Troublemaker [Pv Loulou!]

Aedan sentit ses membres trembler de plus belle, écoutant ce rire, voyant cette expression sur le visage de l’homme. Lui, il ne la trouvait pas drôle du tout, et avait un air éprit entre la panique et l’incompréhension. Il semblait bien que le garde avait réussi à troubler un peu plus ses esprits, lui annonçant le calvaire qu’il allait vivre et ce peu importe la situation. Et qu’il n’avait plus le choix désormais, il serait l’objet sexuelle de cet homme.

Bien entendu, il n’avait point cette intention de faire les premiers mouvements. Il eut un léger saut en écoutant le son que fit la chaise lorsque l’homme se levis, l’observant marcher en sa direction, ne bougeant pas, sachant que tenter une fuite quelconque était inutile. Alors oui, c’était déjà clair dans sa tête qu’il vaudrait mieux qu’il se laisse faire. Ce n’était pas la première fois qu’il avait à faire à quelqu’un de violent, sachant que plus l’ont se battait, pire c’était. Alors la seule réaction qu’il eut lorsque l’homme fit preuve d’autant de brutalité, fut un simple gémissement de douleur, son torse se faisant écraser contre le bureau. Il n’apprécia gère sa position, ses mains qui le touchait sans gêne, passant sur chaque parcelle de son corps, laissant découvrir à ses doigts sa minceur, des muscles simplement définis, sans pour autant être si développé.

Aedan préféra finir ce moment au plus vite, se tannant bien rapidement de ses mains passant sur lui. Il profita justement du fait que les deux mains de l’homme étaient bien occupées pour se retourner subitement, son dos étant désormais appuyé contre la surface du meuble. Il fit un geste que jamais il n’aurait pensée faire, le gardien ayant droit à une nouvelle attitude du garçon, un léger doublement de personnalité peut-être? Car franchement, ce n’était pas le petit Aedan apeuré qui se serait aussi vite emparé de la ceinture de l’homme pour l’attirer vers lui, pour défaire celle-ci ensuite, ni même baisser sans plus attendre le pantalon de celui-ci. Et cet air si subitement dur, se regard à la fois haineux et dérangé? On voyait bien que ce n’était pas le même jeune homme dit-il y a quelques secondes à peine.

-C’est bon tu m’as assez tâté là. Maintenant grouille-toi. Prononça-t-il d’un ton dénudé de peur, de tremblements.

Il retourna alors s’étendre dos contre le bureau, entourant les hanches de l’homme de ses jambes et l’obligeant à se rapprocher, l’observant d’un regard désormais bien étrange. Il fallait comprendre que deux Aedan habitaient ce corps. Celui auquel avait désormais droit l’homme n’était celui qui sortait qu’en cas de besoins, lorsque la situation devenait incontrôlable, sa peur trop intense, lorsqu’il se sentait en danger. Cette deuxième couverture lui servait pour la plus part du temps à se sortir de ces situations, le rendant que plus fort, le protégeant. Certes, il n’allait pas s’en sortir pour cette fois, mais cet autre lui allait certainement l’aider à atténué les futurs traumatismes qu’il aurait, à l’empêcher de démontrer un quelconque signe de faiblesse au garde.

[Hahaha xD Je dois dire merci à Lie To Me pour cette idée xD ]

Aedan c’était bien attendu à un air surpris, voir quelque peu déstabilisé chez l’homme. Réaction type lorsqu’il changeait si subitement d’attitude. Il y était habitué quoi. Une partie de lui espérait tout de même que ce changement si rapide ait causé un dérangement chez le garde, tout juste assez pour briser le moment, faire disparaître cette excitation bien présente dans le bas ventre de celui-ci. Cependant, ce ne fut qu’une courte pensé passagère, qu’il resta bien réaliste, sachant bien qu’il en faudrait bien plus à l’homme pour le troubler. La preuve, celui-ci n’avait pris que quelques secondes de réflexion avant de passer à l’action, le pauvre Aedan ressentant un intrus venir visiter ses tuyaux.

Pas aussi mal qu’on le dit?! Bon sang! Il avait l’impression d’avoir le derrière déchiré, en feu. Ce n’était pas petit ce truc! Et il fit bien comprendre le mal qu’il ressentait, en démontrant cette expression de douleur, lâchant une plainte. Il étira subitement son bras pour s’emparer du collet de l’homme, le tirant vers le bas, l’obligeant à se pencher, tentant de le coincer pour ne pas qu’il aille plus loin. Il lui lançant l’un de ses fameux regards noirs, aux touches menaçantes, tout pour se faire bien comprendre. Veux, veux pas, son regard pouvait donner des frissons dans le dos quand il s’y mettait, et ce, même s’il n’avait que 16 petites années.

-Va s’y doucement tu veux…

Ah… Ce qu’il pouvait apprécier ce nouvel air chez l’homme, cette difficulté qu’il avait eue à bien ravaler sa salive. Peut-être lui donnait-il son corps mais cela ne voulait pas dire qu’il lui permettait de faire ce qu’il voulait. Certainement pas! Il ne comptait pas se laisser faire sans dire un mot! La preuve était bien là. Il fallait rester gentil tout de même et surtout y aller doucement. Et ben voilà, ce n’était pas bien compliquer! Et cela lui permettait de s’habituer tranquillement à ce nouveau visiteur qui allait et venait à sa guise, à ressentir la douleur s’atténuer doucement… Laissant place à une autre sensation qu’il jugea d’étrange, lui étant inconnue.

À sa grande et désagréable surprise, il ressentit une chaleur s’en prendre à son propre bas-ventre, sentant quelque chose prendre très tranquillement une certaine ampleur. Aedan ne comprenait pas ce qui pouvait bien se passer, en fait si mais… Il ne pouvait contrôler cette réaction de son corps. Ö combien pouvait-il détester cette sensation, ne voulant absolument pas ressentir ce genre de chose, cette petite transformation. En aucun cas il n’avait voulu de ce qui se produisait en ce moment! Et voilà que son corps semblait y prendre un certain plaisir, malgré que le jeune homme n’ait rien voulu savoir, malgré qu’il ait été forcé à faire cet acte. Mais hélas, il n’y pouvait rien. Inapte à contrôler les sensations, cette chaleur qui s’emparait de lui.

Il fronça des sourcils, affichant un air peu enjoué, préférant fermer les yeux et penser à autre chose, n’importe quoi pour calmer son bas-ventre. Il commença à regrette d’avoir forcé l’homme à y aller doucement, se disant que s’il n’avait rien dit, celui-ci serait certainement en train de lui déchirer le derrière et y aller à fond la caisse. Il aurait terriblement souffert certes, mais au moins, il se dit qu’il n’aurait certainement pas eu à gérer la réaction… favorable? De son corps.

Hum… Non vraiment il venait de trouver une raison de plus pour détester au plus haut point sa réaction. Surtout que celle-ci refusait catégoriquement de se calmer. Enfin si, il avait bien trouvé un moyen, sauf qu’une certaine main vint bousiller tous les efforts qu’il avait mis à trouver l’image la plus dégoutante et repoussante qui sois. En plus de détruire ses efforts à néant, il empirait considérablement son cas, en touchant là où il ne fallait pas, en mouvement, de quoi rendre son membre bien dur en bien peu de temps. Son visage en devint rouge de gêne, un peu d’excitation peut-être…? Avec un mélange de colère?

Il tenta de ne pas paraitre trop déstabilisé, trop déconcentré par les sensations et la chaleur qui l’envahissait complètement. Il dût mordre sa lèvre pour ne pas lâcher une quelconque plainte, ne pouvant cependant pas contrôler son souffle plus bruyant, plus court. Mais malgré tout, il ne pouvait laisser le garde jouer ainsi avec lui, trouvant qu’il s’amusait assez juste en allant et venant en lui, pas la peine d’en rajouter plus. Il déposa alors sa main contre celle de l’homme, de celle qui se plaisait à se mouvoir sur cette partie qui lui était si sensible. Qu’est-ce qu’il fit? Et bien il tenta de l’enlever de là bien entendu. Mais en lui rentrant ses ongles assez fortement dans la peau.

-Occupe-toi de tes affaires… Je me charge des miennes… Alors enlève t’as main de là… Et ferme là aussi… Fait juste ce que tu as à faire… Sans dire un mot… Bon sang.

Au moins il avait gardé le même ton toujours aussi glacial dans ses paroles.

Aedan avait déjà au beau doute de ce qui l’attendait à l’ouïs du ton de voix de l’homme. Ses doutes furent confirmés dès qu’il se sentit brutalement écrasé contre le bureau. Prépare-toi Aedan… Ça va faire mal! Effectivement, rebonjour la douleur intense et adieu toute forme d’appréciation. Son excitation ne mis pas de temps avant de se faner, qu’il ne ressentit que le mal l’envahir. Mais il ne dit absolument pas un traitre mot, pas parce qu’il avait peur d’empirer la situation, mais simplement parce qu’il avait eu ce qu’il voulait.

Et oui, il préférait la situation ainsi, malgré la douleur intense qui se concentrait en un seul et unique endroit. C’est que désormais, il n’était plus pris avec sa gêne et n’avait plus aucune trace d’érection. Désormais, il n’avait que cet air douloureux au visage, se trouvant à prier pour que tout ceci termine le plus rapidement possible, en un murmure inaudible. Son corps n’en pouvait définitivement plus, tremblants, la douleur se faisait un peu plus intense à chaque coup de bassin puissant et profond qu’effectuait l’homme. Et pour la toute première fois de l’existence de cet autre Aedan, celui-ci ne put retenir cette eau qui se formait dans ses yeux.

Son calvaire empira encore un peu plus, mais pas bien longtemps, lorsque l’homme se décida à y aller à vitesse maximum. Puis un dernier coup fut donné, un liquide blanchâtre venant glisser le long de ses cuisses tremblantes. Il aurait cru que le garde lui aurait laissé un peu de temps pour se remettre de cette expérience des plus horribles, mais non. Car à peine venait-il de réaliser que tout ceci était terminé, qu’il fuit brutalement relevé, puis fit la rencontre tout aussi délicate du plancher.

Tout ceci n’eut pour effet que d’empirer son était d’âme, ses tremblements, le Aedan fort disparaissant. Il s’empara de ses vêtements à la hâte, n’ayant que ce désir de partir au plus vite. Il se rhabilla le plus rapidement qu’il le pouvait, tout en restant bien assit au sol, faisant tout de même attention pour bouger le moins possible au niveau de ses jambes.

Il n’écouta aucunement l’homme, ayant cet air qui laissait comprendre que c’est mots venait de lui passer à travers les oreilles sans être le moindrement enregistré. Il ne fit que l’observer d’un regard vide, inondé par les larmes, qui ne cessait de couler telle une rivière. Il cherchait juste à comprendre ce qui lui arrivait, ce qu’il avait bien pu faire pour tomber aussi bas dans sa malchance. Il se demandait ce que pire pourrait lui arriver après ce viol.

Il ne resta pas plus longtemps à observer l’homme sans un mot, ayant cette idée stupide de tenter de se lever un peu trop rapidement. Un bel et douloureux élancement en provenance de son derrière vint lui faire fléchir les genoux, le faire geindre de douleur. Et bien le voilà un peu plus enfoncé dans son malheur, désormais dans l’incapacité de marcher sans ressentir un mal atroce sous chacun de ses pas. Ce qui franchement, n’aidait pas son cas. Il se rendit avec peine et misère vers l’extérieur, prenant un temps fou pour le faire.

Mais il y parvint, et ne mit pas de temps avant de créer un moyen de transport qui allait lui permettre de moins souffrir, créant une boulle d’air avant de l’utiliser pour se rendre sous la fenêtre. Il repassa par celle-ci, reprenant les affaires de Raphaël qu’il avait caché dans la plante. Il se rendit jusqu’à la chambre de celui-ci, laissant tomber l’idée d’y aller à pied. Il ferait attention de ne pas se faire prendre, tout comme il s’y était pris pour se rendre à l’étage des objets confisqués.

Il débarqua de sa boulle lorsqu’il fut enfin devant la porte, laissant un dernier sanglot s’échapper par mégarde, ravalant ses larmes le temps de glisser les effets sous la porte. Il les lança les plus près du mur possible, pour ne pas que le jeune homme mette le pied dessus. Il tenta de faire le moins de bruit que possible, ne pouvant cependant pas éviter le frôlement des objets contre le mur. Mais ce son était moindres alors il ne s’en fit pas trop. De toute manière, même s’il avait perturbé le jeune homme, ceci était le moindre de ses soucis. Il ne voulait que retourner voir son lit, et tenter d’oublier ce qui venait de se passer, même s’il savait que ce ne serait malheureusement pas possible…

[Keine problem ^^ ]

Aedan entendit les pas se rapprocher de la porte, comprenant que Raphaël était bel et bien éveillé et que le voici ramassant ses affaires. Mais ensuite, plus rien, seulement les mêmes pas s’éloignant. Étrangement, le jeune homme en fut un peu vexé, qu’il ne se gêna pas pour murmurer à lui-même, et un peu à la porte aussi :

-Oh mais derien! Ça fait plaisir!..... Connard…

Il ne fallait pas chercher à comprendre… En d’autre termes il s’en serait bien fiché mais là, et bien c’était différent quoi. Il était un être complexe notre Aedan! Enfin, il partit sans plus attendre, passant encore quelques couloirs avant d’enfin arriver à sa chambre. Il fouilla dans ses affaires, dans le stock qu’il avait volé à l’infirmerie pour y trouver la seule chose qui jugea qui pourrait l’aider à avoir moins mal, à moins ressentit ce feu, cette forte irritation qu’il ressentait. Qui se résuma à être une compresse froide…. Très froide en fait. Mais peu importe, il la cogna brutalement contre le coin de son lit avant de sentir le liquide se répandre dans le sac, qu’il le plaça aussitôt, s’installant pour tenter de dormir.

Le lendemain matin, son réveille sonna comme d’habitude bien tôt, étant réglé à l’heure parfaite pour ne rencontrer absolument personne dans les douches. Il était du genre pudique alors vous comprendrez qu’on oubliait ça tout de suite les douches communes! Alors il se réveilla contre son gré, en compagnie de son air de zombie. Pas besoin de plus d’indices pour comprendre qu’il avait mal dormis en tout cas! Enfin bref, il eut une magnifique surprise lorsqu’il se leva, sa douleur étant toujours aussi présente et vive. Il en eut un peu le tournis, ce qui ne l’empêcha pas de trouver des vêtements et de partir avec peine et misère vers les douches.

Il s’installa tout au fond comme à son habitude, optant pour un jet d’eau bouillante aujourd’hui. Il fut en quelque sorte heureux de ressentir un certain soulagement là où il avait mal, qu’il resta dans cette position encore longtemps, son front contre le mur et le jet d’eau concentré à un endroit bien précis.

Aedan était bien trop concentré sur le jet d’eau pour entendre le bruit des vêtements s’enlevant, des pas suivant qui se dirigeait en sa direction. Mais veux, veux pas, il finit bien par les entendre une fois qu’ils résonnèrent de plus en plus fort à son oreille. Il espérait juste que la personne si matinale ne vienne pas trop près de lui. Malheureusement pour lui, ce jeune homme en question se plaça directement sous la douche adjacente, sois plus près que ça c’était carrément impossible.

Aedan vira dans l’instant même au rouge vif, ne répondant qu’un «Hum… D’rien» aux remerciements. Il se refusa à regarder le jeune homme, sachant qu’il ne ferait que devenir un peu plus rouge encore. Décidément, en voilà un très pudique! La raison de sa pudeur? Et bien il était totalement gêné de son corps, ou plutôt de toutes ces cicatrices qu’il ornait sa peau, de toutes les formes et grandeurs. Les produits de ses malchances. Et il préférait toujours que personne ne les voient, convaincu que son corps et ses marques n’avait rien d’attirant et il voulait surtout éviter les questions. Sauf que cette fois-ci, le voilà bien mal prit pour cacher quoi que ce soit. Alors la seule option qu’il lui restait était de se dépêcher à faire ce pourquoi il était venu ici, sois se laver, pour ensuite décamper le plus vite possible.

Si seulement cela lui avait été possible, il serait devenu encore plus rouge. Mais étant déjà à son apogée en termes de rougeur et bien il ne pouvait pas. Raphaël avait ce don particulier de le rendre encore plus mal à l’aise, sentant son regard scruter son corps, ses moindres cicatrices qui lui était possible de voir. En gros, il regardait un peu trop ce qu’il aurait préféré qu’il ne voit pas. Il s’attendit alors à recevoir la question habituelle, qu’il fut surpris de n’entendre que le silence, aucun questionnement. Aedan en parut fortement soulagé, n’en perdant pas moins ses rougeurs.

Et il semblait bien que celles-ci allaient encore continuer à être présente un moment. Car non Aedan, tu n’es pas le seul ici qui désir prendre une douche rapide. Et il semblait bien que Raphaël était programmé pour terminer en même temps que toi! Enfin, quelques mini secondes après toi.

Aedan dut donc endurer la chaleur intense dans son visage jusqu’à ce qu’il soit enfin habillé. Il garda le parfait silence le temps de se rendre, tentant de marcher le plus normalement possible. Encore une fois, il ne prit pas tout son temps pour se sécher et mettre ses vêtements, ses rougeurs disparaissant tranquillement qu’une fois qu’il fut habillé de la tête aux pieds. Toutefois, il garda encore un peu son malaise, tout comme son état de muet. Il ne savait pas quoi dire alors pourquoi parler? Tout comme il ne savait pas quoi faire, alors il préféra s’éloigner et retourner dans sa chambre… les deux mains dans les poches, la tête ailleurs, perdu dans ses songes. Il trouverait un moyen d’accomplir sa mission un peu plus tard… Elle pouvait bien attendre pour l’instant.

Il semblait bien que Raphaël n’était pas le seul à avoir eu cette idée de visiter les lieux. Sauf qu’à la différence du jeune homme, lui, pouvait aller dans des endroits interdits pas les élèves. Mais il finit tout de même par atterrir dans les couloirs, entendant des pas lent, flânant. Certainement pas un garde, du moins c’était son avis. Alors par simple curiosité il suivit le son des pas, n’ayant définitivement rien de mieux à faire comme vous l’aurez compris.

Il distingua sans mal une silhouette au loin, un être peu motivé, lui faisant rappeler Raphaël. Peut-être était-ce lui aussi? Il ne pouvait le dire, puisqu’il se trouvait à être de dos. Il décida donc de vérifier, marchant sans trop faire de bruit. En fait il n’en fit pas du tout, n’importe quoi pour tenter de lui procurer un saut. Noah restait toujours un grand gamin après tout! Lorsqu’il fut près du jeune homme, il déposa une main contre son épaule, tout en disant :

-Mais qu’est-ce que tu fais dans les couloirs à une heure pareille?

C’est qu’il était toujours encore bien tôt, et que l’heure officielle du levé n’était que dans deux heures, environ.

Oh mais quelle joli réaction! En plein ce qu’il avait voulu. Un beau sursaut et bien entendu, un air tout sauf heureux de le voir. Il n’était pas surpris de l’air grognon ni de cette réplique dite. Résultat? Et bien voilà un Noah bien rieur et tout sourire. Il n’avait pu s’en empêcher. Cet air si mécontent le faisait bien rigoler. Mais rien de bien méchant ni moqueur.

-Rooh… Pas la peine d’être si rabat-joie…

Et il se décida à le suivre, comble de malheur pour Raphaël! Il ne semblait pas comprendre que le garçon voulait avoir la paix… En fait si mais il s’en fichait! Il marcha donc bien tranquillement aux côté du jeune homme, suivant parfaitement son pas, tout en gardant son large sourire. En voilà un qui semblait s’être levé bien heureux! Sans aucune raison apparente. Sauf qu’il y en avait bien une raison… Celle que pour une fois, il avait pu dormir sans se faire déranger par monsieur Zeus.

-Je vois que tu n’as pas encore travailler ta patience pas vraie? Tu sais, tu devrais t’y mettre vite si tu veux atteindre ton but de contrôler… Et bien ce que tu voulais contrôler quoi.

Puis, il sembla avoir une idée, un court rire suivant.

-Je peux t’aider si tu veux… Pour ta patience. Comme là maintenant.

Ben oui, il savait bien que Raphaël ne voulait pas le voir et que plus il le suivrait, plus il perdrait patience pas vrai? Et bien s’il réussissait à l’endurer sans péter sa coche, lui parler d’un ton qui laissait comprendre qu’il avait cette envie de l’étrangler ou encore flamber tout court, cela serait un bon début de travail pour sa patience!

Noah parut soudainement un peu désespéré, mais ne perdant pas sa bonne humeur pour autant. C’est que ce petit bonhomme lui rappelait une certaine personne, avec cet air bête et jamais heureux. Il soupira en le voyant devenir si impatient en si peu de temps. Prenant la décision de le laisser tranquille si tel était son très cher souhait.

-Non de Zeus… J’essayais juste de t’aider à atteindre ton but.

L’homme le regarda, d’un air bien normal, avant de finalement afficher un sourire bien simple, un peu mélancolique, le regard un peu nostalgique. Il fut pris dans son élan de souvenir, tapotant amicalement l’épaule de Raphaël.

-Tu me rappel ton père toi… Un vrai grognon, en tout temps. Le jour comme le soir…. Sans oublier son grand côté solitaire… Je ne l’ai jamais vu sourire celui-là… Enfin…… C’est bon. J’te laisse tranquille.

Bien entendu, là il parlait de son vrai père et non l'adoptif. Puis il enleva sa main de sur l’épaule du garçon, faisant lentement volte-face pour prendre un chemin différent, cette intention de prendre l’escalier le plus près pour changer d’étage.