Pv Death Note (:

Il l’avait bien choisit son endroit, pour perdre connaissance celui-là. Et pour atterrir aussi. Dans un coin perdu, si éloigné et profond dans la forêt qu’effectivement, cela dû lui prendre bien des heures ne serais-ce que pour arriver sur ce champ où l’on y abattait des arbres. La ville était à proximité, avec ses lumières et ses bruits se mélangeant à ceux du champ. Ne craignez rien, il était hors de danger. Il aurait très bien pu finir sous une pire situation certes, mais ce ne fut guère le cas. Car un homme à proximité, l’avait tôt remarqué. Il ne fut d’ailleurs point le seul, des bras se rajoutant pour aider ce dernier à transporter le corps inconscient vers cette petite installation. Une sorte de cabane si vous voulez, où s’y trouvait l’essentiel, sois une infirmerie. Utile dans un endroit pareil, dans le cas d’accident, une personne était sur place pour soigner les travailleurs. Mais je ne serais ni celui qui le soigne, ni l’un de ceux qui déplaçait le corps inerte. J’étais plutôt un simple observateur, et fils d’un ouvrier. Ce dernier, à peine arrivé m’avais d’ailleurs gentiment ordonné de jeter un œil sur cet être qui manquait franchement de couleur. Gentillesse ou pas, cette demande n’eut mon attention que le temps qu’elle fut prononcée. Car aussitôt partit à la recherche de l’infirmière, aussitôt mon regard replongea dans mon occupation première. Un simple livre de lecture. Quoi de mieux pour passer le temps.

Ah mais bien sûr, qui étais-je? Allons y rapide, sans aucune subtilité de phrase. De nationalité Écossaise, environ 1 mètre et 70, cheveux bruns courts, et yeux bleu. Perçant et sortant d’un bleu ordinaire dois-je rajouter, car on me le dit franchement souvent. Enfin, ceux-ci étaient pour le moment cachés derrière un bouquin, le temps qu’il faudrait. Car non, ce personnage inconnu ne m’était d’aucun intérêt. D’accord, il était sorti de nulle part, de la forêt, et avait perdu connaissance. Et alors? Pourquoi devrais-je me montrer curieux et impatient de connaître les raisons de cette situation? Il était inconscient alors cela serait tout à fait inutile que j’agisse ainsi. Soyons logique, car d’une manière ou d’une autre, je n’aurais pas mes réponses. Autant parler à un mur au fond, cela ne changerait rien, même résultat au final.

Toujours est-il que tel que demandé, je restais auprès de lui, ou plutôt dans la même pièce. La raison de ma présence était d’ailleurs tout à fait singulière. Remontons dans le temps pour souligner la séparation de mes parents, ainsi que l’intégration de ce système de garde partagé. Ne voyant que plutôt rarement mon père, depuis ce jour, il va s’en dire que lorsque que cet appel résonna, son patron lui demandant de rentrer pour cause de remplacement, je préférais l’accompagner plutôt que de rester dans une maison vide et plus ennuyeuse qu’ici. Je changeais un peu d’environnement, et puis je voyais un peu ce dans quoi travaillais mon père. Après un moment le tour était fait, et j’avais dû m’occuper autrement, évidemment.

Enfin, l’infirmière arriva, sortant de leurs cachette, ces deux billes bleus qui l’observèrent. À la fois son travail et son expression de légère confusion. Sa routine habituelle était quelque peu troublé, disons. Où était donc les signes vitaux, ces indices pour connaître l’état du patient? Ou encore la cause de cette perte de conscience. Bien entendu, elle était loin de s’imaginer que ce corps n’était qu’une illusion, qu’une carapace sous laquelle se cachait un système et constitution, un être bien différent de notre espèce. Espérons que ce truc d’une débarbouillette humide et froide passant sur son visage allait suffire à lui faire reprendre conscience. Ainsi que ces petites tapes données pour accélérer le processus.

Il faut croire que l’infirmière avait visé juste, n’ayant pas besoin de plus pour obtenir les résultats souhaité. L’être inconscient se réveillait enfin, tout d’abord annonçant son éveil d’une plainte avant de finalement ouvrir les yeux. Et agir un peu étrangement je dois dire, mettons cela sur le compte du choc qu’il venait de subir. Tel était la logique. Il venait après tout, de perdre connaissance, il se pouvait qu’il subisse quelques problèmes de communication. Et d’attention aussi, semblait-il. Car nul dessin n’était nécessaire pour voir qu’il n’écoutait aucunement la dame. Oh mais bien entendu, je ne dis pas cela car il était absorbé par mon regard. Il me fixait, sans aucune raison apparente. Rien d’inhabituel. C’était toujours un peu ainsi, lorsqu’on croisait mon regard, il était captivant, et d’un bleu impressionnant.

Enfin, je dus bien rompre le contacte en entendant le monstre qui s’activait dans le ventre de l’albinos. Le tout résultait d’un roulement des yeux de ma part, ainsi qu’un hochement. Nul besoin de chercher à plus comprendre. Car tout comme l’expliquait l’infirmière, il suffisait parfois que du manque de nourriture pour provoquer une perte de conscience. Car sans aliment, comment le corps pourrait bien tirer de son énergie? Par le soleil? Non, ce système ne s’appliquait malheureusement pas à notre espèce… Qui d’ailleurs pouvait parfois ce montrer stupide, comme cet exemple que j’avais devant moi. La négligence n’est pas un acte d’intelligence selon moi. Mais bon, ce qui était fait était fait, et pour le moment j’allais disparaître quelques secondes, laissant la dame et son patient derrière.

Le temps qu’il me fallait pour régler le problème, allant chercher quelque chose d’aussi simple qu’une pomme, un sandwich et une bouteille d’eau. La pomme venait de ma réserve, le reste, la magie des machines distributrices. Il devrait faire avec cette nourriture qui personnellement, ne m’aspirait pas confiance. Mais ça, ce n’était que mon opinion personnelle. Bref, je sous peu avec le tout, récoltant des remerciements et une sourire de la part de la femme. Mais je me chargeai moi de même de donner le tout au jeune homme.

-J’ose espérer que tu es au courant que la chaleur en addition au ventre vide, n’est pas le meilleur des mélange pour tenir toute la journée.....Conscient...

Bon oui, je l’avoue, avec mon air et mon ton, je le bavais juste un peu, une mince moquerie presque innocente.

This guy is totally in love with my eyes. Bien entendu, je ne dis pas cela car encore une fois, il en était totalement absorbé, frôlant le stade de la non écoute. J’avais réussi à détecter dans son regard, cette forme de vide que l’on a, lorsque nous somme absent, concentré ailleurs. On regarde la personne sans vraiment la regarder, et encore moins l’écouter. Il faut croire que parfois, je n’avais vraiment rien à faire pour analyser les gens. Enfin, au moins il semblait avoir compris que je lui apportais de quoi se nourrir, celui-ci acceptant ce que je lui avais apporté.

Et le voilà partit dans une étrange attitude, si je puis m’exprimer ainsi. Les exercices de voix, ce n’était pas ce dont je parlais. Je souligne plutôt sa réaction face à un fruit aussi simple qu’une pomme, suite à ses mots, à cette phrase qui manquait de sens. Je relevais un sourcil en l’observant d’une bien drôle de manière, suffisant à exprimer que je me demandait franchement quel genre de drôle de phénomène pouvait-il bien être. Car entre vous et moi… Une pomme… N’est-il pas l’un des fruits le plus connus? Et le moins surprenant. Disons simplement que rare sont les gens n’ayant point gouté à ce fruit… Du moins selon mon humble avis. À moins qu’il n’ait vécu dans une grotte jusqu’à ce jour… Oui. Définitivement je crois qu’il ne serait pas fou de penser ainsi. D’autant plus que ses mots prononcés… Comme s’il se détachait totalement de notre espèce, comme s’il eut venu d’une autre planète. Ou encore qu’il avait cette mentalité constante d’un joueur de grandeur nature. Il fait partit d’une autre espèce que les humains, un elfe par exemple, ou je ne sais quoi…. Peu importe, ce type à quelque chose de bizarre dans sa manière de parler, un peu hors norme de notre société.

-Ouais… Chouette nourriture… Les terriens…. T’es quoi toi alors hein? Un légionnaire de la planète Jupiter? Et on ne parle pas la bouche pleine en passant. On n’a pas envie de voir ta pomme mastiqué.

Ben quoi, c’est franchement dégueulasse quand quelqu’un parle la bouche pleine. Ça lève le cœur, encore plus lorsqu’un personne fait totalement exprès de montrer intentionnellement le contenue de sa bouche bien mastiqué. D’autant plus qu’on ne comprenait jamais bien ce que les gens disaient lorsqu’il parlait en même temps quoi.

J’eus une légère réaction dès son étouffement, en partie étouffé par mes mots, j’ose interpréter. Car à peine venais-je de les terminer que sa bouchée passait dans le mauvais trou. Je gardais d’autant plus mon air suspect, celui-ci devenant plus évident lors des dires de cet énergumène. Et alors qu’il riait haut et fort, de mon côté je me permis de m’exprimer de ce fameux ''Okay….'' long, qui voulait tout dire. You are totally crazy dude. En résumé.

Enfin… J’hochais de nouveau la tête tout en détournant mon attention de cette personne… Boule d’étrangeté ambulante…. Je le laissais manger en paix, retournant voir ma chaise, et mon bouquin. Maintenant réveillé et… Allant plus ou moins bien, je ne sais… Il ne m’était plus d’aucun intérêt. Plus aucun danger, plus aucune préoccupation, d’autant plus que l’infirmière avait désormais quitté les lieux sans plus. Autre que dire qu’il était libre de quitter lorsqu’il le souhaiterait. Le reste du temps se passait donc en toute tranquillité, que le bruit d’une pomme croqué et mastiqué venait le troubler, ainsi que le son distinctif d’une page tournée.

Il ne me suffit que de quelques secondes avant de replonger dans toute ma concentration, ce qui fit de moi, la victime idéal d’un sursaut. Si n’étais-ce pas justement, celle belle réaction que j’eus, face à la vive le levé de l’albinos. Oui, totalement en forme finalement. Une pomme lui avait suffi à retrouver un trop plein d’énergie. Tant mieux… Je suppose… Et toujours sans lever mon regard de mon livre, je me contentais de hausser les épaules. Eh bien qu’il fasse ce qu’il lui chante alors il n’y a rien qui le retenait vers sa sortie. Sauf peut-être… Moi. Qui venait enfin de daigner regarder le spécimen. Seigneur… Mais qu’étais-ce cet habit des plus… Non conventionnel, des plus farfelus…? Il y a de ces gens aujourd’hui, vraiment prêt à tout pour attirer l’attention…

-Où est-ce que tu as déniché un truc pareil…. Tu as l’air d’être sorti tout droit d’un film futuriste...

Mettez-lui une autre tête et voilà un parfait extraterrestre. Non mais c’est vrai quoi, si je me fiais aux films que j’avais vu, les gens du futur son parfois habillé ainsi, et pour ce qui ait des alien… Soit ils sont sans rien, ou soient ils sont vêtu de ce genre d’habit. Moulant et argenté brillant. Enfin, je suppose qu’il devait le savoir, que c’était voulu.

-Alors tu es de ce genre de personne qui aime se faire regarder d’une drôle de manière et se faire balancer des remarques?

Touché~ Bah c’était à lui de s’habiller normalement. Autrement il n’aurait certainement pas passé par une légère touche d’humiliation, et sa peau serait restée bien blanche. Et encore… Moi j’étais gentil, il n’était pas encore sortit dans la ville… Ses paroles me firent d’ailleurs remarquer qu’il ne devait certainement pas être de ses personnes voulant attirer l’attention. Autrement il m’aurait balancé qu’il n’en avait rien à faire, que je pouvais bien dire et penser ce que bon me semblait. Et non… « Ça en vient blessant! » À le voir ainsi aller, je n’avais qu’une terrible envie de rire. Mais par respect, je me retins. Je ne pouvais me permettre d’être méchant aussi gratuitement… Non? Car cette fois peut-être, le blesserais-je véritablement.

Je ne me contentai que d’une forme de soupir, m’apprêtant d’ailleurs à replonger dans ma lecture. Omis que mon livre me fut enlevé. Je n’offris pas la moindre résistance, ne paraissant qu’irrité d’un tel geste. Il aurait pu demander au lieu de prendre et l’observer d’une bien étrange manière. Comme si ce bouquin était un spécimen étrange à analyser en prenant par le bout des doigts, et le tourner en tous sens. Je ne pouvais rien de plus que d’attendre et délibérément éviter de répondre à sa question. Par envie, et non pas par gêne. Car dans ce dernier cas, ma réaction se serait résumée à moi rouge, tentant de reprendre vivement mon livre. Ce qui n’était guère le cas. J’étais toujours aussi calme gardant mon grand snobisme, comme s’amusait-il à dire.

-Lis-le, si tu tiens tant à le savoir…

Il fit d’ailleurs une partie de mon conseil, le dos du bouquin rencontrant son regard, ses yeux parcourant les mots, puis un peu les pages. Et enfin… enfin il me le redonna. Provoquant cependant chez moi…. Absolument rien. Sa tentative de vengeance, enfin je crois, était un échec. Car de mon côté, qu’il accepte ou non mes goûts, pourquoi diable devrais-je m’en soucier? Il n’eut qu’un «Hum» en réponse, démontrant toujours autant mon grand manque d’intérêt de sa personne. Sauf que cette fois, c’était plus attentionnel. Car ne venait-il pas de dire que mon attitude de snobisme l’agaçait? Indirectement certes, tout de même, le message était là. Mon air prit cependant une mince touche baveuse à sa question, du moins tel en serait l’interprétation suite à mes dires. Car un air fort impassible, peu parfois, comme dans ce cas, cacher moquerie.

-Planète Terre, continent des Amériques, Amérique du Nord, pays Canada, 120 degré longitude, 60 degré latitude, dans une infirmerie.

Je venais complètement d’inventer la localisation. Comme si vraiment, je le savais. Non vraiment je prenais un malin à me moquer de cet énergumène. Et je fini bien par le démontrer, un mince malicieux apparaissant légèrement sur le coin de mes lèvres. Non mais que voulais-t-il que je lui dise de toute manière? C’était évident non… Question stupide, réponse stupide. Il ne semblait pas avoir été victime d'enlèvement. Vous voyez, on le kidnappe, lui met un sac sur la tête et etc... Là je pourrais comprendre mais définitivement cette situation ne s'appliquait pas à lui. Il s'était perdu peut-être? Mais encore.... Il était bien partit d'un point A... Enfin...

Mais quel imbécile… Sans blague. Ou être des plus énervant, communément appelé monsieur je sais tout. Il faisait son grand intéressant, débitant tant de mots, que je n’écoutais guère. J’appliquais si bien cette expression, autant parler à un mur. Je crois que ce dernier l’écouterait plus même…. Enfin, le silence fut enfin, après de longues et interminables minutes. Pauvre mur, lui n’avait pas eu de livre pour se distraire en attendant. Je détachais mon regard du bouquin lorsque je sentis une présence agaçante de nouveau devant moi, et insistante. Je soupirais, mon regard devenant occupé ailleurs, plongeant dans celui de l’être.

-Oh mais oui, bien sûr…

Je restais immobile, silencieux, impassible, avant d’enfin réaliser qu’il était totalement sérieux. De quoi me faire relever d’un sourcil, exprimer un soupir. Qu’il s’arrange… Est-ce que j’avais l’air d’un chauffeur de taxi ou d’autobus? Ou son serviteur tout court… Il venait tout de même de me donner un ordre, sans demande, ni de mot magique. Qu’il retourne dans sa forêt…

-J’ai l’air de ton serviteur peut-être? De ton chauffeur privé? Il y a des manières de demander tout de même… Enfin, tu as beau t’essayer. La réponse restera la même. Sauf si tu me donne une bonne raison de t’aider. Et pour le moment, tu es bien mal partit pour un oui.

Je crois bien avoir pris un malin plaisir à voir cette lueur se faner aussi rapidement. Ce rabat joie, je l’acceptais, car il n’était pas faut. Du moins son cas. J’avais si aisément détruit sa pointe de bonheur à mon oui qui en fait avait été sarcastique. Sauf qu’il semblait bien qu’il n’était pas doué pour déceler le sarcasme de la véracité. Mais assez pour jouer la comédie, et faire ses grands air, et pose se voulant charmante. J’ai bien dit se voulant, quand il avait devant lui, le mauvais poisson pour sa mouche. Je n’allais pas mordre à l’hameçon, il pouvait toujours rêver. Comme si vraiment, j’allais plier dans l’instant même et dire : « Bon ça va t’as gagné. ». Pas mon genre du tout. Il m’en faudrait plus pour me faire bouger. D’autant plus que les râleurs… Pas mon genre du tout. Qu’ils s’arrangent…. Comme ces gens qui chialent contre le premier ministre élu, alors qu’ils n’avaient pas voté. Omis lui râlait contre moi, et mon refus de l’amener en ville, alors qu’il ne prenait même pas la peine de chercher d’autre moyens pour arriver à ses fins.

Comme dans sortir et prendre le bus. Nous n’étions pas trop loin de la ville, peut-être que quelques minutes de marche et puis nous y voilà. Omis s’il n’avait pas 3$, alors il pourrait me les demander gentiment puis être en mesure d’atteindre la ville. Mais il semblerait bien que je sois pour lui, sa seule et unique chance, espoir, appeler cela comme bon vous sembleras. Il faut croire que sa capacité à réfléchir était limité…. Ou qu’il ne devait pas connaître les plans B, ou encore C, ou même D et plus… Juste… A et seulement A. Enfin… Peut-être vivait-il présentement un énorme stress qui affectait ses capacités de raisonnement. Et je commençais véritablement à le croire. Il était nerveux, tenait absolument à aller en ville pour une raison secrète, importante, et j’étais sa seule porte de sortie. Les scénarios s’accumulait dans ma tête, allant du simple jusqu’à la mafia. Ben quoi, pour qu’il me sorte un truc pareille, aussi ridicule, il devait bien être tenu sous silence. Je crois tout de même que je devais trop lire de truc… Pour avoir une imagination trop intense. Ça raison devait être banal, seulement se retenait-il de me dire que ce n’était pas de mes affaires. Je lui accordais qu’il avait une manière tout à fait originale de me le dire. De quoi m’arrache un mince sourire en coin, que je fermis vivement, d’un coup sec mon livre, me décidant enfin à me lever.

-Ta raison est franchement bidon..... mais original. Ça me va.

Et pour prouver que cette fois, je ne me moquais pas, et ne faisais point preuve de sarcasme, je sortit sans plus attendre. Juste un tout petit arrêt pour prendre la peine d'avertir mon père de ma sortie. Il ne serait pas très aimable de ne rien lui dire et qu'il cherche un fantôme...

-Oh... Il vas falloir courir....

Car l'autobus qui arrivais, n'allais certainement pas nous attendre. Oh que non... Toujours en retard ou en avance, rarement à l'heure... Il venait lorsque bon lui semblait... presque, parce que je sais que j'exagère mais quand même. Enfin, que je le veuille ou non, il faudrait quand même courir. Ou pas, car mon regard tomba sur les plateformes de monsieur. Okay on oublie ça tout de suite.

-Never mind... On va marcher... Quel idée de mettre des trucs pareils aussi...Eh merde...

Non je n'avais pas particulièrement envie de marcher. Je me sentais paresseux aujourd'hui. Comme dans une chaise et un livre ferait amplement mon affaire pour toute la journée. Mais il fallait bien qu'une certaine personne vienne perturber mon moment de paresse et m'en extirpe.

Ouais je dois vous dire en passant, que je le préférais assis celui-là. Le complexe de la gradeur, je le ressentais assez vivement merci. Monsieur faisait 2 mètres, et en plus il devait en rajouter avec ces plates-formes… L’art de se faire quelque peu détesté de ma personne. Ou de n’importe quel autre type. Car le complexe de la grandeur chez les hommes, c’est plutôt connu quoi. J’avais beau accepter ma grandeur, je ressentais tout de même une petite pointe de haine à son égard pour en rajouter. Et non, jamais de la vie, ne comptez pas sur moi pour mettre de pareille chaussure qui dois-je souligner, était tout à fait hideuse. Sur les hommes du moins. Moi je n’ai rien contre les femmes à talons hauts loin de là… Ça leur fait de magnifiques jambes.

Parlant de jambes… J’allais finalement devoir utiliser les miennes plus énergétiquement. Et ce un peu trop subitement à mon goût, que je me sentis tiré, mes yeux devenant gros en moins de deux sous l’effet de la surprise. Il était malade? Non mais un avertissement n’aurait pas été de trop quoi! C’est que sur le coup, j’avais faillis manger le trottoir moi. Mais j’avais rattrapé mon équilibre juste à temps, mes jambes se mettant en mode course par elle-même. Et je dus faire le double des efforts que monsieur faisait, par manque de choix, car moi je n’avais pas d’aussi grande jambe je vous rappelle.. Alors deux pas pour un. M’ouais, d’ailleurs, celui-là venait fraîchement me prouver le contraire de mes premières pensées. Il le pouvait, finalement, courir avec de pareille chaussure. J’ignorais comment il faisait… Des années d’entrainement supposons…

L’important était que nous n’avions pas manqué notre moyen de transport. Juste à temps dirais-je, car ce chauffeur ne semblait être dans le lot des gentils, attendant en voyant ces passagers retardataires. Mais tout de même, il avait ouvert la porte, fort heureusement pour nous. Je me mis à fouiller dans mes poches à la recherche de mon porte-monnaie. Tout en observant ce regard perdu chez l’énergumène… Ben oui dude, il faut payer… Ouaip. Je commençais de plus en plus à croire qu’il vivait dans une grotte avant de finalement sortir et découvrir le monde hors de sa forêt… Je me contentais de soupirer et fouiller pour un 3$ le mettant dans la petite fente prévue à cet effet, suivit de ma carte opus pour mon propre passage. Avant de me mettre à arpenter l’autobus pour y trouver deux sièges. Un en arrière de l’autre, parfait. Je ne voulais pas que l’on m’associe à ce drôle de personnage étrange qui n’était même pas au courant d’un truc aussi banal que le prix d’un passage, ou encore que oui, il fallait payer pour y avoir droit. Mais bon… Pour le moment silence et patience. Du moins moi je ne comptais rien dire. Ce n’étais pas trop mon genre de parler pour parler, et puis j’avais quelque chose d’autre à faire quoi. Non, non je ne parle pas du tout de mon livre… Ben quoi? Pas ma faute, je voulais juste finir mon chapitre… J’aurais bien le temps, puisque nous n’étions pas si près d’arriver au cœur de la ville. Peut-être dans 10 ou 15 minutes?

Oh moi par contre si, je les remarquais bien ces regards. Je les sentais aussi, ceux-ci se faisant plus présent lorsque l’extra-terrestre se mis en mode énervant. J’avais une envie terrible de fermer mon livre et utiliser ce dernier pour l’assommer. Tiens, il allait se tenir tranquille… Mais non, je ne pouvais le faire, car c’était interdit dans notre belle société. Dommage… Enfin, je ne pouvais rien faire de plus que laisser mon œil avoir ce fameux tique de fort agacement. À sa première question, cela allait, je m’étais contenté d’un simple non. Mais ce le faire poser à toutes les 30 secondes… Ça donne des envie de violence je vous dis! Assez pour que je me lasse, me retournant rapidement, et lançant un regard fort noir à cet être qui m’étais méprisable.

-On arrivera quand on arrivera nom de dieu! Alors ferme-là bon sang…

Bon… C’était rude, mais au moins il ne dit plus rien du reste du voyage, me laissant tranquille moi, ainsi que les autres passager qui tout comme moi, avait dû ressentir un agacement à l’ouïr de cette question trop répétitive. Nous arrivâmes sous peu, que je n’eus qu’un 5 minutes de repos avant de me rendre compte que nous étions presque arrivé. Je fermais donc mon livre et me préparais mentalement à débarquer, alors que l’énervé m’annonçait que nous étions arrivés.

-Oh vraiment?

J’avais un air faussement surpris, avant de retrouver un air exaspérer. You don’t say… Comme si vraiment je l’ignorais. Je vous rappelle que j’étais son guide… Enfin, je suivis le troupeau vers l’une des portes de sortie. Mon travail était fait, je l’avais amené en ville. L’autobus passait devant nous, quittant pour son prochain arrêt un peu plus loin.

-Ben voilà, t’es en ville tel que souhaité. Derien, ça fait plaisir. Fait gaffe et amuse-toi.

Je n’avais aucune raison de rester avec lui, et toutes les raisons du monde de partir. Que je n’énumèrerais pas. Vous avez simplement besoin de savoir que je ne perdis pas une seconde de plus pour traverser de l’autre côté de la rue, attendant la lumière verte et le petit bonhomme qui tombait pile après mes dires. Je devais prendre l’autobus qui faisait le chemin inverse, pour rentrer au boulot de mon père. Par envie de marcher, non.

Nul besoin de répondre à cette stupide question. Oui, oui je partais déjà. C’était plus qu’évident. Non vraiment, j’avais beau chercher et me creuser presque désespérément la tête, je n’arrivais pas à y trouver la moindre raison de rester. Et puis quoi, je ne connais pas ce type, et il était trop étrange pour moi. De toute manière, il n’avait voulu que je l’amène en ville, et non que je reste sagement avec lui et lui balance : « Alors on fait quoi? On va où? » Non pas vraiment, non. Je ne m’arrête à ce que l’on me demande quoi.

J’étais en train de traverser, alors que cet imbécile cria haut et fort, cette demande de mon nom. Seigneur… Il ignorait qu’il existait d’autre manière de demander!? Qui ne nécessitait pas d’attirer autant d’attention!? Évidemment, les regards allaient de droite à gauche, cherchant pour voir à qui diable l’albinos pouvait bien parler. Bonne chance pour le trouver, car je ne me retournais pas, l’ignorant totalement et allant simplement m’assoir sur le banc pour attendre encore un bon 20 minutes. Quoi que mes légères rougeurs dû à cette forme de gêne, me trahissait. Ainsi que mon air qui laissait passer le message intérieur « Mais ferme-là, nom de dieu! » Comme si j’allais crier moi de même pour lui répondre. J’avais un certain respect et manière de vivre, moi. Enfin, j’avais désormais un nom à mettre sur cette étrangeté, quoi que l’appeler l’énergumène lui allais mieux que Vaël. Je pensais cela, mais rien ne me disais que j’allais le revoir non plus. Car évidemment que je ne me doutais guère que j’avais un gps d’incrusté à ma chair. Invisible à l’œil nu, quelque part, là où l’être avait réussi à me toucher.

Enfin bref, je restais bien sage sur le banc à n’absolument rien faire, jetant tout de même un coup d’œil à ce point blanc, argenté et turquoise. Laissant ma nature humaine faire sa curieuse, se demander, se questionner sur ce que Vaël comptait faire en ville. Et la seule chose que je soulignais était ce fait qu’il avait l’air d’un vrai touriste, totalement perdu, qui ne savais par où aller, ni par où commencer. M'ouais ben qu'il demande à quelqu'un d'autre de faire son guide.

J’avais fini par afficher une jolie expression en le voyant traverser la rue. Monsieur se cherchant était rapidement devenu agacé par mon silence et semblait prêt à venir la chercher par lui-même, sa réponse. J’avais de gros yeux au fur et à mesure de ses pas, le traitant mentalement de suicidaire, de fou. Pour traverser ainsi, lorsque la lumière était bien bien rouge… Et plus il avançait, plus il attirait l’attention, de quoi me faire vite détourner mon attention de lui. Merde, merde, merde et re-merde. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas senti une gêne aussi intense me prendre, mélanger à cette forme d’humiliation, agacement et frustration. Quatre émotions en même temps. Moi qui habituellement s’arrêtais à une ou deux…

Mais la plus visible sur l’expression de mon visage, était présentement la frustration. Bon je crois que ça suffit. Il y avait une limite à être étrange, à vouloir attirer l’attention, et à manquer de savoir vivre en société! Il avait beau se placer ainsi, me dominer par la hauteur, cela ne me faisait rien. Il ne m’impressionnait pas, et il me fit un plaisir de lui faire comprendre. Mes sourcils s’arquant fortement, je déposais une main contre son torse près de son collet. Au lieu de l’obliger à se reculer, je m’emparais plutôt du tissu à la commissure de son cou, mon regard pourtant si bleu, avait quelque chose de sombre, d’assassin presque. Mon ton se faisait bas, un peu menaçant

-Et la politesse serait que tu me laisse tranquille…… Ton savoir vivre… Tu l’as oublié peut-être?

Franchement, il avait de ces manières d’agir… Totalement hors normes. Il criait, énervait, il se fichait de tout en fait… À bien y penser, ce n’était que cela, son problème. I do what I want, when I want. Un dernier éclair de colère passa dans mon regard avant que je ne le lâche. Puis bonjour le snob et désintéressé, ma main faisant ce geste typique de balayement impolis, tout en ajoutant qu’il pouvait dégager maintenant. Allez, du balai. De toute manière, que je lui dise ou non mon nom, cela lui serait fort inutile de l’apprendre. Non mais franchement, toute cette grosse scène théâtrale juste car je l’avais délibérément ignoré et évité de répondre à sa question… Quel enfant.

Sa réaction ne m’avait pas échappé, et j’en sortie une certaine satisfaction. Il avait beau être bien grand, j’en connaissais un qui devait se sentir petit dans ses pantalons. Car je ne m’en lassais pas imposer, une preuve fraîchement démontré. Mais jamais au point de faire preuve de violence, du moins pas dans ce cas. Il me faudrait plus de provocation pour que je finisse par me jeter à la gorge de quelqu’un. Quoi que je n’avais jamais eu besoin de le faire. Mes opposants craquait avant moi, pour la plus part du temps. Enfin bref, il n’y aurait pas de ce genre de scène aujourd’hui. J’avais là, un être qui me semblait être pacifique. Car il restait calme et sage, ne faisant que s’assoir à mes côtés. Je ne dirais rien pour cette fois, même si l’envie me démangeait de me faire insistant pour lui dire de dégager.

Simple petite geste d’humanité si l’on veut. Alors je me calmais tranquillement, soupirant puis regardant le personnage à mes côtés. Il évitait de me regarder, débitant ses mots sans queue ni tête à mes oreilles. Il y croyait vraiment, à son truc d’extra-terrestre en tout cas. À moins qu’il ne parle que d’un autre continent, en lien avec « cette terre » et différent de la maison, car il était loin de ses racines. Je ne sais. Mais bon… Ah et puis zut, ça va. Je pouvais bien me montrer un peu plus gentil à son égard. Juste un peu.

-Percy… C’est mon nom, pour ta gouverne.

Je me permis second soupir, hésitant, puis finissant par lui tapoter l’épaule. Geste amicale, chose rare venant de ma part, il pouvait se conter chanceux.

-Tu aurais tout simplement pu me le dire, que t’étais pas du coin… Je suis pas un très bon guide touristique… Mais bon tu devras faire avec. Ou demander à quelqu’un d’autre. C’est toi qui vois. Pour le moment, s’y t’as des questions, profite s’en avant que je change d’idée.