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| La plus grande maladie du cerveau, c'est de réfléchir. | |
| | Auteur | Message |
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Archimède .:Rebelle connu:.
Nombre de messages : 450 Age : 31 Passe-temps : RPG, glander, traîner avec mes potos, et... h-hum... tout plein de bonnes choses, on va dire. Manga préféré : One Piece. Indétrônable. Ce qu'on pense de toi : C'est pas à moi de le dire. Date d'inscription : 02/10/2010
| Sujet: La plus grande maladie du cerveau, c'est de réfléchir. Dim 3 Oct 2010 - 18:57 | |
| Je suis bête, oui, merci, j’étais déjà au courant. Ils sont chiant, les gens. Sous prétexte que votre bulletin scolaire est le plus catastrophique du pays depuis votre plus tendre enfance, vous êtes forcément bête. Bon je vous l’accorde, je suis pas très futée, mais même, quoi. Y’a pas que l’intelligence, dans la vie. Je ne comprends pas cet attachement, ce besoin particulier d’être doué en études. Moi, je suis particulière par ma stupidité, et ça, personne d’autre ne l’a. Je suis unique en mon genre. Nan, je m’en vante pas. M’enfin bon, comprenez-moi un peu : faut bien que j’y trouve un côté positif, parce que c’est vrai que je suis idiote. J’ai toujours été naïve, maladroite. A côté j’ai un caractère de chiotte, mais j’avoue que lorsqu’on est pas foutu de lire son propre bulletin sans se tromper au moins trois fois à seize ans, ça met un coup à votre crédibilité. En tout cas, j’comprends peut-être rien à la vie, mais au moins, je suis pas un cas complètement désespéré… enfin, j’crois. J’ai pas grand-chose pour moi, je vous l’accorde. Je suis pas la plus jolie, ni la plus intelligente, ni la plus sportive (pour ne pas dire que je mettrais trois minutes à courir le cinquante mètres, ça ferait pareil), mais au moins, je suis pas méchante, et j’ai pas les dents jaunes. Mon père est dentiste, alors il veut absolument que mes dents soient parfaites. Il dit que ce serait une bien mauvaise publicité, si sa propre fille avait des dents pires que ceux de sa grand-mère. Il a toujours été catégorique, là-dessus. Et croyez moi, ce n’est pas un homme à qui il est bon de dire « j’ai mal aux dents ».
Mis à part ma merveilleuse et indéniable stupidité, je suis banale. Je suis pas un mannequin, mais je complexe pas : y’a quand même vachement pire. J’ai un visage un peu carré, mais, un carré assez doux, très féminin. De grands yeux, et un nez assez fin. Le tout s’accorde bien. Des traits sans prétention : j’suis pas belle, j’suis pas moche non plus. Je m’aime bien, moi. J’ai pas vraiment beaucoup de poitrine, mais j’ai des formes largement assez harmonieuses. Pas mal de hanches. J’aime bien mes fesses, aussi. Et mes jambes. J’aime bien mon corps. On ne m’a jamais vraiment dit que j’étais belle, ou mignonne. Mais on m’a souvent fait remarquer que j’avais un visage et un corps très féminin. Pour ce que ça sert. J’enfile trop rarement des jupes. Je suis plus souvent calée dans des t-shirts amples, et des baggy. La mode et moi, hein ! Un aspect bien banal, aussi : cheveux bruns, et les yeux marrons. Je n’ai jamais rien trouvé de bien spécial à mes yeux, mais parfois, on me dit qu’ils « pétillent », que c’est agréable, que ça rassure. Je suis certes stupide, mais on m’a toujours collé une espèce d’étiquette de la fille joyeuse, la guignol de service. Moi, je me suis toujours considérée un peu comme une tempête. Voilà, grosso modo, comment on pourrait me décrire, je pense. Après, c’est bien beau, mais je suis censée vous raconter une histoire aussi. On va donc commencer le plus normalement du monde : Un beau jour.
Et bien, un beau jour, j’me suis levée. Je sais, ça paraît con, comme ça, mais c’est important, parce que mine de rien, être levée à l’heure, chez moi, ça relève du miracle. Même pas en retard au lycée, rien. J’me suis bluffée moi-même sur ce coup-là. Ma prof d’anglais aussi, d’ailleurs. Et je vous parle pas de ma classe. Tous ahuris. Ah là, j’étais fière. L’histoire commence simplement. A vrai dire, sur ce début, y’a pas grand-chose à dire. Si. Une information, une toute petite information : j’étais déléguée de classe. Une deuxième information : lorsqu’un petit nouveau intégrait la classe, y’avait dix chances sur dix que ce soit à moi de lui présenter le bahut : bref, le prendre sous mon aile un petit moment. Et bien aujourd’hui : y’avait un nouveau. On était tous rentrés, on s’était assis, et la prof avait attiré notre attention, en le faisant entrer. Ce gars-là, il venait de me piquer la vedette : j’étais arrivé en avance, quoi !
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Nombre de messages : 2725 Passe-temps : Martyriser, vous faire faire des cauchemars la nuit!!! Manga préféré : Doubt Ce qu'on pense de toi : que je suis une méchante admin qui ets la pour vous faire peur :D Date d'inscription : 20/05/2007
| Sujet: Re: La plus grande maladie du cerveau, c'est de réfléchir. Mer 6 Oct 2010 - 21:23 | |
| Des mots, il y en a des tonnes pour me décrire. Si je devais tous les énumérer, on ne serait pas sorti du bois, même après un bon gros 24h. Et ça, ça me semble plutôt intolérable. Comment? Passé une journée à entière à vous énumérer mes qualités si nombreuses? Ça m'est complètement impossible, oui, impossible. Je ne peux pas passer trois mille ans à me décrire, j'ai bien d'autres chats à fouetter. Comme vous le remarquerez certainement très vite, je n'ai pas de temps à perdre. Je hais poireauté des heures durant, je déteste faire quelque chose d'inutile qui occupera mon temps de manière futile. En fait, tout ce que je fais est calculé en prédiction d'un résultat. Et quand je dis tout, c'est tout. Sourires, saluts, paroles, pas... Tout quoi! En fait, je ne travaille que pour atteindre un seul et unique but; présider la compagnie de ma famille, la faire fructifier et ensuite gâter sans communes limites mon adorable petite soeur. Oui, j'ai une petite soeur, un ange tellement mignon et tellement gentil que je n'ai de yeux que pour elle. Heureusement qu'elle est encore petite, elle n'a que treize ans. Si elle avait été plus vieille, j'aurais un peu plus de travail sur les épaules. Bien entendu, je ne laisserais personne d'inadéquat s'approcher d'elle, même d'un pas. Il ne faut pas que quiconque brise son petit coeur fragile. Je ne le permettrai pas! Puis, de toute façon, quiconque voudrait se faire son prétendant, il est évident qu'il se sentirait obliger de venir me présenter ses hommages et demander ma bénédiction. Après tout, ne suis-je pas si merveilleux? Ah! Tiens! C'est bien vrai! Je ne vous ai pas énuméré la liste de mes qualités. Pour faire simple, ma plus grande qualité, c'est d'être parfait. Et c'est absolument vrai, tout le monde le dit. D'ailleurs, le comportement des gens le transcrit bien: les filles se pâment en me voyant, les garçons rêvent de me ressembler. Après tout, j'ai vraiment tout pour plaire; je suis beau, du genre très grand, 1m87, mince et élancé, les yeux violets et de soyeux cheveux bruns. Puis, je suis l'incarnation du parfait gentleman! Poli, brillant, galant, éloquent... bref, parfait en tout point.
Malgré ma parfaiteté, il y a quelques imperfections dans mon entourage. La première; Ma mère et son conjoint. Ma mère, c'est une femme futile. Elle est toujours à s'extasier devant des choses mignones, selon elle, et à s'acheter des vêtements... Puis son mari... J'aime autant ne pas m'y attarder... Ce n'est pas mon père. Quant à mon père, il y a longtemps que je ne serais plus en contact avec lui s'il n'y avait pas la compagnie et grand-père, le seul adulte sensé des parages. Quant au reste... Il y a Kyô et Kisa qui me sont plutôt chers. Kisa, c'est ma petite princesse. Kyô... bah, c'est ce qu'on pourrait appeler mon meilleur ami. Outre, eux-deux, il y a Len, le petit frère de Kyô, un brin timide, Mitsuru, ma demi-soeur comme à Kyô et ... ce crétin de Takeo. Grrrr! Toujours à roder autour de ma Kisa-choute! Enfin bon. Ce ne sont qu'un paquet de demi-frères et demi-soeur, tout à fait inutile. En fait, je n'ai jamais cherché à les connaître, mon monde me suffit. Pourquoi? PArce que je suis parfaitement heureux comme il est. Comment suis-je arrivé à un tel degré de vie, dépassant la perfection? C'est simplement que contrairement à vous, j'ai cerné exactement comment la vie fonctionne. J'ai compris il y a longtemps que la majorité d'entre vous aviez des objectifs vains comme trouver l'amour. Je suis navré de briser vos espérances, mais, l'amour avec un grand A, ça n'existe juste pas. Vous avez seulement besoin de bouche-trous affectifs. Enfin, ne comptez pas sur moi pour entrer dans ce petit jeu stupide. Je n'ai pas de manque affectif, j'Ai une soeur qui m'adore pour être parfaitement heureux. Je suis si intelligent que c'est éblouissant. Oui, je le sais que vous m'admirez, c'est normal, je ne vous le reproche pas.
Ainsi, j'imagine qu'il vous tarde de savoir un peu plus à propos de moi. Après tout, je suis ce qu'on appelle un nouveau. Enfin, pas que ça me rende joyeux. En fait, ça m'ennuie. C'est un changement et je hais ça, le changement. Tout d'abord, il faut prendre de son temps, temps si éphémère qu'il passe si vite, et ensuite, ma vie était déjà parfaite comme elle était, alors tout cela, ça m'embêtait un peu. Bah oui, quoi rêver d'avoir quand tu as déjà un boulot que tu adores et une petite soeur parfaite? Bah oui, j'ai un boulot, je gère une bonne partie de l'entreprise familiale. Disons que mes hauts scores et ma fantastique mémoire photographique fait de moi quelqu'un de très qualifié. D'ailleurs, sans moi, la compagnie perdrait des milliers tous les ans. Je sais, ma supériorité vous ébloui, c'Est normal. On parle de mon illustre moi-même. Bref, comme mes parents, aidés de leurs conjoints respectifs, - je vous ai dit que mon père était bi? - on m'a envoyé dans ce stupide lycée. Vraiment trop bas d'accès. J'ai passé haut la main les examens d'entrée. Enfin, mes parents trouvent que je gâche ma jeunesse à travailler alors ils ont mis fin à mes cours par correspondance. Je me suis donc retrouvé devant cette classe d'inconnus pour un cours d'anglais... Cours qui m'était inutile, je suis déjà bilingue... =='' Je suis donc entré quand la classe me présenta, l'air très bon garçon, voir trop gentil.
«Enchanté, je me nomme Akito Ashiya. J'espère que vous voudrez bien vous occuper de moi.»
Je dessinai ce sourire charmeur qu'était le mien, un truc qui fait fondre tellement vite les filles, que c'en est trop fou. Tout pour donner la meilleure image possible, bien que je sois déjà parfait.
Désolée pour le temps d'attente, j'ai perdu ma première réponse l'autre soir, j'ai été découragée de répondre, puis je suis tombée malade, alors ça n'arrive que ce soir. c'est pas aussi bien que l'autre ,amsi bon... je ferai mieux le prochain coup (: | |
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| Sujet: Re: La plus grande maladie du cerveau, c'est de réfléchir. Ven 8 Oct 2010 - 16:12 | |
| No soucaille =3. En fait, je crois que comme ils ont tous des noms japonais, on va dire que l'histoire se passe au Japon ^o^ \o/. (en plus, je kiffes mettre des suffixes /PAF/)J’observai cette drôle de créature qui se présentait devant nous. Tout propre, bien coiffé. Tellement… parfait, que le premier truc que je me dis fut : « Pauv’ gars, j’lui donne pas deux jours ». Akito Ashiya. Y’avait de ces morceaux, qui se ramenaient, des fois. Ma classe, quoi. Le lycée n’avait pas mauvaise réputation, mais ma classe, oui. P’têt pas pour le commun des mortels, mais dans ce bahut, on étaient reconnu comme les plus turbulents. Les trois quarts de ceux qui assistaient aux cours durant les vacances, ils venaient de la 2-D, moi compris. Les fouteurs de merde, ils venaient de la 2-D. Les plus gros bagarreurs, ils venaient de la 2-D, les moyennes les plus pourraves, elles venaient de la 2-D. Les trucs les plus fous, ils venaient de la 2-D. En tant que déléguée de cette bande de gamins agités, je devais gérer les conneries. Mais personne n’osait me faire de crasse. C’est simple, si l’on pouvait parler d’élite, dans cette classe, je faisais largement parti des pires. Oh… Petite particularité : deux ou trois gars aimaient beaucoup bizuter les petits nouveaux. Surtout lorsque, rien qu’à les voir, on devine qu’ils ont atterri ici pour faire remonter la moyenne générale du groupe. M’enfin bon. Je m’arrangerai.
Je le regardais tranquillement, avec son petit sourire. Il avait pas l’air bien méchant. Assez beau, assez sympathique. Limite, moi, à côté, je faisais clocharde. Je pensais qu’il intègrerait pas trop mal, dans la classe. Après tout, on aura beau enchaîner conneries sur conneries, ici, je connaissais assez bien tout le monde pour dire qu’on était pas les plus méchants. A part le bizutage, personne n’avait à se plaindre de persécutions, de harcèlement et je ne sais quoi d’autres. On était juste des lycéens qui aimaient s’éclater. On se charriait pas mal entre nous, chacun se faisait respecter à sa manière. C’était ce genre de classe conviviale, un peu une grande famille. Lorsque l’un d’entre nous avait des problèmes, tout le monde se cotisait pour l’aider. Oué, c’était ça. J’aimais beaucoup cette atmosphère.
- T’inquiètes ! On va suuuuuper bien s’occuper de toi !
Ca, c’était Yano. Yano, c’était un bon ami, tête brûlée, toujours présent pour vous aider, mais dépourvu de toutes notions de discipline. Et il aimait bien, les bizutages. Je comprenais bien son manège, et lui lançait un regard noir, afin de calmer un petit peu son envie d’aller enquiquiner le nouveau. J’en profitais pour détailler les réactions de mes chers compatriotes, et remarquer que certaines de mes amies bavaient presque en dévorant Ashiya des yeux. Rahh. Ces minettes ! Personnellement, je crois que j’étais juste trop stupide pour assimiler les notions de laid et de beau. Voilà, il était beau, mais fallait pas exagérer, non plus. De là à rester les yeux rivés dessus…
- Yano-san, gardez vos commentaires pour vous. Bien, y’a-t-il un volontaire pour faire visiter l’établissement à Ashiya-san ?
Yano lâcha un sourire, et moi, je m’apprêtais à me lever de mon siège. De toute manière, c’était ma tâche, d’orienter les nouveaux arrivants, et je préférais que ce soit moi, plutôt que Yano, qui se ferait un véritable plaisir de le déshabiller pour l’envoyer à poil au beau milieu de la cour. Certaines demoiselles eurent cependant l’envie de se lever, mais un simple regard suffit à les en dissuader. J’aimais bien, ça. C’était mon devoir. J’avais un peu l’impression d’être la grande sœur de tout le monde. J’aimais bien, cette sensation. Je levai donc haut la main, avec un large sourire, debout.
- Moi, m’dam ! - Très bien, nous te faisons donc confiance, Suzuki-san.
La prof proposa au nouveau de s’asseoir derrière moi. Je souriais de toutes mes dents. J’avais peut-être sale caractère, mais ça, c’était sûr que j’étais loin d’être dépressive, dans mon genre.
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| Sujet: Re: La plus grande maladie du cerveau, c'est de réfléchir. Lun 11 Oct 2010 - 20:37 | |
| Bah, il était déjà japonais à l'origine ce personnage et je le vois mal avoir un autre nom xD Enfin, lâche-toi lousse sur les suffixes xD
Un type répondit à ma déclaration, sur un ton un peu... Ouais, du genre qui ne me plaisait pas. J'en avais déjà vu. Pfeuh... On verrait bien ce qu'il adviendrait. Pour l'instant, ça n'importait pas vraiment. Il s'agissait de faire bonne figure, quelque chose de très facile pour moi. C'est normal, je suis déjà tellement merveilleux que je n'ai pas besoin de faire grand chose pour éblouir les autres. Enfin bon, l'attention était toute fixée sur moi. Dur-dur d'être ailleurs comme j'étais planté debout comme un piquet devant la classe. La moindre des choses étaient de m'offrir un siège. Il me semble. L'enseignant intervint enfin. Il était temps qu'il affirme un peu sa position à la tête de la classe. D'ailleurs, où il était le représentant? Si ç'avait été moi, j'aurais déjà été debout à accueillir le nouveau venu, un grand sourire aux lèvres. En train de vendre ma perfection et de faire adhérer à mon culte un nouveau membre. Enfin bon, j'imagine que personne ne pourrait faire aussi bien que moi. Déjà, je trouvais cette école pathétique. Vraiment pathétique. Mes parents auraient pu essayer de me trouver quelque chose de mieux. De plus classe. À moins que cette classe était tout simplement naze et irrécupérable. Du genre; le groupe le plus stupide qui avait besoin de ma moyenne surélevée pour donner une belle allure à l'établissement, constament humilié par ce groupes d'élèves inaptes à apprendre?
Une fille se leva brusquement, se proposant à me guider. Suzuki-san qu'elle s'appelait. Elle avait un sourire accroché d'une oreille à l'autre. D'ailleurs, je crois avoir remarqué qu'elle avait fait un mini-signe aux autres filles qui auraient bien été heureuses de me montrer les alentours et les couloirs de cette école nulle. Alors, j'allais devoir suivre cette fille au sourire trop large pendant quelques jours? Quelle plaie... En une visite, j'aurais mémorisé tous les recoins de l'école, mieux que le concierge qui doit travailler là depuis l'homme de cromagnon. Mais qui me croirait? Pas grand monde. Et si son guide venait à le faire, on lui reprocherait de manquer de prévenance vis-à-vis de moi. Bah oui, je n'aime pas trop me mêler à la foule d'admirateurs. C'est carrément épuisant, c'est impossible d'avoir la moindre discussion intéressante, personne n'a de niveau de conversation comparable au mien. Du coup, je me retrouve à écouter mille compliments et des millions de potins inintérressants. Viennent ensuite la pluie de confession amoureuse et etc... C'Est larguant à la fin. Rah... La popularité... Vous avez pas idée à quel point ça peut me peser...
Enfin bon, comme on m'indiquait d'aller m'asseoir à l'arrière de Suzuki-san, je m'y pliai et me laissai choir de façon gracieuse sur le siège. Je dédiai tout spécialement un sourire à cette jeune demoiselle; il était bien naturel que je me montre avenant avec elle. Je saluai néanmoins aussi mes autres voisins, une fille qui rougit et un gars à l'allure, comme vous dites, sympathique. Enfin bon, je ne comptais pas me lier d'amitié avec personne dans cette classe. D'ailleurs, 2-D, ça sonnait un peu classe de nuls. Pourquoi m'avait-on mis dans un tel trou? Stupides parents. Ne savaient-ils pas que je connaissais déjà le programme par coeur, sûrement mieux que le prof? Mais nan. Comment le pourrais-je puisque je suis toujours à travailler sur mon cher portable? Comme si le fils parfait et bien élevé que j'étais pouvait mentir à ses parents. Je n'exclue pas le fait que je leur cache des choses, par exemple leur incompétence à gérer le commerce, mais tout de même! Est-ce que j'ai la tête à essayer de faire avaler aux gens un bobard aussi gros qu'une montagne? Un peu de sérieux! Je l'ai déjà dit, j'en suis sûr, je n'aime pas m'amuser, j'ai bien autre chose à faire que monter des coups foireux avec des amis trouvés on ne sait où.
«Merci de vous être proposée en tant que guide mademoiselle,» glissai-je à l'intention de mon accompagnatice dans ma découverte de cette école. | |
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| Sujet: Re: La plus grande maladie du cerveau, c'est de réfléchir. Jeu 14 Oct 2010 - 16:20 | |
| J’avais répondu à son sourire, très naturellement, avec un autre sourire. De toute manière, j’avais toujours le sourire accroché aux lèvres. Sauf lorsque je devais calmer les ardeurs de certains. On avait tous cette petite particularité qui faisait que l’on était plus ou moins respecté dans la classe. Certains par peur, d’autres par intérêt, et d’autres encore juste parce qu’il étaient au moins aussi barges que le reste du groupe. Yano, il était ceinture noire de Judo. Y’avait Satou, son meilleur pote, qui avait l’habitude de traîner dans les rues les moins fréquentables de la ville, la nuit. Puis aussi Kobayashi, notre jolie petite mascotte à couettes. Oh, et Ikeda, notre tricheur professionnel. Il avait l’air super intelligent, avec ses lunettes, et il avait eu la meilleure note à l’examen d’entrée. En trichant. Autrement, il était pas bien futé. Moi, je n’étais pas seulement respectée : j’avais pleine autorité sur n’importe lequel d’entre eux. J’étais le boss. Lorsqu’il y’avait un soucis, je m’en occupais, les querelles, je les arrangeais. Je ne sais plus trop pourquoi, ou comment j’avais réussit à obtenir cette importance, mais ce qui était sûr, c’était que lorsqu’ils allaient trop loin, qu’il y avait des plaintes, ils n’écoutaient personne d’autres que moi. Je m’étais habituée, maintenant. Tout le monde savait comment c’était. J’avais une réputation dans le bahut entier, pas que dans la classe. Moi, mon rôle, c’était de gérer les choses. De poser les règles. Des règles qui dépassaient déjà les bornes, pour la plupart, cela dit. Mais faut bien s’amuser un peu, non ?
Bien sûr, ce n’était pas si facile. Sinon, un regard, et Yano ainsi que ses deux compères s’en tiendraient là. Je n’aurais pas besoin de surveiller le nouveau. A ce propos, j’avais étouffé un rire, lorsqu’il me parla de « guide ». Guide, sérieusement. Si ce n’était pas mignon tout plein, de se penser ainsi en sécurité. Pauvre garçon. Je me tournais vers lui, encore un peu hilare :
- Pas vraiment un guide. Plutôt un garde du corps.
Vous n’imaginez pas à quel point cette nuance était importante. Ces trois-là, c’étaient des vautours. Ils saisiraient la moindre petite ouverture pour le kidnapper. Et je rigole pas. Mais soit, j’aurais tout le temps de lui expliquer, à la pause. En attendant..
- Et ce n’est pas « mademoiselle », c’est Jun. Suzuki Jun. Mais tu peux m’appeler par mon prénom, donc, Jun.
Puis, je me retournais vers mon bureau, arrêtant de discuter plus. J’aurais l’air fine, à dire aux autres de fermer leurs gueules en cours, si je me mettais à taper la causette. Cela dit, je n’interdisais rien d’autre que la parole. Le résultat ? La moitié pionçait, l’autre trifouillait sur son portable. Chacun son occupation. Ecouter la prof faire son cours ? … Naaaaaah. Moi, je faisais parti de ceux qui pionçaient. Je posais donc ma tête sur mon bras, et, de l’autre, j’allais difficilement tapoter sur le bureau du nouveau, derrière moi.
- Ashiya. Quand ce sera la pause, tu pourras m’réveiller ?
Ceci fait, je commençai déjà à fermer les yeux, en ramenant mon bras pour m’en servir comme coussin.
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| Sujet: Re: La plus grande maladie du cerveau, c'est de réfléchir. Ven 15 Oct 2010 - 21:34 | |
| Un garde du corps? J'haussai les sourcils, peu convaincu. Je voyais mal pourquoi j'en aurais besoin d'un et encore plus comment une FILLE pouvait l'être. Sérieusement, est-ce que j'avais l'air si faible que la protection d'une fille était mieux que la mienne? Pfffft! Pour qui me prenait-elle? Un garçon de bonne famille qui ne savait pas se défendre? N'importe quoi. Un type comme, bien qu'il n'y en ait pas d'autre, n'est pas du genre à se laisser prendre par quelques imbéciles. Franchement, j'étais entièrement capable de veiller sur moi-même. D'ailleurs, je voulais bien croire qu'on m'ait classé dans une classe avec une faible moyenne, mais après tout, il ne pouvait pas y avoir que des voyous fauteurs de trouble. De toute façon, c'est clair que le premier qui me chercherait des noises, il en aurait pour son compte. Je ne pratique pas vraiment de sport, mais je me débrouille pas mal bien dans le domaine. Je l'ai déjà dit non? Je réussi tout ce que j'entreprends. Ça inclut botter le derrière d'impertinents. Voyons, comment était-il possible de croire que je n'étais pas dans la mesure de régler un tel problème mineur. Peut-être qu'elle était une de ces grosses têtes enflées, toujours à croire qu'elles valent mieux que les autres alors qu'elles sont loin d'être mieux que la plus bête d'entre elles. Sérieusement, cela pouvait expliquer certaines choses. Pas toute, mais plusieurs. D'ailleurs, elle semblait se croire assez importante. Quoique... Pour ne pas vouloir être appelée mademoiselle... C'était peu commun. Enfin bon, je me plierais à cette demande, en parfait gentleman que j'étais.
-Bien entendu, Jun-san.
Autant ne pas pousser ma chance jusqu'au Suzuki-san. J'ai beau être parfait, j'ai quand même dans l'idée de plaire aux autres. Parce qu'un jour, tous ces étudiants inférieurs seraient mes clients. Autant me les acheter tout de suite en étant complaisant. Gagner leur respect, gratifier quelques uns de mes sourires dans le dos des autres... Bref, tisser ma cour. Un jour, il dépenserait leur argent chez moiet et je m'enrichirais sur le dos. Ainsi va le monde, les plus fort règnent. Et le plus fort, c'est moi. Absolument, ça serait impossible de voir le contraire.
Enfin, je fus un peu surpris de voir que la moitié des élèves dormaient en classe. Sans se faire remarquer je veux dire. Après tout, c'était un peu... disons, pas très subtile. Enfin, plus besoin de se demander pourquoi je m'étais retrouver dans ce groupe. À moins d'^tre un surdoué comme moi, c'Était impossible pour eux d'obtenir de bons résultats aux examens...
-Oui bien sûr... fis-je un peu inutilement, elle était déjà en train de roupiller.
Je retins un long soupir de découragement. L'année serait longue. Enfin bon, je me tapai tout le baratin du prof, me retins de passer quelques commentaires aussi. Bon sang... J'aurais pu donner le cours à sa place. Il effleurait à peine en surface la matière, quelle incompétence... Dire que mes parents m'avaient inscrit dans un établissement de si bas étage. Quelle honte. Néanmoins, grâce à mon immense force d'âme, je supportai tout cela et lorsque vint la pause, j'étais encore vivant pour réveiller suzuki-san. Je levai une main et secouai doucement son épaule, très gentiment. Elle était chanceuse que je m'occupe d'elle. C'était un fait rare. Elle devrait m'en être reconnaissante.
-Jun-san, c'est la pause. | |
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| Sujet: Re: La plus grande maladie du cerveau, c'est de réfléchir. Sam 16 Oct 2010 - 7:49 | |
| Je m’étais profondément endormie. Cela vous était-il déjà arrivé, de rêver de pingouins au beau milieu d’un cours d’anglais ? Moi, ça m’arrivait tout le temps. Vous savez, en cours, lorsque l’on dort, le plus souvent, ce n’était qu’à moitié : il fallait pouvoir entendre la sonnerie. Mais nous, ça nous choquait pas plus que ça, de pioncer d’un lourd sommeil dès le début de la journée. Je sentis vaguement une main me tirer de mon sommeil, et me réveillait un peu à l’ouest, encore dans mes songes.
- Hein ? Hum… Qu’est-ce qu’il se passe ? Y’a l’alarme incendie ? - Jun-san, c’est la pause. - Hum ?
Je mis quelques secondes à comprendre ce qu’il se passait vraiment. Ashiya m’avait tout bonnement réveillée. Je marmonnais un vague remerciement, en sortant un dictionnaire de mon sac fermé. Parce que, non, je ne prenais pas de notes non plus. Mon gros bouquin en main, je me levai de ma chaise, et me dirigeais vers le bureau du professeur vide, pour être bien vue de chacun et chacune. Je me décrochais également la mâchoire, avec un dur bâillement non dissimulé. C’était la technique, ça, lorsque je voulais faire une annonce. Parce que vous avez beau vous levez, les autres, ils continuaient de dormir. Quelque uns arrêtaient ce qu’ils faisaient, préparés. Lorsque moi, je daigne me réveiller à la pause, c’est généralement qu’il y avait un truc, et tout le monde savait quoi. Arrivée devant le bureau, je levai le dictionnaire le plus haut possible et le laissa retomber bruyamment sur le bureau. Assez bruyamment pour tous les réveiller sauf… Ikeda. Il dormait encore plus que moi, ce gars, c’était impressionnant. J’attendais deux secondes, les bras croisés, et finit par faire un signe de la main à Satou, qui n’attendait qu’une chose : pouvoir le réveiller lui-même. Il donna un bon coup de pied dans la chaise de notre belle au bois dormant, qui bascula, et tomba dans un boucan infernal. Le pauvre se réveilla automatiquement, paniqué. Il comprit bien vite la situation, et voulu rendre la pareille à l’agresseur. Etant donné qu’ils commençaient déjà à s’insulter entre eux, je décidai de prendre la parole.
- Du calme, vous deux, j’ai une annonce à faire. Vous vous taperez dessus plus tard.
J’attendis juste quelques secondes, le temps qu’ils soient à nouveau attentifs.
- Bien. Donc, comme vous l’aurez vu, on a un nouveau. Je vous demanderez donc de l’accueillir comme il se doit, afin qu’il s’intègre le plus vite possible. Ce qui veut dire, pas de bizutage. Et quand je dis, pas de bizutage, je pense bien à vous trois, Yano, Ikeda et Satou. Bien sûr, cela vaut aussi pour le harcèlement sexuel, le harcèlement tout court, le racket et compagnie. Je me suis bien fait comprendre ? Ashiya est sous ma responsabilité, si vous tentez quoi que ce soit, je vous tords le cou. - Mais, Aniki ! - Y’a pas de « mais » qui tiennent. Ceci fait, vous êtes prévenus. C’est tout, vous pouvez vous rendormir.
Yano l’ouvrait tout le temps. Ah oui ! Depuis le début, il m'appelais "Aniki". Il me disait toujours que j'étais plus un gars qu'une fille, et je crois que c'était lui, qui avait commencé avec cette histoire de boss. Je me rappelle de ça. Il disait qu'on étaient comme un gang, ou une famille mafieuse. Mais bref. Je me doutais bien que il n’en resterait pas là. Il aimait bien me les briser, ce con. Il aimait bien ses bizutages, aussi. Je retournai à ma place, en récupérant mon dictionnaire, et me calai sur ma chaise, en me jetant carrément dessus, dans un soupir.
- Pfiou ! Alors, Ashiya, t’as fait quoi, pendant le cours ?
Annonçais-je, avec un sourire. Après tout, je n’allais pas le laisser pourrir dans son coin.
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| Sujet: Re: La plus grande maladie du cerveau, c'est de réfléchir. Mar 16 Nov 2010 - 21:29 | |
| Décidément, cette fille était... pour le moins étrange. Penser qu'il y avait le feu simplement parce qu'elle avait été secouée un peu par l'épaule. Fallait le faire. Enfin bon, j'imagine que c'était une réaction de primate en mode survie ou quelque chose du genre. Les autres adolescents de mon âge m'apparaissaient tout bonnement complètement sous-développé. J'imagine qu'ils n'ont pas vraiment dépassé le stade homo erectus au niveau mental. Eh oui, malheureusement, même si ce n'était en rien comparable à ma noble personne, ils n'avaient pas l'air de macaques à moitié évolués. Enfin bref, elle était complètement à l'ouest, loin du monde réel, pour sûr. D'ailleurs, la majorité de cette classe paraissait à côté de la plaque...
Elle me remercia assez vaguement, ce qui, en quelques sortes me courrouça. Elle aurait pu me porter plus de considération. Enfin, je n'y pouvais pas grand chose pour l'instant. Elle finirait tout de même par réaliser le respect qu'elle me devait, entièrement. Oh oui, je ne me laisserais pas traité comme un simple garçon, aussi banal que les autres. D'ailleurs, je ne l'étais pas. J'étais mieux, j'étais cent fois mieux! En fait, je devais être quelque chose comme l'être le plus parfait sur Terre, un modèle que tous aimeraient suivre. Enfin, n'importe qui de normalement constitué rêverait d'être aussi intelligent, aussi poli, aussi bien élevé, aussi aimable, aussi beau, aussi merveilleux que moi quoi! Naturellement, c'était un objetif un peu fou, j'étais inimitable, je le suis toujours d'ailleurs! En fait, je me charme moi-même tellement je suis sublissime. Ah lalalala! Me voilà tout ébloui et enflammé par la passion qui me défini si bien! Enfin bon, je vais cesser de décrire ma magnificience, il faudrait être aveuge pour ne pas vous en rendre compte de vous-même! J'en reviens donc à la miss représentante de classe, au vu de ce que j'avais pu observer depuis mon arrivée dans ce lycée pourri.
Après avoir récupéré un dictionnaire dans son cartable, qui n'avait manifestement pas été ouvert depuis le début des clases, elle e dirigea vers le devant de la classe. Afin de réveiller la bande de molassons endormis qui étaient éparpillés un peu partout dans la classe, elle laissa tomber ce lourd livre, du plus haut qu'elle pouvait, ce qui cause un vacarme assez fort pour les réveiller tous. Sauf un sauf qui n'avait même pas tressailli dans son sommeil. Une vraie buche. Il fallut qu'un autre élève pousse sa chaise pour qu'il tombe avant que ses paupières ne s'ouvrent. Pendant quelques instants, j'ai cru qu'ils allaient s'arracher la tête avec amitié, mais Miss Suzuki les arrêta. S'ensuivit alors une interdiction de me chercher des noises et bla bla bla, etc. Comme si j'avais besoin de ça pour me débrouiller. Personne ne pourrait me résister dans ce minable établissement. Ah ça non. Ça serait le comble de me voir tarabiscotter. Franchement, ils ne m'arrivaient même pas à la cheville. Pour signifier mon désaccord, je renifler avec dédain, quoique c'était plus élégant qu'un reniflement. Comme si je pouvais faire quelque chose de disgrâcieux de toute façon.
Quand elle revint à sa place, Jun-san cru bon de devoir s'occuper un peu de moi, apparemment puisqu'elle semblait vouloir engager la conversation.
«J'ai signifié mentalement au prof à l'avant qu'il était fort incompétant et qu'il manquait de connaissances. Très peu pour moi ces cours de bas étages.»
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| Sujet: Re: La plus grande maladie du cerveau, c'est de réfléchir. Mer 17 Nov 2010 - 17:49 | |
| Mon sourire se figea. Ce qu’il venait de dire ? Sincèrement, j’avais strictement rien compris. Enfin, la dernière phrase, si. Grosso modo, il disait que le cours, c’était d’la merde, non ? Mais alors le reste… C’était quoi, une recette de cuisine ? Ben quoi ? Vous avez déjà oublié ? Je suis bête, moi ! Faut me dire des phrases simples ! Signifier mentalement. C’était quoi, ce monstre, d’abord ? Il avait fait un truc avec sa tête ? Après, c’était un truc du genre, le prof est nul. Je me mis à réfléchir. Ou du moins, un truc qui devait s’en rapprocher. En tout cas, ça faisait mal à la tête. Donc je pense que c’était ça. J’sais pas. Ils étaient bizarres, les mots. Au bout de quelques secondes à froncer les sourcils, et à enchaîner les moues, je finis par me risquer à demander.
- T’as dit au prof qu’il était nul ? Remarque, t’as l’air un peu sage, pour dire un truc comme ça à un prof dès le premier jour, je marquais une pose, un peu hésitante, tout de même, J’ai pas compris ce que t’as dis, en fait.
Ca me gênait un peu, aussi. Et cette fois, mon sourire pouvait le dénoncer assez facilement. C’est que, il avait l’air vachement intelligent, comme gars. Le genre qui aurait plus sa place en 2-A, avec les autres têtes du bahut. Et bon, avoir l’air bête comme ça dès le début, devant un gars qui devait avoir pleins de bonnes notes, on se sent forcément bien nul. C’est désagréable, comme sensation. Mais après tout, ce n’était ni la première fois, ni la dernière fois que l’on remarquait ma stupidité. Quand j’étais gamine, mon père m’avait fait faire des tests, une fois, pour voir si je n’avais pas un problème au cerveau. Parce que je suis raisonnée, mais vraiment, quand ça sort de mon petit monde, je ne comprends pas grand chose. En même temps, quand on m’explique vraiment bien, et plusieurs fois, ça finit par passer. C’est comme ça que j’ai réussit mon examen d’entrer. Mais faut être sacrément patient. Et faut avoir du courage. Et le courage d’étudier, c’était pas un truc très présent, chez moi. L’avantage, c’est que, une fois que c’est rentré, ça ne ressort pas.
Bref. Tout ça pour dire que j’avais l’air bien stupide, avec ma question. Déjà qu’avec mon frère, j’en bouffais plein la gueule, tous les jours. Oué. Mon frangin, c’est la fierté de la famille. Lorsqu’il est arrivé au lycée, il avait eu la meilleure note de sa génération, au concours d’entrée. Ouep. Moi, j’ai toujours été fière d’avoir un frère intelligent. C’était pas forcément réciproque, mais bon, en même temps, ça ce comprend. N’empêche. Ca me faisait chier d’avoir l’air d’une courge dès le début, comme ça. Alors je tentais d’en rire un peu, toujours avec cette indissociable gêne.
- Désolée, j’suis plutôt bête, dans mon genre.
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| Sujet: Re: La plus grande maladie du cerveau, c'est de réfléchir. Jeu 18 Nov 2010 - 18:08 | |
| Je tombais des nues là. Pas compris? Il me semblait que je parlais dans un langage très clair et compréhensif. C'était à prévoir que je lui étais supérieur intellectuellement, naturellement, je suis mieux que tout le monde, mais du point à ne pas comprendre que j'avais lancé quelques insultes muettes à ce débile qui se faisait aller le moulin à paroles devant une classe d'endormis, il fallait le faire. Comme quoi il y a vraiment toute sorte de monde. C'était d'Ailleurs un peu comme si je me retrouvais quelque chose comme deux fois plus haut qu'en temps normal. Je ne pourrais pas dire que c'était une situation très savoureuse à vrai dire. En fait, je ne tire pas vraiment de fierté à surpasser quelqu'un d'aussi bête. Oh la! Vous vous direz, il ne mâche pas ses mots celui-là, mais c'est ainsi. Je ne suis pas du genre à tourner autour du pot et on m'a toujours décrit comme étant quelqu'un d'assez franc. Enfin, ça, ça reste à prouver. Si je devais toujours déblater la vérité, je ne serais pas très aimé et ça, ça se rait tout simplement inacceptable. Je suis fait pour être aimé et admiré, un peu comme un Dieu miséricordieux venu passer quelques temps sur terre en compagnie de ses pauvres adorateurs. Vous voyez, je dois bien atteindre un statut comparable, sinon supérieur à celui-ci au vu de mon être unique.
D'ailleurs, sachez que la demoiselle elle-même utilisa ce qualificatif pour la décrire, j'étais donc bel et bien en droit de m'en servir à son propos. Si vous ne voulezz pas être traité d'une façon, ne vous indiquez pas vous-même tel. C'est s'attirer les commentaires en ce sens des autres. C'est assez logique même. Enfin, il y a beaucoup de gens qui manque énormément de logique. D'ailleurs, ça ne doit pas être beau leurs résultats de maths... M'enfin, de toute façon, je m'en fiche, je n'ai pas à regarder les autres et leurs piètres performances quand il y a les miennes qui sont cent fois meilleures. Je retins un soupir de découragement; discuter avec la populasse me donnait de sacré maux de têtes. Tellements ignares...
«J'ai dû mal m'exprimer, j'en suis désolé. En fait, je me suis tout simplement ennuyé. L'enseignant manque de compétences.»
Je lui dédiai un sourire amical. Vous n'avez pas idée combien de temps j'ai passé à perfectionner mes sourires. Normalement, un sourire forcé, ça se voit. Du coup, pourr ne pas avoir l'air sceptique et peu chaleureux, j'avais appris à mes yeux à rire sur commande. Très pratique. Parfois, juste relever l'un des coins de ses lèvres avec un peu d'étincelles dans les yeux et pouf... On obtient quasiment tout ce que l'on veut extorquer de sa victime. Si on peut appeler notre cible une victime. Personnellement, je ne me sentirais pas attaquer de recevoir mes attentions. Aprèès tout, je suis si fabuleux, il faudrait être fou pour ne pas apprécier mes marques d'intérêts. Elles sont peut-être feintes, mais elles sont si réussies que n'importe qui s'y méprendrait.
«Je suppose d'ailleurs que c'est pour cela que personne n'écoute,» remarquai-je. | |
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| Sujet: Re: La plus grande maladie du cerveau, c'est de réfléchir. Ven 19 Nov 2010 - 17:20 | |
| «J'ai dû mal m'exprimer, j'en suis désolé. En fait, je me suis tout simplement ennuyé. L'enseignant manque de compétences.»
Traduction : « J’l’ai mal dit, s’cuse moi. En fait, j’me suis fait chier, le prof est nul ». Moué. J’étais mal barrée, moi, si je devais traduire à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Pourtant, c’était bien du japonais. Mais… J’sais pas. C’était pas un japonais normal. J’avis pas l’habitude d’entendre quelqu’un parler de manière… soutenue, on va dire ? Oué. C’était plus ou moins soutenu. Enfin quand même, il devait avoir le même âge que moi. C’est quand même triste, de parler comme un vieux à son âge. Non. Même mon vieux, il parlait normal. Il venait d’où, ce mec ? J’haussai les épaules, et hochai la tête affirmativement, histoire de faire plaisir, parce que, personnellement. Cependant, je ne pus pas me retenir de pouffer de rire, à ses dernières paroles. C’était pas moqueur. C’est juste que la remarque me faisait rire.
- Boarf. Je pense plutôt qu’ils en ont rien à foutre. Tu sais, nous, le prof peut bien être doué ou pas, ça fait pareil. Moi, j’y comprendrais toujours rien, et les autres ne seront pas plus intéressés, ou plus réveillés.
On était vraiment une bande d’incapables, dans cette classe. Il devait un peu se senti HS, non ? Faut dire aussi qu’il était le seul à être tout beau tout propre, chemise repassée, itou itou. J’avais l’air d’une loque, moi, déjà, à côté, avec les cheveux à peine brossés, veston ouvert, chemise froissée à moitié rentrée dans la jupe. Les chaussettes dépareillées, aussi. Je sais pas ce que j’avais fait à ces chaussettes, mais y’avait jamais moyen d’avoir les deux mêmes. Bon, c’était un peu par flemme aussi, faut dire. Remarque, j’étais pas la seule, à ressembler à rien. Yano, il foutait des t-shirts. Parce que y’a trop de boutons, sur les chemises, soi-disant. Oué. Regardez bien. Y’en avait pas un qui repassait ses fringues. De toutes manières, on avait toujours une bonne raison, pour ne pas respecter les codes vestimentaires du lycée. Puis bon. C’était quand même le seul gars qui avait l’air malin dans le tas. En fait, y’avait vraiment de quoi se demander ce que l’administration avait foutu. Enfin, après tout, maintenant que c’était fait.
Un peu perdue dans mes pensées, je me repris vite, me rendant compte que j’avais oublié la première chose à faire. Je sortis mon téléphone portable d’une poche de mon sac, avant de me tordre la taille pour poser mes bras sur le dossier de la chaise, le sourire accroché aux lèvres.
- Ashiya, t’as un numéro ?
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