Une princesse à NYC :)

Cela faisait la une de tous les journaux de la ville de New York, désormais.
LA PRINCESSE ICI !!!
UNE PRINCESSE AU COLLÈGE !!!
IL ÉTAIT UNE FOIS UNE PRINCESSE À NEW YORK !
Cette princesse, qui c'était ?
Ma meilleure amie.
J'peux pas croire qu'elle ne me l'ait pas dit ! Comment a-t-elle pu oser ? Une princesse !!! Et dire qu'elle se promène avec les mêmes Jeans élimés que moi, les mêmes Converse, les mêmes chemises empruntées à sa mère.
Comment a-t-elle pu seulement me faire croire qu'elle était aussi pauvre que moi ?
Ça explique beaucoup de chose !
Bon, c'est vrai qu'elle m'avait dit que son père était dirigeant de je-ne-sais-quel-pays-miniature-d'Europe. Mais dirigeant (dans le genre Président ou Premier Ministre), ce n'est RIEN à comparer à un ROI !
Les rois, reines et princesses, ça existe encore ?? En 2010 ?
Ohh ! Ça voudrait dire que les princes aussi, alors !!!! Oulaaa !
Et dire qu'elle ne m'a RIEN dit !
Je ne peux pas y croire.
Il faut que j'aille la voir....
»«
-OUVRE-MOII ! JE SAIS QUE TU ES LÀ !!!
C'est sa mère qui me répond.
-Qu'est-ce qu'il se passe, Zanny ?
Zanny, c'est moi. Du moins, c'est le surnom ridicule qu'on me donne depuis ma naissance. C'est Alexandra, mon nom, en fait....
-OÙ EST-ELLE !!!!??... madame...
Je lui gratifiai mon plus grand sourire gentil (sourire qui, franchement, n'était pas si joli que ça.) C'est dur avoir l'air jolie quand on mesure à peine 5 pieds, qu'on a un nez droit digne de César et des yeux bruns merdes, et que tous nos traits ne se conjuguent pas très bien ensemble...
-Qu'est-ce qu'il y a ? Vous vous êtes encore disputées ?
Encore ? Comme si on ne faisait que ça ! (quoique ça arrive quelques fois... j'ai du caractère...)
-Vous n'avez pas vu les nouvelles ??
Sur ce, je lui ai tendu mon journal à deux centimètres du visage. Madame Dutyfield l'a saisi et l'a lu superficiellement avant de pousser un soupir.
-Je savais bien qu'on le devinerait un jour ! Il ne m'écoute donc jamais ! Il aurait dû faire plus pour que personne ne le sache ! Dire que j'ai tout laissé ça faire.......
J'ai profité du petit monologue de la maman de ma meilleure amie pour me glisser sous elle et monter à la chambre de ma (méchante, cruelle, secrète, menteuse, fausse) meilleure amie. J'ai ouvert sa porte à grande volée.
-OHHHH TOIII ! DEBOUUUT ! PRINCESSE DE MON.... !!!!!!!!!

(Une histoire d'amour, vous inquiètez-pas, faites la princesse, jvais faire arriver le prince XD !!)

Invité

( Je peux ? Smile

)

(Binn oui vas-y Smile

)

Invité

( Merci

)

J'étais en plein dans un rêve ... Un rêve vraiment génial et d'un coup, j'ai entendu de grands cris. Mais cela ne faisait absolument pas partie du rêve que j'étais, ou plutôt que je venais de faire. Non, c'était ma meilleure amie qui me aboyait dessus. Je restai alors dans mon lit, poussant un grognement qui voulait clairement dire : " Zanny, tu vois pas que je suis en train de faire le plus beau rêve de ma vie, tu ne veux pas attendre dix minutes ? " Mais quand j'ai entendu le mot princesse, mes yeux verts se sont ouverts instantanément, et je me suis redressée comme si je venais de me faire piquer par une aiguille dans le dos.

-Pa..Pardon ?

Balbutiai-je encore dans mon rêve de cette nuit.
J'ôtai alors la couette qui me recouvrai, me grattai la tête et enlevai l'élastique qui retenait mes cheveux blonds soyeux pour les laisser se balader le long de mon dos.

-Qu'est-ce qui t'arrive Zanny ?

Je me frottai les yeux puis clignai plusieurs fois de suite de ceux-ci, pour être bien sûre que je n'étais pas victime d'hallucinations et que ma meilleure amie se tenait vraiment devant moi aussi tôt, avec un mine plutôt, en colère je dirais.

-PARDON ?! Qu'est-ce qui m'arrive, à MOI ?! Et bien, il se trouve que ma meilleure amie, stupide, méchante, cruelle meilleure amie a tout bonnement OUBLIÉ de me dire qu'elle était la PRINCESSE HÉRITIÈRE d'un pays d'EUROPE ! T'as du culot, miss ! Et dire que tu me disais que t'avais jamais assez d'argent de poche, ou bien que ton père était simplement «à la tête d'un petit pays là..» C'EST UN ROI, C'EST PAS DU TOUT PAREIL, HEINN !!! POURQUOI TU NE ME L'AS PAS DIT !!
Je lui lançai un des journaux à la tête. Hypocrite ! Menteuse ! Goujatte ! Tant de mots me venaient à la tête. Je me sentais teeeeellement trahie !

Invité

-Oula , oula ... Du calme ..

J'essayai de reprendre mes esprits. Elle savait tout. Mais comment était-ce possible ? Je pris alors le journal qu'elle venait de m'envoyer en pleine figure - il m'a fait d'ailleurs très mal, ça je le retiens Zanny !- et regardai la couverture. Mon visage, déjà assez pâle au naturel devint plus blanc que blanc. Oh mon Dieu ! Tout le monde savait ! J'étais une fille finie. Mais le pire, c'est que ma meilleure amie m'en voulait à mort, et je le comprenais.

-Euh .. Hum, écoutes, je l'ai réellement apprit il n'y a pas si longtemps tu sais et .. Je ne savais pas vraiment comment te le dire.

Je baissai la tête, ne sachant pas tellement quoi ajouter de plus.

Je croisai les bras, l'air méchant.
-Bah ouais, c'est ça ! Et bien entendu, t'as pas cru bon de l'annoncer à ta MEILLEURE amie ! C'était juste un petit secret, après tout, elle méritait juste de le savoir par les JOURNAUX ! Je ne peux pas croire que tu m'as fait ça ! C'est tellement....
Aucun mot ne suffisait.
-Mademoiselle ?
Je me retournai vers l'intrus et me figeai. C'était un immense type, en veston cravate, l'air soucieux. Je reculai d'un pas en voyant la crosse d'un revolver sur sa hanche.
-Haaaaa !!!! fis-je en reculant, justement.
Il me regarda, sourcils froncés, et soupira. Il se retourna vers mon amie.
-Votre altesse, puisque les paparazzis semblent être au courant, sa majesté a demandé à ce que jamais je ne vous quitte des yeux... Il en va de même pour toutes sorties hors de la maison, j'en ai bien peur.
Un... Un garde du corps ?
Arffff !
-TU VOIS ! J'ESPÈRE QUE T'OSERAS PAS TE POINTER CHEZ MOI AVEC CE TYPE !
Et je sortis, non sans avoir fusillé du regard cette amie.

Invité

-Non attends, Zanny !

Je me relevai du lit avant qu'elle ne sorte, mais celle-ci était déjà hors de ma chambre. Je sorti alors de la chambre en passant dans le tout petit espace que le garde du corps laissait entre ma chambre et l'extérieur et courut après ma meilleure amie, en pyjama.

-Zanny reviens ! Je suis désolée je t'assure ! J'avais peur, Zan' ! Allez s'il te plait reviens.

Criais-je en courant jusqu'à ma porte d'entrée pour essayer de l'empêcher de sortir.

Le seul point positif que j'avais trouvé à ma petite taille était de pouvoir me faufiler où je le voulais. Et c'est justement ce que je fis, dans l'entrée, en lançant un dernier :
-VA TE FAIRE DES AMIS À LA COUR !
Le téléphone sonna alors dans la maison de mon (ex) amie alors que je claquais la porte sous son nez, ce qui est, je le sais, bien mal élevé. Mais c'est mal élevé aussi, de cacher qu'on est une princesse. Du moins, je crois.
Je filai, tête baissée, vers mon chez-moi. Un petit appart en plein millieu de NYC. Comme plein d'autres apparts.

Invité

Je soupirai en la voyant filer. Elle ne comprenais pas ... Et c'était normal, c'était de ma faute. Mais j'avais interdiction suprême de dire quelque chose à qui que ce soit. J'espérai qu'elle arriverai à me pardonner ...
Je me laissai alors tomber sur le canapé de mon modeste salon - comparé au fait que je sois une princesse - alors que mon nouveau garde du corps me rejoignait pour ne pas me quitter des yeux.

-Il manquait plus que ça !

Râlais-je en sortant mon téléphone portable pour appeler mon père. Il n'avait pas me droit de m'obliger à me trainer ce tank partout où j'allais.

-Papa ?
-Oui ma chérie ?
-FAIS LE DÉGAGER JE T'EN SUPPLIE.

J'entendis mon père soupirer dans le téléphone.

-Tu ne comprends pas ... Tu pourrais être victime de n'importe quelle agression ou enlèvement pour que l'on me demande une rançon maintenant.
-Mais .. Mais, je n'aurais qu'à me déguiser, changer d'identité je sais pas moi ...
-On est pas dans un film Clémence ! Mais je vais voir ce que je peux faire promis.
-De toute manière tout ça c'est de ta faute alors y'a intérêt !
-Eho, je te rappelle que je suis ton père, sur un autre ton jeune fille.
-Ouais .. Ouais ..

Je raccrochai, agacée, et allumai la télévision en face de moi.

La mère de Clémence arriva, le téléphone à la main (du moins, selon ce que j'entendais...)
À l'autre bout du fil, je patientais.
Où était-elle ???
J'entendis un : Clémence, c'est pour toi...
Bonn, enfin !

Invité

Ma mère me tendis le téléphone. Je la regardai en hochant un sourcil interrogateur. Elle se contenta de me tendre le téléphone, visiblement pressée de retourner en cuisine. Je pris donc le combiné tandis que ma mère s'éloignait déjà dans la pièce voisine. Je rapprochai le combiné de mon oreille et lâcha :

-Allô ?

-Salut, Clem ! C'est... Samuel...
Mmm... Début lamentable.
-Ma soeur est chez toi ?
Zanny avait l'affreuse habitude de trainer chez eux dès que j'avais besoin d'elle, à l'occurance : maintenant ! Elle avait promis de m'aider, en ce beau matin, à écrire mes lettres de recommandations pour l'université. Elle était pas mal doué, en grammaire et orthographe, ce qui n'était pas vraiment mon fort.

Invité

-Tu viens de la louper.

Répondis-je en soupirant. Il me semblait logique que Samuel sache pourquoi celle-ci venait de partir aussi vite qu'elle était venue. Mais comme ça n'avait pas l'air d'être le cas je rajoutai :

-On s'est disputées, donc à mon avis si tu la cherches, elle ne viendra plus trop ici, enfin j'espère que ça ne durera pas, mais bon ..

Je ne pus m'empêcher un léger rire. Les filles de cet âge étaient....
Bon, j'allais me retenir.
-Qu'est-ce qui s'est passé ? demandais-je, me voulant gentil.

Invité

J'entendis un léger rire dans le téléphone, mais ce fus à mon tour d'en sortir un.

-Euh .. A mon avis toi tu ne lis pas beaucoup le journal.

Je me levai du canapé pour marcher dans ma maison comme si c'était la première fois que je le découvrais.

-Non, en effet, fit-il en riait. Je le fais, mais après le petit-déj. Qu'est-ce qu'il y a de si grave dans le journal ? Elle a perdu un pari ?
Je savais ma petite soeur très susceptible, et une chicane pour un dollar perdu ne m'aurait pas étonné d'elle.

Invité

Je me raclai la gorge.

-hum .. Pas tout à fait ..

Je revins vers la télévision et l'allumai. Mais toutes les chaines donnaient les infos, et vu ce qu'ils avaient à dire, j'éteignis la télévision aussi vite que je l'avais allumée.

-Alors quoi ? La troisième guerre mondiale vient d'éclater ? Tobey McGuire ne fera pas le prochain Spider-Man ? Brad Pitt trompe Angelina Jolie ?
Je m'assis dans mon sofa, un sourire en coin. Je me redressai d'un coup en entendant la porte claquer.
-Oh. Je crois qu'elle est là.

Invité

Je soupirai en l'entendant se "moquer" de sa sœur et moi et les sujets de nos disputes.

-Eh bien tu lui demanderas, je dois me débarrasser de mon garde du corps donc si tu permets, je vais te laisser.

Dis-je en voyant le building qui se trouvait devant moi. J'avais dit ça comme si c'était tout à fait naturel, histoire qu'il comprenne que cette fois-ci la dispute était différente.

-Euh...... ok... Salut...
Je raccrochai.
Un garde du corps ?
-Zanny ? Qu'est-ce qui se...
Je reçus, pour toute réponse, un journal en plein visage. Journal que je lus.
Oh. Mon. Dieu.

Deux jours plus tard, lors de la première journée d'école de la semaine, je tentai de trouver Clémence. Et je réussis. Elle était entourée de dizaines de personnes qui la regardait comme un animal en cage...

Invité

-Bon, allez là, dégagez le passage !

Cria l'espèce de bulldozer qui me servait de garde du corps. Je n'avais pas encore réussi à trouver un moyen de m'en débarrasser.J'avais la tête baissée et évitait tous les regards, me dirigeant rapidement vers mon casier avant d'aller en classe.

Invité

(up

)

Je soupirai pour elle : ce ne devait pas être facile.
-Qu'est-ce que tu regardes ?
Je me retournai pour voir Zanny à côté de moi.
-Bin... Clem'.
-Elle a pas envie de te voir. C'est une princesse maintenant. Elle est trop top pour avoir des amis comme nous, Sam. Preuve : elle ne nous a même pas dit qu'elle était une princesse. Belle marque de confiance !
Je croisai les bras.
-Elle avait simplement peur de ta réaction, je crois. Et visiblement avec raison.
-Pff !
Zanny me lança un regard meurtrier, puis en lança un à Clémence et partit.

Invité

Je restais dans mon coin, tandis que Lance le buldozer était occupé à calmer la foule. Je regardai en direction de Zanny et Sam' en soupirant. Elle avait l'air aussi énervée qu'hier. Elle n'était décidément pas prête à me pardonner. Elle me lança un regard noir qui me laissa échapper un soupir. J'avais été trop bête de ne rien lui dire ! Mais en même temps, j'avais moi-même du mal à assumer tout ça, alors le dire ! Sur le coup ça m'avait semblé hors de question. Et puis je n'avais pas eut le choix, et ça m'arrangeait bien.
Je me rendis discrètement en classe, alors que la sonnerie venait de sonner, et les élèves entrèrent dans la classe en me dévisageant comme si j'étais une bête sauvage, tandis que Lance arriva au pas de course.

-Qu'est-ce que vous regardez tous ?!

Fit-il avec sa voix la plus menaçante, faisant fuir tout les élèves à moins de deux mètres de moi.