensibles...
Ah et pourquoi je suis ici moi...

Anju n'écoutait déja plus le contenu du cours quand un jeune homme entra dans la classe.
Il ne remarqua pas celui-ci immédiatement. Il se rendit compte de sa présence seulement lorsque qu'il senti que la classe devenait agitée.

Mais...qu'est-ce qui se passe.

Il releva la tête pour voir un jeune homme qui marchait tranquillement vers lui et que les étudiants le regardaient. Il l'observa marcher ainsi jusqu'à lui. Celui-ci vint se poser à côté de lui le regardant de haut. La classe étaient désormais très agitée. Un garçonn ce retourna vers lui pour lui dire de dégager de la place. Anju ne porta pas attention à celui-ci. Il était occuper à fixer celui qui ce tennait devant lui.

Mais pour qui il se prend lui avec son regard hautain...

-Je peux t'aider...?

L'atmosphère de la classe devint plus tendue et silencieuse quand Anju parla. Remarquant les réactions des autres, celui-ci se mit sur ses gardes. Il sentait que Yaël n'était pas le genre de personne aprécié pour sa gentillesse.

S'il pouvait l'aider ? Oh si, il pouvait l'aider. Il fronça légèrement les sourcils, ce qui donna à son visage une expression trop sexy. Un soupir s'éleva dans la classe, sûrement une fille trop excitée par cette vue magnifique. Une seule chance. C'était tout ce qu'il lui donnait. C'était un nouveau, il n'était pas au courant. Mais il n'allait pas non plus lui témoigner de la gentillesse et lui faire comprendre qu'il était à sa place. Non, c'était son premier et dernier avertissement pour le reste de l'année. Maintenant, il savait. La prochaine fois, ce serait la façon brutale.

- Oui. Bouge ton cul de là.

Ç'avait l'avantage d'être clair et direct. Si ainsi il ne comprenait pas...
Les élèves semblaient déjà traumatisés par l'attitude d'Anju par rapport à Yaël et semblaient craindre qu'une bagarre sanglante n'éclate, avec évidemment notre beau ténébreux en tant que vainqueur.

Pardon?!? Il est ben vulgaire celui-là. Non je bougerais pas de là. Il va falloir que tu m'y force.

-Et pourquoi est-ce que je dégagerais de là?

Anju regarda Yaël sans aucune émotion visible sur le visage. Il n'avait pas peur de lui et il savait bien se défendre.Même très bien. Mais un problème s'imposait. Son père lui avait interdit d'utiliser sa force. Il lui avait expliqué qu'il n'était pas normal ici d'avoir une force aussi puissante quand on était aussi mince que lui. Et puis, les gens se poseraient des questions ce qui finirait pas lui donner des ennuis.

Le même garçon de tout à l'heure tenta de l'avertir de nouveau.

-Hey, je te conseillerais de ne pas le chercher...
-Et moi je te conseillerais de ne pas te mêler de ça.

Anju avait beau être un ange mais il détestait se faire provoquer. Si une bagarre aurait lieu, elle promettait d'être intéressante.

Il haussa un sourcil en entendant sa réplique. Pourquoi il... Pourquoi il dégagerait de là !? Tout simplement parce qu'il était à la place du mec le plus respecté de l'école, pardis ! Ce n'était tout de même pas si compliqué ! Pendant une fraction de seconde, il fut tenté de rire de la stupidité et de la naïveté du nouveau. Mais il n'avait pas le coeur à rire, oh non. Ce gars-là, il le provoquait. Il le cherchait, comme l'avait mentionné l'autre garçon. Et lui, il détestait cela. Du plus profond de son être. Il était le meilleur, le plus fort, et s'il ne le remarquait pas tout de suite, il allait s'arranger pour le lui démontrer. Il lui était interdit de lui tenir tête comme ça. Même le prof le craignait et n'osait pas intervenir dans ses manifestations de colère. Il savait qu'il faisais quand même preuve de retenue, et arrêtait avant d'envoyer les élèves à l'hôpital. Juste, juste avant. C'était déjà mieux que rien, il pourrait facilement les tuer après tout, et il n'en faisait rien.

Il posa lourdement ses cahiers sur le bureau et fit craquer ses jointures. Il ne parlait pas beaucoup, Yaël. Mais ses yeux étaient en ce moment très expressifs. Ils disaient clairement "si dans 3 secondes ton derrière est encore sur cette chaise, je te pète la gueule". Et trois secondes, ça passe vite, très vite. Il ne lui laissait aucune chance de plus. Le garçon d'à côté, qui avait tenté de l'avertir à deux reprises, blêmit. Brutalement, Yaël s'empara des poignets d'Anju. Sans aucune difficulté, il le fit passer par-dessus son épaule et l'écrasa lourdement sur le sol de l'autre côté. Toute la classe fit un saut, ils semblaient tous terrorisés.

Il se laissa tomber sur la chaise qu'Anju venait de quitter de force, et balaya toutes les affaires de celui-ci par terre, feuilles, cahiers et crayons. Il les poussa de SON bureau, et s'installa ensuite à celui-ci, de nouveau calme.

Il fut surpris quand Yaël le prit par les poignets avant de le brutaliser sur le sol. Anju se releva tranquillement sans aucune difficulté. Il était capable d'en manger des coups.
Il était maintenant rouge, pas de gêne, mais de colère. Il regarda Yaël droit dans les yeux avant de s'approcher de lui.

-Tu viens pas de faire sa toi...

Les élèves commençaient à être de plus en plus paniqué.L'atmosphère dans la classe était lourde et un silence total y règnait. Cela ne prit que 2 secondes avant qu'Anju prenne le collet de Yaël pour le soulever de sa chaise et le brutaliser contre le mur.

-Non mais pour qui tu te prends ?!

Les élèves en furent bouche bée. Ils dévisagèrent tous Anju d'un drôle de façon. Quand celui-ci s'en rendit compte il lâcha son opposant d'un coup sec. Il avait été aveuglé par la colère et avait oublié qu'il devait contrôler sa force. Le professeur intervint tout de suite, voyant que si la bagarre continuait cela risquerait de ne pas être bon pour la santé des deux jeunes hommes.

-Ça suffit! Tous les deux sans exception! Dans le bureau du Directeur!

Oh non...mais qu'est-ce que j'ai fait...j'aurais dû réfléchir avant de poser mon geste.

-O...oui...monsieur...

Anju regardant le plancher,incapable de soutenir le regard de ceux qui le dévisageait, se rendit jusqu'au bureau du Directeur d'un pas rapide.

Tous les élèves de la classe, pour la première fois de leur vie, purent voir sur le visage de Yaël un air profondément surpris. Ils venaient visiblement de se trouver leur sauveur. Pour sûr qu'avec cet acte héroïque, il allait s'attirer l'approbation de bien des élèves ! Oser défier Yaël... C'était tout nouveau ! Jamais au grand jamais personne n'avait osé !

Le garçon avait écarquillé les yeux en se sentant brutalement soulevé et plaqué contre le mur. Il semblait trop étonné pour réagir, et ne fit que refermer la main sur le poignet d'Anju, le dévisageant longuement. La voix du prof le tira de cette stupéfaction. Lorsqu'Anju le redéposa, il secoua un peu la tête, passa une main dans ses cheveux pour les replacer et lissa ses vêtements du plat de la main. Puis, il releva la tête, le menton légèrement relevé avec un air fier et arrogant, et sorti dignement de la classe. Malgré tout blessé dans son orgueil. Mais sans doute plus surpris qu'autre chose. Ce garçon avait osé. Ce garçon lui avait non seulement tenu tête, refusant de se tasser lorsqu'il le lui avait demandé, mais se permettait ensuite de le traiter avec autant de brutalité ! Décidément, il devrait l'avoir à l'oeil. Il avait l'air louche, un peu. Pas terrorisé comme ces stupides humains... Oui, il le surveillerait.

Il partit à sa suite en direction du bureau du directeur. En arrivant à celui-ci, il entra et se laissa tomber nonchalement dans un des deux fauteuils devant le bureau, nullement impressionné. Il croisa les bras avec une légère moue sexy aux lèvres, et toisa l'homme en silence.

Arrivé dans le bureau du Directeur Anju préféra rester debout et alla s'accoter contre le mur. Yaël arriva quelques instants après, s'affaissant dans un fauteuil. Ce sentant observé, il regarda celui-ci avant de détourner le regard vers l'homme qui semblait diriger cette école.

Mais qu'est-ce qu'il regarde comme ça...

Le directeur fini son appel avant de se retourner vers les deux jeunes hommes présents, les regardant sévèrement.

-Bon...qu'est-ce vous avez fait? La première journée de classe en plus. Soupira t-il.

-Ben...il se pourrait...que nous ayons eu quelques différents...rien de trop grave.

-Rien de trop grave? Ce n'est certainement pas le cas puisque vous êtes ici. Veuillez vous assoir je vous pris.

Il alla s'installer dans le fauteuil restant d'un pas traînant. Quelqu'un cogna contre la porte avant de s'incruster dans le bureau. C'était la secrétaire.

-Pardonnez-moi monsieur mais, j'ai besoin de vous pour signer des papiers importants...et cela ne peut pas attendre.

-Bon...j'arrive. Vous deux vous ne bougez pas d'un poil. Je reviens.

Il ferma la porte derrière lui avant de partir au loin. Anju lâcha un soupir et se prit la tête entre les mains laissant quelques mèches blondes s'évader d'entre ses doigts.

Ah qu'est-ce que je fais ici...je devrai pas être là...mêlé à tous ses humains.

Il attendit que les pas du directeur se soient assez éloignés avant de se tourner vers Anju. Il était installé confortablement dans le fauteuil, à son aise, et ne semblait pas soucieux des réprimandes du directeur. En fait, il se fichait bien de ce que celui-ci pourrait leur dire en revenant. Non, la seule chose qui l'obsédait désormais était ce gars-là, assit juste à côté de lui.

- Dis-moi, es-tu suicidaire, ou bien seulement téméraire ? Dans les deux cas, tu es certainement très stupide.

Il faisait référence au fait qu'il s'était attaqué à lui comme ça. Il ne devait pas vraiment tenir à sa vie, ce gars. Yaël pourrait le réduire en bouillie s'il se fâchait vraiment. Il pouvait lui faire mal, très mal, et l'achever sans trop de problèmes. Il ne devait pas le chercher, mais ça, il n'avait pas eu l'air de le comprendre. Il se demandait quand même si Anju recommencerais, ou s'il comprendrait la leçon et le laisserait tranquille.

- Dis-moi, es-tu suicidaire, ou bien seulement téméraire ? Dans les deux cas, tu es certainement très stupide.

Anju se retourna pour regarder son interlocuteur. Celui-ci commençait à lui tapper sur le système nerveux de plus en plus. Il ne comprenait pas comment une personne pouvait être aussi détestable.

Non mais vraiment...lui il fait exiprès de me pomper.

-Stupide? Si tu appelle sa être stupide parce que je me défend alors oui je supose que je le suis. Humpf. Suicidaire...

Coudonc c'est ben long son affaire...c'est pas compliqué signer des papiers non?
Je tiens pas à rester ici éternellement en compagnie de ce gars là. Et puis je comprend pas...les réactions de ces humains...tous traumatisés et soumis quand il le voit.

- Tu n'aurais pas à te défendre si dès le départ tu respectais la loi du plus fort...

Il haussa un peu les épaules, l'air de dire que, de toute façon, ça ne le concernait pas vraiment tout ça. Il faisait les choix qu'il voulait, et allait en payer les conséquences. Aussi, s'il continuait sur cette lancée, il allait devoir le tabasser un peu plus que ça pour lui faire comprendre. Lui, ça ne le lui dérangeait pas. Il aimait bien ça, au fond, faire mal aux gens. Sauf qu'à la longue, ça devenait ennuyant.

Il se détourna et ne dit plus un mot jusqu'au retour du directeur. Il adressa à celui-ci un sourire tout ce qu'il y a de plus innocent, qui ne dupa pas le monsieur le moins du monde.

- Ce n'est pas la première fois que nous nous voyons, Yaël.
- Je m'ennuyais de vous, Monsiuer.

L'homme soupira devant l'air que prenant l'élève.

- J'ai eu aussi de nombreux commentaires sur ton comportement, qui ne m'ont pas plû du tout. Pour en revenir à vous deux, ce genre de petite bagarre en classe ne sera plus tolérée. Sachez maîtriser vos émotions, il y a toujours une façon calme de régler nos problèmes.
- Si je puis me permettre, je maîtrise totalement mes émotions. La preuve, monsieur ici - il pointa Anju - est encore bien vivant.

Un sourire étrange passa sur ses lèvres, puis disparu aussitôt. Il fronça les sourcils et se cala encore plus dans son fauteuil.

- Le motif de ce conflit était aussi, me semble-t-il, totalement stupide. Vous cherchez des problèmes là où il n'y en a pas.

Cette fois, il s'abstint de tout commentaire, et haussa simplement les épaules en pointant Anju du pouce, comme si c'était de sa faute à lui.

- Tu n'aurais pas à te défendre si dès le départ tu respectais la loi du plus fort...

Anju leva les yeux au ciel à ce commentaire. Il trouvait que Yaël manquait grandement de modestie et qu'il aurait besoin d'une correction. Le Directeur revint quelques minutes plus tard pour s'occuper du problème des deux jeunes.

- Ce n'est pas la première fois que nous nous voyons, Yaël.
- Je m'ennuyais de vous, Monsiuer.

Ah ben dit donc c'est un abonné au bureau du Directeur si j'ai bien compris...Ça m'étonne pas vu son attitude.

- J'ai eu aussi de nombreux commentaires sur ton comportement, qui ne m'ont pas plû du tout. Pour en revenir à vous deux, ce genre de petite bagarre en classe ne sera plus tolérée. Sachez maîtriser vos émotions, il y a toujours une façon calme de régler nos problèmes.

- Si je puis me permettre, je maîtrise totalement mes émotions. La preuve, monsieur ici - il pointa Anju - est encore bien vivant.

Ah oui c'est ça...c'est ça...je serais mort...Humpf n'importe quoi. Il risque de frapper longtemps avant que je meurs. De toute façon... un humain peux pas me tuer. C'est impossible.

- Le motif de ce conflit était aussi, me semble-t-il, totalement stupide. Vous cherchez des problèmes là où il n'y en a pas.

Anju ayant vu que Yaël ne parlait plus, il se retourna pour voir que celui-ci le pointait subtilement, comme pour mettre sa faute sur son dos. Il lui lança un regard sombre avant de répondre au Directeur qu'il était désolé des problèmes qu'il avait causés et qu'il assaillirait de se contôler la prochaine fois.

J'ai bien dit assaillirait je ne garantit rien.

-Hum...c'est bon vous pouvez partir.Je ne vous donne pas de conséquences aujourd'hui.
Allez sortez de mon bureau maintenant.

Anju sortit sans dire un mot et se dirigea vers sa classe. La cloche sonna quelques secondes avant qu'il ait pu se rendre dans celle-ci.

Quoi c'est pas vrai...j'ai passé 1 heure dans le bureau.

Il cogna à la porte du local pour aller ramasser ses affaires rapidement avant de se diriger vers sa case qui se trouvait un peu plus loin.

Yaël sortit du bureau en saluant joyeusement le directeur, qui malgré tout son découragement, esquissa un mince sourire. Quel drôle de garçon, tout de même...
Il se rendit aussi jusqu'à la classe pour récupérer ses cahiers, puis repartit. Il passa aux côtés d'Anju sans lui accorder la moindre attention. Il n'allait pas lui chercher des problèmes n'importe comment, comme ça. Non, il attendrait tout simplement qu'il enfreigne une autre de ses règles, et paf. Il ne se battait pas pour rien, notre beau garçon. Il préférait de loin s'installer dans son coin, seul, et s'occuper avec ses affaires. Ou parfois, jouer au football avec les autres garçons, c'était bien. C'était la seule fois où il tolérait qu'on le bouscule, mais modérément tout de même. Ça, tous les gars le savaient bien. Aussi, ils prenaient garde à ne pas le blesser.

Après être passé brièvement à case, il partit en direction des toilettes. Au passage, une jolie fille lui fit un clin d'oeil et il lui donna une légère tape sur les fesses en continuant son chemin, l'ombre d'un sourire flottant sur ses lèvres. Il flâna un peu dans les toilettes après avoir fait, bah, ce qu'il avait à faire, et bien vite il dû ressortir pour aller à son deuxième magnifique cours de la journée.

Anju resta à sa case quelques instants, le temps de prendre son matériel pour son prochain cours.Il regarda son horaire pour voir que quelle matière il s'agissait.

Hum...français. Ce n'est pas si pire.

Il se rendit tranquillement vers son deuxième cours de la journée. Il regarda le plancher en marchant, complètement dans la lune, quand il releva la tête pour regarder devant lui. Il leva sa tête justeau bon moment car il manqua de foncer droit sur Yaël. Il s'arrêta brusquement avant de le contourner pour continuer son chemin vers sa classe.

Ouff. Vive les réflexes. Je n'imagine pas ce qu'il aurait fait si j'avais osait foncer dans monsieur.

Il arriva à l'heure et alla s'assoir en avant de la classe. Il se disait que si Yaël était dans son cours, il n'était surement pas du genre à s'installer devant la classe mais bien derrière comme la plupart des rebelles des écoles. Il remarqua quelques visages de son cours passé et que ceux-ci parlèrent entre eux tout en regardant Anju. Il ne se demanda pas de quoi il pouvait bien parler il le savait. Puis, le professeur commença à expliquer le déroulement
de son cours et les règles qui devait être appliqué. Comme d'habitude quoi.

Ah Ah je le savais. J'ai bien fait de m'assoir en avant.

Anju écouta le cours attentivement avant de se retourner subtilement pour regarder Yaël.
Il vit que celui-ci était installé dans une position totalement impoli pour le professeur.

Non mais franchement...qu'est-ce qu'il fait. Le prof dit rien? Mais dans quelle école est-ce que je suis tombé.Et pourquoi il le laisse faire... il est pas si effrayant que ça. AH...je comprendrai jamais les humains moi.

Il se tourna pour continuer à écouter le cours l'air penseur. Puis il fut soudainement parcouru d'une douleur lombaire, une douleur insupportable. Les mains d'Anju se crispèrent sur son bureau. Il assaillait de contrôler son mal.

Ah non...c'est pas vrai...pourquoi maintenant?

Il leva subitement la main, coupant la parole au professeur avant de lui demander s'il pouvait sortir de toute urgence.Les élèves le regardèrent étrangement. Il s'en alla de son cours rapidement, presqu'en courant, avant de se diriger vers les toilettes. Il s'enferma dans une cabine et ferma les yeux pour tenter de se concentrer. La douleur était tellement immense qu'il en perdit l'équilibre et manqua de tomber dans la toilette.

Bon sang je déteste quand ça m'arrive. Maudites ailes. Elles peuvent pas rester bien tranquilles pour une fois. Surtout aujourd'hui. J'imagine pas la tête que les gens feront s'il me voit avec celles-ci. Je dois me contrôler.

Anju avait la respiration haletante et des gouttes de sueur commençaient à perler sur son front. La panique commençait à le gagner peu à peu. Puis, il se tint les côtes avec force pour déplacer le mal. Cela semblait fonctionner car la douleur s'estompa tranquillement. Une fois celle-ci disparue complètement, il décida de rester là, question de reprendre ses esprits.

Voir Anju se crisper à ce point-là attira l'attention de Yaël. Le voulà bien intrigué par l'attitude de son camarade de classe. Il le fixa intensément, le regardant lever la main pour obtenir l'autorisation de sortir au plus vite de la classe. Ah ça, c'était encore plus intéressant. Sans aucune gêne, ni demander la permission, Yaël se leva aussi. Il se traîna les pieds jusqu'à la porte et déclara:

- Je vais voir s'il va bien.

Le prof, totalement innocent, le cru et le laissa aller. Ah, ce qu'il était naïf ! Comme s'il voulait aller voir si Anju était correct !
Les élèves semblaient bien dubitatifs mais ils ne dirent rien, personne ne devait protester ou aller contre la volonté de Yaël ! Il sortit de la classe et, se fiant à son instinct, il partit directement vers les toilettes. En y entrant, il remarqua des pieds dépassant sous la porte d'une cabine. Ah, tout juste. Il s'accota sur le mur juste en face de la porte de la cabine et attendit. Calmement, dans un silence le plus total. Que son ennemi sorte enfin et se pointe devant lui.
Ah, qu'est-ce qu'il pouvait bien faire dans cette toilette ? Il avait eu l'air d'avoir mal. On a pas mal et on ne se crispe pas comme ça quand on a envie d'aller aux toilettes. Non, c'était autre chose, il le savait bien. Finalement, comme c'était long, il décida d'aborder lui-même Anju, de l'apostropher.

- Mais qu'est-ce qu'il se passe avec toi, hein ? Tu as bobo ? Hum ?

Son ton, moqueur, était tout à fait détestable. Il riait de lui ouvertement. En fait, il voulait le faire parler. Il allait savoir coûte que coûte.

Anju ne se rendit pas compte de la présence de Yaël jusqu'à temps que celui-ci l'interpelle.

- Mais qu'est-ce qu'il se passe avec toi, hein ? Tu as bobo ? Hum ?

Ah non...c'est pas vrai. Il aurait pas pu me laisser tranquille lui. Il faut qu'il se moque de moi en plus. Je le déteste!

Anju resta silencieux à cette question. À quoi bon répondre? Il ne ferait que rire de lui encore plus et le prendre pour un fou s'il lui expliquait qu'il était un ange, que parfois ses ailes avaient envie de sortir comme ça pour rien et qu'il avait toute la misère du monde à les contrôler. De toute façon, il serrait la dernière personne sur terre qu'il ne lui dirait rien. Le jeune homme décida de se lever tranquillement pour ensuite ouvrit à grande volée la porte de la cabine. Il lança son regard le plus sombre à Yaël avant de sortir des toilettes et de se diriger vers son cours.

Yaël le rattrapa juste avant qu'il n'arrive trop près de la classe et le tira vers lui. Il donna quelques coups dans le dos d'Anju, au niveau de ses omoplates, et compris alors le problème. Oui, il le sentait bien. C'était caractéristique, ça. Alors comme ça, son nouvel "ami" n'était pas un petit humain banal... Ah. Intéressant...

- Tu as encore des problèmes avec ÇA ? Tu es plus faible que je ne le croyais...

Lui arrivait à contrôler ça sans problème, maintenant ! Il avait l'habitude... Oh, mais j'y pense, je ne vous ai jamais précisé que notre beau Yaël n'était pas vraiment humain non plus ? Ah... Eh bien voilà, maintenant c'est dit. Mais il ne dit rien de plus à Anju que cette simple phrase, et passa ensuite devant lui pour retourner dans la classe. En entrant, il adressa un sourire fort hypocrite au professeur:

- Il va bien !

À voir son air réjouis, certains élèves eurent peur un instant de voir Anju revenir complètement tabassé. Mais en le voyant rentrer, ils furent bien soulagés.

Anju fut surpris quand Yaël le tira vers lui.

Mais qu'est-ce qu'il...

Il fut d'autant plus surpris quand celui-ci lui donna de léger coups dans son dos. Il ne comprenait pas ce qu'il fabriquait mais il espérait juste qu'il ne le brutaliserait pas.

- Tu as encore des problèmes avec ÇA ? Tu es plus faible que je ne le croyais...

Anju le regarda éberluer. Il ne comprenait plus rien. Il regarda Yaël rentrer dans la classe avant de le suivre quelques instant après le regard totalement perdu.

Je...je quoi?! Comment...je comprends pas! Donc...lui aussi? Ah bon sang...je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'il ne me lâchera pas...

Anju resta immobile perdu dans ses pensées durant le reste du cours. Définitivement cette seule et unique phrase l'avait soi-disant troublé. Il sortit de la classe d'un pas pressé dès que la cloche se fit entendre. Il se dirigea par la suite vers son casier où il y déposa son matériel et sortit précipitement à l'extérieur. Il avait besoin de respirer, de faire le vide dans sa tête et le soleil et l'air frais d'aujourd'hui l'aiderait grandement. Il alla s'installer dans les escaliers avant de déposer sa tête entre ses mains et se vider les esprits.

Il sentit une présence s'installer à côté de lui. Il releva la tête pour voir de qui il s'agissait et fronça des sourcils en voyant que c'était Yaël.

Mais qu'est-ce qu'il me veut encore lui...Décidément il ne me lâchera pas aujourd'hui

Il détourna la tête pour regarder ailleurs faisant mine d'ignorer sa présence. Mais quand il se sentit fixer par lui il ne put s'empêcher de se retouner pour voir pourquoi il le regardait ainsi. Voyant que Yaël comptait bien rester ainsi à le regarder sans rien dire longtemps il décida de se mettre face à lui.

-Qu'est-ce que tu veux?

Il haussa négligemment les épaules en réponse à sa question. Levant les yeux vers lui avec un sourire en coin, il passa sa main dans ses cheveux sombres.

- J'sais pas. T'es intéressant.

Il ne dit rien d'autre. Peut-être qu'il arriverait à le faire s'énerver, qui sait. Il voulait le pousser à bout, user lentement son contrôle sur lui-même et lui faire démontrer sa vrai nature. Il voulait voir ce qu'il était vraiment. Il savait qu'il n'était pas humain, et avait un léger problème d'ailes qui désirent pointer dehors. Mais exactement... Non, il ignorait. Sûrement un ange. Il avait l'air assez doux et pacifique, en fait.

Hum? Qu'est-ce qu'il veut dire par là?

Anju lâcha un soupir avant de reprendre sa place initiale et regarda dans le vide. Il resta silencieux, voyant que son interlocuteur ne tenait pas à élaborer plus que ça. Il se dit que peut-être celui-ci se tannerait et partirait. Mais après avoir bien réfléchi il se dit que non, définitivement Yaël resterait surement là question de l'énerver lui. Il le trouvait d'autant plus détestable. Il commença à perdre patience voyant que le jeune homme ne comptait pas bouger.

Non mais vraiment, il as pas d'autre chose à faire que d'assailler de me pomper. Il a vraiment du temps à perdre lui...

-Tu comptes rester comme ça encore longtemps?