infiltration (PV Captain PewPewPew~) 18+

On ne sait jamais à quoi s’attendre, lorsqu’on travaille pour le gouvernement. Rien n’est prévisible, tous plans aussi parfait soient-ils pouvant changer voir se trouver inefficace malgré tout, malgré les heures et le temps passé à le construire. L’art dans son métier était bien de savoir jouer avec l’imprévisibilité, être vif d’esprit, savoir se sortir du pétrin en cas de besoin, en cas de vie ou de mort pour la grande majorité du temps. Il fallait avoir un mental d’acier, cacher ses peurs et ses sueurs froides, ne jamais rien laisser paraitre à son ennemi, pas la moindre de ses faiblesses. Et il en avait mis du temps avant d’y arriver, avant que chaque petite parcelle de lui ne soit devenue des plus droites, des plus froides, laissant peu de place aux sentiments. À quoi bon? Qu’un obstacle, un danger pour soi-même. On ne s’attache pas, à rien n’y a personne, cela évite bien des ennuis. C’était du mois son humble avis.

Un espion, voilà ce qu’il était. Peut-être pas l’un des meilleurs mais il avait du front, de l’audace, et s’avait plus que tout se débrouiller lorsque la situation ne virais plus à son avantage, lorsque sa couverture était tombé, dévoilé. Il finissait toujours par s’en sortir avec tous ses membres. Car il s’avait prévoir, calculer, se créer une porte de sortie. Certains diraient que ce n’était que de la chance, et d’autres de l’intelligence. Mais pourquoi pas un peu des deux? Pourquoi ne pas user de l’un pour avoir un peu de l’autre. Il la fabriquait, sa chance…

Et chaque nouvelle mission représentait un nouveau défi, le mettant à l’épreuve à  chacun de ses pas. L’erreur n’était pas une option, un seul faux pas et il pourrait se retrouver avec des doigts en moins, la langue coupé, l’oreille arraché et encore tant de choses. Car ses gens ne manquaient jamais d’imagination lorsqu’ils mettaient la main sur un infiltré, une taupe, appelez cela comme vous voudrez.  Cette chose que lui-même était.

Son but n’était pas bien différent pour cette fois. On l’avait mis sur une affaire, d’armes illégale, ajoutez s’y de la drogue et quelques corps vendus à ce mélange. Une menace pour le pays, pas pour un rien qu’un espion du gouvernement se trouvait parmi tout ce monde. On ne laisse pas passer un troc d’armement, de plus illégale vers un pays avec lequel nous vivons cette guerre pour l’or noir. Il y avait toujours eut ce froid, cette menace constante entre les deux pays, alors non, on ne laisse pas passer cette cargaison. On ne fait pas l’aveugle, on ne la regarde pas nous passer sous les yeux tout en mangeant tranquillement son popcorn non plus. Et le cœur de ce mouvement se passait donc à Miami…  

Son équipe avait déjà fait une grosse partie du travail pour lui, soit trouver un nom, qui en mènerait vers d’autres. Cette porte d’entrée qu’ils devaient se créer. Ils n’avaient qu’un seul et unique essaie. Et cela lui avait pris des semaines, de petits pas à petits pas avant d’enfin parvenir à une plus grosse tête. Et le voilà enfin rentré, devenu un infiltré. Un petit nouveau constamment surveillé, mis à l’épreuve. Mais désormais un habitué, il n’hésitait plus devant les épreuves, les initiations. Un sacrifice pour un bien, on oublie la moralité pour sauver son pays, on accepte tous ce qui nous ait offert. Le refus n’existait plus, le fameux ''mais'' non plus.

Et comme tout bon infiltré on avait changé son nom, son identité à lui de même toute nouvelle. Il passait d’un britannique à un allemand d’Elliot à Friedhelm. Pour au final se faire appeler Felix. Pourquoi? Parce que c’était moins compliqué, le premier nom débutant par un F et moins risqué pour la langue de se nouer en cours de prononciation. On ne discute pas, jamais, peu importe ce qui sortira. Il avait l’avantage d’avoir un nom assez poussé, ses pratiques pour le prononcé ne lui ayant servi à rien au final. Le naturel bleus de se yeux, et blonds de ses cheveux avait toutefois eut son avantage dans le choix de cette nouvelle ethnie. Et il faut dire aussi, pour son look assez classy, bien propre, en tout temps, la petite barbe taillé à la quasi-perfection.  

Le voilà qui se trouvait désormais là, à franchir ce pas de plus vers son but, ayant pris de l’importance au cours des jours. Il n’était plus tant en bas de cette échelle, ayant franchi quelques marches. Pour enfin recevoir cet appel, ce rendez-vous donné dans une vielle baptise. Le nom d’un jeune marchand avait sorti, et surtout cette information qui changeait la donne. On ne faisait pas confiance aux nouveaux acheteurs, on s’en méfiait jusqu’à la pointe de leurs cheveux. On laissait miroiter une rencontre simple qui au final était loin d’en être une. Des hommes se cachaient, d’autres allaient se pointer, imposant, armé et méfiant. Une promotion, avaient-ils dit. Son premier marché à conclure, son premier échange. Ce ne serait pas l’autre qui serait là mais bien lui, derrière, qui ferait partir l’autre dès que l’acheteur serait rentré, simple petit appât pour le rassurer pour l’attirer. Et surprise, celui auquel on croyait faire affaire n’est franchement pas seul, et va même disparaitre. On lui avait à lui aussi fait le coup, il connaissait les manières de fonctionner de cet endroit.

Il arpentait les lieux  pour passer le temps, se passant en boucle les scènes qu’il avait pu voir, avec cette voix qui lui avait si souvent répéter : « Observe et apprend ». Il avait sa chance de se montrer, de se faire valoir avec cette espérance de connaître enfin l’existence de cette tête, la plus grande et la plus grosse qui dirigeant ces marionnettes qu’ils étaient tous. Puis plus un bruit… On écoute les pas qui se rapprochaient. On attend avant de sortir…

Le temps passait, les secondes, les minutes, avant que la porte ne soit enfin ouverte, le son de la rouillure, venant troubler le silence. Avant qu’il ne fut retrouvé, pas un chat se pointant, tous cachés en grande partie par les boîtes. Qui laissait croire à une désertassions, que personne n’était là, que personne ne viendrait. Ou alors s’il était assez intelligent il en croirait bien le contraire. Il n’y avait pas que ces boîtes aux allures inoffensives… Des humains, pas pour autant moins dangereux cela dit. Tous armés, le doute les guettant. Il ne fallait pas rigoler avec eux, un seul mouvement louche et l’on pouvait se trouver dans une bien mauvaise situation.

Elliot observait sa montre, réalisant qu’ils avaient attendus une dizaine de minute. Il faut croire qu’il avait du front pour briser cette première règle. S’il avait bien une chose importante dans ce monde, c’était bien la ponctualité. Chaque minute, chaque secondes représentait de l’or. S’il était d’arriver dans 10 minutes, c’était à la seconde près. Imaginez un peu, si deux dealers qui s’échangeaient un camion de stock ne devaient pas arriver à l’heure précise…  Ils se feraient toujours prendre, finiraient en prison et etc. Bref, on les remarquerait. Des heures d’arrangements pour en fait une seconde lors de l’échange. Ils ne prenaient pas leur temps non plus. Ils se voient allez hop et c’est terminé.

Non, on ne peut pas se permettre d’arriver en retard, surtout pas lorsqu’on est classé dans cette catégorie de nouvel acheteur. Vous êtes louche au départ, il ne faudrait pas en rajouter…  Mais enfin, Elliot sortit de sa cachette accompagné de deux hommes à ses côtés.

-Vous avez eu des ennuis?

Ce n’était pas une question, simples paroles pour souligner son retard qui ne semblait pas si apprécié. Les mots étaient inutiles, les regards faisant pour la plupart du temps leurs effets. Directe, avec cette touche de sévérité, qui faisait comprendre qu’il commençait mal.

-Vous avez de l’audace, ou alors est-ce stupidité? Pour oser arriver en retard à un rendez-vous que nous vous avions fixé. Vous nous prenez pour qui?

Encore une fois, ce n’était que des mots, agrémentés de ses regards. Qui d’ailleurs se déposèrent sur cette main portée au pantalon. Il avait assez d’expérience dans le métier pour se douter de bien des choses. Après tout qui serait assez con pour venir là, sans arme? Rien qui ne puisse toutefois l’empêcher de prononcer un : « Si j’étais vous, j’éviterais », bien banal avant d’enfin s’approcher. Il analysait, tentant de déceler à qui ils avaient affaire. Un pion, un véritable acheteur ou alors un acheteur bien banal? Un qui regrettais d’être là aussi peut-être, qui avait envie de tourner les talons en s’exclamant Nothing to do here! Puis il changea de direction pour une table non loin, un coup de tête et d’autres hommes sortaient, mallettes à la main. Ils purent les disposer, les démontrer, tels des échantillons pour observer la marchandise.

-Eh bien nous avons une affaire à conclure n’est-ce pas?

N’étais-ce pas un regard bien noir que l’autre venait de se mériter? Il semblerait bien que oui, créer, par ce mot scrap . Bien sûr que non, il ne vendait pas de la pacotille. Car ce n’est pas en vendant ce genre de chose que l’on se fait un nom. Autrement, Elliot ne serait pas là, il n’aurait même pas mis le nez dans le dossier de ce groupe. Ce dernier, puissant, et certes dangereux. Ils vendaient de la qualité, et c’était bien là le problème. De la qualité non seulement vendu dans Miami, mais bien aussi dans les autres pays, un plus particulièrement… Le stock qu’ils préparaient à faire voyager était certainement le plus gros, le plus important. Devenant ainsi la cible du gouvernement. On devait l’arrêter, avant qu’il ne soit trop tard. Heureusement pour Elliot ce genre de chose prenait du temps à être organisé. Il fallait trouver la marchandise, l’argent, et encore l’argent. Et pour le moment, les choses semblaient bien aller pour lui, la preuve étant bien aujourd’hui, face à ce nouvel échelon gagné.  

Espérons simplement, que tout ce passe bien, et à merveille. Car le contraire ne lui vaudrait certainement rien de bon. Il aurait perdu sa chance, et devrait trouver un autre moyen pour arriver à ses fins. La dernière chose qu’il désirait, était bien une débarque policière, ou alors avoir affaire à un con… Parce que c’est toujours compliqué, avec les cons. Il perdrait du temps et de la patience en chemin, en prime. Un simple échange serait bien, et puis on en reparle plus. Mais bon, il semblerait bien qu’il avait affaire à quelque chose d’un peu plus complexe. Il n’y avait rien de pire que les curieux … Le regard d’Elliot changea bien vite, sur ses gardes, suspect, analysant l’homme. Il venait de déroger une nouvelle règle, non écrire. On ne pose pas, de questions. Surtout pas celles-ci. Il commençait à hésiter entre la stupidité et l’audace, une nouvelle fois. Cet homme semblait avoir réussi à le rendre plus froid, plus sombre de sévérité. Il eut un court rire, à la touche sarcastique, moqueuse.

-Oh mais bien entendu nous vous dirons sans la moindre retenue ou nous avons bien pour trouver ce genre de chose. Évidemment, je ne vois pas pourquoi nous ne le ferions pas. C’est tout à fait légal après tout. Ce pourquoi nous faisons cet échange dans un vieux bâtiment, à l’abri des regards et de l’autorité. Il n’y a absolument rien de louche là-dedans.

Il commençait à pencher vers le con au final. À oser poser toutes ses questions, ignorant devant qui ils se trouvaient. Ces armes, ils en vendaient plus qu’il ne semblait le croire… «[/i] C'est dommage, yé suis sur qu'on pourrais en faire biiiien dé choses avec![i] ». Il n’avait pas besoin de s’inquiéter avec ça.  Elliot ne se gêna donc pas pour bien se moquer, en débordant de sarcasme, tout en affichant son air changeant, plus baveux et moqueur pour cette fois. Enfin, nul besoin d’en rajouter, il aurait certainement compris le message précédent. Et enfin il fit un léger signe à l’homme pour qu’il ouvre la mallette, présentant le dit bijoux meurtrier à l’homme. Un parmi tant d’autres… Et monsieur, n’en avais décidemment pas assez, il en voulait déjà plus. Il posait les mauvaises questions, ne le rendant que plus louche, ou alors plus con aux yeux du blond.

-Demandez et vous aurez.

Point. Pas plus d’information, il en avait suffisamment dit ainsi. Il avait en si peu de mots, démontrer leurs importances, leurs forces, que peu importe le nombre, la commande, ils l’auraient, tout simplement…