Pv panda-sama ~

Minoru sorti les poubelles dans une soirée de mi-décembre, une mince couche de neige couvait le sol et les voitures. Le jeune homme aux cheveux roses et yeux chocolatés portait un petit manteau, ne restant pas bien longtemps à l'extérieur. Il descendit les escaliers glissants menant à la cour sur le côté du bloc appartement. Arrivé devant le container, il souleva l'énorme sac poubelle dans un élan lui demandant de faire travailler ses muscles et lança le sac par-dessus sa tête. Ceci fait, Minoru lança un soupir de satisfaction, content que ce soit fait. Mieux vaut faire ce que l'on peut aujourd'hui que de remettre au lendemain, disait sa mère.

Le jeune adulte fit des pas restants visible dans la neige et s'arrêta, restant debout sur place. Il leva les yeux au ciel et observa le ciel de la nuit éclairé par la multitude d'étoiles. Sa bouche forma un petit ''o'' silencieusement, admirant la beauté de la nuit. Sa contemplation fut interrompue lorsqu'il entendit un moteur au loin. Il tourna la tête à la recherche de l'origine du bruit. Il vit des phares éclairant la rue. Le véhicule freina dans la cour, laissant voir une motocyclette. Minoru fut impressionné pendant un moment puis se questionna. Il n'y avait aucun locataire dans le bloc appartement qui possédait une moto.. Serait-ce un ami d'un de ceux-ci? Quoique en regardant mieux, la personne conduisant l'engin n'avait pas l'air de vraiment savoir ce qu'il faisait ici...

La nuit était plus que paisible et agréable, le calme étant bel et bien présent dans ce petit quartier de centre-ville. Les petites lueurs étincelantes dans le ciel ravivait une certaine stupéfaction à chaque moment où l'on posait le regard sur cette beauté astronomique bleutée.
La neige, elle, n'obstruait pas la chaussée, elle était recouverte de ces petites pierres et de ce sables, permettant à la circulation de rouler bien librement malgré la température vigoureuse.

Ne roulant que dans un sens, avec une forte respiration et une haute amertume grandissante, Suzaku avançait. Bien cramponné à son véhicule , il n'avait qu'en tête de supprimer ses idées brouillées et par dessous tout.. oublier qu'il venait tout juste de se faire tabasser par son ancien patron. C'est à ce moment fort en émotion qu'il sentit alors la honte et le désespoir l'envahir, il ne voulait qu'en finir et ne plus avoir à changer aussi souvent de boulot. Il décida alors de s'arrêter, là, dans un stationnement pour reprendre ses esprits. Reprenant son souffle et en se détroussant de sa protection crânienne une goutte de sang perlait sur la tempe de son visage, il était blessé. Pendant qu'il constatait les dégâts , il aperçu alors ce petit homme ,l'observant avec un regard aux yeux écarquillés d'un brun ébène.
Mais'est qui ce bouffon? Se demanda t-il . Il veut ma photo, lui et son manteau à la con?

À pas hésitants, Minoru s'approcha de la personne qui avait maintenant descendu du véhicule à deux roues. Il fit alors face à cette chère personne qui avait enlevé son casque. Il y reconnut un homme. Cet homme avait des cheveux blancs, se fondant avec le décors d'hiver. Cependant, la couleur de ses yeux était tout le contraire. Ses orbes étaient d'un noir profond, engloutissant la nuit. Mais plus important encore, l'homme saignait de la tête...

Alarmé par le sang sur l'étranger, il ne perdit pas de temps de s'approcher encore plus de l'homme, une expression d'inquiétude au visage, ignorant celle renfrognée de l'inconnu.

-Oh mon dieu, e-est-ce que ça va? T-tu saignes!

Il toucha légèrement le front de l'homme puis soulagea légèrement de soulagement, se rendant compte que le sang venait d'une coupure au front et non de la tête. Cela ne lui empêcha pas pour autant de s'en faire pour ce nouveau venu.

-S-si tu m'accompagnes chez moi, j-je pourrais te soigner ta blessure

En voyant le petit homme à la chevelure rosée s'avancer, il eut un certain dégoût à l'avoir près de lui.
Mais qu'est-ce qu'il fou? pensa t-il longuement.
Il voyait l'homme le regarder d'un air interrogateur. Il avait surtout se regard fixe qui voulait insister sur une chose en particulier.. il semblait perplexe, surtout.

L'inconnu s'approcha alors de Suzaku. Sentant son espace personnel perturbé par un microbe comme celui-ci ne fut qu'enflammer sa réaction à son égard. Il ne voulait pas se faire toucher par cette vermine, il voulait le fuir.

-Oh mon dieu, e-est-ce que ça va? T-tu saignes!


-Mais oui je vais bien voyons, j'ai surtout pas le front en sang et un bouffon rose qui me tripotte le visage, merci! Ça ne peux pas aller mieux! crétin!! Et non j'irai pas avec toi! T'as pas besoin de me couver, je n'ai pas besoin de ton aide, dégage morpion!

Sur ces mots, Suzaku tourna brusquement les talons vers sa motocyclettes pour y prendre ses effets et repartir de nouveau. Pourquoi cet homme ce sentait aussi concerné par son triste sort? Baliverne! Songea ce dernier en respirant d'un coup l'air froid hivernal lui glaçant un peu les poumons.

La mine dépitée, Minoru resta planté là à regarder l'homme qui avait l'air de vouloir partir. Il ne pouvait pas le laisser conduire une moto dans cet état! Mais il ne voulait pas entrer dans son chez soi... Il aperçut non loin de là un boyau d'arrosage. Tiens! Il pourrait au moins enlever le sang de sa blessure. Le jeune homme alla chercher le tuyau, le pointant inconsciemment vers l'inconnu. Il essayait de trouver comment ouvrir l'eau.

-R-regarde! Si t-tu ne veux pas aller chez moi, au moins nettoie ta blessure il y a de l'eau ic-iiiIIIIHHHH!

Il avait trouvé le robinet en question mais n'avait pas mesuré sa force donc l'eau s'est enclenchée en un coup, aspergeant l'homme aux cheveux blancs, le mouillant complètement. Oups, pensa Minoru.

En fouillant un moment dans ses choses pour préparer son départ, il regarda et aperçu du coin de l'oeil le farfelu se précipiter vers la ruelle, il décida de ne pas en faire un cas. Après tout, ce n'était pas tout le monde qui pouvait endurer son caractère méprisa..

Et c'est à ce moment même qu'il se fut asperger par un jet d'eau glacée venant soutirer toute chaleur que son manteau de cuir lui apportait. Ses cheveux étaient tout humide et il constata rapidement que le reste de ses vêtements l'était aussi. Il s'emporta.

-ESPÈCE DE CON! Je suis tout trempé à cause de toi! On est en hiver bordel! Je vais être frigorifié et avoir le rhume pendant plus de deux semaines! T'as un sérieux problème mon gars!! Ça t'arrive souvent de pointer un tuyau d'arrosage vers les gens comme ça?! Putain de merde! Tu es mieux de me donner une serviette, saloperie!

D'un regard accusateur , il jeta un dernier coup d'oeil vers cet inconnu et se dirigea en ligne droite à l'intérieur sans nécessairement savoir où aller. La journée n'allait que de mal en pire et il voulait à tout prix passer à autre chose. Ce défaire de ce pot de colle rose était sa principale mission. Il soupira de pleins fouet et ouvra la porte d'un vert écaillé.

Minoru lâcha le tuyau d'arrosage, coupant l'eau et se mit les deux mains sur le visage. Il se sentait horriblement mal de sa maladresse.

-Oh mon dieu! Je suis tellement désolé, je..

L'inconnu n'écouta même pas ses excuses et l'insulta et déclara vouloir une serviette. Avant même qu'il ne puisse répondre, l'homme se dirigeait déjà tout seul vers l'appartement. Le jeune homme aux cheveux roses le suivit donc rapidement. L'inconnu avait déjà ouvert la porte de l'entrée du logement de derrière et Minoru se dépêcha d'être à son niveau pour ensuite lui débarrer la porte de son chez soi.

-C'est par ici..

Il maintenait la porte ouverte, laissa l'honneur à l'inconnu d'entrer à l'intérieur avant lui. Son appartement n'était pas tellement grand,mais était ordonné et chaleureux. À la gauche de l'entrée il y avait le salon, à droit la cuisine et la table pour manger et au fond du petit couloir présent dans l'appart, il y avait la salle de bain et sa chambre.

Le jeune maladroit lui présenta alors l'intérieur de sa demeure, Suzaku ,lui, n'eut que le réflexe d'enlever ses vêtements, là , devant la porte avant même d'avoir poser le pied à l'intérieur. Il enleva tout, son manteau, son chandail, son pantalon et son caleçon. Il était nu comme un ver.
La chaleur gagna rapidement tout les extrémités de son corps, laissant paraître les piercings argenté à ses mamelons, il esquissa un large sourire et pénétra à l'intérieur tout en faisant un regard de satisfaction à son hôte.

-Yo le microbe, elle est où ta sécheuse que je sèche mes fringues?! Aussi, où sont tes serviettes que je me m'essuie convenablement? Dit t-il froidement.

Suzaku jeta un petit coup d'oeil dans chaque pièces du logement. Il semblait bien adéquat et simple, il aimait bien. Après sa petite visite il décida alors de s'asseoir sur le fauteuil du salon pour attendre l'aide qu'il avait réclamé tout à l'heure. Il avait hâte de partir, l'odeur de vieille mémé empestait cette appartement et il donnait la nausée.

-Dans quel pétrin me suis-je encore embarqué putain? Dit-il à voix haute en se frottant tranquillement la nuque avec sa main droite.

L'hôte de l'inconnu piqua un énorme fard lorsque l'homme se dévêtit au complet devant l'entrée. Il ne s'attendait pas du tout à ça! Les yeux baissés au sol, Minoru ramassa les vêtements que la personne aux cheveux blancs avait laissé traîner dans le couloir puis entra dans l'appartement, refermant la porte.

Enlevant ses bottes d'hiver et son manteau, il s'empressa de mettre les vêtements dans la sécheuse et d'aller chercher une grande serviette pour son 'invité'. Il prit aussi la peine d'emmener son kit de premiers secours dans le salon. Les yeux toujours baissés et les joues rouges, il tendit la serviette à l'homme assis sur le fauteuil et déposa la boîte sur la table basse. Il devrait lui prêter de quoi se vêtir, non?

-Je.. je vais allez te chercher des vêtements.

Voyant le jeune homme se donner autant de mal pour lui le fit rire, il n'avait surtout pas l'air habitué à voir quelqu'un se dévêtir aussi vite. Il semblait bien gêné, c'était mignon ces petites pommettes rouges qui ravivait un peu la teinte de sa peau refroidit.

En le voyant s'installer, près de lui avec tout son équipement de soins ou peu importe , Suzaku grimaça. Il n'avait pas besoin d'aide. Pas venant de lui. Cependant, il était un peu trop tard pour y songer. Il était déjà nu sur le fauteuil d'un inconnu après tout..

- Écoute, je sais pas pourquoi tu fais tout ça là mais dès que mon linge est sec, je déguerpi d'ici. Tes petits soins à la con je m'en balance. Je veux juste partir loin d'ici et ne pas mourir dans un bloc appartement qui sens la vieille de 92 ans. Je vais juste prendre la serviette, merde et au diable les vêtements, j'suis bien comme ça!

Il lui arracha vivement la serviette des mains et s'essuya le corps devant lui, dans le but volontaire de le gêner. Il trouvait ça amusant d'embarrasser cet inconnu. Quel cible facile, hahahaha!

Il lança sa serviette sur le sol et se dirigea bien aisément vers le frigo. Il sortit le carton de lait et en ingurgita une très grande quantité en plus de sortir un grand pot fleurit contenant de la lasagne pour une armée complète. Il se prit une fourchette et prit place à la table de cuisine, dégustant bien joyeusement son petit repas sur le pouce.

Minoru regarda l'homme faire comme chez eux et mangeant la lasagne que sa mère lui avait fait. Il aurait pu au moins réchauffer le plat, pensa le jeune homme. Celui-ci semblait être au bord des larmes puis se ressaisit, ramassant la serviette traînant par terre. Il vint la porte à l'inconnu en train de manger. Sans le regarder, il laissa tomber la serviette sur les genoux de l'homme. Approcha aussi son kit de survie puis osa enfin regarder en face l'homme dévêtu.

-J-he ne comprend pas.. qu'est-ce qu'il a de mal au fait de vouloir t'aider? Je veux sulenebt desinfecter ta blessure. Ce ne sera pas long.. De toute façon, i-il faut que tu attendes que tes vetements soient sec.

Minoru regarda l'homme aux yeux noirs, le suppliant du regard.

Le découragement faisait face à Suzaku quand il vu le môme apparaître sans son angle de vision, il soupira bruyamment pour lui montrer son mécontentement. Il prit la serviette de sur ses genoux et la mit sur l'épaule du petit. Il perçut alors à ce moment qu'il défiait son regard, qu'il ne le lâchait guère, comme un harpon s'agrippant à son âme. Quel sentiment étrange.

-Bon, vas-y ! Tant que ça ne brûle pas putain..


Suzaku Plissa un peu des yeux et resta un peu distant face à lui quand il procéda au nettoyage de cette blessure. Il ne voulait pas le regarder car il avait tout de même été méchant avec lui, il ne voulait juste pas l'admettre.. il n'est qu'un gros orgueilleux après tout. Après avoir subit le supplice du jeune quétaine il se précipita dans la salle de bain, assis sur la céramique froide qui le fit horriblement frisonner. Il attendait avec impatience l'arrêt de l'électroménager.

Il hésitait depuis un moment, il voulait lui demander son prénom mais était gêné de lui demander aussi simplement après toute la méchanceté futile qu'il avait véhiculer depuis son entré dans l'appartement.

Yo!.. c'est quoi ton prénom ?

Le jeune homme aux yeux bruns pu enfin commencer le petit traitement envers l'homme. Tout d'abord, il releva la frange de l'homme aux cheveux blancs avec un barrette, dégageant ainsi son front . Avec un morceau de ouatte, il épongea la coupure avec un peu de péroxide. Ensuite, il la rinça avec de l'eau puis mit un bandage sur le front pâle de l'étranger. Il enleva la barrette et replaça timidement les mèches blanches sur son front. L'étranger nu partit alors dans la salle de bain, faire il ne sait quoi. Au moins, il n'était pas parti..

En bon hôte comme Minoru l'était, il était parti faire du bon café pour l'homme et lui. Il prépara un petit plateau avec du lait et du sucre pour installer dans le salon.

Yo!.. c'est quoi ton prénom ?

Surprit, Minoru déposa le plateau sur la table basse et fit demi-tour pour aller voir l'homme. Il se concentra sur ses yeux sombres, le reste du corps à découvert l'embarassant. Minoru sourit timidement puis répondit chaleureusement.

-Je m'appelle Minoru! Enchanté de te connaître euh.. q-quel est ton prénom?

En prêtant attention aux gestes du jeune homme, il crut percevoir des bruits fins de vaisselles s'entrechoquant. En se tournant un peu, il aperçu alors l'individu se tenir dans le cadre de la porte.
Il lui avait posé une question, similaire à la sienne.

-Je m'appelle Minoru! Enchanté de te connaître euh.. q-quel est ton prénom?


-Et bien.. je m'appelle Suzaku, j'suis ravie moi aussi... on va dire.

C'est à ce moment que la machine aux bruits ahurissants fini alors sa course. Suzaku prit alors ses effets et s'habilla à son aise devant Minoru. Il frissonna au contact des vêtements chaud et s'adapta rapidement aux climats de ses accoutrements. Il se sentait bien. Il se retourna et puis lui jeta un regard vide.


-Ouah bah j'ai finis l'morveux. J'me suis éclaté à mort dans ton trou. J'espère jamais revenir haha!
Quel perte de temps après tout haha! Si t'avais pas fait le con à m'aspergé de ton eau j'serais déjà chez moi.. pff..

C'est alors qu'il s'écarta et pris ses choses en ouvrant la porte. Minoru ne savait pas que Suzaku n'avait aucune demeure pour le moment. Ce dernier était perplexe et ne voulait pas se fier sur un inconnu pour le confort de son lui-même. Il semblait déjà en faire trop pour lui en plus.. il est étrange ce gars là. Il partait, là, dans le but de rechercher meilleur abri. Il s'arnacha de son manteau et pris une grande bouffée d'air en ouvrant la porte. Il était partit, au diable ce que le jeune pouvait bien radoter!

Alors l'homme aux cheveux blancs s'appelait Suzaku... Minoru n'eut même pas le temps de tendre une tasse de café à Suzaku que celui-ci se leva au son de la machine à laver qui s'était arrêtée. Il s'habilla puis sortit de la maison tout en lui disant des choses qu'il n'eut même pas le temps de répliquer. La porte se referma en un grand fracas, laissant le jeune homme aux cheveux roses pantois. Il n'allait quand même pas partir tardif dans le soir dans cette froideur! Il aurait pu l'héberger pour la nuit au moins..

Un peu triste que Suzaku soit parti si vite, il ramassa le plateau de café et le rapporta à la cuisine. Minoru sentit quelque chose s'entortiller en son pied et s'arrêta donc pour regarder par terre. C'était un chapelet. C'était pas à lui donc ça devait appartenir à Suzaku! Il déposa le plateau sur le comptoir puis ramassa le collier religieux. Oh non, cela devait être très important à Suzaku! Dire qu'il ne savait rien de lui et n'avait encore moins de ses coordonnées. Minoru espérait pouvoir revoir cet homme bientôt.. Pour l'instant, il allait conserver le chapelet en sureté.

Suzaku enfourcha rapidement sa motocyclette, son esprit était partiellement vide, il ne savait pas où aller n'y comment il entamerait une nouvelle destination avec le si peu d'argent qui logeait ses poches arrières. Il bredouilla quelque injure en l'air et activa la clef dans le contact.
Il se cramponna à ses poignées et enclencha le gaz pour faire propulser vers l'avant. Il allait , encore, errer sans but à la recherche d'un autre client pour trouver un gîte.

[...]

La moto toussota un peu et évacua une vapeur noir étouffante du moteur, une odeur insupportable s'était logée dans le nez à Suzaku et s'avait en quelque sorte transmis sur le bout de sa langue, il grimaça horriblement. Tout en analysant son moteur, Suzaku pensait à sa vie d'avant, il songeait à comment ça vie s'aurait déroulé s'il aurait possédé la compassion que ses parents lui devait de droit, l'amour inconditionnel et l'affection, toutes ces choses essentiels quoi... Il se brûla, toute ces choses le rongeait et le détruisait lentement... Suzaku se sentais devenir un homme vide et sans émotions. Il était un homme sans âme, selon lui. En essuyant sa mains rougît par la vapeur chaude qui provenait du moteur, il constata péniblement que son moteur avait fait son temps, à voyager ainsi, il n'y avait aucun doute.

SACRÉ MACHINE DE MON CUL, IL FALLAIT ABSOLUMENT QUE TOI AUSSI TU M'ABANDONNE LÀ DANS UN ENDROIT QUI NE M'EST VRAIMENT PAS FAMILIER ! MERCI! OH MERCI SEIGNEUR POUR CETTE BELLE BÉNÉDICTION DE MON CUL, VOUS POUVEZ VOUS TORCHER L'ARRIÈRE TRAIN AVEC!

En maugréant ces paroles, Suzaku donna un puissant coup de pied sur sa moto, laissant les passants et conducteurs plutôt perplexe en le voyant agir aussi sauvagement en publique. Quel grossièreté pensa un! Quel être inapte pensa un autre! Il était le centre des critiques en cette nuit calme lentement bordé par la neige. Tout était paisible,sauf lui.


Il s'arrêta, épuisé, après tout les violents coups projetés contre son véhicule. La moto était inutilisable à présent, il l'abandonna là sur le bord du trottoir, à l'intersection Trottier et la rue Demers. Il opta pour la marche mais non loin de là s'arrêta à un abris d'autobus et il songeait bel et bien à comment serait sa journée de demain. Il effleura son manteau de cuir et s'aperçu alors que son chapelet n'était guère là, ça ne pouvait pas mieux aller...

Mais c'est à ce moment qu'il perçu,là, devant ses yeux foncés, cette affiche reluisante montrant une parcelle d'espoirs et quelque numéros. Il déchira un numéro et l'enfouit par la suite dans le fond de son blouson en cuir. Il respira à nouveau, d'un air reposé. Il s'endormit aussitôt sur ce banc humide.

Avant d'aller dormir ce soir là, Minoru avait prit soin d'envelopper le chapelet dans un bout de tissu puis le mît dans une petite boîte qu'il rangea dans le tiroir de à table à chevet.

-x-

Le lendemain matin, la mère de Minoru l'appela pendant qu'il déjeunait. Elle lui demanda de lui faire une course particulière. Il y avait cette huile spéciale qui se trouvait qu'à un seul endroit. Ce n'était pas loin de chez Minoru dont elle s'était dite qu'il pourrait lui rendre ce service. Bien sur le jeune homme accepta puis écrivit l'adresse, le nom du magasin ainsi que celui du produit sur un bout de papier.

Minoru termina son déjeuner et fit la vaisselle. Après cette tâche, il se changea en pantalon skinny cordeau roi brun, une chemise blanc crème et un cardigan bleu poudre à gros bouton brun et beige. Il enfila son manteau d'hiver, sa tuque, son foulard et ses bottes et sortit de son appartement. Minoru n'était jamais allé à cet endroit et se demandait bien à quoi ce magasin ressemblait. Peut être était-ce une boutique spécialisée aux produits de relaxation?

Suzaku c'était assoupi sur ce banc d'autobus la soirée auparavant, il avait trouvé le repos et un bout de papier montrant une boutique intéressante d'objets érotiques, ces genres de choses l'intéressait bien, comme un magnétisme incontrôlable. Quant à son réveil, il fut un peu pénible, son dos s'étira sur toute sa longueur et craqua bruyamment, il gémit par son inconfort.

En se dressant sur ses deux jambes, l'homme à la chevelure blanche avança en chancelant, ce banc avait décidément été le plus inconfortable sur lequel il avait dormi. Saloperie, marmonna t-il.

Après une longue marche de 45 minutes, traversant la rue girouard et les intersections boucher et lavallée, il arriva à destination, ça s'appelait " Le petit supplice". Il entra lentement dans la boutique, la petite clochette sonna et titilla l'oreille du propriétaire de la boutique, il fut accueillit chaleureusement par un homme dans la quarantaine, il souriait.

Le foulard remonté jusqu'au nez, Minoru prit une marche jusqu'au magasin. Après quelques détours dans certaines rues, il trouve finalement l'endroit, vérifiant sur son petit papier. La pancarte indiquait le nom de la boutique Le petit supplice. Original comme nom pensait Minoru. Après avoir contemplé l'affiche pendant quelques secondes, le jeune homme aux cheveux rose entra dans le magasin. La clochette accrochée à la porte sonna et un homme d'âge mûr vint l'accueillir. Minoru lui sourit de bon train et prit le temps d'observer les alentours avant de s'aventurer.

Le sourire dessiné sur le visage du jeune adulte se figea, le rouge lui montant au visage. Il n'était pas dans un magasin banal. Il était dans une... boutique érotique. Se serait-il trompé d'endroit? Pourtant, l'adresse et le nom étaient bien les mêmes!

Je vous salut jeune homme! Bienvenue dans Le petit supplice, ici vous trouverez des objets érotiques de votre choix pour vous ou votre partenaire, ne soyez guère gêné , promenez vous, allez! Et puis vous pouvez m'appeler harold !

[...]

Suzaku eût le goût de vomir en voyant cet accueil, quel casse-couille ce vieux crouton là!
Il avait déjà entreprit d'acheter pleins de choses malgré le peu d'argent qu'il lui restait, pour lui, 230 dollars ce n'étais pas assez pour vivre mais bien assez pour s'acheter pleins de "petits jouets".

L'éclairage rosé du bâtiment donnait mal aux yeux de tous, l'envie constante de vouloir s'arracher les globes oculaires revenait souvent dans l'esprit de chaque clients. Bien évidement à cause de toute ses plaintes. Les murs avait un quelque peu jauni et le haut des murs était abrité par une mousse verte que l'on pouvait qualifier de moisissure, répugnant, pensais Suzaku.

La boutique était vaste et Suzaku n'avait toujours pas découvert tout les rayons. Il se dirigeait bien rapidement à chaque rangée en ordre alphabétique, il voulait voir s'il y aurait un objet en particulier qui pourrait lui plaire, il aimait être minutieux.
Par un pure des hasards, Suzaku tomba face à une tablette où les objets semblait déjà lui appartenir tellement il voyait la nécessité de les acheter; des fouets. L'homme était en trans , il avait l'air d'un zombie là en plein milieu du rayons. Il les prit tous et les installa dans son panier de marchandise.

C'est à ce moment qu'il revenu à la réalité, une réalité plus qu'écoeurante,qu'il aurait aimé éviter. Il avait les yeux ronds et semblait bien entendu désorienté.



Qu'est-ce qu'il foutait là le gnome aux cheveux roses?C'était à lui que le proprio parlait? Pffff! Qu'il retourne se masturber dans sa classe de maternelle, sale enfant!

Il grimaça péniblement et changea d'aller en traînant les pieds.

Minoru rougit encore plus face au discours du propriétaire de l'endroit, sachant très bien qu'il était loin de faire partie de la clientèle de la boutique.

-M-merci.. Je veux juste trouver cette huile spéciale..!

Il montra le papier au monsieur puis détourna le regard pendant quelques secondes. Il cligna des yeux. Il aurait crut voir une chevelure blanche. Était-ce..?

Le jeune homme aux cheveux roses s'excusa auprès de l'homme dans la quarantaine puis défila rapidement les allées, évitant de poser trop longtemps son regard sur les étagères, les articles le gênant fortement.

-Suzaku, c'est bien toi?